Après un petit numéro centré sur Nintendo et les différents modèles qu’il a pu concevoir pour ses consoles, aujourd’hui nous nous attarderons sur le cas de Sega qui possède lui aussi différentes variantes de ses consoles de jeu, bien plus que son ancien rival, depuis ses débuts sur le marché du jeu vidéo.

Ce dossier sera centré sur la Master System et la MegaDrive.

1) La Master System

La Master System (Mark III au Japon) a été la réponse de Sega à Nintendo et sa NES / Famicom. Sa variante la plus connue est la Master System 2 qui a été produite comme une version low cost, amputée de certaines fonctions devenues désuètes : le port Sega Card, la diode lumineuse, le bouton reset, la musique d’allumage… Avec néanmoins un bonus puisque la console intégrait directement une ROM de Alex Kidd in the Miracle World.

Officiellement, il s’agit de la dernière variante de la console produite par Sega et connue du grand public. Mais la Master System ayant rencontré un succès important dans des pays tels que le Brésil, des spécialistes de l’électronique tels que Tectoy ont continué de faire vivre la machine, en étant mandaté par Sega, après la fin officielle de sa production par la firme au hérisson bleu, et c’est encore le cas en 2016.

Aujourd’hui, il existe de nombreuses variantes qu’il serait difficile de toutes les recenser, néanmoins vous pourrez trouver ci-dessous quelques exemples.

Master System Super Compact



C’est un modèle développé en 1994 par Tectoy reprenant l’idée de concept que Sega avait utilisé pour la Mega Drive avec le Mega Jet (à voir ultérieurement dans la partie Mega Drive).

Il existe trois versions différentes intégrant trois jeux différents : Alex Kidd in the Miracle World, Sonic The Hedgehog et Super Soccer 2.

La console peut être alimentée aussi bien par une batterie que par un cable d’alimentation. Elle est également compatible avec le Telecon Pack de Sega qui permettait de créer un signal A/V sans avoir besoin de connecter un cable, mais la technologie n’étant pas encore tout à fait au point en provocant notamment des interférences dans l’affichage, il est possible d’utiliser un cable RCA pour un meilleur affichage.

Master System Girl :



Il s’agit d’une Master System Super Compact qui, comme vous avez dû le deviner, s’adresse à la gente féminine. Elle a été produite quelques temps après le modèle tout public.

Il existe deux modèles différents. Un comprenant le jeu Mônica no Castelo do Dragão (clone de Wonder Boy in Monster Land), et un second comprenant Turma da Mônica em: O Resgate (clone de Wonder Boy 3 : The Dragon’s Trap) et Sonic The Hedgehog.


Master System Handy



Il s’agit d’une version miniaturisée/portable de la Master System produite en 2004 par Tectoy. La console est simplement un pad alimenté par des piles à brancher par le biais d’un cable composite à un téléviseur.

27 jeux étaient intégrés dans la machine.

Master System 3

Tectoy a développé ce modèle en 2008 pour le Brésil. Contrairement à la Master System 2 de Sega qui intégrait seulement Alex Kidd, Tectoy a vu les choses en grand, 21ème siècle oblige, en intégrant par moins de 131 jeux. Sur le plan purement technique, rien ne la différencie des modèles produits par Sega.

Elle a été produite sous différents coloris et proposait notamment des pads inspirés de la MegaDrive. Si la plus part des modèles reprenaient le design de la Master System 2, il existe des modèles dont le look a été totalement revu et modernisé.

Quelques exemples :



Tectoy produira une version améliorée en 2011 avec la Master Sytem Evolution, mais qui s’avèrera être une simple mise à jour visuelle de la Master System 3.




2 - ) La Mega Drive

A l’instar de la Master System, la MegaDrive a elle aussi eu droit à ses variantes de modèles. Comme souvent avec un constructeur, il arrive le moment où il faut repenser un peu la machine et c’est ce qui est arrivé avec la MegaDrive 2 en 1993. Mais comme vous pourrez le voir, Sega est allé un petit peu plus loin que ça avec sa machine

MegaDrive 2

Egalement connu sous le nom de Genesis 2, ce modèle voit le jour en 1993. L’une des modifications majeure apportée à cette nouvelle version a été la suppression de la prise casque en faveur d'un port A/V 9 broches.

Par ailleurs, la MegaDrive 2 n'avait pas les mêmes coloris selon les pays.



Note : concernant cette dernière, Sega a fait appel à Samsung pour sortir la MegaDrive en Corée du Sud car il était illégal qu'une entreprise japonaise produise des produits éléctroniques dans ce pays. Ce modèle produit par Samsung a porté différents noms tels que Super Aladdin Boy, Mega Drives ou Super Gam Boy.

