En plus du classement global de Gamekyo, j'avais envie de partager avec vous mon propre top 10 des plus grosses attentes vidéoludiques de cette nouvelle année. Avec quelques jeux de ma liste que je n'ai pas beaucoup vus ailleurs. Et pour mes critères de sélection, j’ai exclu les jeux n’ayant aucune année de sortie d’indiquée. Un simple « 2024 » me suffit, même si ça ne garantit rien pour autant. On a l’habitude des reports maintenant.
En bientôt 7 ans d'existence, la Switch aura accueilli une quantité astronomique de portages. Toutes les générations de consoles Nintendo y sont passées de la NES à la Wii U. Et le prochain à venir est le Paper Mario de la Game Cube sorti il y a déjà 20 ans. Considéré par beaucoup comme étant meilleur opus de la saga. Deux raisons justifient la place d'un tel remaster dans ce classement. D'abord, le fait que je n'y aie jamais joué à l'époque. Et surtout, les tarifs indécents pratiqués pour sa version d'origine (allez faire un tour sur Vintedc'est à s'en crever les yeux). Si cette nouvelle version peut calmer les ardeurs de certains spéculateurs, ça me va très bien.
N°9 : Neva(2024)
En 2018 sortait Gris. Un jeu qui m'a beaucoup touché par sa narration, son style graphique très épuré, et sa très belle bande-son. Six ans plus tard, Nomada Studio a rempilé avec sa suite spirituelle nommée Neva. Dévoilé durant le PlayStation Showcase de mai 2023. Et rien que par son premier trailer, je sens qu'il va beaucoup émouvoir lui aussi.
N°8 : Thrasher(2024)
Lui, j'ai l'impression que personne n'en parle depuis son annonce aux Games Awards 2023. Et pourtant, l'artiste et le compositeur derrière ce THRASHER, est le même que pour Thumper. Jeu indé sorti en 2016, et qui est une gifle au sens propre. Pour vous donner une idée du délire, je vous invite à voir un de mes tweets dédiés.
J'ignore si ce THRASHER sera aussi rythmé et infernal que son ainé, mais j'ai aucun doute sur le fait que l'ambiance sonore (à profiter avec un casque sinon rien) et visuelle, seront au cœur de l'expérience. D'autant plus que comme Thumper, il sera compatible avec un casque de Réalité Virtuelle.
N°7 : Warhammer 40,000: Space Marine 2 (9/09/2024)
Révélé lors des Games Awards de 2021, ce n'est que très tardivement que ce Space Marine 2 a suscité mon intérêt. D'autant plus que la franchise Warhammer 40,000 m'est totalement étrangère. Mais plus j'en vois, plus il me fait envie. Pour la simple raison qu'il transpire les Gears of War par son ambiance, son gameplay TPS, et sa réalisation de très haute volée.
N°6 : The Plucky Squire (2024)
Dévoilé pour la première fois durant le Summer Game Fest 2022, The Plucky Squire édité par Devolver, m'intrigue et m'attire par son concept des plus originaux. Alterner entre un monde en 2D prenant place à l'intérieur d'un livre de contes, et un univers en trois dimensions au sein d'une chambre d'enfant sacrément bien modélisée.
N°5 : Star Wars Outlaws (2024)
Ces dernières années furent très compliquées pour Ubisoft. Entre les jeux qui sont continuellement repoussés, portés disparus, ou simplement annulés. Les problèmes internes qui ont secoué la boite. Ainsi que les restructurations en conséquence d'une année fiscale 2022-2023 qui fut catastrophique pour eux. Mais depuis peu, j'ai l'impression que l'éditeur commence à sortir la tête de l'eau. En atteste la présence de deux de leurs jeux dans mon classement. Le premier étant Star Wars Outlaws. Un projet ambitieux (et ayant tout intérêt à tenir ses promesses) qui nous fera visiter des lieux bien connus des films. Et nous faisant incarner Kay Vess. Une hors-la-loi qui n'est pas sans rappeler ce bon vieux Han Solo.
N°4 : Prince of Persia: The Lost Crown (18/01/2024)
Le second jeu Ubisoft a être présent dans mon top 10, est le retour de la saga Prince of Persia à ses origines en 2D. Et c'est également celui dont la fenêtre de lancement est la plus proche puisqu'il sort dans deux semaines. Pour avoir pu le tester dans des salons JV, ça s'annonce aussi exigeant que prometteur. De quoi nous faire oublier un peu le remake de l'opus Les Sables du Temps qui a été repoussé à une date indéterminée.
N°3 : Princess Peach: Showtime! (22/03/2024)
En troisième position, l'annonce qui avait fait le plus sensation lors du même Nintendo Direct qui a révélé le Paper Mario en début de classement. 19 ans après Super Princess Peach sur DS, "Peachounette" sera à nouveau à l'affiche de son propre jeu qui lui fera revêtir différents costumes avec leurs aptitudes liées. C'est probablement un des projets les plus originaux et rafraichissants que Nintendo ait sorti depuis un bon bout de temps. Et je suis curieux de voir ce qu'il en retourne.
N°2 : Metal Gear Solid Delta: Snake Eater (2024 ?)
Jusqu'à avant-hier, le remake de MGS3 n'avait pas la mention 2024. Mais si même PlayStation le confirme, c'est qu'on peut probablement s'y fier. Et ça tombera bien car l'opus originel sorti sur PS2,soufflera ses 20 bougies en novembre prochain. Ce même opus que j'ai découvert non pas à l'époque, mais bien plus tard via la compilation « HD Collection » sur PS3. Jeu culte à juste titre, et dont j'attends de son remake qu'il rajeunisse un gameplay qui n'a que trop vieilli. Et ça semble bien parti puisque dans la vidéo, on voit Snake marcher tout en étant accroupi. Chose dont il était incapable deux décennies auparavant (alors que Sam Fisher le pouvait dans le premier Splinter Cell).
N°1 : World of Goo 2 (2024)
Et enfin ma plus grosse attente vidéoludique de 2023, est la suite d'un des tout premiers jeux indépendants que j'ai acheté de ma vie. Et pour cela, il faut remonter une quinzaine d'années en arrière sur la dame blanche de Nintendo. Et plus précisément sur le store WiiWare où il était disponible pour 1500 Wii Points (15€). D'ailleurs, il est aussi présent sur l'eShop de la Switch au même tarif depuis 2017. Mais bref.
