Le 22 décembre 2024, j’ai pu voir en avant-première et en VO, le troisième film Sonic toujours réalisé par Jeff Fowler. Voici mon avis sans spoilers sur cette suite qui ne laissera aucun fan indifférent.
Cette critique fait suite à celle du premier volet en 2020, et du second en 2022. Deux films que j’ai plutôt appréciés aussi bien en tant que spectateur, qu’en tant que « petit fan » de la licence. Ils remplissaient très bien leur rôle de divertissement, et demeuraient incroyablement respectueux du lore du Hérisson Bleu. Malgré qu’à l’époque, j’ai été dérangé par l’humour beaucoup trop enfantin pour moi de la part du personnage de Sonic, ainsi que de grosses facilités et incohérences scénaristiques.
Quant à ce nouvel opus, bien qu’il ne corrige pas 100% des défauts cités de ses prédécesseurs, il reste indiscutablement le meilleur des trois films. Et à voir impérativement au cinéma pour tout fan de Sonic, et pas que.
Shadow the Hedgehog, le film
Car oui, c’est surtout un film destiné aux (très nombreux) fans de Shadow. Et qui aurait presque pu prendre la place de Sonic dans l’intitulé sans que ce soit choquant. Vu le temps de présence à l’écran de ce rival emblématique du Hérisson Bleu à qui il vole clairement la vedette. Et cerise sur le gâteau, il est doublé par le John Wick en personne, ce bon vieux Keanu Reeves (et Jean-Pierre Michaël en VF). Un doublage que j’ai trouvé de qualité et qui colle bien à un personnage aussi badass et ténébreux que lui.
Depuis son annonce à la scène-post générique du second film, je me suis posé beaucoup de questions quant à la manière dont allait être traité le personnage. Surtout concernant son histoire tragique au sein d’un univers cinématographique aussi « grand public ». Au final, et pour mon plus grand soulagement, ce fut loin d’être dénaturé. Sans forcément adhérer à ses méthodes et à sa vision des choses, on comprend clairement comment Shadow en est arrivé là. Et la souffrance qu’il a dû endurer après avoir été séparé brutalement des rares êtres qui lui étaient chers.
Dont Maria, un personnage tout droit sorti des jeux et ô combien important pour Shadow. Ici incarnée par la jeune Alyla Browne qui a fait une précédente apparition cette année dans Furiosa: A Mad Max Saga. Je l’ai trouvé assez touchante dans le rôle de son unique amie et confidente. Même si j’aurais préféré que le film prenne un peu plus le temps de développer cette relation.
Pour moi, Shadow est la raison pour laquelle cet opus surclasse ses prédécesseurs. D’abord parce qu’il apporte quelque chose de beaucoup plus sombre et mature. Jusqu’à même aborder frontalement le thème de la mort, et qui justifie probablement sa classification en PG-12 aux USA.
Et grâce à lui, on a eu droit aux meilleures scènes des trois films. Certaines sont tout bonnement spectaculaires et resteront gravées pendant très longtemps dans les mémoires des fans. Dont une à la toute fin avec une reprise épique d’un des morceaux les plus iconiques de la saga par Junkie XL qui est revenu composer pour ce troisième film. Ce qui m’amène à dire qu’en termes d’effets visuels, cet opus s’en sort nettement mieux que les autres. On sent qu’ils ont mis le budget contrairement au précédent qui fut très inégal sur cet aspect.
Mais la question la plus cruciale que je me suis posée (et peut-être vous aussi) par rapport à Shadow, c’est à quoi aurait-il ressemblé si son modèle était calqué sur le tout premier design de Sonic ? Rien que de l’imaginer j’en ai des sueurs froides. On a vraiment évité le pire..
Jim au carré
Quoi de pire qu’un Dr. Robotnik ? Deux Dr. Robotnik pardi ! Et faut croire que Jim Carrey tient ce rôle à cœur au point d’abord de sortir de sa retraite cinématographique qu’il avait lui-même annoncée après le deuxième opus. Et d’apparaitre deux fois dans le même film pour incarner deux personnages « différents ». À la fois le Ivo que l’on connait des films et des jeux, et son grand-père Gerald nouvellement introduit.
Ce qui les diffère réellement, tient de leurs motivations. Surtout pour Gerald qui a un passif avec Shadow. Puisqu’en termes d’apparence (à une cinquantaine d’années près), d’intellect, et bouffonnerie, ils ont tout en commun et c’est clairement dans leurs gènes. Ce qui donnait lieu à des séquences très « Jim Carrey » qui, pour certaines m’ont fait bien marrer. Le quatrième mur en a pris pour son grade.
D’ailleurs, la simple présence de Gerald a eu un effet considérable sur le développement du Robotnik « petit fils ». Fini l’obsession maladive qu’il avait pour son ennemi juré de Hérisson Bleu. Il en est même à mettre son égo surdimensionné de côté pour « s’allier » à lui afin de faire face à Shadow. Même si la véritable menace est bien plus proche qu’il l’imagine. À côté, Ivo passe pour un enfant de chœur.
Il en va de même pour sa complicité avec l’agent Stone (Lee Majdoub) qui sera beaucoup impacté. Ce dernier qui aura droit à des scènes assez sympathiques et parfois poignantes. Le mettant bien plus en valeur qu’à l’accoutumée.
Après trois films, je peux affirmer qu’avoir casté Jim dans ce rôle fut la meilleure décision prise par la Paramount avec le changement du premier design de Sonic. Dorénavant, je ne vois personne d’autre que lui pour incarner Robotnik.
