Après 10 années de diffusion, l'adaptation du manga désormais culte de Hajime Isayama, a trouvé sa conclusion le mois dernier. Voici donc mon ultime article sur L'Attaque des Titans où je ferais un retour sur cette troisième partie, et garantie 100% spoilers.
J'avais déjà poussé une gueulante dans ma critique de la partie 2, et je vais rajouter une dernière couche sur cette partie finale de cette saison finale en deux parties. Rien que de le dire ainsi je trouve ça absurde, mais bref.
Jusqu'à la troisième, les saisons de AoT supervisées par Wit Studio, tenaient en un seul bloc. Avec 25 épisodes pour la S1 de mars à septembre 2013. Puis après une longue pause de 4 ans, 12 épisodes pour la S2 d'avril à juin 2017. C'est à partir de la S3 que ça a commencé à se scinder avec une première partie de 12 épisodes de juillet à octobre 2018. Et la seconde qui arrivera 6 mois après sur 10 épisodes d'avril à juillet de l'année suivante.
1 an et 7 mois plus tard, changement de studio et de rythme. Avec cette quatrième saison “finale” qui, à elle seule, regroupe 4 parties. Soit autant que toutes les saisons l'ayant précédée. La première contenant 16 épisodes de décembre 2020 à mars 2021. Puis 12 épisodes pour la seconde de janvier à mars 2022. Et le “meilleur” pour la fin, une troisième elle-même coupée en deux. Mais non plus au format épisodique cette fois-ci. Le studio MAPPAa fait le choix de regrouper les 7 derniers épisodes en deux téléfilms de 1h pour la première partie diffusée le 4 mars 2023. Et 1h20 pour la seconde et véritable dernière partie de cette interminable saison finale le 5 novembre dernier. Ça en fait des chiffres.
Sans mentir, même pour quelqu'un comme moi qui a suivi l'anime dès ses débuts, et connaissant déjà la fin du manga, c'était difficile de rester hype avec un rythme aussi éclaté et une saison finale aussi longue. Beaucoup ont lâché l'affaire à cause de ça et je les comprends totalement. Elle est loin l'époque où chaque sortie d'un épisode d’AoT était un événement.
MAPPA dans la tourmente
Pourquoi un tel rythme de production ? La raison étant que MAPPA est probablement le studio d'animation japonaise le plus surchargé du milieu. Beaucoup des animes les plus populaires comme Chainsaw Man, la S2 de Vinland Saga, et Jujutsu Kaisen, sont aux mains d'animateurs qui ne font que de leur mieux pour tenir des jalons intenables imposés par les producteurs. La sonnette d'alarme avait déjà été tirée pour les parties précédentes d’AoT, ce fractionnement de saison a dû faire le plus grand bien aux employés. Mais visiblement pas aux fans les plus pressés.
J'entends leur frustration de devoir attendre autant pour en voir le bout. Surtout pour les "anime only". Mais ça n'a pas empêché une minorité très bruyante d'aller harceler sur les réseaux ceux qui se tuent déjà à la tâche. Triste époque.
Et pour ne rien arranger, d'inquiétantes révélations ont été faites de la part même du staff concernant Jujutsu Kaisen. Notamment via ce threadoù on a appris qu'il a fallu seulement quatre mois pour produire le film JJK0. C'est clairement pas assez et j'ose à peine imaginer le crunch et la pression monstrueuse subie en interne. Une preuve supplémentaire qu'il faut revoir en profondeur ce système de production d'animes. Quitte à ce que leurs employés se mettent en grève même si ce n'est pas dans leur culture. Ça ne peut plus durer.
Cette longue parenthèse étant fermée, il est temps pour moi de rentrer dans le vif du sujet.
Partie 1 : Le grand terrassement
À la toute fin de mon article sur la partie 2, j’annonçais ma crainte sur ce qu'allait montrer le premier épisode de cette partie 3. Adaptant le chapitre 131 du volume 33. Et qui fut un des plus traumatisants que j'ai pu lire dans un Shōnen. Au point où même aujourd'hui j'y repense encore.
Et ça n'a pas loupé. Toute l'horreur et les conséquences du grand terrassement initié par Eren Jäger devenu le Titan Originel, sont visibles sans censures et sans concessions dans l'anime. On y voit les populations des quatre coins du globe se faire anéantir par des milliers d'inarrêtables titans colossaux. Ne laissant que mort, destruction, et désolation derrière eux. J'en ai vu des séquences apocalyptiques et des films catastrophes avec la fin du monde au centre du récit. Mais très peu arrivent à la cheville de cet épisode en termes d'angoisse et de désespoir. Que MAPPA aie eu le cran d'aller jusque là, c'est à saluer.
Un désespoir qui se lit particulièrement sur les yeux de Ramzi. Un jeune garçon immigré qu'Eren avait sauvé d'une agression quelque part entre la saison 3 et la 4. Et face à qui il finira par fondre en larmes tout en s'excusant indirectement, car sachant l’atrocité sans précédent qu'il allait commettre. Et dans l'une des scènes les plus poignantes de tout l'anime, on reverra ce garçon se faire broyer au ralenti par ces colosses.
