8ème film de Quentin Tarantino, voici ma critique ciné des Huit Salopards, un Western en huit clos rassemblant 8 personnages haut en couleurs. Et ça commence à faire pas mal de "8" d'un coup...
Réalisateur & Scénariste :Quentin Tarantino Producteurs :Richard N. Gladstein, Shannon McIntosh, Stacey Sher Compositeur :Ennio Morricone Directeur photo :Robert Richardson Casting :Samuel L. Jackson (Major Marquis Warren), Kurt Russell (John Ruth), Jennifer Jason Leigh (Daisy Domergue), Walton Goggins (Sheriff Chris Mannix), Demián Bichir (Marco), Tim Roth(Oswaldo Mobray), Michael Madsen (Joe Gage), Bruce Dern (Général Sanford Smithers) Genre :Western, Horreur Sortie :6 Janvier 2016 (2h53 min)
Cette critique est aussi disponible sur mon blog perso dans le lien ci-dessous. Mais pour ceux qui n'ont pas envie de changer de site (et je sais que vous être nombreux ici), j'ai quand même réécrit tout l'article plus bas. En espérant que vous apprécierez
Dans ce 7ème art qu'est le Cinéma, innombrables sont les réalisateurs et scénaristes que les décennies auront vu défiler, mais rares sont ceux qui ont marqué durablement l'histoire du média. De par leur filmographie, techniques de tournage, thèmes abordés, contexte historique, acteurs et j'en passe. Je pense notamment à feu Alfred Hitchcock, Steven Spileberg, Georges Lucas et tellement d'autres (que j'oublie) parmi les "parrains" du genre. Et mes coups de cœur perso comme Michael Mann, Martin Scorsese, Brian De Palma, Christopher Nolan et celui qui va nous intéresser ici, Quentin Tarantino.
Uma Thurman et Quentin Tarantino sur le Tournage de Kill Bill
Beaucoup seront d'accord, même sans forcément aimer ce qu'il fait, qu'il a apporté énormément au cinéma et a su, en une petite dizaine de films, à imposer son propre style et sa couleur (et je ne parle pas seulement d'hémoglobine). À tel point qu'on finira par le surnommer "l'enfant terrible du Cinéma". Par exemple, ça ne court pas les rues les réalisateurs comme lui qui ont le cran encore aujourd'hui, de structurer leur film en chapitres, et parfois même dans le désordre.
Tout ca pour dire que Tarantino est un des réalisateurs et scénaristes préférés. A l'heure où cette critique est publiée, j'ai du voir 7 films de sa filmographie (celui-ci inclus). Les Kill Bill (2003-2004), Pulp Fiction (1994), Inglourious Basterds (2009) et Django Unchained (2013) étant mes préférés. J'apprécie beaucoup son souci du détail apporté aux dialogues. Le soin apporté à l'image et la mise en scène. La place de la musique dans ses films. Et surtout, le travail derrière le développement des personnages principaux ET secondaires. Bref vous l'aurez compris, j'aime ce qu'il fait.
Tous ces "codes" se retrouvent quasi systématiquement dans ses films, le rendant identifiable au premier coup d'œil. Je sais que c'est un style auquel beaucoup n'y accrochent pas et je le conçois. D'ailleurs, on lui reproche ces dernières années de ne pas assez se renouveler, avec la même soupe servie à chaque fois. Certes, mais est-il utile de reprocher à Tarantino de faire du Tarantino ? Surtout si le résultat est assez souvent de bonne qualité ?
Et bien, il se trouve que Les Huit Salopards (The Hateful Eight en VO), est un film qui tranche radicalement dans ce qu'il avait l'habitude de faire. Et il n'a absolument rien à voir avec Django qui est lui même un Western. Allons,couvrez-vous de vêtements chauds, préparez vos chevaux et vôtre diligence car on part pour un voyage mouvementé dans le brouillard américain à travers cette critique ciné.