Ce jeu de puzzle m'avait marqué par son gameplay qui repose intégralement sur la physique impactant les structures que l'on doit créer avec les Goos. Il fallait redoubler de créativité et d'ingéniosité pour finir les stages avec les ressources à disposition. Et ce, sans que notre construction ne s'écroule sous son propre poids. Je me souviens m'être énormément creusé les méninges pour passer certains ravins. Et j'ai hâte de me prendre la tête à nouveau sur ce second opus qui a l'air d'apporter quelques nouveautés.
Conclusion
Pour le moment et de mon point de vue, 2024 s'annonce moins "violent" que 2023 en termes de sorties. Bien que l'on n'échappera sans doute pas à un "ludocalypse" (apocalypse version jeu vidéo) avec l'habituel embouteillage entre les mois d'octobre et novembre. Pour autant, il y a du bon cru même parmi les jeux qui ne sont pas présents dans mon top. Comme Tekken 8, Hades II, Hellblade II, Death Stranding 2, Like a Dragon : Infinite Wealth, ou Final Fantasy VII Rebirth dont je n'ai pas joué aux opus les ayant précédés.
Du 7 au 8 décembre 2023, Godzilla Minus One fut projeté dans une poignée de salles françaises. 37e long métrage dédié à ce monstre du cinéma, voici mon avis sans spoil sur l'un des meilleurs films de l'année, et probablement un des plus grands de ce genre.
Bientôt 70 ans pour la créature la plus mythique de l'histoire du cinéma. Et l'année prochaine marquera également les 10 ans d'existence du MonsterVersequi a débuté en 2014 par la version de Gareth Edwards, et que constituent 4 films et 2 séries. Un univers cinématographique dont je suis franchement mitigé côté films. Après un Godzilla vs Kong qui m'a énormément déçu en 2021.
D'ailleurs, le récent trailerde sa suiteGodzilla x Kong: The New Empire prévu pour 2024, ne me vend vraiment pas du rêve. Loin de moi l'envie de juger un film pas encore sorti, mais ce que j'en vois m'a l'air d'être dans la plus pure continuité de son prédécesseur. D'autant plus qu'il sera à nouveau réalisé par Adam Wingard (Death Note version Netflix, on n'oublie pas), et qu'on y reverra quelques visages familiers dont je me serais bien passé. À l'exception de Jia, la petite qui communiquait avec Kong par le langage des signes, et atteinte de surdité dans la vie réelle.
Mais quelques mois en arrière en septembre, la première bande-annonce du dénommé Godzilla Minus One fut dévoilée. Film live japonais distribué par la Toho, réalisé par Takashi Yamazaki, et sorti le 3 novembre 2023 là-bas. S'affranchissant donc totalement du MonsterVerse américain. Un trailer qui a fait son buzz avec 10 millions de vues à l'heure où cet article est publié. Et qui m'aura procuré de sacrés frissons. Ma seule hâte était d'aller le voir dès que possible. Sauf que ça ne se sera pas passé comme je l'imaginais.
Puisqu'on aura appris courant novembre, que ce film ne sera projeté dans l'Hexagone que les jeudi 7 et vendredi 8 décembre 2023 en France. Uniquement dans une cinquantaine de cinémas Pathé, et en 4DX ou IMAX. Autant dire qu'avec un créneau aussi restreint, en pleine semaine, et avec un billet chiffré à une vingtaine d'euros, très peu de personnes risquaient d'aller le voir.
La raison sous-jacente étant que le distributeur historique des films Godzilla qu'est la Toho,réclame d'énormes coûts liés au droit d'exploitation de sa franchise phare en dehors de son territoire d'origine. C'est pour ça que son précédent film Shin Godzilla / Godzilla Resurgence sorti en 2016 (que je n'ai pas vu), n'a été projeté que durant des festivals. Le seul bon point à en tirer c'est qu'une diffusion aussi courte ne lui imposera pas la chronologie des médias. Et qu'il pourrait débarquer assez rapidement en streaming et en physique.
Mais ça reste un énorme gâchis. Surtout quand on sait qu'il est déjà le plus gros succès de l'histoire des films japonais pour un live action. Et ayant engrangé plus de 60 millions de dollars au box-office mondial pour un budget estimé à 15 millions.
Petit budget pour grand résultat
Oui, "seulement" 15 millions de dollars. Ça reste un chiffre pour le commun des mortels, mais pour un blockbuster de cette époque, c'est dérisoire. À titre de comparaison, c'est 15 à 20x moins que les dernières productions Marvel et DC.
Et c'est là toute la magie de ce film japonais. D'arriver à faire si bien, avec si "peu". Ne serait-ce qu'en termes d'effets visuels avec un Godzilla plus terrifiant qu'il ne l'a jamais été. Et n'ayant absolument pas à rougir de ses homologues américains. Pas même de la version d'Edwards qui fut assez respectable avec du recul. Où la bête avait mis plus d'une heure à se montrer, et étant dépeinte davantage comme une divinité protectrice plutôt qu'une menace.
Alors que dans Minus One, c'est tout l'inverse. Car non seulement on nous met directement dans le bain (et c'est le cas de le dire), en nous introduisant frontalement face à la créature dès les premières minutes. Et en plus de ça, c'est un danger absolu n'hésitant pas à s'en prendre à la population. Avec des scènes de destruction et de chaos très bien rendus et dignes des films catastrophes à gros budget.
D'ailleurs, son iconique souffle atomique n'a jamais aussi bien porté son nom. La séquence où on le voit dégainer pour la première fois, m'a fait décrocher la mâchoire. C'était spectaculaire, et encore plus en 4DX qui a amplifié tous les effets visuels, sonores, et sensoriels. Rien de mieux pour ressentir le rugissement de ce Kaiju comme si on était réellement face à lui. Et sans vous mentir, j'étais encore un peu sonné après être sorti de la salle.