Pendant que ce monde vit ses dernières heures, un groupuscule résiste encore et toujours à l'envahisseur titanesque. Il s'agit des membres restants du bataillon d'exploration. N'ayant plus rien des jeunes recrues de la première saison qui maitrisaient à peine leur équipement tridimensionnel. Et qui au fil des années, se sont endurcis au point où ils ont au moins autant de sang sur leurs mains que ceux qu'ils ont toujours combattus jusqu'alors.
Ces adversaires d'hier étant les titans restants que sont Reiner le cuirassé, et Annie le féminin. Ainsi que ceux apparus dans la saison 4 comme Peak le charrette. Et Falco le faucon qui en est devenu un malgré lui, mais qui sera d'un soutien capital lors de la bataille finale. Eux aussi n'ont plus rien de la menace qu'ils étaient au début de l'œuvre. Et qui, face au danger absolu que représente Eren, ont dû s'unir afin de constituer le dernier rempart de l'humanité.
Un rempart avec à leur tête Hansi. Major des survivants du bataillon ayant succédé à Erwin à la fin de la saison 3, et qui passera le flambeau à Armin avant de se sacrifier pour laisser à ses subordonnés le temps de fuir le grand terrassement en hydravion. Un acte pas aussi épique que l'assaut désespéré de son prédécesseur face au titan bestial à l'époque, mais bien plus émouvant. Et à qui Livaï rendra un dernier hommage poignant en lui ordonnant "d'offrir son cœur" ("Shinzou wo sasageyo" pour les intimes). Au final, cette obsédée des Titans aura accompli son rêve en mourant au plus près de ces créatures qu'ils l'ont toujours fasciné. Et qui, dans l'au-delà, retrouvera ses anciens camarades tombés au combat, dont Erwin. Salut l'artiste.
Partie 2 : L'attaque finale des Titans
8 mois plus tard (dans le monde réel), nous y voilà. Le point culminant de ces 10 années de diffusion d'AoT. La bataille finale qui aura lieu au sein du dernier bastion de l'humanité à Slatoa. Vers lequel Eren avance sans s'arrêter avec son armée de colossaux et de titans primordiaux. Bien décidé à "tous les tuer jusqu'au dernier". Une phrase datant des premières saisons, mais prenant une tout autre signification ici. Car non pas destiné aux titans comme on aurait pu le croire, mais bien envers le monde entier qui aura martyrisé son peuple durant des siècles.
Tout ce carnage pour, selon lui, offrir la liberté à ses amis. Et à qui il leur laissera le choix de le tuer, et l'avenir de ce monde. Parce que le plus libre ici, ce n'est certainement pas Eren qui est en réalité prisonnier de son propre destin. Une prison que j'imagine matérialisée par l'immense squelette constituant l'Originel en guise de cage. Où s'entremêlent les souvenirs du passé, présent, et futur. Jusqu'à la toute fin, Eren aura été un personnage d'une complexité inédite dans le genre. Passant du héros de l'œuvre, au bourreau de l'humanité.
Une humanité qui est littéralement au bord du gouffre. Et faisant ce qu'elle peut pour sauver ce qui lui reste. À l'instar de ce bébé dans une scène directement inspirée du film La liste de Schindler de Steven Spielberg. Où tous les personnages à l'écran sont en noir et blanc sauf lui. D'ailleurs pour l'anecdote, la voix de ce bébé qui pleure est celle de l'enfant de Yūki Kaji. Le doubleur d'Eren dans sa version japonaise. À peine né et déjà un pied dans le monde du doublage. Sacrée famille.
Ce plan est divin
Pour autant, cette fin du monde imminente n'efface pas totalement la rancœur entre les Mahrs et les Eldiens restants. Les oppresseurs, et les oppressés qui étaient à deux doigts de s'entretuer à nouveau. Et qui auraient été très probablement exterminés sans l'arrivée providentielle des forces de Paradis. Constitué des derniers titans, et de ce qui reste du bataillon d'exploration.
Parmi eux, ce bon vieux Livaï en figure de proue. Qui, bien que diminué physiquement, ne nous a une fois de plus pas déçus. Toujours aussi décisif avec une démonstration de force digne de son apogée à la saison 3 (surtout en termes d'animation). Et qui se sera conclue en obtenant la vengeance qu'il a tant désirée. En arrachant la tête de ce "putain de poilu" de Sieg, qui semble avoir accepté son sort. Et stoppant par la même occasion la marche des colossaux. Le boss, définitivement.
Un des moments qui m'aura le plus chamboulé dans cette bataille (tout comme dans le chapitre de l'époque), fut la métamorphose en titans de la quasi-totalité des Eldiens restants par l'initiative d'Eren. Qui, dans un avant-dernier souffle, libérera un gaz ayant le même effet que le liquide cérébro-spinal de Sieg. Transformant notamment Jean et Conny qui avaient compris à ce moment-là que c'était la fin pour eux. Et nous aussi. Si AoT se serait terminé d'une manière si dramatique, nul doute que l'accueil aurait été bien différent.
Il ne restait plus que le colossal d'Armin pour tenir tête à un Eren décidément plein de ressources. Durant un face-à-face littéralement titanesque où les deux amis s'affrontent à armes égales. Sans oublier un passage très important dans l'Axe où il avait préalablement réussi à dissuader Sieg avant sa capitulation. Et où Eren lui balancera tout ce qu'il avait sur le cœur avec une sincérité et une vulnérabilité étonnantes de sa part. En ce qui concerne les raisons l'ayant poussé à agir ainsi. Les conséquences de ses actes, avec notamment le fait qu'Eren ait instrumentalisé sa propre haine en provoquant la mort de sa mère dans la S1 (encore un sacré plot-twist). Et les sentiments réels qu'il éprouvait pour Mikasa.
Cette dernière qui sera l'unique personne en mesure d'arrêter définitivement Eren. Alors que c'était la plus réticente à s'y plier. Elle finira par lui porter le coup de grâce non pas seulement par ordre, mais surtout par amour. Un amour et une allégeance dont Ymir n'a jamais pu se défaire du tyrannique Roi Fritz même 2000 ans après la mort de ce dernier. Et qui, par le geste de Mikasa, s'en retrouve libérée à son tour. On la voit d'ailleurs sourire pour la toute première fois à l'issue d'une scène que je trouve parfaite et sublimée dans l'anime. Comme l'a dit cette chère Ackerman : "À plus tard, Eren".
Un épilogue clivant
Avec la disparition d'Eren, c'est l'existence même des titans qui est réduite à néant. Rendant l'apparence d'origine à tous ceux qui ont été transformés à leur insu. Armin, Reiner, Annie, Peak, Falco, ainsi que la mère de Conny, sont redevenus de simples humains qui ont désormais toute la vie devant eux. Les Eldiens sont libérés de leur condition conformément au souhait d'Eren. Et n'ont donc plus aucune raison d'être en conflit avec les Mahrs et le reste du monde. Du moins en théorie dans un monde idéal.
Mais dans la pratique, c'est un tout autre son de cloches qui retentira. Car cette paix ne sera qu'éphémère. Et c'est tout l'objet (et le problème) de cet épilogue faisant plusieurs sauts dans le temps afin de nous montrer une civilisation qui ne cesse d'évoluer, mais qui n'arrêtera jamais de se faire la guerre comme on le voit dans les crédits de fin. Un peu comme dans notre propre monde à nous dont l'histoire est rythmée par les conflits. Ce qui est assez déprimant, car c'est comme si tous ceux ayant risqué et donné leurs vies pour assurer un futur à l'humanité, l'ont fait pour rien. Puisque ça n'empêchera pas le monde de s'embraser bien après eux. Cela dit, ça reste cohérent avec la notion de cycle qui revenait souvent dans le manga. L'histoire étant un éternel recommencement.
Cependant, il faut aussi voir le verre à moitié plein. Car même durant les moments les plus sombres, l'espoir n'est jamais loin et l'humanité peut être capable du meilleur. Et c'est aussi le propos de ce manga qui nous montre à travers son récit et ses personnages, comment triompher de l'adversité et aller de l'avant.
La seule chose qui restera immuable dans le temps, est cet arbre où tout commença et où tout recommencera. Lui qui sera témoin des guerres qui secoueront l'île de Paradis durant des siècles. Et qui finira seul au milieu des ruines de cette civilisation lointaine. Jusqu'à ce qu'un jeune explorateur le trouve. Faisant ainsi écho à Ymir qui avait elle-même fait le chemin jusqu'à un arbre qui contenait la source des titans. La boucle est bouclée.
D'ailleurs en parlant de boucle, c'est le groupe de musique japonaise Linked Horizon qui nous a offert à la fois le premier, et l'ultime opening de l'anime. Avec leur single "Saigo no Kyojin" qui est sorti le même jour que l'épisode final, et rappelant beaucoup " Guren no Yumiya" dans sa mélodie. Un opening de qualité avec de belles images dont certaines ont servi dans mon article. Même si le meilleur restera à tout jamais le "Shinzō wo Sasageyo!" de la S2.
De toute manière, je ne m'attendais pas à ce qu'un manga aussi sombre qu'AoT ait droit à un total "happy end". Surtout quand on réalise que presque tous les personnages qu'on a suivis au fil des saisons ont péri. Que 80% de l'humanité et de la biodiversité ont été décimées. Et que même la mort d'Eren ainsi que l'extinction des titans ne résoudront pas les conflits à venir. Notamment par la présence des pro-Jäger qui se sont établis sur l'île de Paradis. Et vers laquelle notre groupe s'y dirige à la toute fin pour leur prouver que ce ne sont plus des titans. On ne saura jamais si ces négociations auront abouti ou non.
Mais ce qu'on sait, c'est que Mikasa coulera des jours heureux aux côtés de sa nouvelle famille. Tout en gardant une place dans son cœur pour Eren qu'elle aura enterrée près de l'arbre dont j'ai déjà parlé. Et où elle y reposera à son tour sans jamais quitter sa fameuse écharpe rouge. Symbole du lien éternel l'unissant à son bien aimé.
En tout cas même si cette fin aura divisé, je suis content qu'elle n'ait pas été dénaturée dans l'anime. Pas simple à appréhender au premier abord, et libre d'interprétations. Tout ça pour dire que AoT, c'est la vie. Littéralement.
Conclusion
Finalement, cette S4 n'aura pas été ma préférée de AoT. Non pas à cause du changement de studio qui, malgré des débuts hésitants et controversés, n'ont fait que se perfectionner jusqu'à une fin de saison incroyable visuellement et intense émotionnellement. Non pas à cause de l'évolution des enjeux devenus plus politiques et moins centrés sur les titans. Mais tout simplement à cause de son rythme de diffusion. Trois ans pour une saison soi-disant finale, c'est de l'abus. Et quand on a connaissance des problèmes internes chez MAPPA, ça n'a pas aidé à apprécier pleinement.
Néanmoins, AoT restera une des œuvres les plus influentes de son ère. Très peu d'animes peuvent se vanter d'avoir suscité autant d'engouement que lui durant la précédente décennie. Une réputation forgée grâce à une adaptation de grande qualité. Une histoire passionnante faisant voler en éclats tout aspect de manichéisme. Et des personnages marquants auxquels les doubleurs y ont mis toute leur âme.
Un immense merci à l'auteur Isayama, et à tous ceux ayant contribué à l'existence et au succès de ce projet titanesque.
De Janvier à Avril 2022 fut diffusé la seconde partie de la saison finale de l'Attaque des Titans. Voici mon avis à froid et avec Spoilers sur ces 12 épisodes réalisés une fois de plus par le studio MAPPA.
Avant de passer à la critique pure et dure, je souhaite pousser une gueulante. Le principe d’une saison FINALE, c’est bien de FINIR une série en cours non ? Dans ce cas, pourquoi faut-il que ça prenne trois ans et trois parties pour terminer l'œuvre ? Autant ça me pose moins de soucis (même si ça reste très frustrant) quand une saison numérotée est coupée en deux et espacée de quelques mois comme pour la S3. Mais là c’est se moquer du monde. Dès 2020 on nous a vendu cette S4 comme étant la dernière, et maintenant on apprend qu’il faudra encore attendre jusqu’à 2023 pour que ceux qui ne suivent que l’anime puissent en voir le bout ? C’est usant à force.
C'était bien mentionné pourtant
Ceci dit je préfère toujours ça qu’une unique saison complètement bâclée qui ruinerait l'œuvre d’origine. D’autant plus qu’avec les conditions de travail déjà très difficiles chez MAPPA,ça serait malheureux que les animateurs subissent davantage de pression. Personne n’aurait été gagnant dans cette affaire. Ni le studio, ni les spectateurs. Mais il aurait fallu être honnête dès le départ du côté des producteurs avec l'appellation de cet arc final qui techniquement regroupe la S4, la S5 et bientôt la S6.
MAPPA 2020 vs MAPPA 2022
Les premiers essais de MAPPA sur cet anime dans la première partie furent vivement critiqués à tort et à raison. À cause d'un style d'animation qui changeait nettement de ce que Wit Studio faisait durant les trois premières saisons. Me concernant, j'avais trouvé ça correct, même si moins impactant et assez inégal.
Avec cette seconde partie, il est indéniable que des efforts ont été faits. D'abord en termes de dessin avec des personnages et des Titans plus détaillés et mieux animés. Le rendu 3D de ces derniers a également été amélioré même si rien ne vaudra la bonne vieille 2D à mon goût. Je me suis même remis à prendre mon pied sur les phases de virevoltes avec l'équipement tridimensionnel. La colorimétrie a également changée avec la quasi disparition de ce "filtre sépia" pour laisser place à des couleurs un peu plus chatoyantes.
Si le studio continue sur cette lancée, la partie finale risque d'être spectaculaire. Mais mon plus grand souhait au-delà de la qualité visuelle, est que les employés soient moins sous pression.
“If I loose it all…”
La sortie d'un nouveau générique de l'Attaque des Titans est toujours un événement. Celui de la première partie était pas mal même si assez déroutant. Et dans le nouveau chanté par le groupe SiM, il y a tout ce que j'aime. Le retour des personnages principaux à l'écran, du bon gros métal japonais, et des images mystérieuses. Pour moi il se situe dans le top 3 juste derrière les openings 1 et 3.
D'ailleurs en parlant de musique, j'ai énormément apprécié le retour aux sources musical vers les derniers épisodes. Avec des musiques issues des premières saisons.
Contre-Attaque des Titans
Alors que quatre années s’étaient écoulées entre la S3 et la S4, cette seconde partie reprend pile là où la première nous avait laissé. Avec un Livai présumé mort suite à une attaque "suicide" de Sieg. Et un Eren presque seul contre tous au sein du District de Shiganshina. Pour un match retour contre l'armée Mahr qui avait été décimée lors du massacre de Revelio, et surtout contre ce bon vieux Reiner qui m'aura fait de la peine dans ce nouvel arc. Une fin de saison assez frustrante qui manquait d'impact et d'un bon gros cliffhanger. J'aurais préféré qu'elle s'arrête un chouia plus tard. Plus précisément à un moment clé auquel je reviendrai un peu plus bas.
Cette seconde partie commença assez fort. En particulier à partir de l'épisode 19 de la S4 ( épisode 78 ) qui fut déchirant pour les deux camps. Avec d'un côté Sieg qui a poussé son fameux cri et transformant la plupart des officiers Eldiens en Titans. Parmi eux ce cher Pixis qui aura sauvé la mise au trio d'origine à de nombreuses reprises. Et Falco qui avait ingurgité accidentellement le vin interdit. On aurait presque pu croire qu'il dissuaderait Sieg de commettre l’irréparable, mais en vain. Je ne suis pas prêt d'oublier cet ultime regard plein de désespoir avec sa main tendue vers une Gaby à qui il venait tout juste de déclarer sa flamme.
Là où ce fut également déchirant (et au sens littéral), c'est du côté des membres originels du bataillon d'exploration et de Sieg qui ont dû assister impuissants à la décapitation d'Eren durant une séquence très stylisée. Une démonstration de force que l'on doit à une Gaby définitivement inarrêtable et qui aura pas mal évolué dans le bon sens. Même si sans surprise ça ne suffira pas. Puisque le contact entre les deux frères a eu lieu de justesse. Certainement pas pour le meilleur, assurément pour le pire.
Le foreshadowing à son paroxysme
Vient ensuite l'épisode 20. Qui est à date, le meilleur de toute la série et peut-être même l'un des meilleurs de toute l'histoire de la japanimation. Et ce simplement grâce à sa narration.
Cet épisode est à la fois la cause et la conséquence de tous les événements survenus dans la trame depuis la toute première saison. Dit ainsi ça paraît bizarre, mais tout prend son sens durant le "flashback interactif" qui se déroule dans l'Axe. Racontant les souvenirs du père Grisha, celui qu'on pensait être à l'origine de tout ce bazar. Alors qu'en réalité, c'est l'Eren du futur (du point de vue de Grisha)qui aurait manipulé son propre père dans le passé. Ce dernier n'ayant pas pu se résoudre de lui-même à massacrer la famille royale.
Quand j'avais lu ce passage dans les chapitres parus il y a quelques années, ça m'avait retourné la tête. Comment imaginer que ce soit Eren qui ait façonné toute la trame ? C'est du pur génie. J'avais déjà dit dans d'anciennes critiques que l'auteur Hajime Isayama avait une maitrise totale de son œuvre. Voilà une preuve de plus avec ce plot-twist légendaire. Tout était parfaitement calculé dès le départ.
La dernière fois qu'une révélation m'avait autant marqué dans son déroulement, c'était durant la S2 du temps où Wit était encore aux commandes. Lorsque Bertolt et Reiner ont avoué à Eren leur vraie nature dans le plus grand des calmes. Rien que d'y penser j'en ai encore des frissons.
Et j'en profite pour tirer mon chapeau aux doubleurs japonais qui ont fait un travail monstrueux durant cette saison. En particulier Yūki Kaji et Hiroshi Tsuchida respectivement les interprètes d'Eren et Grisha. Ils ont un talent fou pour transmettre autant d'énergie et d'émotions par leur voix.
"À toi qui vis 2000 ans plus tard"
Mais la masterclass ne s'arrête pas là. Car après un épisode 19 poignant, un épisode 20 historique, vient un épisode 21 décisif pour la suite des événements et riche en révélations sur les origines du monde.
Dans la première partie de cet épisode, on apprend via un flashback (un vrai cette fois-ci) qu'Ymir Fritz, la personne qui est à l'origine de l'existence même des titans, est très loin d'être la divinité vantée par les légendes. Dans sa forme humaine, on nous décrit en réalité une femme faible, frêle, et totalement esclave d'un roi tyrannique. C'est sans nul doute le personnage qui aura le plus souffert de toute l’œuvre. Une souffrance qui perdurera même après sa mort puisque bloquée dans l'Axe depuis des millénaires à sculpter des Titans, seule.
Cette condition de vie ne laissera pas Eren insensible puisqu'il parviendra à la comprendre et à la libérer de ses chaînes et tourments. Chose que personne n'avait encore jamais fait avant lui. Ce qui lui permettra de gagner définitivement la confiance d'Ymir, et surtout d’acquérir le pouvoir ultime.
Ce pouvoir étant celui du Titan Originel. Lui permettant de déclencher le Grand Terrassement que tous redoutaient, et qui selon moi aurait dû marquer la fin de la première partie. Le tout durant l'une des plus belles séquences de la saison avec la transformation hors normes de l'ex-Titan Assaillant, suivi de son speech terrifiant confirmant son véritable but. Détruire le monde.
Difficile d'imaginer un pire scénario. Celui où le personnage principal de cette œuvre, passe du héros à la plus grande menace de l'humanité. Et le plus effrayant c'est qu'Eren n'agit même pas sous le coup de la folie. Il est parfaitement lucide et savait pertinemment qu'il allait devoir perpétrer le pire génocide de tous les temps. Le seul et unique moyen d'obtenir la "liberté" qu'il convoitait tant.
Fratricide
Les membres originels du bataillon d'exploration, ne se seront jamais autant endurcis que durant cette seconde partie. À commencer par l'épisode 22 qui est un "triste" retour aux sources. Dans le sens où on revoit nos gaillards découper des colosses par dizaines. À la seule différence que les titans en question sont leurs anciens camarades. Ce qui change dramatiquement la donne pour cette fois.
Puis les épisodes 23 et 24, rassemblant sous la même bannière tous ceux qui n'ont cessé de s'affronter depuis le début de l'histoire. Chose qui aurait clairement été inenvisageable quelques saisons plus tôt. Avec parmi eux une certaine Annie Leonhart, le Titan Féminin laissée en plan depuis la fin de la S1, et qui nous a fait un come-back plutôt en douceur.
Tous ont été contraints de s'unir face à la menace ultime que représente Eren et ses fanatiques de pro-Jäger . L'occasion pour ces ennemis d'hier et alliés d'aujourd'hui de balancer à tour de rôle leurs quatre vérités à chacun. Et de mettre les points (et les poings dans le cas de Jean face à Reiner) sur les i avant le grand final.
Suite à ça, les ex-membres du bataillon ont dû passer un cap sans précédent à l'épisode 26. Qui fut d'éliminer leurs anciens compagnons enrôlés dans les forces ennemies, mais sous leur forme humaine. Ce qui a donné lieu à une scène poignante avec Conny et un Armin réduit violemment au silence par Samuel et Daz qu'ils ont été contraints d'éliminer. Le genre de situation qui ne laisse que peu de place à l'hésitation et aux sentiments. C'est tué ou être tué. Et ça, la terrifiante Mikasa l'a très vite compris en provoquant à elle seule un bain de sang sans précédent. Heureusement pour les pro-Jäger que l'autre Ackerman était hors course..
L'Aube de l'humanité
Et enfin changement total d'ambiance avec le 28ème et ultime épisode. Qui semble hors du temps tant il transpire la joyeuseté et l'insouciance. Du moins au début. Un épisode qui chronologiquement aurait dû arriver beaucoup plus tôt même si je trouve que ce n'est pas une mauvaise idée de l'avoir placé ici. Ce flashback nous fait profiter des derniers moments de liesse de la brigade, de revoir cette chère Sasha, et de voir Eren sourire pour la toute dernière fois. L'atmosphère des premières saisons est là et ça rend nostalgique.
Puis vient le dur retour à la réalité avec l'arrivée des titans colossaux sur le continent durant une scène incroyable. Là on est sur une fin de saison qui en envoie. Le grand terrassement commence réellement et c'est le début de la fin aussi bien pour cet anime que pour ce monde tel qu'on le connait.
Et très sincèrement, je commence à avoir un peu peur de ce qu'on risque de voir à l'écran par la suite. Car normalement, l'épisode qui est censé suivre (et qui devrait être le premier de la partie 3) devrait adapter le chapitre 131 du tome 33. Et à l'époque, ce chapitre m'avait limite traumatisé pour une raison que je ne peux pas évoquer ici au risque de spoiler le manga. Si tout se passe comme prévu, je sais d'avance qu'on en parlera encore dans 10 ans de ce futur épisode 29. Et si je devais donner un ultime conseil à tous ceux qui ne suivent que l'anime, soyez prêts mentalement.
Conclusion
L'affiche de la partie 3 pour 2023
Pour ma part j'ai beaucoup apprécié cette seconde partie qui fut meilleure que la première sur bien des points. En termes de visuels, d'histoire, de développement de persos, et de révélations. Même si j'ai toujours en travers de la gorge le fait que cette saison "finale" ne soit pas réellement finie. Si j'avais su, j'aurais binge cette partie d'une traite au lieu d'attendre chaque Dimanche la sortie de l'épisode. Et c'est peut-être ce que je ferais pour la partie 3 qui devrait être plus courte vu qu'il ne reste que 9 chapitres du manga à adapter.
Dans tous les cas, vivement 2023 pour voir le bouquet final d'une œuvre qui aura marqué son ère.
Et vous, vous en avez pensé quoi de cette saison ?
Il y a 8 ans, l'adaptation du manga d'Hajime Isayama vit le jour. Manga qui lui, s’apprête à se terminer dans les jours qui viennent après 12 ans de publication. Cette première partie de saison 4 étant tout juste terminée, l'heure est au bilan de mi-parcours d'une saison bien différente de ce dont on nous avait habitués jusqu'alors. Sans spoilers majeurs.
Le premier gros changement concernait l'animation. Qui n'a plus été supervisée par le studio Wit comme ce fut le cas pour les 3 premières saisons, mais par MAPPA. Studio à qui l'on doit Gambling School, et plus récemment Jujutsu Kaisen pour ne citer qu'eux. Pour ma part, j'ai trouvé qu'ils se sont relativement bien débrouillés pour cette saison même si l'animation est assez inégale. Oscillant souvent entre le bon et médiocre même dans les moments importants. Avec une CGI presque omniprésente durant les affrontements entre titans. De plus, le ton chatoyant des saisons d'avant a laissé place à des couleurs plus ternes, assez raccord avec le contexte. De toute manière, c'était compliqué d'avance de passer après Wit qui a sublimé le manga de la plus belle des manières. Et même si je salue l'effort de MAPPA, j'ai toujours une préférence pour l'ancien style. Plus virevoltant et plus impactant.
En plus de cela, j'ai cru comprendre que les conditions de travail chez MAPPA étaient loin d'être réjouissantes. Avec des deadlines très serrés pour un rythme de production acharné. Sans parler des très nombreuses animes sur lesquels MAPPA bossait en parallèle de SNK. Un cas qui malheureusement est loin d'être isolé dans le milieu, et il serait grand temps que ça change. Ne serait que pour certains internautes visiblement mal éduqués n'aillent pas jusqu'à harceler violemment des employés qui ne font que leur mieux avec les contraintes qui leur sont imposées. Car frustrés que la qualité de l'anime ne soit pas conforme à leur attentes.
Une levée de boucliers qui s'est intensifiée dès l'épisode 6 qui avait déçu pas mal de monde. Au point où certains allaient jusqu'à dire que cette adaptation était une "purge". Ces gens-là n'ont pas dû voir beaucoup d'anime à la réalisation réellement douteuse (ou d'anime tout court) pour tenir ce genre de propos. Comme la S2 d'One Punch Man ou la S3 de Seven Deadly Sins qui sont clairement des accidents industriels. À un moment donné faut arrêter la mauvaise foi.
De l'autre côté de la mer, la guerre
Le berceau des Titans qu'était l'île du Paradis a laissé place à l'enfer des contrées de Mahr. Un changement de contexte et d'époque qui m'avait pas mal dérouté durant les chapitres parus il y a quelques années déjà. Où étions-nous ? Que sont devenus les personnages principaux de la série ? Qui étaient ces nouveaux titans et ces jeunes gens que l'on envoyait au front ? Combien de temps s'était écoulé depuis les évènements du district de Shiganshina ? Tant de questions dont on aura des réponses au compte-goutte, au sein d'un monde pas beaucoup plus accueillant qu'Eldia. Très loin de la liberté autrefois recherché par le trio de tête.
Dès le départ, nous étions directement plongés dans l'ambiance d'un monde en guerre, avec une technologie plus avancée et une atmosphère nous rappelant la Seconde Guerre Mondiale et le régime du 3ème Reich Allemand. D'un côté la coalition Mahr qui passent pour les oppresseurs, et de l'autre les Eldiens victimes de leur condition, et considérés comme des monstres sans distinction. Même si dans le fond c'est bien plus nuancé que ça. D'ailleurs même les titans n'ont plus la même aura qu'auparavant. Car en plus de servir d'armes pour Mahr, la puissante artillerie pourrait avoir raison d'eux en un claquement de doigts. Le mythe titanesque s’effondre donc.
Un conflit armé que l'on ressent jusqu'à son générique qui tranche radicalement avec ses prédécesseurs dans le ton. Les protagonistes principaux ont quasiment disparus des visuels pour laisser place à tout ce qui touche de près ou de loin à l'horreur de la guerre. Explosions, marches militaires, morts, un tout qui contraste beaucoup avec la musique assez entrainante et joyeuse en fond. Un opening que j'aime beaucoup même si celui de la première saison reste indétrônable à mes yeux.
Ce qui m'amène à parler de la bande-son toujours supervisé par Hiroyuki Sawano, mais cette fois accompagné de Kohta Yamamoto. Une composition dans la plus pure lignée des saisons d'avant, même si moins marquante à mon goût. J'ai surtout retenu le thème principal Ashes of the Fire que l'on doit à Yamamoto justement, et qui est excellent.
Narration
Niveau rythme, ça ne venait peut-être que de moi mais j'ai trouvé que les évènements s'enchainaient assez vite dans la trame par rapport aux chapitres du manga. Chose qui s'est confirmée au fil des épisodes avec des scènes du manga qui ont été écourtées, passées à la trappe, voire même désordonnées. De toute manière, je pense que cette saison est arrivée trop tôt. Le nouveau studio aurait dû se laisser 6 mois ou 1 an de plus ne serait-ce que pour laisser le temps au manga de se finir pour de bon. Mais j'imagine que pour des raisons pécuniaires c'était trop demander. Le profit avant la santé du staff j'imagine... Puis faut se rappeler que 4 années se sont écoulées entre la toute première saison et la seconde, avant de passer sur un rythme annuel.