Synopsis
Peu après la Guerre de Sécession aux USA en plein milieu du 19ème siècle, l'histoire suit le périple de deux chasseurs de primes. Le 1er, John Ruth, fait route en plein blizzard vers Red Rock afin d'y livrer sa prisonnière, la tumultueuse Daisy Domergue, condamnée à la pendaison pour meurtre. Le second est le Major Marquis Warren, un ex-soldat qui passait dans le coin. Ces trois-là feront par la suite connaissance avec Chris Mannix, le nouveau Shérif de Red Rock selon ses dires. Avec leur diligence, ils trouveront refuge dans une auberge, abritant d'autres personnages énigmatiques. Mais ce qui est sur, c'est que parmi ces 8 énergumènes, au moins un n'est pas celui qu'il prétend être...
Esthétique
Le soin apporté à l'aspect visuel est une des grandes qualités du film. Tourné en grande partie dans l'état du Colorado, on sent clairement que les décors réels sont privilégiés au détriment des effets spéciaux. C'est beau à voir, surtout au travers de certains panoramas enneigés. Panoramas que l'ont doit en grande partie au directeur photo, Robert Richardson, qui a déjà collaboré avec Tarantino dans le passé. D'autant plus que les acteurs ont réellement tournés dans des conditions climatiques peu enviables, et ca se ressent. Un bon point pour le réalisme et l'immersion.
Le film est aussi monté au format 70mm, qui diffère du format classique, le 35mm, par sa plus grande résolution d'image et un nombre accru de détails. Peu de salles dans le monde sont équipés de cette technologie, et je n'ai malheureusement pas pu en profiter. Mais j'imagine sans doute le confort visuel qu'aurait apporté ce format.
Bonne mise en scène également, avec des plans maîtrisés, et ce tout le long du film. Film qui est sacrément violent par moments. Pas seulement esthétiquement avec je ne sais combien de litres de sang écoulés, mais aussi dans le langage très cru et l'attitude des personnages. C'est de l'humour noir à l'état brut. Clairement, ce n'est pas un film destiné aux plus jeunes. Mais les habitués des films de Tarantino ne seront pas surpris, ça fait parti de son style.
Scénario
Le scénario est bien raconté et tient la route de bout en bout. Le seul reproche que je pourrais lui faire, c'est le temps assez long que celui-ci prend pour s'installer au début, notamment présenter ses personnages (qui sont plutôt bien développés au passage). D'ailleurs, le film dure 3h, ce qui n'aide pas franchement pour les moins patients. Mais passé la première moitié du film, celui-ci prend son envol et devient réellement captivant.
Ce qui m'amène directement au plus gros point fort du film selon moi, son excellente écriture. Malgré le fait qu'il soit très bavard, les dialogues sont savoureux et les personnages le rendent extrêmement bien. Sachez que çe n'est pas parce que y a beaucoup de parlotte dans un film que c'est forcément chiant. Chaque mot à son importance. Une phrase qui peut paraître anodine est souvent lourde de sens au fil du film. Je l'ai vu dans une VF plus que correcte, alors j'imagine même pas le pied que ça serait en VO...
Le film est découpé en chapitres, ce qui n'est pas une première pour le réalisateur comme je l'ai dit plus haut. Ça plaira (ou non) à qui le voudra, mais moi j'ai apprécié, sauf peut être une chose. Le narrateur (qui est Tarantino lui même), débarquant sans prévenir entre 2 chapitres pour résumer l'histoire et teaser la suite. Ça m'a un peu sorti du film, même si ça a toutefois son intérêt scénaristique.
Une atmosphère de tension permanente plane autour des personnages, qui passent leur temps à se dévisager, se mentir, et se menacer. Le suspense est bien maintenu et les revirements de situation sont légion. Puis avec des personnages aussi antipathiques, on se doute que ça va fatalement partir en vrille à un moment donné, mais difficile d'anticiper qui allumera la mèche en premier. Sinon, le film sait aussi être drôle si il le faut, notamment avec le "Running Gag" de cette fameuse "porte"
D'ailleurs, ce film a failli ne jamais voir le jour à cause d'une fuite du script, survenue seulement quelques jours après que Tarantino finalise l'écriture du scénario en Janvier 2014.
