A l’heure où Marvel Studios prépare l’aboutissement de la Saga du Multivers avec Avengers : Doomsday et Avengers : Secret Wars, de nouvelles informations éclairent la manière dont le studio envisage son avenir.
D’après l
es révélations de Alex Perez de My Cosmic Circus,
les frères Russo ne se limiteront pas à la réalisation des deux prochains volets majeurs : ils seront également intégrés au Parlement Marvel, l’instance interne chargée de la planification narrative et de la cohérence globale du MCU.
Une évolution stratégique qui intervient à un moment où l’univers cherche à se recentrer après plusieurs années d’instabilité.
La Saga du Multivers devait constituer un terrain d’expansion inédit, permettant de tester de nouvelles idées, d’explorer des variants de personnages connus et d’amener progressivement la notion d’incursions vers un point de rupture. Les intentions, selon
Perez, étaient clairement posées : redéfinir le potentiel du MCU et ouvrir ses frontières à des concepts impossibles dans une structure plus conventionnelle.
Cependant, le résultat final a été profondément perturbé par les conditions de production.
La pandémie de COVID 19 a provoqué une désorganisation majeure du calendrier, forçant Marvel à avancer ou retarder certains projets de manière imprévue. Plusieurs productions ont été diffusées alors qu’elles n’étaient pas entièrement prêtes, induisant des incohérences structurelles difficiles à rattraper. A cela s’est ajoutée
une multiplication d’arcs narratifs initiés simultanément, sans supervision centralisée suffisamment solide. Selon
Perez,
moins de la moitié des projets de cette période ont réellement contribué à l’intrigue principale, compromettant la clarté d’ensemble que
Marvel avait pourtant historiquement réussi à maintenir lors de
la Saga de l’Infini.
A ces perturbations déjà significatives s’est greffée une crise supplémentaire :
les déboires judiciaires de Jonathan Majors, initialement destiné à incarner Kang le Conquérant sur la durée. Son rôle devait constituer la colonne vertébrale d’une saga construite autour de multiples variants du personnage.
Mais Marvel a choisi de ne pas recaster l’acteur et même de complètement abandonné le personnage, alors même que la logique du multivers offrait une transition cohérente. Faute d’alternative satisfaisante, l
e studio a dû réorienter sa trajectoire narrative et s’appuyer sur un nouveau point focal : Victor von Doom, incarné par Robert Downey Jr, dont l’introduction doit intervenir dans Doomsday. Une décision pragmatique, destinée à stabiliser un antagoniste central au moment où l’univers tente de se réorganiser.
C’est dans ce contexte que les frères Russo entrent en scène avec un rôle élargi. Connu pour leur capacité à orchestrer des récits complexes,
le duo est perçu comme un élément clé pour restaurer une cohérence que la Saga du Multivers n’a pas réussi à conserver. L’intégration au Parlement Marvel leur permettra d’intervenir en amont :
définir les priorités, cadrer les interactions entre films et séries, organiser la progression des arcs narratifs et veiller à ce que chaque production s’inscrive dans une stratégie claire. Leur travail sur
Infinity War et
Endgame reste, à ce titre, une référence en matière de gestion d’ensemble.
Cette démarche prépare également l’arrivée de la prochaine grande période du MCU :
la Saga des Mutants.
L’introduction des X-Men constitue un chantier de grande ampleur, nécessitant une planification rigoureuse.
Marvel veut éviter de reproduire les dispersions de la période précédente et s’appuyer sur des fondations solides avant de lancer les premiers projets de cette nouvelle ère. Les Russo, grâce à leur double rôle de réalisateurs et d’architectes narratifs, sont positionnés pour assurer cette transition.
Cette évolution reflète un repositionnement clair :
Marvel opte pour une gouvernance créative plus centralisée et mieux structurée, avec une attention accrue portée à la cohérence interne. A travers les indications fournies par Alex Perez, un constat se dessine :
après Secret Wars, le MCU ne sera plus seulement dans la continuité de son passé, mais dans une véritable reconstruction, portée par des choix stratégiques assumés et un pilotage renforcé.