Atlus démarre la campagne promotionnelle de Shin Megami Tensei IV Final, le nouvel épisode basé sur l'univers de SMT IV et qui sortira le 10 février au Japon.
Les premières éditions du jeu comporteront divers bonus, comme un thème, ou des objets à équiper sur le héros, qui facilitent les négociations avec les monstres ou qui le rendent plus vulnérable (augmentant la difficulté du coup).
Rien de prévu pour l'instant en occident.
Pour ceux qui seraient passés à côté, voici donc l'opening de la MAJ de BlazBlue CentralFiction baptisé Act2 ~ Nightmare Memory.
Cette MAJ arrivera en arcade le 28 janvier prochain, ne proposera pas de rééquilibrage, mais d'un scénario additionnel pour Nine, ainsi que de nouveaux modes solo comme le Speed Star Mode ou le Score Attack. Je vous laisse voir si vous le voulez les détails sur Gamekult. Source: Gamekult
Capcom Japon a mis en ligne sur sa chaîne Youtube une vidéo promotionnelle de la version 3DS de Rockman Classics Collection ou Mega Man Legacy Collection chez nous.
Bref, des japonais cosplayés, dont une nana qui rigole pour rien qui essayent de nous ambiancer, en jouant à des modes prévu pour cette (maigre) compilation. Le titre débarquera le 23 février en Europe sur 3DS, et le 25 février au Japon.
Et Link apparut...
Le 21 février 1986 marque le début d'une saga majeure dans l'histoire du jeu vidéo, celle la série des Zelda.
C'est ce jour-là que parut The Legend of Zelda sous-titré succinctement au Japon "The Hyrule Fantasy" sur Famicom Disk System.
Le jeu atterrira en Amérique du nord bien plus tard, en août 1987, et encore plus tard en Europe, à savoir en novembre 1987.
Le titre bénéficiera d'une nouvelle sortie au Japon, sur Famicom cette fois, en fin de vie de la machine, en 1994.
Plus qu'une success story, The Legend of Zelda est devenu au fil du temps une véritable institution dans le paysage vidéoludique, symbolisant à lui-seul tout le savoir-faire et la créativité de Nintendo, et de son célébrissime créatif Shigeru Miyamoto assisté de Takashi Tezuka.
Retour donc sur les premiers pas de Link, et cela tombe à point puisque cet épisode, et plus globalement la série fête ses 30 ans cette année. 30 ans, déjà...
Dragon Slayer. Je sais que vous, les vrais, vous savez où je veux en venir en sortant ce nom, alors que les autres sont peut-être un peu perdus.
Lorsque les journalistes ont demandé à Shigeru Miyamoto d'où était venu son idée de créer ce jeu en question sur NES, il affirma assez honnêtement avoir été inspiré par des jeux micros de l'époque.
Et je suppose modestement que M. Miyamoto pensait tout particulièrement au titre de Nihon Falcom, sorti initialement en 1984 sur le micro-ordinateur de NEC, le PC-88.
Il faut bien savoir qu'à cette époque, les ordinateurs n'équipaient que faiblement les foyers japonais, et étaient destinés à un public très restreint. Il fallait débourser la bagatelle de 228 000 ¥ pour se procurer un PC-88 en 1981, soit une vraie fortune (autour de 1700 €) alors que la Famicom ne coûtait que 15 000 ¥ à sa sortie !
Tout cela pour vous dire simplement, que malgré un parc d'ordinateur restreint, Dragon Slayer fît un véritable carton en posant les bases d'un genre novateur, mêlant action, jeu d'aventure, du jeu de rôle avec une partie puzzle/énigme.
Ça ne vous rappelle rien tout çà ? Et oui, l'influence qu'a eu le titre de Falcom n'est pas à négliger et il était pour moi très important de commencer ce test en évoquant ce titre fondateur, qui aura pour suite d'ailleurs un certain Xanadu...