On ignore encore aujourd'hui qui en était le responsable, mais ça avait sacrément découragé le réalisateur, renonçant même à faire le film pour finalement le transformer en un roman. Mais il finira par changer d'avis en Mai de la même année, avec le résultat qu'on a déjà sous les yeux.
Distribution
Tarantinoa toujours su bien s'entourer. Beaucoup d'acteurs avec lesquels il a collaboré figurent parmi les grosses pointures du Cinéma. Comme par exemple Bruce Willis, Uma Thurman, Robert De Niro, Leonardo DiCaprio, Kurt Russel, et etc...Mais il a également ses "habitués", qui au fil de sa filmographie, reviennent à la charge. Un peu comme ici, ou les 3/4 des acteurs ont déjà joué dans ses précédents longs métrages. Fin de la parenthèse.
Concernant la prestation de ces 8 Salopards, c'est un quasi sans faute. Tous sont très bons voire excellents dans leur rôle. À commencer par un des acteurs fétiches du réalisateur, Samuel L. Jackson, que je n'ai pas vu à un si haut niveau depuis Pulp Fiction, un des 5 films de Tarantino où il a joué.
Ici, il tient le rôle titre du Major Marquis Warren, un chasseur de primes aussi malin qu'impitoyable quand il le faut, et qu'il incarne avec brio. D'ailleurs, son monologue racontant ce qu'il a fait à quelqu'un m'a mis sur le cul. Monologue qui est d'ailleurs accompagné d'une belle mélodie, marquant un tournant du film selon moi.
Il en va de même pour Kurt Russell (et sa magnifique moustache ), qui est le "rival" de Warren car lui aussi chasseur de primes , incarnant un John Ruth très déterminé à en finir avec son butin et partenaire malgré lui, l'antipathique Daisy Domergue, jouée par Jennifer Jason Leigh. Tous deux forment un duo assez comique avec les roustes régulières qu'il s'échangent à longueur du film. Les autres ne sont pas en reste. Walton Goggins aka le Sheriff, très bon lui aussi. Tim Roth dans le rôle de Oswaldo Mobray, (qui me rappelle furieusement l'excellent Christoph Waltz dans Django). Seuls "légères" déceptions, Michael Madsen alias Joe Gage un peu en retrait selon moi, et un autre dont je tairais le nom (de peur de Spoil) mais qui surgit un peu de nulle part à un moment clé du film.
Tarantino avait exprimé l'envie d'en faire une pièce de théâtre, ce qui n'est pas surprenant. Car les acteurs livrent une prestation assez théâtrale au final et le film s'y prête bien. Reste à voir si il gardera les mêmes acteurs ou non.
Bande Son
On la doit à Ennio Morricone, qui est juste un des compositeurs et chefs d'orchestre les plus renommés au monde. Vous avez forcément du entendre une de ses musiques, même sans le savoir. The Ecstacy Of Golddu western Le Bon, la Brute et le Truand (1966), c'était lui, ainsi que d'autres grands westerns spaghetti des années 60 qu'il aura entièrement composé. D'ailleurs, Les 8 Salopards est le premier western entièrement composé par ses soins depuis Buddy Goes West (1981).
Concernant l'OST, on est dans un trip orchestral qui n'est pas sans rappeler les anciennes compositions d'Ennio. Dont The Thing de John Carpenter (1982), où certains partitions non utilisés ont été récupérés dans Les 8 Salopards. Ce qui explique l'atmosphère inquiétante que retransmet la musique à certains moments, assez loin d'un Western classique pour le coup. Tarantino a d'ailleurs dit lui même que d'apparence c'était son 2ème Western, mais que dans le fond, c'est son premier vrai film d'horreur. Tout ça pour dire que ce film et l'OST se complètent.
D'ailleurs, les clins d'œil à The Thing ne se limitent pas qu'à la Bande Originale. Le cadre, le contexte et même les acteurs ont servis d'inspiration pour le film de Tarantino. Une auberge isolée en plein brouillard, des personnages qui ne se font pas confiance, et Kurt Russel avec 35 ans de moins (mais déjà avec une belle moustache). A la seule différence que Tarantino nous a épargné des créatures pas très appétissantes du film de Carpenter.