Mega Jet



Comme évoqué plus haut dans l'article, voici donc la console qui a inspiré Tectoy pour la Master System Super Compact.

A l'origine, Sega a produit la machine en 1993 pour la compagnie aérienne Japan Airlines afin d'occuper les passagers durant un vol. Il suffisait simplement de la brancher aux écrans LCD installés dans les sièges.

La fonctionnement est le même que celui qui a été évoqué pour la Master System Super Compact de Tectoy, la console n'étant pas tout à fait une portable, il fallait une alimentation externe pour la faire fonctionner.

En 1994, la firme au hérisson bleu décide de commercialiser la console pour le grand public.



A noter que c'est également cette console qui a servi de base au développement de la Nomad, la version portable de la Genesis/Mega Drive.

Genesis 3



Nous sommes en 1998 : Sega a remplacé la Mega Drive par la Saturn depuis quelques années, mais cette dernière peine à convaincre, et par conséquent perd beaucoup de parts de marché aux Etats Unis (également en Europe). L'histoire de pouvoir arrondir les fins de mois, Sega passe alors un nouveau partenariat avec Majesco (son distributeur officiel aux US) pour développer une version low cost de sa Mega Drive avec la Genesis 3, uniquement développée pour le marché américain.

Elle sera amputée de la majorité des connectiques présentes sur les précédents modèles de Sega. Elle ne peut pas accueillir d'accessoires tels que le Mega CD, le 32X ou bien le Master System Converter.

AtGames redistribuera la machine à partir de 2009.

Mega Drive 3 / Mega Drive 4

Sega a renouvelé le même type de relation entretenu avec Tectoy pour la Master System au Brésil, mais cette fois-ci pour la Mega Drive.

En 2007, Tectoy produit la Mega Drive 3, qui reprend visuellement le look de la MegaDrive 2 / Genesis 2. La différence est que celle ci n'a aucun port cartouche et intègre en mémoire directement certains jeux dont les chiffres peuvent varier selon les enseignes.



Tectoy développera la Mega Drive 4 en 2009 qui reprendra les grandes lignes des idées de son prédécesseur. Elle affichera un look qui sera un peu plus dans l'ère du temps. En plus des jeux directement intégrés dans la console, elle pourra également accueillir des cartes SD pour ajouter de nouvelles ROM.



TerraDrive

Comme déjà évoqué, Sega avait beaucoup de partenaires à ses débuts et ils ont aussi eu l'occasion de travailler avec IBM, plus précisément sa filliale japonaise.

Les deux antités ont donc conçu un ordinateur à l'architecture 16bits embarquant une MegaDrive en 1991, qui n'a jamais quitté l'archipel nippon. Sega pensait que cette manoeuvre combinée à la popularité de sa machine serait une occasion d'attirer un nouveau public. Malgré que le TerraDrive a été produit en trois modèles différents, le produit est pénalisé par des faibles performances et s'avère être un échec.



WonderMega

La MegaDrive a eu toute une flopée d'accessoires divers et variés entre le Mega CD, le 32X etc... Et insérer ces accessoires sur la console de Sega n'était pas forcément très ergonomique. Sega a alors eu l'idée de tout mettre dans un seul bloc, et cela a donné naissance au WonderMega.

A noter que le 32X n'est pas intégré au WonderMega, mais il est néanmoins compatible.



Il a été produit à partir de 1992 et embarque différentes fonctions multimédia liées au son, puisque la machine a avant tout été pensée pour séduire les amateurs de karaoke au Japon. Elle accueille notamment un DSP (Digital Sound Processor, servant à augmenter la page dynamique audio), et le MIDI.

Il en existe différents modèles. Certains ont été produits par Sega lui même, mais d'autres ont été faits par des partenaires tels que JVC/Victor (NDLR : Victor est le nom d'origine de JVC).




En 1993, JVC produira le WonderMega M2 qui affiche un design revu et plus compact. Ce modèle est amputé de certaines fonctionnalités afin de réduire les coûts de production. La console a donc perdu le MIDI, le port DE-9 a été déplacé pour laisser place à un capteur infrarouge. Par ailleurs, la console est fournie avec une manette sans fil.



La console sortira aux Etats Unis en 1994 sous le nom de X-Eye mais ne rencontrera pas un franc succès, notamment en raison du fait que Sega avait sorti un modèle dédié à l'Occident un peu plus tôt que vous pourrez découvrir tout de suite après...

Multi-Mega

C'est donc avec le Multi-Mega que le WonderMega se fera connaitre en dehors du Japon, toujours en 1994. Il sera connu sous le nom de Sega Genesis CDX aux Etats Unis. Commercialisée en très faible quantitée, c'est une machine très rare à trouver.