D'ailleurs, l'excellente composition de Naoki Satō dépeint avec brio l'ambiance générale du film qui ne transpire pas la joie. Avec des morceaux tantôt épiques, tantôt mélancoliques. Parmi mes favoris, "Godzilla Suite II" qui reprend le thème phare de la créature. Ma préférée "Divine" dont le titre se suffit à lui-même (et qu'on entend dans le tout premier trailer). Et "Resolution" où on peut littéralement entendre l'espoir.
À chacun sa guerre
J'ai un gros problème avec les protagonistes humains dans les derniers Godzilla. Soit ils sont sous-développés, soit complètement stupides. Rien ne donnait envie de nous y intéresser ou d'avoir de l'empathie pour eux. Surtout dans des films où le principal intérêt réside en ces créatures qui crèvent littéralement l'écran.
Et c'est l'exact opposé dans le film de Yamazaki. Où l'on suit des personnages parfaitement authentiques, d'époque, et pas stéréotypés pour un sou. Tentant de survivre dans un Japon ravagé par une guerre qui leur a fait tout perdre. Et présentant les stigmates encore béants d'Hiroshima et Nagasaki. Deux catastrophes nucléaires dont Godzilla en est la parfaite allégorie.
D’ailleurs, je me dois de faire un parallèle avec le film américain Oppenheimer de Christopher Nolan. Qui, dès sa sortie mondiale en juillet dernier, a été censuré au Japon parce que J. Robert Oppenheimer inventa la bombe atomique qui rasera les villes citées plus haut. Alors qu'en réalité, ce biopic ne montre rien de tout ça. Il ne se contente que de raconter la vie de ce scientifique tourmenté. Le processus de création de cette arme de destruction massive. Et les conséquences judiciaires qui en auront découlé.
Par contre, ça n'a pas l'air de déranger les Japonais de faire un film qui certes, ne parle pas explicitement de ces catastrophes. Mais raconte une histoire qui en est nettement inspirée et avec des images explicites. Est-ce qu'ils ont ils vraiment pris le temps de visionner Oppenheimer avant de prendre la décision de le bannir de leur territoire ? Puis de toute manière, on a appris récemment via un article de Deadline.com, que l'embargo serait levé courant 2024 au Japon. Bref, revenons aux protagonistes.
Parmi eux, Koichi Shikishima incarné par Ryūnosuke Kamiki. Un pilote désigné Kamikaze durant une Seconde Guerre mondiale touchant à sa fin, mais forcé de vivre couvert de déshonneur après avoir fui ses obligations. Le point de non-retour étant la scène d'ouverture où il fait face à la créature pour la première fois. Un moment qui lui laissera de lourdes séquelles psychologiques. Et lui faisant réaliser que sa propre guerre commence à peine. Pas seulement contre Godzilla, mais surtout contre lui-même en quête de sa rédemption. En tout cas je l'ai trouvé très bon et très juste dans son rôle.
Et il en est de même pour Noriko Oishi (Minami Hamabe) qui fut très touchante. Et avec qui Shikishima se liera d'affection. Tout comme ce dernier, elle sera aux premières loges face à la furie de Godzilla. C'est sûrement le personnage qui m'aura fait le plus de la peine dans ce film.
D'une manière générale, l'essentiel du casting s'en tire largement avec les honneurs. Mention spéciale au personnage de Kenji Noda (Hidetaka Yoshioka), le scientifique du groupe qui sera chargé d'établir un plan d'action afin d'en finir avec Godzilla. Le tout sans aucun appui du gouvernement Japonais dont la moindre intervention militaire pourrait réveiller les tensions entre l'occident et l'Union soviétique alors en pleine guerre froide. C'est donc livré à elle-même, qu'une population déjà bien affaiblie, devra s'unir pour faire face à une menace sans précédent qui les dépasse largement. Et je trouve ça beau.
Conclusion
Je suis tellement dégouté que sa programmation fut aussi restreinte chez nous. Car on est clairement face à un film dramatique et surtout humaniste, qui fera date et doit être vu par le plus grand nombre. Une claque visuelle avec un Godzilla parfait. Un casting excellent et porteur d'espoir. Une très belle bande-son. Une histoire prenante même si j'ai quelques réserves concernant la toute fin du film. Et d'une manière générale, un message fort envers un Hollywood qui doit très sérieusement en prendre de la graine. Encore une fois, un film avec un budget aussi loin des standards et qui arrive à faire mieux que les autres, cela relève du miracle.
Je suis loin d'avoir tout vu concernant la franchise, mais pour moi, c'est le meilleur film Godzilla à être jamais sorti. Il y aura un avant et un après ce Minus One c'est certain. En espérant que ça élèvera un peu le niveau des blockbusters qui ont clairement perdu de leur superbe ces dernières années.
De mars 2022 à novembre 2023, Nintendo a redonné un second souffle à Mario Kart 8 Deluxe par l'intermédiaire d'un DLC contenant 6 vagues de 8 circuits. Maintenant qu'ils sont tous sortis, voici mes 10 préférés d'entre eux avec quelques mentions honorables dans le lot.
Et avant qu'on me fasse la remarque, oui j'ai bien vu que Mrpopulus (que je salue) a réalisé lui aussi un classement des circuits de cet opus. À la différence que son top intègre la totalité des circuits. Tandis que le mien que j'avais posté fin novembre sur mon blog perso, ne concerne que les tracés de ce DLC. De toute manière, nos choix diffèrent pas mal.
Le premier circuit de la vague 4 est basé sur la capitale des Pays-Bas. Un tracé urbain mais pas trop, nous faisant passer par quelques lieux phares d'Amsterdam et ses alentours tels que la rue Damrak. La Gare Centrale (Centraal Station). Le quartier Zaanse Schans réputé pour ses nombreux moulins à vent. Un section sous-marine nous faisant passer dans un des canaux de la ville. Et ma partie préférée, le champ de tulipes Keukenhof où se planquent quelques Fleurs Piranhas prêtes à croquer les plus imprudents.
De par sa nature de circuit provenant de l'opus Tour sorti sur mobile, il diffère des autres notamment par la possibilité de le parcourir en sens inverse sans qu'un Lakitu doive nous repositionner. Chose nouvelle dans un Mario Kart sur consoles. De tous ceux du continent, je trouve que c'est le plus varié et le plus "Européen".
