L'action se situe en 1945, nous suivons un pilote kamikaz, Kōichi Shikishim. Il atterrie sur une île, pour soit disant une pane qu'un ingénieur décèle très vite comme une supercherie. Le soir même, la sirène retenti, Godzilla attaque, alors que les soldats en place imaginent être attaqué pour les américains (cette séquence m'a rappelé Jurassic Park), Koichi est poussé à utiliser la mitrailleuse de son avion, mais il n'y arrive pas. Il perd connaissance, le lendemain, ils sont deux survivants, lui et l'ingénieur.
Après cet événement, un an plus tard, il décide de retourner voir sa famille, mais le quartier ou habitait ses parents à été démoli. Il fera la rencontre d'une jeune femme et d'un petit bébé, ça bouleversera tout l'avenir de son existence, il va falloir tout "reconstruire" et pas se tromper de combat.
Deux heures d'un spectacle qui arrive à mélanger moment intime et spectaculaire, je me suis jamais ennuyé, de plus comme il est en VOST, ça t'oblige a bien te concentrer sur les dialogues et ça rend plus immersif l'environnement dans lequel l'action se déroule.
On y croit, c'est ça la force, c'est fait au premier degré, pas de cynisme, la sincérité du projet transparer.
Des séquences font penser au « Dent de la mer » ou encore « la guerre des mondes » (d'ailleurs la séquence que j'ai en tête, m'a troublé, quand on sait ce qui s'est réellement passé au Japon), plusieurs fois j'ai eu l'impression de voir un film de Spielberg.
Les personnages sont développés, le réalisateur a su prendre son temps, les décors sont palpables, les effets spéciaux impressionnants (des explosions qui m'ont rappelé la première fois que j'ai vu la bande annonce de Independance day).
Godzilla est un film malin, car le sujet n'est pas Godzilla, qui est une allégorie de la « monstruosité » de l'arme nucléaire, mais la culpabilité et le sens sacrifice, c'est comme si le film essayé d'humaniser les « kamikazes », une véritable autocritique de ce qui c'est passé au japon durant la second guerre mondial, mais surtout du sens du sacrifice qui peut tourner à l'absurde, sacrifier sa vie, pour gagner la guerre, n'est-ce pas un paradoxe.
Il y a aussi l'idée d'un collectif solidaire, sans avoir un « chef » qui joue les héros (comme le président dans Indépendance day...comme si c'était comme ça dans la réalité...tu parles, c'est souvent les premiers planqués comme souvent avec les « donneurs d'ordre », d'ailleurs le film dénonce plusieurs fois les « autorités »), dont le meilleur exemple c'est toute la partie « reconstruction » fait par des « civiles » en grande partie.
Godzilla c'est le pire de ce que peut engendrer l'humain, l'envie de tout casser, tout exploser, au nom d'un patriotisme décérébrés et que le meilleur moyen de pas tomber dans la monstruosité c'est de pas se tromper de combat, la paix intérieure commence à partir du moment où on n'oublie pas que la vie est trop précieuse pour oublier que la guerre c'est surtout de l’endoctrinement absurde, dont les premiers perdants sont les "civiles".