Mais on est quand même là pour parler du jeu de Nintendo, et surtout pas de faire injure à la firme de Kyoto en affirmant que The Legend of Zelda n'est qu'un vulgaire plagiat de Dragon Slayer. Jamais de la vie !
Même si il en reprend ses bases, le titre de Miyamoto va les moderniser tout y apportant une touche personnelle et surtout un univers singulier qui ne fera que s'enrichir au fil des épisodes et des aventures de Link.
En parlant d'aventure, le scénario de ce premier épisode pose vraiment les bases de la série.
Le Royaume d'Hyrule est une contrée paisible qui renferme toutefois la Triforce, un ensemble de triangles dorés aux pouvoirs mystiques réputés immenses.
Un jour, un être maléfique du nom de Ganon réussit avec ses sbires à s'emparer de la Triforce du pouvoir.
La princesse du Royaume, répondant au doux nom de Zelda a en sa possession la Triforce de la sagesse. Voyant le trouble arrivé, elle décida de briser sa Triforce en 8 fragments et les éparpilla aux 4 coins de Hyrule afin que Ganon ne fasse pas main basse dessus.
Emprisonnée par ce dernier, elle demanda à sa nourrice, Impa de s'enfuir. Cette dernière partit à la recherche d'un jeune guerrier suffisamment courageux pour contrer les plans du vil tyran.
Poursuivie par les acolytes démoniaques de Ganon, Impa réussit à être sauver par un jeune guerrier au courage hors du commun. Ce guerrier, c'est nous, Link. Impa expliqua rapidement la situation à Link, ce dernier acceptant de rassembler les 8 fragments de la Triforce de la Sagesse, et d'aller défier Ganon dans son repaire : la Montagne de la Mort.
Malheureusement, toute cette trame est contée dans le manuel du jeu, car à l'écran elle n'est pas du tout raconté. On baladera Link à travers les plaines de Hyrule, de donjons en donjons de façon mécanique, jusqu'à la scène finale où le mal est anéanti et où il sauve la princesse dans une fin des plus abruptes, typique de cette époque.
Comme tout le monde le sait, The Legend of Zelda est un jeu d'action-aventure vu du dessus, qui offrait aux joueurs de l'époque une grande liberté. En effet, point de chemin balisé, ici on peut aller où bon nous semble; explorer tout simplement.
Le gameplay est d'une simplicité enfantine. La croix directionnelle permet de faire déplacer Link, le bouton A permet de frapper avec notre épée alors que le bouton B de la manette NES permet d'utiliser les objets divers et variés que l'on obtiendra au cours de notre périple. Le bouton Start permet justement d'accéder à cet inventaire d'objet alors que le bouton Select met le jeu en pause.
Au début du jeu, notre héros de vert vêtu disposera de 3 pauvres coeurs, d'une épée en bois et d'aucun objet. Au fil de la progression, notre avatar pourra récupérer des fragments de coeurs, une meilleure épée ainsi que des objets ou magie, ou autres objets insolites comme un bout de viande !
La progression est simple, on parcourt le monde extérieur, peuplé d'ennemis et de pièges, afin de trouver les donjons qui renferment chacun un fragment de la Triforce de la Sagesse.
Pour mener à son terme sa mission, Link devra venir à bout de 9 donjons, plus ou moins labyrinthiques, disposant d'énigmes de difficultés variables mais surtout d'ennemis plus voraces qu'en extérieur ainsi que de boss de fin de donjons, qui font office de gardiens des fragments de la Triforce.
Ces boss sont Aquamentus, Dodongo, Manhandla, Gleeok, Digdogger, Gohma, et à nouveau Aquamentus. On les reverra tous dans un autre donjon, sachant que le gardien finale est Ganon.
