Nouveau Donkey Kong après plus de 10 ans et surtout nouveau Donkey Kong 3D depuis l’ère 64, Donkey Kong Bananza est la première grosse exclue solo de la Switch 2. Mais marquera-t-il les esprits ?
Avantages:
- Gameplay fun
- Le principe de strates
- Les niveaux défis
- Quelques bonnes idées ici et là
- Le duo DK/Pauline
Inconvénients :
- Des boss globalement bidons
- Challenge proche du néant
- Il ne se passe pas grand chose dans le fil rouge
- DA discutable
- OST peu mémorable
DKB c’est un peu Mario Odyssey, mais avec des décors destructibles. Un jeu sans prise de tête avec des collectibles à récupérer tous les 10 mètres, à la différence que dans DKB tu peux tout casser.
C’est fun, ça se manie bien (à condition de changer la touche de saut de base, le saut sur "A" quoi...) et la sensation de puissance est là.
Le principe des strates, bien que peu cohérente vu que chaque monde possède une DA différente avec un ciel, est vraiment sympa, et m’aura un peu rappelé la série Made in Abyss. Le jeu propose quelques bonnes idées dans certains de ses mondes, comme ces pierres qui une fois lancés dans le vide se transforment en ponts, mais le plus plaisant reste les niveaux "défis" ou les transformations de Donkey Kong seront mise à contributions.
Le duo marche vraiment bien, la VF de Pauline est très réussie et les liens DK entre Pauline ajoute du lore à l’univers de Mario/DK.
Malheureusement, le challenge est proche du néant, et ça jusqu’au niveau ultime qui est une vaste blague se terminant en quelques minutes. Et tout ceci n’est pas aidé par le fait que le level design est cassable dans tous les sens au point qu’il sera facile de détruire des pans entiers du décors grâce à certaines transformations comme la 4eme transformation qui est complètement pété.
Les boss sont globalement mauvais en dehors des deux derniers ou Nintendo s'est enfin réveillé (dommage que le boss de fin tourne en 15fps). Outre le rendu visuel qui n’éclatera pas la rétine, la DA de DKB souffle le chaud et le froid, autant certains mondes sont plutôt jolis, autant d’autres sont vraiment vilains, et on ne parlera pas non plus des PNJ, notamment ces cailloux avec des yeux...
Concernant les musiques en dehors des thèmes et remix provenant de Donkey Kong Country, l’OST n’a rien de bien mémorable et je garderais surtout en tête la musique de la seconde strate du monde de la forêt qui aurait pu être composé par David Wise (et allez aussi le générique très Disney-tiers).
Contrairement à Mario Odyssey, où il était nécessaire de récolter un certain nombre de lunes pour progresser d’un monde à l’autre, dans DKB rien n'est requis pour progresser dans l'histoire. En effet les Bananiums (aka les Lunes de Mario Odyssey) ne servent qu’à débloquer des compétences dans un arbre de talents qui trouve vite ses limites tant la plupart des skills ne serviront à rien en dehors de quelques uns dans le postgame (là il vous sera demandé d’avoir un certain nombre de bananes pour débloquer les derniers défis.).
En dehors de l’exploration, on fini par se rendre compte qu’il ne passe pas grand chose en termes d’idées dans le fil rouge de l’aventure en dehors des séquences de récupérations de vinyles brisés dans les mondes des doyens et le coup du burger. Certains mondes se finissent même en quelques minutes comme celui du circuit qui ne t’impose pas de faire la course pour aller au prochain monde ou celui de la décharge qui demande simplement de creuser en ligne droite pour atteindre la fin.
Bref malgré les defauts cités, j’ai bien aimé Donkey Kong Bananza.
C’est un jeu chill qui se laisse faire sans déplaisir, mais une fois terminé il est difficile de retenir des moments qui sortent du lot en dehors des dernières heures où le jeu décide enfin de décoller.