« Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi, ni à personne, voilà je crois, toute la morale » "Le parallèle que l'on peut faire entre la poussière et le geek, une fois posés à un endroit, ils ne bougent plus tant que l'on ne déloge pas."
Critiquer un jeu-étape comme Resident Evil, c'est un peu comme marcher sur un tapis de braises avec un Crimson Head aux fesses et plus la moindre balle dans le chargeur. Quoiqu'il en soit, cette nouvelle réédition du grand classique dans sa version GameCube ne restera pas forcément dans les annales au vu du travail d'adaptation accompli, tantôt soigné (les personnages, les éclairages), tantôt discutable (l'interface, les décors). Le coeur du jeu bat toujours à son propre rythme, celui d'un pouls de cycliste pour les vieux de la vieille qui l'ont déjà arpenté, même s'il faut admettre que certaines limitations paraissent aujourd'hui encore plus datées qu'elles ne l'étaient à la sortie de la version GameCube. C'est aussi ce qui fait le charme vintage de cette page d'histoire, désormais accessible à tous, en HD, pour un prix pas trop agressif. Moins qu'un Crimson Head, disons.
Les plus
L'expérience RE "classique" à son meilleur
Des effets toujours aussi efficaces
Un large panel de configurations
Affichage optimisé (encore heureux)
Les moins
Filtres visuels bien ternes
Interface dégueulasse
Attention, gameplay vintage
Avec ce que cela induit de coffres, de portes, d'allers-retours
Il semblerait bien que les développeurs de chez Square Enix en aient conscience, en témoigne le dernier post de chez Han Hazmer, Game Designer de Final Fantasy 15, qui se révèle admiratif du travail effectué par Monolith Soft :
"Un mot pour les personnes de chez Monolith Soft, ceci est un trailer époustouflant [En parlant du trailer du dernier Nintendo Direct]
L'aspect "exploration" du jeu parait incroyable, et j'espère que nous pourrons traverser tout ces paysages en temps réel.
Plusieurs d'entre vous peuvent déjà dire qu'ils y a certaines différences dans nos approches, et particulièrement quand vous comparez avec les trailers de FF15, mais il faut admettre qu'il y a une certaine incroyable compétition ici ! Et nous aimons tous quand il y a ce genre de compétition, n'est-ce pas? Parce qu'au final, ce sont les fans qui en profitent !
Il n'y a aucune clause dans mon contrat qui m'empêche d'aimer un jeu crée par une autre compagnie, donc je vais être direct et dire que je n'en peux plus d'attendre ce jeu. J'ai adoré le monde de Xenoblade sur Wii, et je vais acheté une Wii U juste pour Xenoblade Chronicles X."
Déjà visé par une plainte pour incitation à la haine raciale, Philippe Tesson, 87 ans, aurait été remercié par Etienne Gernelle, directeur du Point. L’ex directeur du Quotidien de Paris tient une chronique dans l’hebdomadaire depuis des années et anime un blog sur lepoint.fr sur des sujets d’actualité. Selon Pressenews, Etienne Gernelle aurait annoncé sa décision à la rédaction du magazine mercredi soir.
Cette éviction est consécutive aux propos tenus par Philippe Tesson mercredi matin sur Europe 1. Alors que le débat portait sur la laïcité dans les établissements scolaires, Philippe Tesson s’est emporté: «D’où vient le problème de l’atteinte à la laïcité sinon des musulmans? On le dit ça? Et bien moi, je le dis! Je rêve ou quoi? C’est ça notre problème actuellement, c’est les musulmans qui mettent en cause la laïcité! C’est les musulmans qui amènent la merde en France aujourd’hui!».
Récidive dans la polémique
Cette sortie avait suscité de nombreuses réactions. Philippe Tesson avait fait mine de s’étonner de la polémique. «Lorsque j’évoque les musulmans, je ne parle pas de l’ensemble de la communauté musulmane, j’utilise un terme générique, et je pense que tout le monde a compris, avait-il expliqué au Parisien. J’ai toujours été comme ça, je dis ma vérité. Je n’attaque pas l’ensemble des musulmans. Je comprends que cela ait pu blesser certains, je le regrette, mais j’ai toujours dit les choses de manière très crue, et ce n’est pas à mon âge que l’on va me changer.»
Comme le rappelle Libération, Philippe Tesson a plusieurs fois créé la polémique pour des propos tendancieux. Au début de l’année 2014, il avait notamment appelé à placer Dieudonné «devant un peloton d’exécution».
La justice qui autorise ("l'anti-système"...mais le système qui lui donne quand même l'autorisation...) Dieudonné à faire son spectacle.
Vraiment deux poids, deux mesures...
Nous sommes dans un état de droit, quand ça va dans notre sens, nous aimons, quand ça va pas dans notre sens, nous aimons pas, mais sans lois et sans règle, un société humaine ne peut pas exister.
Guillaume de Baskerville : Mais qu'il y a-t-il de si inquiétant dans le rire ?