Ce qui étonne dans ce jeu, et notamment en le replaçant dans son contexte historique, c'est outre son univers grand et libre, c'est bien sa richesse au niveau du game-system. C'est simple, Link aura accès à un inventaire complet d'objets qui lui serviront durant sa quête. On ne va pas tous les énumérer, mais dès ce premier volet, on retrouve les bombes, le boomerang, le bracelet de force, le radeau, les cartes, un arc avec ses flèches, des bougies, un sifflet, les fées qui nous font regagner de la santé, etc...
Les bases de la saga sont bel et bien là, seul l'arme principal de Link n'évoluera guère. Elle deviendra juste plus puissante, tout en étant capable d'envoyer un projectile quand notre barre de HP est pleine, que ce soit au début ou la fin du jeu.
N'oublions pas bien sûr les rubis, dont la limite maximum est de 255 (le binaire tout çà...) et que ces rubis serviront à faire des achats chez des marchands, parfois bien planqués.
Et là j'ai soudain envie de parler de tout ce qui est caché dans le jeu, de ses secrets, de ces types qui nous filent 100 rubis gratos, des ces papys façon Tortue Géniale qui nous prodiguent des conseils, ou de ses nombreux passages secrets.
Le jeu, un peu à l'image d'un Metroid, invite le joueur à explorer, fouiller et à le récompenser de sa fougue.
Cependant, et comme beaucoup de jeux de son époque, ce titre a les "défauts de ses qualités". Cette volonté de proposer un monde libre, avec des passages cachés, jusqu'à même des donjons bien planqués (sans parler des Bois Perdus qui peuvent devenir infernales si on n'a pas parlé à une petite vieille) fait que les joueurs peuvent éprouver un soucis au niveau de l'orientation, de la "route" du jeu.
Là où dans Zelda III, nous avons des fissures dans les murs qui suggèrent qu'ils sont destructibles, ici nous n'avons pas ce genre d'indication. Il faudra souvent essayer et voir. Cependant, en 2016, il est très simple de suivre une solution du jeu et vite le terminer.
Ce n'aurait pas été du luxe de baliser un chouïa le chemin, pour résumer ma pensée.
L'autre point négatif du jeu réside dans une mise en scène totalement inexistante, presque une absence de vie et une histoire totalement en retrait.
Nous n'allons pas nous éterniser sur l'aspect technique du jeu. Bien que satisfaisant en 1986, avec un bestiaire riche et varié, et peu de swap color finalement, le jeu accuse clairement son âge avancé. Le monde extérieur est très peu varié, très sommaire, et le constat est identique pour les donjons qui visuellement se ressemblent tous.
La musique de Koji Kondo est entré dans la légende, c'est le cas de le dire ! Même si le jeu dispose en tout et pour tout de 4 thèmes musicaux, il faut dire qu'ils ont été particulièrement soignés, même si le thème ouverture a été écrit et composé en une soirée dans l'urgence, par exemple.
Enfin, la durée de vie est plus que bonne, même si en connaissant la route parfaitement le jeu se termine en moins de 2 heures. Le jeu n'est pas si difficile qu'on le dit, les ennemis et boss sont abordables, et surtout les combats sont encore aujourd'hui amusants.
A signaler tout de même que The Legend of Zelda est le premier jeu de l'histoire à intégrer une pile de sauvegarde dans sa cartouche. Il est donc possible de sauvegarder et reprendre sa partie.
Bien qu'il pose des bases solides de ce que va devenir une grande saga du jeu vidéo tout court, The Legend of Zelda premier du nom a quelque peu perdu de sa superbe d'antan pour devenir aujourd'hui un titre vraiment désuet. Pour preuve, dans tous les sondages de fans, ce titre n'est jamais ou rarement cité parmi les épisodes préférés des joueurs. Depuis Nintendo a fait mieux, beaucoup mieux en développant autour de cette bonne base.
Titre incontournable en début de vie de la NES, voire dans les années 1980, The Legend of Zelda a bien vieilli et seuls les retrogamers purs et durs oseront s'aventurer avec plaisir dans cette ancienne plaine de Hyrule.