Sonic Team
Pas grand-chose à redire sur les sidekicks de Sonic que sont Tails, et mon préféré Knuckles tous deux fidèles à eux-mêmes. Déjà bien développés dans le précédent film, et aussi au sein d’une série (que je n’ai pas vu à ce jour) pour l’échidné.
Concernant Sonic, et pour la première fois dans cette franchise, il semble enfin gagner un peu en maturité. Tout ça grâce à Shadow (encore lui) avec qui il partage des points communs allant au delà de la simple apparence physique. Se voyant à travers lui comme un miroir de ce qu’il aurait pu devenir s’il n’était pas aussi bien entouré.
Si je devais prendre une autre œuvre pour illustrer leur dualité, ça serait un peu comme Naruto et Gaara. Deux personnages qui ont vécu une enfance difficile et connu une longue période de solitude. Le premier ayant réussi tant bien que mal à se faire des amis (comme Sonic). Et le second qui n’a pas eu cette chance, et finira par basculer lentement mais surement dans la haine (comme Shadow).
Pour ceux qui restent, plus on avance dans les films, et plus les personnages de Tom (James Marsden) et Maddie (Tika Sumpter) demeurent anecdotiques. Alors qu’à la base, c’est grâce à eux deux que Sonic a pu sortir de sa solitude dans le premier opus.
Le plus triste, c’est que le seul moment dans le troisième où ils servent un peu à quelque chose, ce n’est même pas « en tant que Tom et Maddie » pour le dire ainsi sans trop spoiler. D’ailleurs, j’étais pas spécialement emballé de revoir cet « autre couple » à qui l’on doit une séquence d’infiltration complètement lunaire vers la fin du film.
Même les membres du GUN avec la directrice Rockwell (Krysten Ritter) à leur tête, ont été mis davantage en avant c’est dire. Alors que très franchement, je ne les ai pas trouvé crédibles pour un sou. À aucun moment ils n’ont représenté une sérieuse menace pour les protagonistes. L’impression qu’ils étaient juste là pour faire acte de présence et faire le lien avec l’histoire de Shadow.
Conclusion
Tout comme ses prédécesseurs, ce troisième volet est avant tout destiné aux fans du Hérisson Bleu à qui je le recommande les yeux fermés. Mais pour un spectateur totalement extérieur à cet univers, ça reste un divertissement efficace qui ne bouleversera pas le genre, et avec son lot d’imperfections. Du grand spectacle avec un niveau de fan-service qui n’a jamais été aussi élevé, au détriment d’une intrigue prévisible à des kilomètres et encore et toujours des facilités scénaristiques. J’aimerais sincèrement qu’à l’avenir, que des efforts soient faits de ce côté-là.
Néanmoins, j’ai apprécié le ton plus mature et le fait qu’il ait tenté des choses vis-à-vis de ses personnages principaux qui ont subi une nette évolution. En particulier Sonic et Ivo Robotnik. Et pour une première apparition de Shadow dans un film de cette franchise, c’est pour moi une franche réussite.
On sait déjà qu’un quatrième volet est en chantiers et prévu pour le printemps 2027. Mais il y aura forcément un film où le « Hérri-sombre » comme j’aime l’appeler, aura son propre long-métrage. Au vu de sa popularité, ça me semble inévitable. En tout cas, ce SCU pour « Sonic Cinematic Universe » a encore de beaux jours devant lui.
Parmi vous, qui l'a déjà vu ou compte aller le voir ?
Du 7 au 8 décembre 2023, Godzilla Minus One fut projeté dans une poignée de salles françaises. 37e long métrage dédié à ce monstre du cinéma, voici mon avis sans spoil sur l'un des meilleurs films de l'année, et probablement un des plus grands de ce genre.
Bientôt 70 ans pour la créature la plus mythique de l'histoire du cinéma. Et l'année prochaine marquera également les 10 ans d'existence du MonsterVersequi a débuté en 2014 par la version de Gareth Edwards, et que constituent 4 films et 2 séries. Un univers cinématographique dont je suis franchement mitigé côté films. Après un Godzilla vs Kong qui m'a énormément déçu en 2021.
D'ailleurs, le récent trailerde sa suiteGodzilla x Kong: The New Empire prévu pour 2024, ne me vend vraiment pas du rêve. Loin de moi l'envie de juger un film pas encore sorti, mais ce que j'en vois m'a l'air d'être dans la plus pure continuité de son prédécesseur. D'autant plus qu'il sera à nouveau réalisé par Adam Wingard (Death Note version Netflix, on n'oublie pas), et qu'on y reverra quelques visages familiers dont je me serais bien passé. À l'exception de Jia, la petite qui communiquait avec Kong par le langage des signes, et atteinte de surdité dans la vie réelle.
Mais quelques mois en arrière en septembre, la première bande-annonce du dénommé Godzilla Minus One fut dévoilée. Film live japonais distribué par la Toho, réalisé par Takashi Yamazaki, et sorti le 3 novembre 2023 là-bas. S'affranchissant donc totalement du MonsterVerse américain. Un trailer qui a fait son buzz avec 10 millions de vues à l'heure où cet article est publié. Et qui m'aura procuré de sacrés frissons. Ma seule hâte était d'aller le voir dès que possible. Sauf que ça ne se sera pas passé comme je l'imaginais.