Conclusion
Tarantino aurait pu se reposer sur ses acquis ou réutiliser ses codes à outrance, mais il en est rien, ou presque. Pour avoir vu presque toute la filmographie du réalisateur, je peux dire que les 8 Salopards est un des films où il aura pris le plus de risques. En tentant par exemple, une nouvelle approche avec le genre "horreur", hérité de John Carpenter.
Puis en tant que film, c'est du très bon cru dans le fond comme dans la forme. Avec un casting et une prestation globale de grande qualité. Une très bonne OST avec un retour triomphal d'Ennio Morricone dans un western. Un scénario bien ficelé et riche en rebondissements, couplés avec des dialogues bavards certes, mais d'anthologie. Une qualité visuelle et une mise en scène tous deux très travaillées. Franchement, ce n'est pas évident de trouver des reproches à ce film, à moins de ne pas être fan du genre. Un film à voir absolument, au moins une fois.
A l'occasion de la sortie du Blu-Ray ce 20 Octobre, voici aujourd'hui ma critique ciné sur Jurassic World. Suite directe du film éponyme sorti 22 ans plus tôt, c'est un film "monstre" dans tous les sens du terme. Pas seulement pour la présence des Dinos, mais surtout à cause de son succès sans commune mesure au box office mondial (3ème plus gros succès de tous les temps). Mais au delà de ça, que vaut ce film en tant que blockbuster et surtout en tant qu'héritier des Jurassic ?
Réalisateur : Colin Trevorrow Scénaristes : Colin Trevorrow, Derek Connolly, Rick Jaffa, Amanda Silver Compositeur : Michael Giacchino Casting :Chris Pratt (Owen Grady), Bryce Dallas Howard (Claire Dearing), Omar Sy (Barry), Nick Robinson (Zach Mitchell), Ty Simpkins (Gray Mitchell), Irfan Khan (Simon Masrani), Vincent D'Onofrio (Vic Hoskins), B. D. Wong (Dr Henry Wu) Genre : Aventure, Science Fiction Sortie : 10 Juin 2015 (2h05min)
Le jour où je ferais un Top 10des films qui m'ont le plus marqué, nul doute que le 1er Jurassic Park de 1993 y figurera. Avec un Steven Spielberg à son apogée qui nous a pondu un des films les plus révolutionnaires de l'époque. De par ses idées de mise en scène (le verre tremblant annonçant la venue imminente du T-Rex par exemple), et ses effets spéciaux spectaculaires bien qu'ils aient bien vieilli aujourd'hui. Un film aussi vieux que moi et qui aura marqué le 7ème art à tout jamais. C'est justement sur ces bases solides que s'est construit Jurassic World, en jouant la carte de la nostalgie jusqu'au bout.
Critique
Synopsis
Une vingtaine d'années se sont écoulées depuis le premier volet. L'héritage de John Hammond (incarné autrefois par feu Richard Attenborough ) s'est matérialisé et l'ancien "Park" de l'Isla Nubar est devenu un immense zoo ouvert au public où les touristes peuvent contempler et approcher sans crainte des Dinos de (presque) toutes espèces. D'ailleurs, l’île est magnifique avec une faune et flore crédibles. Ça donne réellement envie de s'y rendre, pour peu qu'on ignore ce qui s'y cache réellement...
Dino Crysis
Car la nouvelle star de cet opus est l'Indominus Rex. Un carnivore crée de toutes pièces et extrêmement dangereux. Il est le résultat de manipulations génétiques menées par le Dr. Henry Wu. Mais si, celui même qui était tout fier de présenter ses Raptors fraîchement éclos dans le tout 1er volet. Le genre d'expériences qui ne peut que mal tourner en somme. Et quand on réalise qu'un sacré paquet de monde se trouve sur l'île, une Apocalypse est vite arrivée. Ce que le film retranscrit très bien avec tous ces pauvres gens tentant désespérément de survivre. Cette séquence fait froid dans le dos, même dans un Jurassic..
Tout dous les cocos...