Fiche technique: Titre: ZELDA NO DENSETSU Développeur: NINTENDO R&D4 Editeur: NINTENDO Genre: ACTION-AVENTURE Année: 1986 Autres supports: FAMICOM DISK SYSTEM, BS SATELLAVIEW, GAME BOY ADVANCE Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
NOTE PRESSE (Player One 008 - Avril 1991)
RESSOURCE PRESSE
Screenshots:
Bonus:
Pour une fois, je vous propose la publicité française du jeu, ainsi que de sa suite Zelda 2.
Ca y est, les loke-tests de Gunslinger Stratos 3 ont pris fin ce week-end, et les premières vidéos de gameplay sont tombés.
Le Gun-Shooting/TPS de Square-Enix est prévu quelque part dans l'année 2016, uniquement en arcade.
Smashing The Battle, le petit jeu d'arcade/action teinté légèrement de RPG risque d'arriver plus tôt que prévu dans une version occidentale localisée en anglais.
En effet, la petite structure coréenne Studio HG a lancé une campagne Greenlight sur Steam, avec une date de sortie calée pour Mars 2016, traduite donc en 3 langues : coréen, japonais et anglais donc.
Notons qu'une version PS4 a récemment été dévoilée, uniquement en Asie pour le moment.
Rappelons vite fait que le principe du jeu est d'incarner 2 bonnasses qui ont pour but de sauver des travailleurs piégés dans leur usine d'assemblage de robots.
Après un hack, les robots pètent les plombs et nos nanas sont là pour aider ces pauvres gars et nettoyer tout çà. Un pur jeu d'action, d'arcade avec une dimension customisation. Bref, la vidéo est là pour vous illustrer tout çà. Source: Steam
La salle Club Sega, quartier de Shibuya, Tokyo va fermer ses portes à la fin du mois.
Même si cette salle était plus réputée pour ses pachinkos (les locaux étaient partagés entre Sega et Mahuran) et autres UFO Catchers plutôt que ses jeux vidéos traditionnels, cela reste un coup dur pour ce secteur en crise.
Cependant, et même si la news-source ne le dit pas, il me semble qu'il y a bien 2 Club Sega à Shibuya. En tout cas, celui situé à la Tower 1F・B1F près de la gare fermera bien ses portes. Source: Twitter
Une petite news très rapide pour vous signaler que Atlus/NIS America a mis en ligne le trailer français de Stella Glow.
Ce Tactical-RPG de Nippon Ichi Software disponible au Japon depuis juin dernier, et en Amérique du nord depuis novembre dernier sortira en Europe le 11 mars 2016 exclusivement sur 3DS.
Atlus balancera demain la demo jouable de Odin Sphere: Leifthrasir sur le PSN japonais.
Le jeu sortira la semaine prochaine (le 14 janvier) sur PS4, PS3 et PSVita, sur l'archipel nippon.
Cette demo permettra de contrôler les 5 protagonistes du jeu qui sont Gwendolyn, Cornelius, Mercedes, Oswald, et Velvet dans un niveau spécialement conçu pour cette version d’évaluation avec un boss pour clôturer le tout.
Cette démo sera téléchargeable et jouable sur les 3 plateformes de Sony. Source: siliconera
L'organisme de classification de jeux taïwanais (dont on a eu le leak des trophées de TMNT etc) a aussi fait fuité les plateformes qui accueilleront BlazBlue CentralFiction.
Le jeu est en théorie prévu sur PS4, PS3 et Xbox One. Petit événement car il s'agit à ma connaissance du premier "gros" jeu de combat nippon en 2D à arriver sur cette console [erratum, voir commentaire]. Bien sûr, rien d'officiel pour l'heure, on attendra sagement le communiqué d'Arc System Works pour confirmer le tout.
Le titre est disponible en arcade depuis novembre dernier. Source: jeuxvideo24
Bandai Namco vient de lâcher aujourd'hui la date de sortie de Gundam Breaker 3.
