C’est la fin d’un chapitre important pour Blizzard. Rod Fergusson, directeur général de la franchise Diablo depuis 2020, a annoncé son départ après cinq années marquées par quatre lancements majeurs. Dans un message publié sur Bluesky, il explique qu’il est "fier de ce qui a été accompli" et qu’il est "prêt à voir ce que l’avenir lui réserve, épée en main".

Avant d’arriver chez Blizzard, Rod Fergusson s’était déjà forgé une solide réputation dans l’industrie. Il a été l’un des artisans majeurs de Gears of War, d’abord chez Epic Games puis à la tête de The Coalition chez Microsoft, avec entre temps un passage sur BioShock Infinite chez Irrational Games. Recruté par Blizzard en mars 2020, il avait pour mission de piloter l’ensemble des projets Diablo.

Son annonce intervient alors que Blizzard continue de développer l’univers de Diablo sur le long terme. Fergusson avait lui même confirmé il y a quelques mois qu’une roadmap sur dix ans était prévue pour Diablo IV, laissant entrevoir de nombreuses extensions et mises à jour.

Pour l’heure, aucun successeur n’a été annoncé et Blizzard n’a pas communiqué sur l’organisation à venir.

A en croire les dernières indiscrétions relayées par l’insider DanielRPK, Lucasfilm plancherait actuellement sur une nouvelle salve de projets post Episode IX, avec une stratégie qui rappellerait fortement celle du Mandoverse.

Selon ces rumeurs, le studio envisagerait de lancer plusieurs intrigues parallèles après L’Ascension de Skywalker, chacune développée de manière indépendante, avant de les faire converger vers un événement d’ampleur réunissant de nombreux personnages, anciens comme nouveaux. Un schéma narratif désormais classique chez Disney, déjà éprouvé chez Marvel, mais rarement maîtrisé du côté de Lucasfilm.



Toujours d’après DanielRPK, le premier film de cette nouvelle phase serait celui centré sur Rey (New Jedi Order), officiellement annoncé en 2023 mais dont le développement a depuis connu de multiples reports et réécritures. Ce projet, qui verrait le retour de Daisy Ridley, servirait ainsi de point d’ancrage à cette nouvelle vague, censée donner un second souffle à la saga après une postlogie très contestée.

Reste que pour l’instant, tout cela n’a rien d’officiel et Lucasfilm continue de naviguer à vue, sans calendrier clair ni feuille de route dévoilée publiquement. La multiplication des projets et des pistes explorées ces dernières années n’a fait qu’accentuer le sentiment de fragmentation de la franchise, là où le public attend avant tout une vision cohérente et assumée.



En somme, si ces rumeurs se confirment, Lucasfilm tenterait une nouvelle fois de relancer la machine Star Wars à coups d’univers partagé. L’ambition est là, reste à savoir si l’univers Star Wars dispose encore d’une base assez solide pour relancer une dynamique collective, surtout après les retours très mitigés sur la postlogie et le ralentissement notable de l’engouement du grand public.

C’était dans l’air, c’est désormais un fait : Sony semble avoir discrètement refermé le cercueil de son univers cinématographique Spider-Man… sans Spider-Man. Après une série de plantages critiques, et parfois commerciaux, avec Morbius, Madame Web ou encore Kraven, le studio abandonne progressivement l’idée d’un univers partagé en live action sans tête d’affiche crédible. Une forme de lucidité tardive, mais bienvenue.

À la place, Sony semble recentrer son énergie sur le seul terrain où il a encore une légitimité artistique : l’animation, en lien avec le Spiderverse. Et ce n’est pas un hasard si l’un de ses nouveaux projets est un film d’animation centré sur Spider Punk, coécrit par Daniel Kaluuya (qui prête déjà sa voix au personnage) et Ajon Singh (Primetime, A24).



Le projet en est à ses débuts, aucun réalisateur ni deal n’a encore été officialisé, mais tout laisse penser que Kaluuya reprendra son rôle de Hobie Brown, alias Spider Punk (ce Spider Man alternatif venu de la Terre 138, plus anarchiste que justicier, créé en 2015 par Dan Slott et Olivier Coipel). Propulsé sur le devant de la scène grâce à Across the Spider Verse, où il a volé la vedette à bien des personnages, Hobie représente une incarnation plus radicale, plus politique, de l’homme araignée. À voir si le long métrage saura rester fidèle à cette essence, ou s’il se contentera d’un vernis punk dans un cadre narratif bien sage.

Mais ce n’est pas tout. Selon le leaker bien connu DanielRPK, Sony aurait également dans ses cartons deux autres films d’animation du Spiderverse : l’un centré sur Spider Women, et un autre sur une version animée de Venom. Autrement dit, le studio entend bien capitaliser sur ce multivers animé au succès critique et financier incontestable plutôt que de s’entêter dans un univers live incohérent et sans public.

Pendant ce temps, Beyond the Spider Verse est attendu pour juin 2027, Brand New Day (le prochain film avec Tom Holland dont le tournage a débuté hier) est prévu pour juillet 2026, et Spider-Noir avec Nicolas Cage devrait débouler sur Prime Video dans le courant de l’année prochaine. Mais dans l’ensemble, l’orientation est claire : Sony mise désormais sur ses forces. Mieux vaut tard que jamais.

Reste à espérer que cette transition ne transforme pas le Spiderverse en usine à spinoffs formatés. Parce que même en animation, on n'est pas à l'abris d'une overdose.

Aujourd’hui, je vous propose un détour par l’un des projets les plus tordus et fascinants jamais sortis parmi les productions de Nintendo : Eternal Darkness. Entre ambitions démesurées, galères de dev et coups de poker psychologiques, c’est un cas d’école pour tout amateur de coulisses vidéoludiques.