Elle affiche un look nêtement moins encombrant que le WonderMega en ressemblant notamment à un baladeur CD pouvant accueillir des cartouches.



CSD-GM1



Cette fois-ci, c'est un modèle plutôt insolite : le CSD GM1 qui incarne la fusion entre une radio/cassette et une MegaDrive.

Les informations autour de ce modèle se veulent plutôt rares, mais de ce qui est connu, c'est une console produite par la société Aiwa en 1994.

La partie radio intégrait notamment le Mega CD, ainsi que des fonctions karaoke, tandis que la partie cartouche était aussi compatible 32X. Les deux parties pouvaient se détacher.


Sources :
SegaRetro
Wikipeda
Meulij.com
Le Guide des Consoles de Jeux Video (traduit du livre japonais KATEIYOU GAME KI COMPLETE GUIDE)



C'est donc fini pour ce dossier dédié aux consoles Sega. Il y aura "peut être" une partie 2 qui sera consacrée à la Dreamcast et la Saturn, mais ces deux la n'ont pas eu autant de variantes que leurs grandes soeurs, et le cas de la Dreamcast c'est surtout beaucoup d'éditions limitées avec des coloris différents. Et je n'avais pas non plus envie de poster quelque chose qui serait trop long à lire.

En espérant que cela vous aura plu en tout cas.

Lors de l'annonce des différentes éditions de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, une des choses qui a fait débat sur la toile a été la différence entre le Japon et l'Occident concernant la pièce de collection contenue dans l'édition collector.

Alors que nos amis japonais avaient droit à un bras bionique taille réelle en échelle 1:1, en Occident, nous devions nous contenter d'une version miniaturisée en échelle 1:2.

Konami avait toutefois laissé entendre que des discussions étaient en cours avec diverses sociétés afin de commercialiser uniquement le bras bionique taille réelle en Occident, et il semblerait que les choses soient aller dans le bon sens puisque la boutique américaine en ligne Nsurgo annonce débuter ses précommandes pour une commercialisation prochaine prévue pour le mois de mai 2016.

Quant à savoir si cette pièce de collection coûtera un bras, sans mauvais jeu de mot, et bien sachez que le prix annoncé est de $185 USD.

Pour le moment, seul le marché américain semble concerné. Les enseignes européennes ne se sont pas (encore) manifester. Mais c'est déjà un bon début pour ceux qui espéraient une sortie occidentale.

En ce début de nouvelle année, voici une nouvelle flopée d'anecdotes autour du jeu vidéo qui sera cette fois centrée sur les différents modèles de consoles que Nintendo a pu concevoir, seul ou bien avec l'aide de certains partenaires, et visiblement beaucoup de choses ont été faites durant les années 80.





















Sources :
FamicomWorld
Wikipedia
VGFacts



En espérant que ce petit numéro vous aura plu. Il y aura certainement des numéros de ce genre dédiée aux consoles Sega, Sony et Microsoft quand j'aurais rassemblé assez de choses .

Sur ce, je vous souhaite une bonne année

Alors que nous avons pu découvrir le nouveau départ de Hideo Kojima en ramenant à la vie son studio Kojima Productions dans une nouvelle forme, qui comprendra des employés ayant oeuvré avec l'intéressé, bon nombre de curieux s'interrogeaient sur le devenir de Julien Merceron.

Après un séjour chez Square-Enix où il a notamment travaillé sur le développement du Luminous Engine (Final Fantasy XV), le développeur français avait rejoint Konami et Kojima Productions en 2013 où il a été directeur de la technologie. Au fil du temps, il est devenu un élément important concernant l'optimisation et l'amélioration du Fox Engine.

Bien que les choses n'ont jamais été officialisées par l'intéressé, des bruits de couloir ont évoqué son départ de Konami un peu plus tôt dans l'année, notamment à l'occasion du Tokyo Game Show 2015. Les raisons évoquées parlaient de l'intention de l'éditeur japonais de se concentrer sur le développement de jeux mobiles.

Aujourd'hui, nous savons ce que deviendra le monsieur, et il n'a manifestement pas rejoint Hideo Kojima puisque nous apprenons qu'il vient d'arriver dans une autre entreprise japonaise qui n'est autre que Bandai Namco. L'intéressé occupera un poste similaire à ses précédentes expériences où il a été nommé directeur de la technologie mondiale.

Nous pouvons donc imaginer que Julien Merceron sera amené à travailler sur les différentes grandes franchises de l'éditeur japonais telles que Tales Of, Tekken ou encore Ace Combat.