Le titre sortira le 3 mars 2016 au Japon sur PS4 et PSVita.
D'autres informations ont aussi été données comme les unités présentes dans ce jeu, mais je vous invite à aller sur le lien source pour vous renseigner davantage. Je vous lâche quand même les unités. -Full Armor Gundam
-Psycho Zaku
-Kshatriya
-Byarlant Custom
-Juaggu
-Kapool
-Gundam G-Self Source et + d'infos: Siliconera
The King of Fighters XIV sera de nouveau jouable à la fin de ce mois, dans le cadre du Taipei Game Show 2016 qui se déroulera donc à Taïwan du 29/01/2016 au 02/02/2016.
Pour l'heure, on ne sait pas s'il y aura de nouveaux personnages jouables durant cette location-test, notamment ceux qui ont été dévoilés brièvement à la PSX 2015 (Billy, King, Ralf et Angel). Sans trop se mouiller, je pense qu'un de ces personnages sera jouable durant cet event.
SNK Playmore en a aussi profité pour publier une nouvelle image du jeu. Source: C'est ici
Le studio indépendant nippon Edelweiss diffuse en ce début d'année les premières images de leur prochain action-RPG.
Pas trop d'informations dessus, on y voit simplement une jeune guerrière qui se fritte contre des monstres qui semblent traverser des portails magiques, le tout en vue de côté ( ou latérale) à la Fairy Boom Fressia. Source et + d'infos: siliconera
Après le trailer dévoilé à la Jump Festa, Square-Enix a balancé quelques images de Dragon Quest: Monster Battle Scanner.
Le jeu développé conjointement par Square-Enix et Marvelous est attendu en 2016, en arcade uniquement.
Le principe est simple, et rappelle pas mal Dragon Quest: Monster Battle Road sorti en arcade il y a une dizaine d'années, avec une borne dédiée munie d'une épée.
Ici, il s'agit de "scan Battle-RPG", c'est à dire d'un RPG qui intègre un système de cartes à collectionner. En activant la carte, on prend possession du personnage qu'il l'illustre pour prendre part à des joutes contre d'autres fameux méchants de la série. Source et + d'images: Arcade-Belgium
Pixels, Sex (enfin presque) et Rock 'n Roll ! Scott Pilgrim Vs. The World est l'histoire d'un jeu vidéo développé par Ubisoft Shanghai/Montréal et paru sur XBLA (Xbox 360) et PSN (PS3) en août 2010.
Ce jeu vidéo est lui-même adapté d'un film du même nom, sorti en salles au même moment. Et ce film est lui-même une adaptation d'une série de comics canadien écrite et dessinée par Bryan Lee O'Malley.
Si le comic jouit toujours d'un joli succès, on ne peut pas en dire autant du film et de ce jeu que l'histoire avec un grand H n'a pas retenu.
Avant de parler du jeu, revenons rapidement sur le film sorti au même moment que celui-ci. Et autant ne pas y aller par 4 chemins, le bébé d'Edgar Wright fût un échec cuisant.
Très étonnant, d'autant que ce film a plutôt reçu de bonnes critiques de la part des professionnels, mais le public, lui l'a clairement boudé, voire ignoré.
A ce propos, la sortie de ce film en France fût assez confidentiel.
Ce destin est-il injuste ? Pour ma part, je serai très clair : non ! J'ai vu ce film, et j'ai tout simplement détesté ! Je ne développerai pas plus, je ne suis pas critique cinéma, mais ce film ne m'a jamais touché, ni même parlé, pire elle n'a fait que m'agacer au fil des minutes au point de le couper en plein milieu, d'aller me coucher et de le reprendre le lendemain. Un supplice.
Je comprends le parti-pris très tranché du réalisateur, de sa fidélité au matériau de base, mais le constat autour de Scott Pilgrim Contre le monde est simple : soit on adhère et on adore, ou soit on déteste. Il n'y a pas de juste milieu.
