Après des années d’attentes, Yang Bing nous livre enfin son jeu: un BTA 3D simple et efficace, et c’est peut-être son plus grand mal.
Avantage :
- Le système de combat
- De très bons boss
- Des décors variés et souvent superbes
- Une OST qui accompagne bien le jeu
- Une grosse durée de vie pour le genre
- Quelques idées ici et là pour briser la monotonie
Inconvénients :
- Un manque de finition sur plusieurs aspects
- Une histoire vue et revue
- Certains passages qui tirent en longueur
- Les saves loupables si on ne fait pas attention
- Des équipements craqués pour les noobs
Le système de combat est le gros point fort du jeu. Rapide et varié grâce aux différentes armes et aux combos déblocables via les arbres de talents, LSA s'inspire aussi des derniers Final Fantasy pour le système de choc, ainsi que de Kingdom Hearts via les différents passifs sous formes d’objets incrustables sur les armes qui peuvent leur donner un look de Keyblade. Les armes peuvent avoir plusieurs variantes lié à un élément (feu, eau et electricité) auxquels les ennemis peuvent être sensibles (hein FF16) et une barre d'endurance rendra le spammage d'esquive et de contre impossible.
Les boss sont très nombreux et certains d’entre eux auraient clairement pu avoir une place dans une prod Platinum Games.
Les décors sont très variés, passant d’une ville inspiré de FF7 à un sanctuaire à la Saint Seiya, à une cité antique, à des donjons futuristes, à une ambiance chinoise féodale ou bien à un château dans le ciel ect… C’est sûr que c’est autre chose que l’intérieur de l’arbre moche de DMC5 qu’on se bouffe durant 50% du jeu. LSA se permet aussi tout au long de l’aventure de proposer des séquences de plates-formes, des puzzles, des scènes scriptées ect… Et si tout n’est pas réussi et parait old school, cela permet de varier un peu le gameplay entre deux séquences de combat. Pour finir, l’OST, sans être marquante, est globalement réussie (avec un main theme composé par Yoko Shinomura) et la durée de vie est longue pour le genre (autour des 20 heures).

Niveau défauts, le jeu manque de finition sur certains points. Même si le framerate reste stable la majeur parti du temps sur une PS5 classique et que je n’ai pas eu de bugs notables à part une musique qui ne bouclait plus m’obligeant à relancer ma save, le rendu n’est pas au niveau d’une PS5. Les bruitages des coups, en particulier l’épée de base, manquent un peu d’impact (bientôt corrigé via patch), certaines transitions cutscene/gameplay font cheap et les animations durant les cutscenes en dehors des scènes d’action sont fadasses.
La narration est pauvre, l’histoire vue et revue et les personnages plats. Heureusement passé le début, il y a peu de cinématiques dans le jeu.
Malgré un bon rythme général, il arrive que certains passages tirent trop en longueur.
Les saves ainsi que le remplissage des fioles de soins se font via la vendeuse qui apparaît à divers endroits des niveaux, mais il peut arriver qu’on passe à coté sans la voir et si vous passez un checkpoint sans possibilité de faire demi-tour pour renflouer les potions, ça peut devenir très compliqué.
Pour finir, tout comme dans FF16, les devs n’ont pas pu s’empêcher de donner des équipements pétés pour ceux qui meurent trop souvent (enfin au bout de 2/3 fois quoi…), heureusement ces objets seront supprimés de l’inventaire une fois le jeu fini, vous obligeant à jouer correctement en hard et en extrême.
Bref malgré des premières heures peu engageantes, Lost Soul Aside ne fait que se bonifier aux grès de l’obtention des armes et des différentes capacités. Et contrairement à certains BTA (DMC4 et DMC5 au pif), LSA arrive à proposer des décors variés et des gimmicks de gameplay du début à la fin. Seul gros défaut les personnages creux et l’histoire prétexte, mais on n’est pas là pour ça dans ce style de jeu... enfin, c’est ce que je pensais avant de lire les tests.
Un bon 7-7,5/10.