Et c'est là qu'intervient Owen. Un Ex Navy devenu dresseur de Raptors à temps plein. Certes, ce n'est pas franchement le boulot le plus sûr qui soit, mais y a rien de plus dissuasif qu'avoir une escouade de Raptors affamés à ses bottes pas vrai ? C'est d'ailleurs ce filon que tentera d'exploiter Vic qui ambitionne d'en faire des armes de guerre. Une idée typique du Bad Guy quoi.
Film Jurassic oblige, les Dinos se doivent de "crever" littéralement l'écran. Mais à la différence des anciens volets, tous ne se contentent pas que de bouffer tout ce qui passe à leur portée, à l'image des Raptorsdressés cités plus haut. Les autres créatures occupent une place plus particulière dans le scénario. Sans trop spoiler, attendez vous à en voir (ou revoir) certains dans des situations inattendues. D'ailleurs le Mosasaure en impose et j'ai eu un coup de coeur pour minis-Tricératops tout mignons
Esthétique
Visuellement, c'est pas trop mal. Loin de révolutionner le genre en matière d'effets spéciaux, le rendu global est appréciable et les dinos sont toujours aussi impressionnants. Par contre, la 3D est complètement inutile. Elle n'apporte rien de plus à part gonfler le prix de la place de ciné. Sachez que de base, je n'ai aucun problème avec la 3D. Mais quand on veut autant l'imposer pour un résultat pas toujours à la hauteur, ca m'VNR ...
Scénario
Pas grand chose à dire la dessus à part qu'il reste dans le classique avec une histoire d'expériences génétiques et de légers rebondissements. Le rythme du film commence à s'emballer durant ses 30 dernières minutes avec un final qui a fait débat (j'y reviendrai).
Distribution
Concernant les acteurs, c'est passable mais on a vu mieux. Parmi ceux que je retiens, Chris Pratt que j'ai surtout connu grâce aux film "les Gardiens de la Galaxie" (très bon divertissement au passage) fait plutôt bien son taf. Même si selon moi, il ne remplace pas Sam Neil (Alan) et Jeff Goldblum (Ian) que j'aurais bien aimé revoir aussi. Bryce Dallas Howard (Gwen Stacy dans Spider-Man 3) à une "belle" stature mais privilégie un peu trop son boulot au détriment de sa famille. Omar Sy qui m'a bien faire rire par le passé (SAV des émissions, Intouchables) demeure plus discret et plus sérieux ici en tant que soutien à Pratt Pratt. Vincent D'Onfrio (Men In Black, Série Dardevil) représente l'antagoniste basique. Les frères Mitchell incarnés par l'ainé Nick Robinson (qui mate à tout bout de champ) et le cadet Ty Simpkins (Iron Man 3) m'ont laissé complètement indifférent au début mais demeurent heureusement plus matures vers la fin.
Bande Son
Composée par Michael Giacchino qui a déjà apporté sa contribution dans d'anciens jeux Jurassic Park, elle conserve l'atmosphère des thèmes originaux du légendaire John Williams tout en y ajoutant son propre style. En tant que fan, réentendre le thème culte de la saga en salle m'a procuré des frissons de nostalgie.
En vrac
Comme je l'ai évoqué plus haut, le film fait la part belle à la nostalgie, avec des clins d'œil omniprésents sur le 1er volet. Selon la sensibilité de chacun, cela pourra soit être apprécié, redondant, ou laisser indifférent pour ceux qui n'ont pas vu Jurassic Park premier du nom. Un Fan-Service plus ou moins bien dosé mais qui ne m'a pas tant dérangé que ca. Sauf peut être à la toute fin du film. D'ailleurs, parlons en !
(Attentions Spoilers )
À un certain moment du film, on découvrira que des dinos de même espèce (Raptors en l'occurrence) peuvent communiquer entre eux. Ok, pas de soucis jusque là, c'était déjà le cas dans les anciens volets.
Mais là où ca me choque, c'est lorsque ces mêmes Raptors communiquent avec The T-Rex afin d'élaborer un plan pour mettre à terre l'I-Rex...C'est quand même assez troublant quand on se rappelle que durant la scène finale de Jurassic Park, ce même T-Rex à mis K.O tous les Raptors présents.