Par contre, et je brise du coup le suspens, j'ai trouvé le jeu très bon.
Commençons rapidement par l'histoire. Après une introduction, qui rend à la fois hommage à l'arcade américain des 90's et à Street Fighter Zero 3, on comprend rapidement qu'un jeune branleur/tête à claque, à savoir Scott Pilgrim tombe amoureux dans une fête de Ramona Flowers, une nana nonchalante à cheveux bleus.
Mais pour se faire vraiment Ramona (je ne vous fais pas de dessin...) Scott doit éliminer ses 7 ex maléfiques qui disposent de pouvoirs surhumains.
A partir de cette intrigue complètement WTF, se déploie un beat them up 2D à l'ancienne rappelant les bons vieux Final Fight, Double Dragon ou encore Streets of Rage.
Le jeu se joue jusqu'à 4 joueurs en local, le multijoueur online arrivera après sa sortie (assez tardivement d'ailleurs) ce qui expliquera peut-être son échec sur les plateformes dématérialisées de Sony et Microsoft.
On peut contrôler Scott, Ramona, Kim la batteuse du groupe de Scott Sex Bob-Omb (encore une référence) et Stills guitariste et chanteur de ce même groupe.
Par la suite un DLC permettra de contrôler d'autres personnages comme Wallace Wells le colocataire de Scott, mais je ne l'ai pas pris.
Le titre d'Ubisoft Shanghai est un beat them up pur jus. On parcourt 7 niveaux avec à chaque fin de stages le boss, en l’occurrence l'un des fameux Ex de Ramona.
L'action se déroule à Toronto, comme dans le comics, mais dans des lieux incongrus comme un dojo de Ninja, une rame de métro, une salle de concert, un plateau de tournage, une espèce de base du futur etc...
Au niveau du gameplay, on déplace notre personnage sur un plan 2D incliné, et ce dernier dispose de coups de base comme un coup faible rapide, un coup fort lent, une super-attaque, et un bouton pour ramasser des objets et taper avec et un autre qui permet de jeter ces objets ou les ennemis lors de prises.
Comme vous le constatez, tout ceci est assez classique à l'exception que le jeu dispose d'un système de progression s'inspirant des RPG.
En effet, en battant des ennemis, on engrange des points d'expérience. Ces points d'EXP permettent de monter en niveau. Le joueur commence au niveau 1 et pourra monter au maximum au niveau 16.
La montée en niveaux, fait améliorer nos statistiques (force, vitesse, résistance etc...), mais fait apprendre à notre avatar une nouvelle technique de combat.
Par exemple, on apprendra à faire un double saut, ou un contre, ou un nouveau combo, ou un nouveau coup.
Ajouter à cela une invocation spéciale là-encore WTF, mais aussi l'état Super où après X ennemis tués sans prendre de dégâts on entre dans un état "furious" et vous obtenez un titre à la fois complet, généreux voire gratifiant.
Et toutes ces techniques et autres ne sont pas de simples artifices de gameplay, des choses que l'on rajoute pour faire joli comme on le voit dans tant de productions malheureusement. Ici, c'est véritablement utile, car ce jeu ne se contente pas d'être old-school dans son visuel uniquement. Il l'est aussi dans sa difficulté. Le jeu dispose d'un vrai système de vie, assez complexe à expliquer d'ailleurs, et si vous perdez toutes vos vies dans un niveau, il faudra le recommencer en entier.
Il existe bien une sauvegarde automatique, mais celle-ci ne fait son oeuvre qu'à la fin de chaque niveau, une fois le boss vaincu. Par conséquent, Scott Pilgrim constitue un très bon challenge pour les joueurs confirmés, même si avec de la patience on peut arnaquer le jeu, ou même si à 4 joueurs, la progression est moins heurté.
