Aussi courageux et imparfait que son personnage central, Hellblade montre qu'il y a effectivement une place à prendre entre les jeux indés modestes portés par le bouche à oreille et les titres à gros budget sortant au bras d'une campagne marketing démesurée. Plus qu'intriguant dans ses premières heures, soutenu sur la longueur par une imbrication maligne des thèmes abordés comme des mythes convoqués aux mécaniques de gameplay, le nouveau Ninja Theory se heurte néanmoins aux sédiments de la routine ainsi qu'à une poignée de situations bancales qui émoussent la solide proposition initale. Peut-être aurait-il gagné en intensité sur un format encore plus condensé, bien que le nombre d'heures nécessaires pour le finir - six à huit - ne soit déjà pas si élevé en fin de compte.
Toujours est-il que la représentation aussi forte que nuancée des troubles mentaux de Senua, couplée à une direction artistique visuelle et sonore de haute volée, représente une aventure singulière qui ne laisse pas de marbre.
Les plus
La cohérence entre les thèmes et les mécaniques
Gestion audacieuse de l'échec et de la sauvegarde
Difficulté dynamique et modifiable à la volée
La concentration bien intégrée
Boulot admirable sur toute la partie sonore
Réalisation et direction artistique bluffantes
Les moins
L'écriture en fait souvent des caisses
Objectifs peu variés et soucis de level design
Pas moyen d'accélérer ou de passer les scènes déjà vues
Enigmes, ennemis et combats redondants
https://www.gamekult.com/jeux/hellblade-3050387569/test.html
81/100 Metacritic (27 tests : IGN 9 / Gamespot 8 / Game Informer 8 / Gameblog 8 / Destructoid 7,5)
http://www.metacritic.com/game/playstation-4/hellblade-senuas-sacrifice