Mais pour moi la pire des incohérences (qui m'a même fait marrer), c'est tout de même Claire Dearing qui arrive à distancer Mr T-Rex, avec des tallons aiguilles...Encore heureux qu'elle n'ait pas trébuché sinon elle aurait fini direct en casse croûte.
(Fin du Spoiler)
C'est dommage parce que ce combat final était sympa à regarder, avec le retour triomphant du roi.
Conclusion
Ceux qui ont gardé un bon souvenir du 1er Jurassic Park devraient retrouver leurs marques. Mais au delà de l'aspect nostalgie, ca reste un divertissement classique, sympa à regarder mais clairement pas le film du siècle malgré son succès phénoménal au Box Office. Moi, j'ai passé un bon moment et ce Jurassic World est un film qui mérite d'être vu, à moins de ne pas être fan du genre.
Merci de m'avoir lu.
OKLM les 77M de vues...
D'ailleurs pour ceux qui ont vu le film, voici 3 vidéos bien sympatoches qui résument parfaitement le film.
Ma nouvelle critique ciné perso sur The Amazing Spiderman : Le Destin d'un Héros, 2ème volet du reboot de Marc Webb et 5ème Spiderman au ciné. Si y a des points à revoir avec cette critique n'hésitez pas, j'ai pas l'habitude d'en écrire beaucoup
Réalisateur : Marc Webb Scénaristes : Alex Kurtzman, Roberto Orci Casting: Andrew Garfield (Peter Parker/Spider-Man), Emma Stone (Gwen Stacy), Jamie Foxx (Maxwell Dillon / Electron), Dane DeHann (Harry Osborn/Le Bouffon Vert) Genre : Action, Fantastique, Aventure Sortie : 30 Avril 2014 (2h21min)[/align]
Critique
[align=justify]Pour avoir vu la plupart des films Spider Man lors de la période suivant leur sorties respectives au ciné, je ne pouvais difficilement passer à coté de ce nouvel opus faisant suite au reboot (à mon sens arrivé trop tôt) de la saga par Marc Webb se voulant plus proche des Comics (que je n'ai pas lus). Vu le 30 Avril même, j'en suis ressorti avec une bonne impression globale.
On assiste à l'évolution en crescendo de Peter Parker joué par un Andrew Garfield qui prend de l'expérience, aussi bien sur le plan psychologique qu'humain. L'adolescent, qui se cherchait encore dans le 1er opus commence à prendre ses marques en tant qu'homme araignée et en tant qu'homme tout court. On appréciera davantage sa sociabilité, ainsi que les p'tites piques et vannes qu'il lance à tout bout de champ. Un sens de l'humour qu'il a bien conservé. Encore plus déterminé qu'avant suite au douloureux événement liée à son Oncle Ben auquel il fut très proche, Parker commencera également à s'interroger sur son passé et sur le sort de ses parents biologiques, avec de surprenantes révélations à la clé. Sa relation avec sa petite amie Gwen Stacy, incarnée par la sublime Emma Stone, est au beau fixe. Et une fois encore elle aura son rôle à jouer, davantage dans cet épisode (ceux qui ont vu la fin comprendront où je veux en venir). D'ailleurs, la où ce film marque un gros point, c'est sur l'alchimie présente entre ces deux-là. Le réalisateur a su mieux doser leur histoire d'amour, qui peut toutefois se fragiliser à tout moment à cause du destin qui lie Peter et Spideman, ayant de plus en plus de mal à concilier sa vie privée et celle de super héros.
Comme quoi être le justicier qui nettoie New York de tous ses malfrats, ne garantitpas le bonheur absolu. Et ce ne sont pas les nouveaux méchants qui prouveront le contraire. Je parle d'Electron, le Bouffon Vert et le Rhino. On va s'intéresser aux deux premiers étant donné que le dernier apparait à la toute fin du film, et fait plus office de transition entre cet opus et le 3ème volet à venir.