N°9 : Supermarché Coco(Wii)
Ce circuit originaire de la Wii et réintroduit dans tous les opus qui ont suivi, faisait partie de mon top 5 de la console. Un tracé qui n'a quasiment pas changé et m’impressionne toujours autant. Avec ses escalators (qui ont laissé place à des rampes) à prendre dans le bon sens. Ainsi que ses nombreuses galeries, commerces, et restaurants donnant simplement envie d'y faire son shopping ou casser la croûte.
En revanche, je m'attendais à nettement mieux visuellement. On sent que c'est un circuit de la première vague n'ayant pas bénéficié d'un soin particulier en termes de textures et de rendu. Et qui pourrait presque rougir de honte face à ceux hors DLC. D'autant plus que son style graphique est repris de Tour au pixel près. C'est étrange à dire, mais je trouve l'original sur Wii plus "réaliste".
Un changement est tout de même à noter concernant le dernier segment avant la ligne d'arrivée. La disparition des boosts de vitesse et des voitures qui se déplaçaient latéralement devant eux à intervalles réguliers. À la place, deux bolides pilotés par des Maskass qui étaient d'abord statiques à la sortie du DLC. Mais qui, suite à une mise à jour plutôt inattendue de la part de Nintendo, se sont mis à faire la toupie pour "bousculer" un peu plus les joueurs.
N°8 : Poursuite à Singapour(Tour)
Pour ma sélection, j'ai beaucoup hésité parmi trois de Tour.Virages à Vancouver, Méandres madrilènes, et celui de Singapour que j'ai gardé. Dernier tracé de la vague 4, et pour moi le meilleur circuit de ville de ce DLC. Et aussi celui qui me donne le plus envie de visiter l'endroit concerné tant il est touristique.
Si Paris a sa Tour Eiffel, Singapour à son Marina Bay Sands. Complexe hôtelier de luxe constitué de trois gratte-ciel (bientôt quatre dans quelques années) reliés entre eux par une planche de surf un immense toit et sa fameuse piscine Infinity Pool. Même si faute de s'y baigner, on peut glisser dessus dès le début et profiter tel un touriste, de la vue imprenable sur la ville. S'ensuit un premier passage par le quartier Chinatown (à défaut d'avoir un circuit en Chine) durant le second tour. Et un dernier qui nous fait traverser le pont Hélix Bridge, et un survol du musée ArtScience Museum. Je n'en attendais pas tant d'un circuit provenant de cet opus sur mobile.
N°7 : Dojo Ninja
Un circuit provenant de Tour mais qui ne le dit pas (et qui n'en a clairement pas l'apparence). De tous ceux du DLC et même du jeu de base, c'est probablement le tracé qui m'aura donné le plus de fil à retordre. De par ses nombreux raccourcis sur plusieurs niveaux, et ses virages très serrés en fin de course sur les toits.
Et faut dire qu'il en jette musicalement et visuellement par son ambiance transpirant le pays du soleil levant. Avec l'aménagement de l'intérieur du dojo, ses bambous, ses cerisiers, et le Mont Fuji en arrière plan. Je trouve même que c'est un meilleur circuit "Japonais" que Traversée de Tokyo dont il partage la coupe. Ou comment conclure la première vague avec panache.
N°6 : Course à la propreté
Dans cet opus, deux circuits m'ont particulièrement impressionné par leur visuel et souci du détail. Le premier étant Route Ruban, adapté de Super Circuit sorti sur Game Boy Advance. Et qui est certainement l'un des meilleurs glow-up de toute la saga. Prenant place dans une chambre d'enfant qui parait immense du point de vue des pilotes, et avec des jouets à perte de vue.
Quant au second qui provient aussi de Tour sans le mentionner, ça se passe dans une salle de bain parfaitement authentique. D'une réalisation très soignée, et qui fourmille de détails. Baignoire, cuvettes WC, brosse à dents, éponges, serviettes, peignes, et etc. Tout y est. Avec même un passage dans les canalisations où s'est perdue la bague de Peach, et une section particulièrement savonneuse. Comme le dirait l'autre, "c'est du propre !"
N°5 : Château de Bowser 3(SNES)
Étonnamment, cet opus n'aura eu que deux circuits Château de Bowser. Et deux excellents qui plus est. Celui du jeu de base est un de mes préférés de la franchise avec les épisodes 64et Double Dash. Ses graphismes, sa musique, ses obstacles, et son tracé assez technique selon les sections.
Quant au troisième et ultime Château de l'opus Super Nintendo, et avant-dernier circuit de la vague finale, il aura aussi bénéficié d'un énorme glow-up qui rend l'original quasi méconnaissable. De loin le remake le plus audacieux des tracés de la SNES. Par ses décors où la lave coule à flots. Un volcan en éruption difficile à rater. Et surtout, une des bandes-son les plus rock'n'roll tous opus confondus. Un remix de qualité que j'imagine parfaitement être composé par ce "Bowser" de Jack Black.
N°4 : Bois Vermeil(Wii)
Un des plus beaux circuits de la Wii. Littéralement aux couleurs de l’automne qu'il représente toujours aussi bien. Avec ses nombreuses feuilles mortes virevoltant au vent et au passage des karts. Même si la variante d'Animal Crossing de cette saison s'en sort avec les honneurs.
Quelques légères évolutions sont à relever par rapport à la version d'origine. Avec les portions en forme de rondins où il était assez facile de tomber, ayant laissé place à des sections plus plates dès l'opus 3DS. Et le pont rebondissant avant la ligne d'arrivée qui a disparu à mon plus grand regret.
N°3 : Route Arc-en-ciel(3DS)
Comme je le disais plus haut, seulement deux Châteaux de Bowser à signaler ici. Alors qu'on ne compte pas moins de cinq circuits Route Arc-en-ciel au total. Celles qui manquent proviennent des opus GBA et Game Cube. Et de toutes, ma préférée demeure celle de la 3DS. Un des rares tracés se faisant d'une traite de A vers B. Et le dernier de la 3e vague.
Pour le passionné d'astronomie que je suis, ce circuit est un véritable paradis astral. Avec des références aussi bien à l'Espace tel qu'on le connait par la présence de planètes comme Neptune, Jupiter, et Saturne qui nous prête ses anneaux le temps d'un virage. Que des jeux Super Mario Galaxy avec notamment la fameuse section en deltaplane où l'on passe à travers des anneaux d'étoiles. Précédé d'un vortex tournoyant nous faisant filer à tout berzingue. Et sans oublier la portion sur la Lune dont la faible gravité est marquée par un subtil changement musical.
Et histoire de tirer davantage sur la fibre nostalgique, il intègre un remix du thèmedu circuit connexe de l'épisode 64. Qui pour moi, reste une des plus belles musiques de Mario Kart.
N°2 : Flipper Waluigi(DS)
18 ans après son apparition sur DS, je le considère encore comme l'un des meilleurs circuits de toute la saga. Pourtant, il n'est que 2e dans ce top. Cela doit vous donner une petite idée de quel genre de tracé j'ai choisi de classer numéro un.
Y a pas à dire, je trouve son concept toujours aussi formidable. Concourir sur une immense table de Flipper que j'imagine bien être manipulée par ce sournois de Waluigi. Tout en évitant les boules qui dévalent une bonne partie du trajet. Jusqu'à les retrouver en fin de piste dans la zone des bumpers où il vaut mieux ne pas se les prendre en ricochets. D'ailleurs, je suis le seul à avoir balancé des carapaces vertes sur les palettes dans l'espoir que celles-ci les renvoient à toute vitesse ?
En tout cas, ce circuit déjà très beau à l'époque, a été sublimé comme jamais sur sa version Switch. Et j'aime toujours autant ses bruitages uniques (surtout celui du passage au second tour), et son vortex de début de course. Mon seul regret étant l'absence de sections antigravité qui auraient été dans le thème à mon avis.
Mentions honorables
Monde glacé d'Harmonie(3DS)
Honnêtement, ce c'est pas un circuit que je portais dans mon cœur sur 3DS. Peut-être parce que je le trouvais trop technique avec ses virages glissants et très difficiles à appréhender. Mais au fil du temps j'ai fini par l'apprécier un peu plus, jusqu'à la version Switch qui m'a réconcilié. La bande-son et la beauté de ce tracé jouent beaucoup là-dessus. Avec des éléments de décor et arrière-plans tout droit repris de Mario Galaxy. Comme l'Observatoire sur la ligne de départ, et une planète orbitant dans ce ciel parsemé d'étoiles et de véritables galaxies.
Montagne DK(GC)
Il y a fort à parier que ce circuit de l'ultime vague fut parmi les plus réclamés de ce DLC. En même temps, comment pourrait-il en être autrement pour ce classique de Double Dash ? Avec cet emblématique Canon DKnous propulsant en direction d'un volcan plus intimidant que jamais et prêt à entrer en éruption à tout moment. Son dénivelé sur un terrain moins accidenté et plus large qu'à l'époque. Sans oublier le fameux pont de fin de course qui tangue toujours. Même si le risque de chute est amoindri. Content de retrouver cette bonne vieille montagne malgré le fait que je préfère sa version GC.
Athènes antique(Tour)
La première chose qui vient à l'esprit commun quand on nous parle de la capitale grecque, ce sont ses vestiges de la Grèce Antique. Et c'est tout l'objet de ce premier circuit de la vague 5, qui diffère des autres villes provenant de Tour. Nous faisant passer par quelques mythiques ruines telles que l'Acropole, le Parthénon, ou encore le théâtre de Dionysos. De plus, je trouve qu'il a l'une des plus belles lignes de départ de tout le jeu. Une arche où est inscrit en or le nom de la saga, et orné de deux statues de Danaïdes.
Désert Kalimari(64)
Circuit qui est loin d'être le plus acclamé par les joueurs. Car jugé trop "vide" (en même temps c'est un désert) ou "ennuyeux" pour les critiques revenant le plus souvent. Pourtant, j'ai toujours aimé son ambiance Far West qu'il partage avec Pays Crépuscule (que j'apprécie beaucoup moins) de l'opus GBA, sa musique très relax, ses couleurs chaudes, et surtout son train à vapeur faisant le tour du circuit. Et nous obligeant à nous arrêter au passage à niveau dès son arrivée.
Et c'est justement grâce à ce train qu'il est présent dans mes mentions. Ou plutôt sa voie ferrée que l'on peut enfin emprunter officiellement dès le second tour. C'était la meilleure manière de le moderniser au-delà de l'aspect visuel et musical. Car je suis sûr que 99% des personnes ayant joué à l'opus 64, ont roulé sur les rails, ne serait-ce que par pure curiosité. Alors que ça ne sert strictement à rien à part perdre un temps fou et risquer de heurter la locomotive en marche.
Jardin Volant(GBA)
Unique circuit GBA dans cet article, mais que j'ai réellement découvert et poncé sur DS en tant que "rétro" (une catégorie nouvelle à l'époque). Et si sa refonte sur Switch est présente ici, c'est parce qu'il me rappelle l'incroyable Voie Céleste du jeu de base dont il reprend certains éléments de décor. Comme ses immenses haricots géants, ses bateaux volants, et surtout ses nuages qui ont probablement la même texture que des marshmallows. Le remix de son thème musical est de très bonne facture. Avec un saxophone, un piano, et une guitare électrique en guise d'accompagnements. Dommage que ce circuit soit l'un des plus courts du jeu. Déjà que ses versions sur consoles portables n'étaient pas bien longues.
Top 1
N°1 : Île de Yoshi
Ça fait très longtemps qu'un circuit de Mario Kart ne m'avait pas autant enthousiasmé que celui-là. On sent qu'il a été réalisé avec amour et rend pleinement hommage à Super Mario World 2 : Yoshi's Island sur SNES. Les 6 mondes qui sont tous représentés. Les créatures et ennemis dont certains sont visibles de très loin. Les pièces qui sont à l'effigie de Yoshi. Un nuage mystère faisant dérouler un pont rouge sous nos yeux en cas de contact. Et même son ambiance sonore a été reprise. Avec des tambours pour marquer le départ, et les musiques de fanfare de fin de course. Le genre de détails qui font les grands circuits comme celui de Waluigi juste au dessus. À la fois le meilleur de ce DLC final, et de la saga.
Et je me rends compte que les circuits dédiés à Yoshi sont vraiment uniques en leur genre. D'abord la Vallée sur N64 avec ses (trop) nombreux ravins, et celui de la GC dont le tracé est littéralement un Yoshi vu du dessus.
Conclusion
Et c'est ainsi que s'achève mon classement des meilleurs circuits du Booster Pass de Mario Kart 8 Deluxe. Qui avec ses 57 millions d'exemplaires, est et restera pendant très longtemps, le deuxième jeu Nintendo le plus vendu de tous les temps derrière Wii Sports. Un opus d'une endurance sans commune mesure, et d'une générosité sans bornes. À travers ses DLC sur Wii U, puis sur Switch, et certaines mises à jour qui ont enrichi l'expérience de jeu. Définitivement l'un des meilleurs opus de la franchise.
En attendant le prochain, n'hésitez pas à me dire quels circuits vous ont marqué aussi. Même hors DLC
Après 10 années de diffusion, l'adaptation du manga désormais culte de Hajime Isayama, a trouvé sa conclusion le mois dernier. Voici donc mon ultime article sur L'Attaque des Titans où je ferais un retour sur cette troisième partie, et garantie 100% spoilers.
J'avais déjà poussé une gueulante dans ma critique de la partie 2, et je vais rajouter une dernière couche sur cette partie finale de cette saison finale en deux parties. Rien que de le dire ainsi je trouve ça absurde, mais bref.
Jusqu'à la troisième, les saisons de AoT supervisées par Wit Studio, tenaient en un seul bloc. Avec 25 épisodes pour la S1 de mars à septembre 2013. Puis après une longue pause de 4 ans, 12 épisodes pour la S2 d'avril à juin 2017. C'est à partir de la S3 que ça a commencé à se scinder avec une première partie de 12 épisodes de juillet à octobre 2018. Et la seconde qui arrivera 6 mois après sur 10 épisodes d'avril à juillet de l'année suivante.
1 an et 7 mois plus tard, changement de studio et de rythme. Avec cette quatrième saison “finale” qui, à elle seule, regroupe 4 parties. Soit autant que toutes les saisons l'ayant précédée. La première contenant 16 épisodes de décembre 2020 à mars 2021. Puis 12 épisodes pour la seconde de janvier à mars 2022. Et le “meilleur” pour la fin, une troisième elle-même coupée en deux. Mais non plus au format épisodique cette fois-ci. Le studio MAPPAa fait le choix de regrouper les 7 derniers épisodes en deux téléfilms de 1h pour la première partie diffusée le 4 mars 2023. Et 1h20 pour la seconde et véritable dernière partie de cette interminable saison finale le 5 novembre dernier. Ça en fait des chiffres.
Sans mentir, même pour quelqu'un comme moi qui a suivi l'anime dès ses débuts, et connaissant déjà la fin du manga, c'était difficile de rester hype avec un rythme aussi éclaté et une saison finale aussi longue. Beaucoup ont lâché l'affaire à cause de ça et je les comprends totalement. Elle est loin l'époque où chaque sortie d'un épisode d’AoT était un événement.
MAPPA dans la tourmente
Pourquoi un tel rythme de production ? La raison étant que MAPPA est probablement le studio d'animation japonaise le plus surchargé du milieu. Beaucoup des animes les plus populaires comme Chainsaw Man, la S2 de Vinland Saga, et Jujutsu Kaisen, sont aux mains d'animateurs qui ne font que de leur mieux pour tenir des jalons intenables imposés par les producteurs. La sonnette d'alarme avait déjà été tirée pour les parties précédentes d’AoT, ce fractionnement de saison a dû faire le plus grand bien aux employés. Mais visiblement pas aux fans les plus pressés.
J'entends leur frustration de devoir attendre autant pour en voir le bout. Surtout pour les "anime only". Mais ça n'a pas empêché une minorité très bruyante d'aller harceler sur les réseaux ceux qui se tuent déjà à la tâche. Triste époque.
Et pour ne rien arranger, d'inquiétantes révélations ont été faites de la part même du staff concernant Jujutsu Kaisen. Notamment via ce threadoù on a appris qu'il a fallu seulement quatre mois pour produire le film JJK0. C'est clairement pas assez et j'ose à peine imaginer le crunch et la pression monstrueuse subie en interne. Une preuve supplémentaire qu'il faut revoir en profondeur ce système de production d'animes. Quitte à ce que leurs employés se mettent en grève même si ce n'est pas dans leur culture. Ça ne peut plus durer.
Cette longue parenthèse étant fermée, il est temps pour moi de rentrer dans le vif du sujet.
Partie 1 : Le grand terrassement
À la toute fin de mon article sur la partie 2, j’annonçais ma crainte sur ce qu'allait montrer le premier épisode de cette partie 3. Adaptant le chapitre 131 du volume 33. Et qui fut un des plus traumatisants que j'ai pu lire dans un Shōnen. Au point où même aujourd'hui j'y repense encore.
Et ça n'a pas loupé. Toute l'horreur et les conséquences du grand terrassement initié par Eren Jäger devenu le Titan Originel, sont visibles sans censures et sans concessions dans l'anime. On y voit les populations des quatre coins du globe se faire anéantir par des milliers d'inarrêtables titans colossaux. Ne laissant que mort, destruction, et désolation derrière eux. J'en ai vu des séquences apocalyptiques et des films catastrophes avec la fin du monde au centre du récit. Mais très peu arrivent à la cheville de cet épisode en termes d'angoisse et de désespoir. Que MAPPA aie eu le cran d'aller jusque là, c'est à saluer.
Un désespoir qui se lit particulièrement sur les yeux de Ramzi. Un jeune garçon immigré qu'Eren avait sauvé d'une agression quelque part entre la saison 3 et la 4. Et face à qui il finira par fondre en larmes tout en s'excusant indirectement, car sachant l’atrocité sans précédent qu'il allait commettre. Et dans l'une des scènes les plus poignantes de tout l'anime, on reverra ce garçon se faire broyer au ralenti par ces colosses.