Alors oui, le beat them up 2D n'est pas le genre le plus passionnant du jeu vidéo puisque assez répétitif par définition. Néanmoins, les équipes de développement ont tenté de rendre les joutes variées, amusantes avec un vrai challenge et qui encourage le joueur à utiliser certains coups spéciaux fraîchement acquis. En outre, on peut ramasser un nombre incalculable d'objets, qui serviront à taper sur ces affreux geeks mais aussi et surtout de l'argent.
Cet argent sera utilisable dans les nombreuses boutiques qui parsèment le jeu. On pourra acheter des vies, de la santé, ou améliorer nos stats (voire monter en niveau) dans ces mêmes échoppes.
Par contre, et cela constitue un point négatif du jeu, on ne sait jamais vraiment ce que l'on achète. Quand on achète un item, on ne sait à quoi il peut servir jusqu'à ce qu'il soit consommé. Tout cela est un peu trop confus et aurait mérité plus de clarté.
Enfin, notons tout de même la présence de Warp Zones, qui nous permettront de glaner pas mal d'argent bienvenue.
Comme on l'a juste suggéré ci-dessus, ce titre est fortement référencé, ce qui est logique au vu du comic dont il est issu. De la pop-culture de partout, de la map-monde rappelant du Super Mario World, à des références à Zelda, en passant par Akira, bref les noter est un jeu dans le jeu.
Vous le savez, je ne suis guère fan de cette mode au "neo-retro", mais force est d’admettre que Scott Pilgrim Vs. The World m'a complètement séduit visuellement.
Le titre est visuellement en parfait accord avec son thème principal, et puis sans chercher midi à 14h, c'est beau. Bien que volontairement pixellisé, le jeu dégage une vraie patte graphique, une vraie direction artistique tout en fourmillant de détails. Les environnements traversés ne se répètent pas, le jeu est graphiquement varié et très coloré. Cette variété est d'ailleurs aussi présente dans le gameplay avec moult events et embranchements dans les niveaux, tout cela en fait un jeu réellement vivant, chaleureux et très charmant.
De plus les animations s'approchent de la perfection. Les mouvements des personnages sont d'une fluidité absolue, tout en étant très riches. Le jeu bouge parfaitement bien, le rendu réussissant le compromis d'un visuel à l'ancienne combiné à une puissance actuelle. On doit notamment ce travail de haute volée à l'australien Paul Robertson qui a participé au jeu.
Seul petite ombre à ce tableau resplendissant, une maniabilité qui n'est pas toujours un modèle de précision, et qui s'avère un brin rigide. Mais une fois la bête domptée, elle ne pose plus vraiment problème.
Enfin la musique réalisée par Anamanaguchi, un groupe d'artistes spécialistes dans la chiptune s'accorde parfaitement avec le visuel.
La difficulté du jeu fait qu'il dispose d'une bonne durée de vie. Mais dans l'absolu ce titre n'est pas bien long.
Je n'aurai jamais pensé encenser un jeu tiré d'un film que j'ai trouvé (et c'est très subjectif) mauvais. Même s'il dispose de quelques petits soucis ci et là, Scott Pilgrim Vs. The World s'avère être une production sérieuse, esthétiquement séduisante et réussie, qui se permet en plus le luxe d'être bourrée de références qui vont bien et surtout d'un vrai challenge.
Malheureusement, l'absence de multijoueur online à sa sortie ainsi que d'autres raisons ont fait que le titre n'a pas eu le succès escompté et qu'il fût retiré des stores depuis fin 2014.
Je vous l'aurais bien chaudement conseillé, mais je ne le peux pas. Comme quoi le dématérialisé, çà n'a pas toujours du bon...
Fiche technique: Titre: SCOTT PILGRIM VS. THE WORLD Développeur: UBISOFT SHANGHAI & MONTRÉAL Éditeur: UBI SOFT Genre: BEAT THEM UP/RPG Année: 2010 Autre support: XBLA (Plus disponible) Nombre de joueur(s): 4 Localisation: