Il faut savoir que Konami est une entreprise qui se porte bien. Ses résultats ne sont pas mirobolants, mais aucune perte n’est à signaler depuis 2003. Le visage de Konami a bien changé depuis quelques années, devenu depuis le début des années 2000 très connu au Japon en tant qu’exploitant de salles de sports et de fitness, et son activité en tant que fabricant de machines à sous, notamment à destination de casinos, prend de plus en plus d’importance. Néanmoins, sa division “Digital Entertainment” qui comprend le jeu vidéo reste celle qui génère le plus d’argent, et aussi qui en rapporte le plus, malgré des bénéfices de moins en moins importants. Mais il est difficile de savoir ce qui marche vraiment, et
il se pourrait que les bénéfices de ce secteur proviennent essentiellement du domaine des jeux sur smartphones et navigateurs, où la société est très active.
Car en ce qui concerne les ventes de jeux, les chiffres sont pour le coup plutôt alarmants. De 2008 à 2014, le nombre de jeux distribués par Konami dans le monde a chuté de 60%, et la dégringolade est bien partie pour continuer lors de l’année en cours. Les jeux musicaux, grande spécialité du Konami des années 2000, sont partis aux oubliettes, et le fiasco Lords of Shadow 2 nous laisse penser que c’est désormais la même chose pour Castlevania.
Les jeux de sports résistent, mais sont eux aussi dans une très mauvaise posture.Selon nos informations, Pro Evolution Soccer 2015 s’est vendu à moins de 90.000 exemplaires en France au cours de l’année 2014. C’est 15 fois moins que FIFA 15, et c’est surtout bien loin de ce qu’accomplissait la série à l’époque de la PS2, quand elle s’accaparait le statut de produit culturel le plus vendu en France.
C’est que la gestion du jeu vidéo par Konami prend des allures étranges, pour ne pas dire absurdes. En janvier 2011, après avoir pendant des années investi dans son capital, Konami rachetait entièrement l’éditeur historique Hudson Soft., l’un des pionniers des premières consoles japonaises, notamment à l’origine de Bomberman et de la PC Engine. Un peu plus d’un an plus tard, Konami décidait de fermer définitivement la société fondée au début des années 70. Le résultat ? Depuis 2010 et Bomberman Live : Battlefest sur Xbox Live Arcade, plus aucun épisode n’est sorti sur console, mais uniquement sur smartphone.[...]
Est-ce à dire que Konami se dirige vers l’abandon complet du jeu sur console ? On n’ira probablement pas jusque là, mais on semble néanmoins s’orienter, à l’instar de Sega,
vers une concentration dans le domaine du jeu mobile.[...]
http://www.gamekult.com/actu/mais-que-se-passe-t-il-chez-konami-A145319.html
C'est un choix de société...