Puisqu'on aura appris courant novembre, que ce film ne sera projeté dans l'Hexagone que les jeudi 7 et vendredi 8 décembre 2023 en France. Uniquement dans une cinquantaine de cinémas Pathé, et en 4DX ou IMAX. Autant dire qu'avec un créneau aussi restreint, en pleine semaine, et avec un billet chiffré à une vingtaine d'euros, très peu de personnes risquaient d'aller le voir.
La raison sous-jacente étant que le distributeur historique des films Godzilla qu'est la Toho,réclame d'énormes coûts liés au droit d'exploitation de sa franchise phare en dehors de son territoire d'origine. C'est pour ça que son précédent film Shin Godzilla / Godzilla Resurgence sorti en 2016 (que je n'ai pas vu), n'a été projeté que durant des festivals. Le seul bon point à en tirer c'est qu'une diffusion aussi courte ne lui imposera pas la chronologie des médias. Et qu'il pourrait débarquer assez rapidement en streaming et en physique.
Mais ça reste un énorme gâchis. Surtout quand on sait qu'il est déjà le plus gros succès de l'histoire des films japonais pour un live action. Et ayant engrangé plus de 60 millions de dollars au box-office mondial pour un budget estimé à 15 millions.
Petit budget pour grand résultat
Oui, "seulement" 15 millions de dollars. Ça reste un chiffre pour le commun des mortels, mais pour un blockbuster de cette époque, c'est dérisoire. À titre de comparaison, c'est 15 à 20x moins que les dernières productions Marvel et DC.
Et c'est là toute la magie de ce film japonais. D'arriver à faire si bien, avec si "peu". Ne serait-ce qu'en termes d'effets visuels avec un Godzilla plus terrifiant qu'il ne l'a jamais été. Et n'ayant absolument pas à rougir de ses homologues américains. Pas même de la version d'Edwards qui fut assez respectable avec du recul. Où la bête avait mis plus d'une heure à se montrer, et étant dépeinte davantage comme une divinité protectrice plutôt qu'une menace.
Alors que dans Minus One, c'est tout l'inverse. Car non seulement on nous met directement dans le bain (et c'est le cas de le dire), en nous introduisant frontalement face à la créature dès les premières minutes. Et en plus de ça, c'est un danger absolu n'hésitant pas à s'en prendre à la population. Avec des scènes de destruction et de chaos très bien rendus et dignes des films catastrophes à gros budget.
D'ailleurs, son iconique souffle atomique n'a jamais aussi bien porté son nom. La séquence où on le voit dégainer pour la première fois, m'a fait décrocher la mâchoire. C'était spectaculaire, et encore plus en 4DX qui a amplifié tous les effets visuels, sonores, et sensoriels. Rien de mieux pour ressentir le rugissement de ce Kaiju comme si on était réellement face à lui. Et sans vous mentir, j'étais encore un peu sonné après être sorti de la salle.
D'ailleurs, l'excellente composition de Naoki Satō dépeint avec brio l'ambiance générale du film qui ne transpire pas la joie. Avec des morceaux tantôt épiques, tantôt mélancoliques. Parmi mes favoris, "Godzilla Suite II" qui reprend le thème phare de la créature. Ma préférée "Divine" dont le titre se suffit à lui-même (et qu'on entend dans le tout premier trailer). Et "Resolution" où on peut littéralement entendre l'espoir.
À chacun sa guerre
J'ai un gros problème avec les protagonistes humains dans les derniers Godzilla. Soit ils sont sous-développés, soit complètement stupides. Rien ne donnait envie de nous y intéresser ou d'avoir de l'empathie pour eux. Surtout dans des films où le principal intérêt réside en ces créatures qui crèvent littéralement l'écran.
Et c'est l'exact opposé dans le film de Yamazaki. Où l'on suit des personnages parfaitement authentiques, d'époque, et pas stéréotypés pour un sou. Tentant de survivre dans un Japon ravagé par une guerre qui leur a fait tout perdre. Et présentant les stigmates encore béants d'Hiroshima et Nagasaki. Deux catastrophes nucléaires dont Godzilla en est la parfaite allégorie.
D’ailleurs, je me dois de faire un parallèle avec le film américain Oppenheimer de Christopher Nolan. Qui, dès sa sortie mondiale en juillet dernier, a été censuré au Japon parce que J. Robert Oppenheimer inventa la bombe atomique qui rasera les villes citées plus haut. Alors qu'en réalité, ce biopic ne montre rien de tout ça. Il ne se contente que de raconter la vie de ce scientifique tourmenté. Le processus de création de cette arme de destruction massive. Et les conséquences judiciaires qui en auront découlé.
Par contre, ça n'a pas l'air de déranger les Japonais de faire un film qui certes, ne parle pas explicitement de ces catastrophes. Mais raconte une histoire qui en est nettement inspirée et avec des images explicites. Est-ce qu'ils ont ils vraiment pris le temps de visionner Oppenheimer avant de prendre la décision de le bannir de leur territoire ? Puis de toute manière, on a appris récemment via un article de Deadline.com, que l'embargo serait levé courant 2024 au Japon. Bref, revenons aux protagonistes.
Parmi eux, Koichi Shikishima incarné par Ryūnosuke Kamiki. Un pilote désigné Kamikaze durant une Seconde Guerre mondiale touchant à sa fin, mais forcé de vivre couvert de déshonneur après avoir fui ses obligations. Le point de non-retour étant la scène d'ouverture où il fait face à la créature pour la première fois. Un moment qui lui laissera de lourdes séquelles psychologiques. Et lui faisant réaliser que sa propre guerre commence à peine. Pas seulement contre Godzilla, mais surtout contre lui-même en quête de sa rédemption. En tout cas je l'ai trouvé très bon et très juste dans son rôle.