Pendant que ce monde vit ses dernières heures, un groupuscule résiste encore et toujours à l'envahisseur titanesque. Il s'agit des membres restants du bataillon d'exploration. N'ayant plus rien des jeunes recrues de la première saison qui maitrisaient à peine leur équipement tridimensionnel. Et qui au fil des années, se sont endurcis au point où ils ont au moins autant de sang sur leurs mains que ceux qu'ils ont toujours combattus jusqu'alors.
Ces adversaires d'hier étant les titans restants que sont Reiner le cuirassé, et Annie le féminin. Ainsi que ceux apparus dans la saison 4 comme Peak le charrette. Et Falco le faucon qui en est devenu un malgré lui, mais qui sera d'un soutien capital lors de la bataille finale. Eux aussi n'ont plus rien de la menace qu'ils étaient au début de l'œuvre. Et qui, face au danger absolu que représente Eren, ont dû s'unir afin de constituer le dernier rempart de l'humanité.
Un rempart avec à leur tête Hansi. Major des survivants du bataillon ayant succédé à Erwin à la fin de la saison 3, et qui passera le flambeau à Armin avant de se sacrifier pour laisser à ses subordonnés le temps de fuir le grand terrassement en hydravion. Un acte pas aussi épique que l'assaut désespéré de son prédécesseur face au titan bestial à l'époque, mais bien plus émouvant. Et à qui Livaï rendra un dernier hommage poignant en lui ordonnant "d'offrir son cœur" ("Shinzou wo sasageyo" pour les intimes). Au final, cette obsédée des Titans aura accompli son rêve en mourant au plus près de ces créatures qu'ils l'ont toujours fasciné. Et qui, dans l'au-delà, retrouvera ses anciens camarades tombés au combat, dont Erwin. Salut l'artiste.
Partie 2 : L'attaque finale des Titans
8 mois plus tard (dans le monde réel), nous y voilà. Le point culminant de ces 10 années de diffusion d'AoT. La bataille finale qui aura lieu au sein du dernier bastion de l'humanité à Slatoa. Vers lequel Eren avance sans s'arrêter avec son armée de colossaux et de titans primordiaux. Bien décidé à "tous les tuer jusqu'au dernier". Une phrase datant des premières saisons, mais prenant une tout autre signification ici. Car non pas destiné aux titans comme on aurait pu le croire, mais bien envers le monde entier qui aura martyrisé son peuple durant des siècles.
Tout ce carnage pour, selon lui, offrir la liberté à ses amis. Et à qui il leur laissera le choix de le tuer, et l'avenir de ce monde. Parce que le plus libre ici, ce n'est certainement pas Eren qui est en réalité prisonnier de son propre destin. Une prison que j'imagine matérialisée par l'immense squelette constituant l'Originel en guise de cage. Où s'entremêlent les souvenirs du passé, présent, et futur. Jusqu'à la toute fin, Eren aura été un personnage d'une complexité inédite dans le genre. Passant du héros de l'œuvre, au bourreau de l'humanité.
Une humanité qui est littéralement au bord du gouffre. Et faisant ce qu'elle peut pour sauver ce qui lui reste. À l'instar de ce bébé dans une scène directement inspirée du film La liste de Schindler de Steven Spielberg. Où tous les personnages à l'écran sont en noir et blanc sauf lui. D'ailleurs pour l'anecdote, la voix de ce bébé qui pleure est celle de l'enfant de Yūki Kaji. Le doubleur d'Eren dans sa version japonaise. À peine né et déjà un pied dans le monde du doublage. Sacrée famille.
Ce plan est divin
Pour autant, cette fin du monde imminente n'efface pas totalement la rancœur entre les Mahrs et les Eldiens restants. Les oppresseurs, et les oppressés qui étaient à deux doigts de s'entretuer à nouveau. Et qui auraient été très probablement exterminés sans l'arrivée providentielle des forces de Paradis. Constitué des derniers titans, et de ce qui reste du bataillon d'exploration.
Parmi eux, ce bon vieux Livaï en figure de proue. Qui, bien que diminué physiquement, ne nous a une fois de plus pas déçus. Toujours aussi décisif avec une démonstration de force digne de son apogée à la saison 3 (surtout en termes d'animation). Et qui se sera conclue en obtenant la vengeance qu'il a tant désirée. En arrachant la tête de ce "putain de poilu" de Sieg, qui semble avoir accepté son sort. Et stoppant par la même occasion la marche des colossaux. Le boss, définitivement.
Un des moments qui m'aura le plus chamboulé dans cette bataille (tout comme dans le chapitre de l'époque), fut la métamorphose en titans de la quasi-totalité des Eldiens restants par l'initiative d'Eren. Qui, dans un avant-dernier souffle, libérera un gaz ayant le même effet que le liquide cérébro-spinal de Sieg. Transformant notamment Jean et Conny qui avaient compris à ce moment-là que c'était la fin pour eux. Et nous aussi. Si AoT se serait terminé d'une manière si dramatique, nul doute que l'accueil aurait été bien différent.
Il ne restait plus que le colossal d'Armin pour tenir tête à un Eren décidément plein de ressources. Durant un face-à-face littéralement titanesque où les deux amis s'affrontent à armes égales. Sans oublier un passage très important dans l'Axe où il avait préalablement réussi à dissuader Sieg avant sa capitulation. Et où Eren lui balancera tout ce qu'il avait sur le cœur avec une sincérité et une vulnérabilité étonnantes de sa part. En ce qui concerne les raisons l'ayant poussé à agir ainsi. Les conséquences de ses actes, avec notamment le fait qu'Eren ait instrumentalisé sa propre haine en provoquant la mort de sa mère dans la S1 (encore un sacré plot-twist). Et les sentiments réels qu'il éprouvait pour Mikasa.
Cette dernière qui sera l'unique personne en mesure d'arrêter définitivement Eren. Alors que c'était la plus réticente à s'y plier. Elle finira par lui porter le coup de grâce non pas seulement par ordre, mais surtout par amour. Un amour et une allégeance dont Ymir n'a jamais pu se défaire du tyrannique Roi Fritz même 2000 ans après la mort de ce dernier. Et qui, par le geste de Mikasa, s'en retrouve libérée à son tour. On la voit d'ailleurs sourire pour la toute première fois à l'issue d'une scène que je trouve parfaite et sublimée dans l'anime. Comme l'a dit cette chère Ackerman : "À plus tard, Eren".