Jorge : Le rire tue la peur, et sans la peur il n'est pas de foi. Car sans la peur du diable, il n'y a plus besoin de Dieu.
Guillaume de Baskerville : Mais vous n'éliminerez pas le rire en éliminant ce livre.
Jorge : Non, certes. Le rire restera le divertissement des simples. Mais qu'adviendra-t-il si, à cause de ce livre, l'homme cultivé déclarait tolérable que l'on rit de tout ? Pouvons-nous rire de Dieu ? Le monde retomberait dans le chaos.
Autre extrait
Si vous avez jamais vu le film, je vous le conseille.
[...]En résumé, la liberté d'expression ne permet pas d'appeler publiquement à la mort d'autrui, ni de faire l'apologie de crimes de guerre, crimes contre l'humanité, ni d'appeler à la haine contre un groupe ethnique ou national donné. On ne peut pas non plus user de la liberté d'expression pour appeler à la haine ou à la violence envers un sexe, une orientation sexuelle ou un handicap.
Le droit d'expression est sous un régime « répressif » : on peut réprimer les abus constatés, pas interdire par principe une expression avant qu'elle ait eu lieu. Mais si une personne, une association ou l'Etat estime qu'une personne a outrepassé sa liberté d'expression et tombe dans un des cas prévus dans la loi, elle peut poursuivre en justice. En clair, c'est aux juges qu'il revient d'apprécier ce qui relève de la liberté d'expression et de ce qu'elle ne peut justifier. Il n'y a donc pas de positionnement systématique, mais un avis de la justice au cas par cas.[...]
2. La particularité des réseaux sociaux
Le droit français s'applique aux propos tenus par des Français sur Facebook ou Twitter. Mais ces services étant édités par des entreprises américaines, ils ont le plus souvent été conçus sur le modèle américain de la liberté d'expression, beaucoup plus libéral que le droit français. Aux Etats-Unis, le premier amendement de la Constitution, qui protège la liberté d'expression, est très large. De nombreux propos condamnés en France sont légaux aux Etats-Unis.
Les services américains rechignent donc traditionnellement à appliquer des modèles très restrictifs, mais se sont adaptés ces dernières années au droit français. Twitter a ainsi longtemps refusé de bloquer ou de censurer des mots-clés antisémites ou homophobes, avant de nouer un partenariat avec des associations pour tenter de mieux contrôler ces propos.
De son côté, Facebook applique une charte de modération plus restrictive, mais les propos qui y sont contraires ne sont supprimés que s'ils sont signalés par des internautes, et après examen par une équipe de modérateurs.
3. Le cas complexe de l'humour
[...]En résumé, la loi n'interdit pas de se moquer d'une religion - la France est laïque, la notion de blasphème n'existe pas en droit - mais elle interdit en revanche d'appeler à la haine contre les croyants d'une religion, ou de faire l'apologie de crimes contre l'humanité – c'est notamment pour cette raison que Dieudonné a régulièrement été condamné, et Charlie Hebdo beaucoup moins.[...]
4. « Charlie », habitué des procès
[...]L'hebdomadaire satirique était régulièrement devant la justice à la suite à des plaintes quant à ses « unes » ou ses dessins : environ 50 procès entre 1992 et 2014, soit deux par an environ. Dont certains perdus.[...]
5. Dieudonné, humour ou militantisme ?
Dans le cas de Dieudonné, la justice a été appelée à plusieurs reprises à trancher. Et elle n'a pas systématiquement donné tort à l'humoriste. Ainsi a-t-il été condamné à plusieurs reprises pour « diffamation, injure et provocation à la haine raciale » (novembre 2007, novembre 2012), ou pour « contestation de crimes contre l'humanité, diffamation raciale, provocation à la haine raciale et injure publique » (février 2014).
Lorsqu'en 2009 il fait venir le négationniste Robert Faurisson sur scène pour un sketch où il lui faisait remettre un prix par un homme déguisé en détenu de camp de concentration, il est condamné pour « injures antisémites ». Mais dans d'autres cas, il a été relaxé : en 2004 d'une accusation d'apologie de terrorisme, en 2007 pour un sketch intitulé « Isra-Heil ». En 2012, la justice a refusé d'interdire un film du comique, malgré une plainte de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).
En plaidant pour l'interdiction de ses spectacles fin 2013, le gouvernement Ayrault avait cependant franchi une barrière symbolique, en interdisant a priori une expression publique. Néanmoins, le Conseil d'Etat, saisi après l'annulation d'une décision d'interdiction à Nantes, lui avait finalement donné raison, considérant que « la mise en place de forces de police ne [pouvait] suffire à prévenir des atteintes à l'ordre public de la nature de celles, en cause en l'espèce, qui consistent à provoquer à la haine et la discrimination raciales ». « On se trompe en pensant qu'on va régler la question à partir d'interdictions strictement juridiques », estimait alors la Ligue des droits de l'homme.