Et il en est de même pour Noriko Oishi (Minami Hamabe) qui fut très touchante. Et avec qui Shikishima se liera d'affection. Tout comme ce dernier, elle sera aux premières loges face à la furie de Godzilla. C'est sûrement le personnage qui m'aura fait le plus de la peine dans ce film.
D'une manière générale, l'essentiel du casting s'en tire largement avec les honneurs. Mention spéciale au personnage de Kenji Noda (Hidetaka Yoshioka), le scientifique du groupe qui sera chargé d'établir un plan d'action afin d'en finir avec Godzilla. Le tout sans aucun appui du gouvernement Japonais dont la moindre intervention militaire pourrait réveiller les tensions entre l'occident et l'Union soviétique alors en pleine guerre froide. C'est donc livré à elle-même, qu'une population déjà bien affaiblie, devra s'unir pour faire face à une menace sans précédent qui les dépasse largement. Et je trouve ça beau.
Conclusion
Je suis tellement dégouté que sa programmation fut aussi restreinte chez nous. Car on est clairement face à un film dramatique et surtout humaniste, qui fera date et doit être vu par le plus grand nombre. Une claque visuelle avec un Godzilla parfait. Un casting excellent et porteur d'espoir. Une très belle bande-son. Une histoire prenante même si j'ai quelques réserves concernant la toute fin du film. Et d'une manière générale, un message fort envers un Hollywood qui doit très sérieusement en prendre de la graine. Encore une fois, un film avec un budget aussi loin des standards et qui arrive à faire mieux que les autres, cela relève du miracle.
Je suis loin d'avoir tout vu concernant la franchise, mais pour moi, c'est le meilleur film Godzilla à être jamais sorti. Il y aura un avant et un après ce Minus One c'est certain. En espérant que ça élèvera un peu le niveau des blockbusters qui ont clairement perdu de leur superbe ces dernières années.
Parce qu'il n'y a pas que les jeux vidéo dans la vie, voici mon tout premier top 10 de mes attentes cinéma sur ce blog pour cette année 2023. Et "il va y avoir du lourd, du très très lourd" comme dirait l'autre.
Réalisé conjointement par Scott Beck et Bryan Woods qui ont quelques films d'horreur à leur actif, on retrouve un peu de cette atmosphère dans 65. Racontant l'histoire d'un astronaute incarné par Adam Driver, qui s'est échoué sur Terre mais 65 millions d'années avant notre ère. Une époque dominé par des créatures que l'on connaît tous, et au destin tragique ayant eu lieu exactement à cette période du Crétacé. Moi qui a toujours rêvé de voir ce que donnerait un film du style d'un Jurassic Park en tant que film d'horreur avec des dinos réellement effrayants, ça risque de me plaire.
#9. Indiana Jones et le cadran de la destinée (28/06/2023)
Indy est de retour pour l'ultime fois dans ce cinquième volet de l'aventurier le plus mythique de l'histoire du cinéma et de la pop-culture. Son influence étant telle que des sagas de jeux vidéos comme Tomb Raider ou Uncharted n'auraient jamais existé sans lui. À vrai dire, je ne sais pas trop à quoi m'attendre après un quatrième film qui fut très moyen, mais j'ai envie d'espérer un final en beauté et qui sera par la même occasion l'un des tout derniers rôles de l'octogénaire Harrison Ford. D'avance, chapeau l'artiste et merci de nous avoir fait autant vibrer durant toutes ces décennies.
#8. Killers of the Flower Moon (Mai 2023)
Un projet de Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio dans le casting, c'est systématiquement gage de qualité. Shutter Island et le Loup de Wall Street pour ne citer que ceux-là, l'ont bien prouvé. Il va sans dire que j'attends ce film même s'il n'a pas encore de trailer à l'heure actuelle. Racontant une histoire vraie datant des années 20, où le FBI tente d'élucider le mystère autour d'une tribu indienne qui a été assassinée pour une histoire de pétrole.
#7. John Wick - Chapitre 4 (22/03/2023)
Les trois opus déjà sortis m'ont permis de confirmer une chose. C'est que le scénario n'est pas le point fort de cette franchise. Même si Parabellum a tenté des choses en mettant une prime sur la tête de l'invincible John Wick qui est maintenant traqué de partout. Mais la force de ces films et la raison principale pour laquelle je vais les voir en salles, ce sont ses scènes d'action phénoménales d'une violence inouïe, et brillamment exécutés par un Keanu Reeves (et ses cascadeurs) qui ne fait pas du tout sa quasi soixantaine. Et en plus de ça dans ce quatrième volet à venir, Keanu fera équipe avec Laurence Fishburne. Dit autrement, on reverra Neo et Morpheus côte à côte. Autant dire que le fan de Matrix qui est en moi est joie.
#6. Les Gardiens de la galaxie Vol. 3 (03/05/2023)
C'est le Marvel que j'attendais le plus depuis l'ère post-Thanos après Endgame. Davantage que n'importe quel projet d'une Phase 4 tout juste terminée et qui n'est clairement pas ma préférée. Même si pour moi quelques projets sortaient du lot comme les séries WandaVision et Loki. Ainsi que les films Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux et Doctor Strange in the Multiverse of Madness. Mais bref.
J'ai une affection toute particulière pour le premier volet des Gardiens qui apporta un vent frais au sein d'un univers cinématographique alors âgé de six ans, et constitué de dix films à l'époque. Dont le premier Avengers sorti deux ans avant lui. Je m'étais attaché au groupe constituant Quill, Gamora, Drax, Groot, Rocket et tous ceux qui les auront rejoints en cours de route. Et ce même si le second film m'aura moins marqué malgré un Yondu très émouvant. En tout cas, je m'attends à avoir le cœur en miettes avec ce troisième et ultime opus qui s'annonce dramatique d'après James Gunn. Même si j'ai déjà ma petite idée de qui pourrait passer l'arme à gauche mais peut-être que je serais surpris.
#5. Oppenheimer (19/07/2023)
J'aime presque tous les films de Christopher Nolan. Lui qui m'avait retourné la tête dans Inception. M'a fait voyager à travers les étoiles dans Interstellar. Et retourné le temps contre nous dans Tenet qui est son dernier film en date.
Mais là, il n'est plus question de jouer avec le temps. Nolan revient avec une proposition plus classique, mais qui sera sans doute très efficace avec ni plus ni moins qu'un biopic sur J. Robert Oppenheimer. L'homme qui a conçu la première bombe atomique durant la Seconde Guerre Mondiale. Incarné par l'excellent Cilian Murphy qui a déjà fait ses preuves avec le réalisateur. À croire que le sujet de la guerre passionne énormément Nolan puisqu'il a déjà fait l'exercice avec Dunkerque en 2017.
#4. Mission: Impossible - Dead Reckoning - Partie 1 (12/07/2023)
Pour beaucoup, la référence en matière de films d'action et espionnage est James Bond. Me concernant, c'est la saga Mission Impossible envers qui j'ai une attache particulière depuis le premier opus de 1996 par Brian de Palma. Des films très corrects pour la grande majorité. En particulier les derniers en date que sont Rogue Nation et Falllout réalisés par Christopher McQuarrie. Ce que j'attends du prochain volet ? De l'action, une histoire qui tient en haleine, et des cascades que seul l'inarrêtable Tom Cruise est en mesure de réaliser.
#3. Dune - Deuxième partie (01/11/2023)
Denis Villeneuve est un réalisateur dont j'apprécie beaucoup l'approche de la Science-Fiction. Avec Blade Runner 2049, Premier Contact, et le Dune de 2021 qui fut ma porte d'entrée à cet univers ayant déjà eu droit à plusieurs films, bouquins, et jeux vidéos avant lui. Un univers que j'avais trouvé bien introduit dans ce premier film malgré ses longueurs. Avec un bon casting, et une esthétique au top. J'attends de ce second opus qu'il rentre enfin dans le dur et ne se contente plus que de simplement exposer son contexte et placer ses pions. Même si sans trailer à ce jour, il est difficile de se faire une idée de la direction prise.
#2. Spider-Man: Across the Spider-Verse (31/05/2023)
Spider-Man New Generation (Into the Spider-Verse en VO) est sans conteste un des meilleurs films d'animation que j'ai vu ces dix dernières années. Ce fut une claque autant visuelle qu'émotionnelle qui a même été récompensé par les Oscars et d'autres dans sa catégorie. Quant à sa suite annoncée en 2019, c'est le film que j'attends depuis le plus longtemps de tout le classement. Une attente qui devait déjà durer trois ans car prévu initialement pour Avril 2022, mais finalement décalé à Mai 2023. En espérant que nôtre patience sera récompensé par un film au moins à la hauteur de son illustre aîné si ce n'est plus. Hâte de revoir Miles, Gwen, et les innombrables itérations de l'araignée.
#1. Super Mario Bros, le film (5/04/2023)
Sans surprise, ma plus grosse attente ciné de l'année est le film d'animation Super Mario Bros. Réalisé par le studio Illumination à qui l'on doit les Minions. C'était durant le Nintendo Direct de Septembre 2021 où Shigeru Miyamoto avait annoncé une première date de sortie en 2022, et un casting américain qui m'a surpris sur certains aspects. Autant Jack Black en tant que Bowser et Anya Taylor-Joy en Peach je n'ai rien à redire. Autant Chris Pratt en Mario je me questionne encore aujourd'hui sur ce choix. Surtout après avoir vu les trailers où même en outre-Atlantique on nous envie le casting français (qui je l'espère sera définitif). D'ailleurs en plus du doublage, ces trailers m'ont beaucoup rassuré sur l'aspect visuel, et les nombreuses références aux jeux Mario qui comblent déjà le fan que je suis. En espérant avoir quand même quelques surprises en salles et que les trailers n'ont pas montrés le plus important.
Voila en ce qui concerne mes attentes cinéma. N'hésitez pas à me dire les vôtres
Le 8 Juin 2022 il y a pile un mois sortait le 3ème volet de la trilogie Jurassic World. Voici mon avis avec spoilers sur ce que je considère d'emblée comme étant le film de trop.
7 ans auparavant, je publiais ma critique ciné sur le premier Jurassic World réalisé par Colin Trevorrow. Loin de moi l'envie de réécrire l'article ici mais pour résumer, je l'avais plutôt apprécié même s'il n'avait pas l'aura et la qualité des films de la première trilogie Jurassic Park.
Puis vint le second volet en 2018 par J.A Bayona qui m'aura énormément déçu malgré ses quelques bonnes idées de réalisation. Notamment durant la première partie du film centrée sur la destruction naturelle de l'ile d'Isla Nublar. L'ultime bastion de ces dinosaures de l'ère moderne qui ont failli être tous exterminés comme ce fut le cas pour leurs ancêtres il y a 66 millions d'années. L'ile où toute l'histoire de la saga avait commencé 30 ans plus tôt, et là où tout aurait dû se terminer si vous voulez mon avis. Cela nous aurait évité une seconde partie risible avec un scénario et des personnages totalement à la ramasse. Et un lâcher des dinosaures dans la civilisation ayant conduit à un 3ème opus repris par Trevorrow qui pour moi est le pire de toute cette saga.
Le fait que les dinos allaient envahir le monde un jour où l'autre me semblait inévitable. C'est dans la suite logique des films et j'étais quand même assez curieux de voir comment cela allait être amené. Hélas, le résultat demeure franchement incohérent et ce dès les premières secondes. Je ne peux pas croire que la présence de ces sauriens affecte si peu l'écosystème et provoque aussi peu de chaos. On parle quand même de créatures hors normes qui étaient au sommet de la chaîne alimentaire des millions d’années avant nous. C'est comme si le film esquivait volontairement cette problématique en nous faisant croire que vivre avec des dinos c'est "normal". Alors que pas du tout. Dans un monde cohérent où la suspension d'incrédulité n'était pas en option, l'humain ne serait plus l'espèce dominante, mais le dominé.
Je pense notamment à cette scène incompréhensible entre le Mosasaure et la Baleine Bleue. Comme si le plus gros prédateur marin que la Terre ait connu allait simplement se contenter de tourner autour du plus gros mammifère marin sans avoir envie de le croquer. Ça n'a pas de sens.
Certes, on n'attend pas d'un film Jurassic qu'il soit strictement raccord avec la réalité archéologique. Personnellement, le fait d'avoir des Raptors de cette taille ne me dérange pas tant que ça même en sachant qu'en réalité, qu'ils n'étaient pas plus gros que leurs lointains descendants de la basse-cour. Mais là, le niveau est abyssal. C'était trop demander que d'avoir un film qui soit cohérent dans sa diégèse sans prendre les spectateurs pour des idiots ?
On en est à un point où n'importe quel documentaire demeure bien plus crédible que l'entièreté de cet opus. D'ailleurs le dernier en date étant Planète Préhistorique sorti en 5 épisodes via Apple TV+. Et bien que je ne l'aie pas encore vu à date, son simple trailer surpasse en termes d'effets visuels le dernier film de Trevorrow aux 165 millions de dollars de budget. Un documentaire narré par David Attenborough, frère du regretté Richard Attenborough qu'on avait connu en tant que John Hammond dans les JP. Et histoire de donner encore plus envie, un certain Hans Zimmer a participé à la bande-son. Fin de la parenthèse.
En fait, j'ai été légèrement mauvaise langue. La libération de ces créatures a bel et bien affecté la biodiversité. Sauf que ce n'est même pas de la faute des dinos, mais de celle d'un essaim des criquets géants préhistoriques qui anéantissent toutes les récoltes mondiales. Toutes, sauf celle de la société Biosyn Genetics qui sous l'égide du Dr. Henry Wu (encore lui), a modifié génétiquement ces insectes afin qu'ils ne puissent pas s'attaquer aux cultures de Biosyn et que l'entreprise puisse dominer l'agriculture mondiale.
On passera sur ce "scénario" qui essaie de se donner du sens. Mais là on est en train de nous dire que la véritable menace de cet opus ce ne sont même plus des dinosaures, mais des criquets ? Trois décennies de longs-métrages centrés sur les créatures les plus terrifiantes ayant foulé le sol terrestre et les fonds marins, pour qu'ils se fassent voler la vedette par des insectes ? Merde quoi.
Bon, le terme "voler la vedette" est peut-être fort de propos. Car il y a tout de même quelques dinos qui sortent du lot comme Blue. Le Raptor femelle dressée par Owen dès le premier JW, et ayant engendrée une progéniture qui sera l'un des principaux enjeux du film. Qui aurait cru que cette dernière trilogie arriverait à rendre des Raptors attachants ?
Autre dino qui s'est démarqué, le Therizinosaure qui fait sa première apparition dans un Jurassic. Un herbivore armé jusqu'au bec et qui s'est illustré durant une des meilleures séquences du film selon moi. Celle où il traque Claire au sein d'un marais. Un des rares moments où on ressent de la tension, du suspense, et surtout du danger. Tout ce qu'on attend d'un Jurassic en somme. Et cela montre aussi que même sans être carnivores, ces créatures peuvent être toutes aussi dangereuses que leur congénères adeptes de viande fraîche quand il s'agit de défendre leur territoire ou leur semblables.
Et le dernier gros bestiau parmi les nouveaux venus, n'est ni plus ni moins que le fameux Gigantosaure. Le plus gros carnivore terrestre ayant jamais existé, et le rival de ce bon vieux T-rex (qui a pas mal perdu de sa superbe) dans cet opus.
Une rivalité qui dans ce film, aurait débuté durant l'âge d'or des dinos. Illustrée avec la sympathique séquence d'introduction (qui fait très "documentaire" aussi), disponible sur YouTube mais absente du film pour une raison que j'ignore. Même si en réalité, ces deux-là n'ont jamais coexisté car plusieurs millions d'années séparent leur existence. Mais bon on n'est plus à une incohérence scientifique près.
Puis malgré sa taille, ça reste quand même l'un des mastodontes les moins menaçants de toute la saga. Il ne tue quasiment personne, humains comme dinosaures. À aucun moment il ne représente un danger mortel pour qui que ce soit. Pas même durant une séquence vers la fin où il aurait pu croquer 1000 fois les membres du groupe. Et sans parler de sa défaite en match retour face à l'alliance improbable entre le T-rex et le Therizinosaure. Gigantesque déception.
À titre de comparaison, les carnassiers artificiels qu'étaient l'Indominus et l'Indoraptor des deux précédents volets, étaient bien plus menaçants et imprévisibles.
Pour finir, parlons casting et de l'argument de vente principal de ce dernier volet. À savoir le retour de certains visages familiers. Quand le premier volet de JW sortait en salles, je me disais que ça serait chouette de retrouver le trio de tête de la première trilogie JP. Constitué des personnages de Alan Grant, Ian Malcolm et Ellie Sattler. Souhait qui a été exaucé d'abord pour Ian qui aura fait une très courte apparition dans le second opus. Et par la suite pour les deux restants dans ce troisième film.
Sur le moment, j'étais très content de les revoir tous ensemble 30 ans après. Eux qui avaient marqué mon enfance au sein d'un film culte aussi vieux que moi. Mais ma joie fut de courte durée quand j'ai vu à quoi ils étaient réduits ici. Des individus coincés dans les années 90, n'ayant pas évolués d'un iota, et dont leur présence ne sert juste que de prétexte à faire avancer l'histoire et placer quelques "money shots". Ironiquement, je pense que ce sont eux les véritables "dinosaures" dont Trevorrow a déterré les fossiles afin de les faire revivre dans une époque qui ne leur correspond plus.
D'ailleurs à un certain moment du film, Ian dit qu'il n'est "pas fan de Jurassic World". Dans le contexte du film il parlait du parc à Isla Nublar. Mais moi j'y vois un critique cachée envers cette dernière trilogie.
Pour le reste du casting, disons que ça confirme que les JW n'auront jamais brillé par leurs personnages. À commencer par Dogson, le principal antagoniste qu'est le patron de Biocyn (ou le sosie raté de Tim Cook). Aucune profondeur et n'inspirant aucune crainte. Et tellement malin qu'il n'est même pas fichu de sécuriser son propre bâtiment. En laissant par exemple les Dilophosaures du premier JP le boulotter au sein des grottes de l'hyperloop.
Le personnage de Maisie qu'on avait découvert dans le second JW (celle qui a lâché la meute pour rappel), est insupportable une bonne partie du film. En pleine crise d'adolescence, et aussi en pleine crise existentielle au vu des révélations sur sa nature de "clone sans vraiment l'être". Une révélation que j'avais trouvée pas très bien amené en plus d'être légèrement tiré par les cheveux.
Quant aux autres, je n'ai pas grand-chose à dire. Owen et Claire sont fidèles à eux-mêmes. Le retour de Barry qui avait un rôle assez important aux côtés d'Owen dans le premier JW, mais qui est limite un figurant dans cet opus. Des retrouvailles entre-autres qui ont eu lieu durant une séquence interminable à Malte. Pour moi les personnages les plus intéressants sans être flamboyants, ce sont les nouveaux venus Kayla et Ramsay.
Conclusion
Je ne comprends pas comment on a pu en arriver à un tel résultat. Alors que Trevorrow avait toutes les cartes en main pour faire un film d'exception. Le 2ème plus gros budget de la saga. Des dinosaures qui ont enfin envahi le monde et plus imposants que jamais. Et un casting réunissant les anciens acteurs aux côtés des nouveaux. Par je ne sais quel "miracle", tous ces éléments ont été soit sous-exploités, soit bâclés.
Le plus dramatique restera quand même ce fan-service sans saveur. De base je n'ai rien contre tant que ça dessert le récit. Mais si c'était pour faire ça autant ne rien faire. À trop tirer sur la corde nostalgique, fatalement ça finit par rompre. Et c'est exactement ce qu'il s'est passé ici.
Pour moi, ce Jurassic World Dominion n'est pas seulement mauvais. Il est surtout irrespectueux envers toute cette saga. C'est à se demander si Trevorrow a réellement compris le message des anciens films. Visiblement non parce que pour sortir en 2022 un film Jurassic avec une mise en scène aussi plate, un rythme aussi mal géré, sans aucune tension ni originalité (mis à part la scène du Therizinosaure), et sans la moindre goutte de sang, c'est franchement osé.
Je trouve ça triste car j'aurais vraiment voulu apprécier ce dernier opus d'une saga qui émerveillait l'enfant que j'étais. Mais tous les problèmes cités m'en ont empêché. Très sincèrement s'il y a un JW4 de prévu avec les mêmes acteurs et le même réalisateur, ça sera sans moi. Je pense qu'il est grand temps de laisser les dinos reposer en paix (sauf en documentaire).
Suite directe d'un des derniers blockbusters avant que la crise sanitaire fasse son effet début 2020, voici mon avis sur le film Sonic 2 sorti le 30 Mars 2022 chez nous.
Pour ma part, j'ai passé un bon moment devant ce Sonic 2. Pourtant, je trouve qu'il se situe entre deux chaises. Si on le prend en tant que pur produit Sonic, alors il coche toutes les cases en termes de fanservice, easter-egg (man) et remplit très bien son rôle de divertissement. Mais si on le prend en tant que film en faisant abstraction de tout ce qui touche au hérisson bleu, là c'est très imparfait.