Un épilogue clivant
Avec la disparition d'Eren, c'est l'existence même des titans qui est réduite à néant. Rendant l'apparence d'origine à tous ceux qui ont été transformés à leur insu. Armin, Reiner, Annie, Peak, Falco, ainsi que la mère de Conny, sont redevenus de simples humains qui ont désormais toute la vie devant eux. Les Eldiens sont libérés de leur condition conformément au souhait d'Eren. Et n'ont donc plus aucune raison d'être en conflit avec les Mahrs et le reste du monde. Du moins en théorie dans un monde idéal.
Mais dans la pratique, c'est un tout autre son de cloches qui retentira. Car cette paix ne sera qu'éphémère. Et c'est tout l'objet (et le problème) de cet épilogue faisant plusieurs sauts dans le temps afin de nous montrer une civilisation qui ne cesse d'évoluer, mais qui n'arrêtera jamais de se faire la guerre comme on le voit dans les crédits de fin. Un peu comme dans notre propre monde à nous dont l'histoire est rythmée par les conflits. Ce qui est assez déprimant, car c'est comme si tous ceux ayant risqué et donné leurs vies pour assurer un futur à l'humanité, l'ont fait pour rien. Puisque ça n'empêchera pas le monde de s'embraser bien après eux. Cela dit, ça reste cohérent avec la notion de cycle qui revenait souvent dans le manga. L'histoire étant un éternel recommencement.
Cependant, il faut aussi voir le verre à moitié plein. Car même durant les moments les plus sombres, l'espoir n'est jamais loin et l'humanité peut être capable du meilleur. Et c'est aussi le propos de ce manga qui nous montre à travers son récit et ses personnages, comment triompher de l'adversité et aller de l'avant.
La seule chose qui restera immuable dans le temps, est cet arbre où tout commença et où tout recommencera. Lui qui sera témoin des guerres qui secoueront l'île de Paradis durant des siècles. Et qui finira seul au milieu des ruines de cette civilisation lointaine. Jusqu'à ce qu'un jeune explorateur le trouve. Faisant ainsi écho à Ymir qui avait elle-même fait le chemin jusqu'à un arbre qui contenait la source des titans. La boucle est bouclée.
D'ailleurs en parlant de boucle, c'est le groupe de musique japonaise Linked Horizon qui nous a offert à la fois le premier, et l'ultime opening de l'anime. Avec leur single "Saigo no Kyojin" qui est sorti le même jour que l'épisode final, et rappelant beaucoup " Guren no Yumiya" dans sa mélodie. Un opening de qualité avec de belles images dont certaines ont servi dans mon article. Même si le meilleur restera à tout jamais le "Shinzō wo Sasageyo!" de la S2.
De toute manière, je ne m'attendais pas à ce qu'un manga aussi sombre qu'AoT ait droit à un total "happy end". Surtout quand on réalise que presque tous les personnages qu'on a suivis au fil des saisons ont péri. Que 80% de l'humanité et de la biodiversité ont été décimées. Et que même la mort d'Eren ainsi que l'extinction des titans ne résoudront pas les conflits à venir. Notamment par la présence des pro-Jäger qui se sont établis sur l'île de Paradis. Et vers laquelle notre groupe s'y dirige à la toute fin pour leur prouver que ce ne sont plus des titans. On ne saura jamais si ces négociations auront abouti ou non.
Mais ce qu'on sait, c'est que Mikasa coulera des jours heureux aux côtés de sa nouvelle famille. Tout en gardant une place dans son cœur pour Eren qu'elle aura enterrée près de l'arbre dont j'ai déjà parlé. Et où elle y reposera à son tour sans jamais quitter sa fameuse écharpe rouge. Symbole du lien éternel l'unissant à son bien aimé.
En tout cas même si cette fin aura divisé, je suis content qu'elle n'ait pas été dénaturée dans l'anime. Pas simple à appréhender au premier abord, et libre d'interprétations. Tout ça pour dire que AoT, c'est la vie. Littéralement.
Conclusion
Finalement, cette S4 n'aura pas été ma préférée de AoT. Non pas à cause du changement de studio qui, malgré des débuts hésitants et controversés, n'ont fait que se perfectionner jusqu'à une fin de saison incroyable visuellement et intense émotionnellement. Non pas à cause de l'évolution des enjeux devenus plus politiques et moins centrés sur les titans. Mais tout simplement à cause de son rythme de diffusion. Trois ans pour une saison soi-disant finale, c'est de l'abus. Et quand on a connaissance des problèmes internes chez MAPPA, ça n'a pas aidé à apprécier pleinement.
Néanmoins, AoT restera une des œuvres les plus influentes de son ère. Très peu d'animes peuvent se vanter d'avoir suscité autant d'engouement que lui durant la précédente décennie. Une réputation forgée grâce à une adaptation de grande qualité. Une histoire passionnante faisant voler en éclats tout aspect de manichéisme. Et des personnages marquants auxquels les doubleurs y ont mis toute leur âme.
Un immense merci à l'auteur Isayama, et à tous ceux ayant contribué à l'existence et au succès de ce projet titanesque.
Merci l'E3 pour ces deux décennies de hype. De nous avoir faits rêver devant d'innombrables annonces et trailers. Parfois bullshit, parfois légendaires. Un des plus marquants restera celui de Zelda Twilight Princess en 2006. Est-ce qu'on reverra un jour une effervescence comparable ? J'en doute.
Merci l'E3 pour les moments forts et les moments gênants qui ont fait le charme de cet évènement. Ces bons vieux "aléas du direct" comme on en fait plus beaucoup aujourd'hui.
Et surtout, merci infiniment l'E3 de m'avoir donné la chance d'y aller en 2019. Si j'avais su que l'unique fois où j'y serais allé serait la dernière édition physique..
Même si l'évènement avait pas mal perdu en grandeur et en intérêt au fil des années, il demeure indissociable du paysage vidéoludique. Ça va me manquer de ne plus compter les jours restants avant la grande messe JV du mois de juin. Certes y a le SGF à la même période, mais c'est plus pareil (et franchement moins bien).
Encore merci à l'E3 d'avoir existé ! Et vous, c'est quoi vos meilleurs souvenirs de cet évènement ?