En termes de narration, cette saison a prouvé une fois de plus qu'Isayama maitrise son œuvre à 200%. Avec des éléments qui à première vue peuvent paraitre anecdotiques, mais qui quelques épisodes voire quelques saisons plus tard, bousculent tout sans qu'on ait le temps de le voir venir et nous font porter un regard tout autre à l’œuvre. Le meilleur exemple pour cette saison 4 est le flashback du personnage de Sieg de l'épisode 15. Expliquant comment il a été endoctriné par le même père qu'Eren avant lui, et le terrible choix qu'il a du faire pour se sortir de sa condition et devenir l'individu qu'il est aujourd'hui. D'ailleurs, il est temps de parler du cœur de cette œuvre, les personnages.
La roue a tourné
Ce que j'aime dans SNK, c'est à quel point il démonte toute forme de manichéisme. La notion de bien ou de mal n'est juste qu'une question de point de vue. On le voit rien qu'à l'affiche promotionnelle de cette saison qui illustre mon article. Montrant le titan d'Eren s’apprêtant à ravager une ville, de la même manière que le Colossal et le Cuirassé l’ont fait dans le tout premier épisode de la série. Un "juste" retour des choses.
Il en va de même pour les protagonistes qui ont méchamment gagnés en profondeur. À savoir Armin, Mikasa, Jean, Connie, Sasha et d'autres. Toujours complices mais on ressent à quel point ils se sont endurcis au fil des années. Au point d'avoir maintenant autant de sang sur les mains que Reiner,Berthold et Annie en leur temps. D'ailleurs, ces membres restants du bataillon d'exploration en paieront le prix avec une victime collatérale dont ils se seraient bien passés à l'épisode 8. Un moment qui fut déchirant, même pour moi qui savait ce qui allait se passer. Pour les nouveaux venus comme Jelena pour ne citer qu'elle, j'ai trouvé qu'ils s'intégraient bien dans le lot.
Il y a deux personnages en particulier dont j'ai envie de parler. D'abord Eren, qui est totalement méconnaissable dans cette saison. Passant quasiment du protagoniste à l'antagoniste. L'adolescent pleurnichard mais avec des rêves pleins la tête du début d’œuvre, à laisse placé à un jeune adulte froid et calculateur. Un changement de personnalité qui aura des répercussions directes sur la relation qu'il entretenait avec ses amis les plus proches. La rupture définitive ayant lieu durant l'épisode 13 où il balancera ses 4 vérités à un Armin et une Mikasa complètement déboussolés. Bien que les motivations du Jeager demeurent encore mystérieuses durant cette saison, nul doute qu'il continuera à aller de l'avant peu importe les conséquences. Un développement de personnage comme on en voit rarement.
Le second personnage est celui qui s'approche le plus de l'ancienne version d'Eren. Je veux bien sûr parler de Gaby. Qui voue une haine aux Eldiens qui est comparable à celle qu'Eren vouait aux titans autrefois. Déjà détestable dès le début de la saison, elle franchira un cap de non-retour durant cet épisode 8 en devenant l'ennemi public numéro 1 d'une grande partie des fans. Et si je peux me permettre une opinion impopulaire, elle est loin, mais alors très loin d'être le personnage le plus détestable.
Mais ça, c'est ce qu'on pourrait penser en s'arrêtant seulement à la surface des choses. L'intérêt d'une œuvre aussi complexe que SNK, c'est de s'intéresser davantage aux raisons qui ont motivé Gaby et Eren à agir comme ils l'ont fait. Et comment ces derniers peuvent évoluer par rapport à ce passif. Avant d'être une meurtrière, Gaby est avant tout une victime du système Mahr qui a tout fait pour les monter contre des Eldiens qui n'ont pas choisi leurs origines. Et elle comprendra assez vite que ce peuple est loin d'être les démons qu'on lui avait vendus. Concernant Eren, nul doute que ce qui a "vu" lors de son contact avec Historia en fin de S3 à du le transformer lentement, mais sûrement de manière irréversible.
Conclusion
Cette saison 4 fut frustrante. D'abord dans le sens où elle ne m'aura pas fait autant frissonner que par le passé même si j'en retiens quelques grands moments. Et ensuite par son épisode final que je n'ai pas trouvé incroyable pour une fin de saison. Rendant encore plus pénible l'attente de la seconde et ultime partie l'année prochaine.
En tout cas le changement de studio ne m'aura pas fait déprécier cette œuvre qui aura rendu mes Dimanches meilleurs. Et qui peu importe sa conclusion prochaine, fait déjà partie des plus grandes œuvres de la japanimation et du manga. D'avance, merci à Isayama pour tout. Et merci aussi au staff de MAPPA d'avoir assuré du mieux que possible ce projet... Titanesque.