En termes d'effets visuels pour commencer, je l'ai trouvé très inégal. Certains passent plutôt bien comme les scènes de baston entre les deux rivaux, et l'affrontement contre le boss final. D'autres sont carrément datés comme la séquence de l'avalanche, et me font croire que 2 ans avec une crise sanitaire au beau milieu, et un budget plus conséquent, n'ont pas été suffisants. Globalement, j'ai trouvé le premier film plus impressionnant. Sans oublier que c'était dans ce même film que Sonic avait totalement changé d'apparence pour le bien commun.
Autre point qui m'a posé problème, c'est son humour toujours aussi enfantin voire débile. Ça m'avait déjà un peu sorti du premier film et ici c'est pareil ou presque. Là c'est sûr, on est bien face à une série de films autant destinés aux plus jeunes qu'aux fans du hérisson. Certes c'est pertinent si on se place du côté des producteurs pour toucher un public aussi large que possible. Mais le problème, c'est qu'on ne sait plus à qui s'adresse réellement ce film. J'espère quand même que cette version adolescente de Sonic finira par mûrir à un moment ou un autre.
Sonic Heroes
Concernant les "nouveaux venus", le film introduit d'abord Knuckles. Venu tout droit du jeu Sonic 3 sur Megadrive, et qui pour moi est le meilleur personnage du film. Tête brulée mais brave, faisant parler ses poings avant sa tête, j'ai beaucoup apprécié son histoire et les différents échanges plus ou moins musclés face à un Sonic qui a enfin un rival à sa hauteur. D'ailleurs une série centrée sur cet échidné est en chantiers.
L'autre personnage ô combien important dans l'univers de Sonic est Tails. Le meilleur ami du hérisson et son fidèle acolyte depuis le second opus sur Megadrive. Tous deux forment une bonne paire et leur amitié crève l'écran. Lui aussi aura droit à ses propres aventures mais sous la forme d'un film cette fois.
Quant à Sonic lui-même, mis à part ses gamineries évoquées plus haut, ça reste un plaisir de le voir filer à toute allure sous un déluge d'effets spéciaux qui atteint son paroxysme lors d'une certaine transformation finale. Et encore merci à la Paramount d'avoir opté pour un design plus fidèle aux jeux d'origine. Nul doute que si le Sonic humanoïde avait été conservé, non seulement l'accueil aurait été plus hostile, mais surtout ces deux films n'auraient pas été les plus gros succès du box-office pour une adaptation vidéoludique.
Il en reste encore un que je me dois d'évoquer et apparaissant à la toute fin. Pour moi c'est à moitié une surprise dans le sens où ça me paraissait inenvisageable de faire une série de films sur Sonic sans inclure un des personnages les plus populaires de la licence. Reste à voir comment ils vont l'intégrer dans le scénario parce que dans le jeu où il apparait pour la toute première fois, le contexte est très sérieux voire dramatique. Et vu le ton des derniers films, j'ai peur que ça édulcore le tout.
Distribution
Concernant le casting, j'ai trouvé l'Eggman de Jim Carrey meilleur que dans le film précédent. D'abord par son look plus proche des jeux vidéos avec sa tête d’œuf son crane rasé, sa veste rouge, et sa moustache hors normes si caractéristique. Et aussi par le fait qu'il demeure bien plus menaçant car il n'est plus un danger uniquement pour Sonic, mais pour le monde entier. J'apprécie toujours autant son jeu d'acteur et son sarcasme permanent. On sent qu'il s'éclate dans le rôle et ça fait plaisir à voir.
Ceci dit, l'acteur a annoncé récemment qu'il comptait se retirer prochainement de l’industrie cinématographique. Ce n'est donc par certain qu'on le revoie en tant qu'Eggman dans un prochain film Sonic.
Pour les autres personnages humains, leur présence est loin d'être indispensable. À l'exception de Tom et sa petite amie qui sont un peu plus en retrait. La scène de mariage à part en tant que ressort comique et pour son plot twist, n'a que peu d'intérêt en plus d'être longue pour rien. Dans la même veine, j'inclus aussi la scène en Sibérie qui tente de reproduire en moins bien la séquence du chalet dans le premier film. Sans tout ça, le film aurait gagné 30 min au compteur.
Tout comme le 1er film, je l'ai vu en VO. Ce qui m'aura fait apprécier la bonne performance d'Idris Elba en tant que Knuckles, et retrouver Colleen O'Shaughnessey qui est la voix régulière de Tails depuis 2014 dans les jeux Sonic.
Conclusion
Est-ce une meilleure suite ? Oui et non car tout dépend de quel côté on se place. Si on est fan de la licence ou si on est gosse, tous les ingrédients sont là pour que chacun ait de quoi manger. Avec les très nombreuses références et hommages aux jeux, comics et autres supports. Le plus bel exemple étant l'affiche du film qui reprend trait pour trait celle du jeu Sonic 2. Et cette touche de légèreté et un humour qui ne me parle pas personnellement, mais que les plus petits apprécieront. À date, c'est certainement une des adaptations de JV au cinéma les plus respectueuses du média.
Hélas le film est très loin d'être parfait avec des facilités scénaristiques en veux-tu en voilà. Et un casting "humain" inintéressant à l'exception des proches de Sonic et d'Eggman. Là où le premier film tentait des choses, ici la prise de risques est quasi inexistante. En espérant que le prochain s'élèvera un peu plus.