
Agrégat d'idées mal formulées, d'emprunts rarement compris et d'incroyables soucis de finition transmis de jeu en jeu depuis une décennie, Fallout 76 est une déception de presque tous les instants. Ou plutôt : il ne parvient pas à produire le moindre instant dénué de déception. Bien sûr, l'absence de PNJ est un trou massif dans le flanc du nouveau Bethesda, qui perd du coup ses enjeux, son propos et ce qui faisait une grande partie de l'identité "Fallout". Mais le pauvre Soixante-seize a en vérité le corps plus ajouré qu'une passoire, ici le trou du squelette omniprésent de Fallout 4, là celui laissé par cette structure de quêtes aussi artificielle que déprimante dans ses tonalités. C'est bien simple : il n'a plus pour lui que cet immense monde ouvert bourré de personnalité, de lieux, d'histoire, et la (très) séduisante perspective de s'y perdre avec quelques copains pour en élucider les mystères. Tout le reste est soit insuffisant pour un jeu de ce calibre, soit implémenté en catastrophe comme on rustine en vitesse une feature dans la nuit. C'est la fin d'un grand processus de nivellement technique et philosophique, l'avènement du Fallout apéritif. "Si vous n'êtes pas là, d'autres viendront" semble nous dire Bethesda. Eh bien, qu'ils y aillent.
Les Plus
Les cartes de perks font finalement le boulot
Le VATS est encore là, à sa manière
L'artisanat poussé est de retour
Certaines quêtes qui marchent, et pas mal de belle surprises
Le monde ouvert et les histoires qu'il raconte
Plaisant en groupe
L'OST mélancolique d'Inon Zur
Les Moins
Finition, ergonomie, bilan technique : la honte modèle géant
Le squelette de Fallout 4 visible partout
Le postulat du système de quêtes ne marche pas
Du Fed-Ex très détendu
Action omniprésente et bien trop molle
Le PvP était une erreur
L'interface abjecte et inadaptée à un jeu multi
Aucun soin du loot
https://www.gamekult.com/jeux/fallout-76-3050878689/test.amp.html