Dans une interview vidéo adressée à Forbes, le charismatique président de Nintendo of America Reggie Fils-Aime défend la stratégie de son entreprise, en particulier concernant la Wii U.

Il justifie ainsi la faible avance prise par la console sur ses futures concurrentes en déclarant qu'être "le premier au lancement, c'est juste une date sur le calendrier, ça n'a pas beaucoup d'impact sur le long terme". Il sous-entend ainsi que le choix de sortir la Wii U en 2012 n'a pas été dicté par une volonté de couper l'herbe sous le pied de Sony et Microsoft mais parce qu'ils étaient prêts - malgré ce que suggère le planning actuel de sorties sur la console.

Défendant les capacités graphiques de la Wii U, Fils-Aime rappelle que la PS2 et la Wii ont dominé le marché en leur temps tout en étant moins puissantes que leurs concurrentes. Selon lui, la puissance "ne compte pas vraiment" pour le consommateur in fine, qui lui a préféré "l'innovation de la Wiimote et le gameplay actif que nous proposions" pour la génération écoulée de consoles. Mais "même si vous vous penchez sur la génération précédente, c'est le produit de Sony qui était moins puissant en comparaison des deux autres consoles, et pourtant ils ont gagné cette génération".

Après cette explication somme toute assez classique, Reggie en revient alors au credo habituel de Nintendo : "En définitive, ce qui compte ce sont les jeux. Ce sont les jeux qui augmentent la base installée [de consoles], ce sont les jeux qui stimulent le consommateur."