Le Bouffon Vert d'abord, incarné par un Dane DeHann convaincant dans son rôle mais à mon sens pas autant que Williem Dafoe à l'époque. On voit le personnage d'Harry Osborn, ami d'enfance de Peter et patron d'OsCorp, basculer lentement mais surement dans la haine et la folie avant sa fameuse métamorphose. Pourtant un gros problème se pose avec ce personnage. Son apparition en tant que bouffon vers la fin est carrément expédiée, encore plus que pour Venom dans le 3ème volet de l'ancienne trilogie. Même si il est lié à un événement très important dans le film, on aurait aimé le voir un peu plus en action.
Ensuite vient celui qui marque réellement par sa présence, Électron, incarné par un Jamie Foxx en pleine forme. Comme pour Harry, on assiste à l'évolution de ce personnage qui est à la base Maxwell Dillon, un technicien de chez OsCorp plutôt timide et grand fan de Spider Man (du moins au départ). Suite à sa douloureuse transformation, il changera radicalement aussi bien physiquement que psychologiquement. Un méchant que j'apprécie car il a un véritable background couplé à un certain charisme. Ca doit être l'effet « Django ». Autant dire qu'il éclipse totalement le savant fou Dr. Connors alias LeLézard de l'opus précédent, qui lui manquait clairement de charisme en tant que créature. En gros pour ne pas changer et par pur hasard, Spidey se retrouvera confronté malgré lui à la société OsCorp.
Au final on est loin du bordel de Spider Man 3 qui regroupait comme vilains l'Homme de Sable, le 2ème Bouffon Vert et Venom. Ceux de cet Amazing 2 sont classes et crédibles (à part le dernier), avec une véritable évolution et objectifs propres.
Niveau scénario, on reste dans le classique, mais la mise en scène en arrache avec des séquences impressionnantes et des effets spéciaux corrects. Voir la ville de New York plongée dans le noir total ca fait son p'tit effet. D'ailleurs le rendu d'électron et de ses éclairs sont très bons. Peu de rebondissements mais la « fameuse séquence » vers la fin du film est assez poignante. Le film démarre un peu plus tôt que dans le 1er opus qui fut franchement long à démarrer, même pour préparer la venue de l'araignée.
Et en guise de bonus de fin, on aura eu droit en tant que scène post générique, une séquence inédite du futur X-Men : Days of Future Past en salles le 21 Maiprochain. Étant donné que ces 2 sagas sont toutes 2 issues de l'univers Marvel, une future collaboration en vue de contrer un certain Avengers 2 n'est pas à exclure.
Conclusion
The Amazing Spider Man 2 est finalement un bon divertissement, loin de l'ancienne trilogie et meilleur que 1er épisode du reboot. La distribution est de qualité et chacun remplit son rôle avec brio avec des méchants bien amenés. L'accent à été mis davantage sur le sentimental et sur le personnage de Peter au détriment de Spidey lui-même. D'ailleurs, il remplace avec brio Tobey Maguire qui fut lui-même plus qu'honorable dans son rôle. La mise en scène en jette mais on regrettera la fin un peu trop ouverte et très « préparatrice » du prochain épisode, et un Bouffon Vert bâclé sur la fin. A voir, fan ou pas.
Aujourd'hui on va s'intéresser à Robocop. Le « remake » du film original réalisé à l'époque par Paul Verhoeven sorti 27 ans plus tôt que certains d'entre vous ont probablement déjà vu (moi pas).
Réalisateur : José Padilha Scénaristes : Joshua Zetumer Casting : Joel Kinnaman (Alex Murphy/Robocop), Gary Oldman (Dr Dennett Norton), Samuel L. Jackson (Pat Novak), Abbie Cornish (Clara Murphy), Michael Keaton (Raymond Sellars) Genre : Science Fiction Sortie : 5 Février 2014 (1h57min)
Synopsis
Le contexte se place en 2028 aux USA. La société OmniCorP, spécialisée dans le matos robotique et militaire de pointe, vante les mérites de ses Drones et autres Robots militaires autonomes qu'ils jugent imprenables. Pourtant, les avis divergent du coté des chefs d'états Américains quand à l'usage de ces machines sur leur sol. L'éthique du rapport à l'humain envers la machine étant le principal sujet des débats. Et c'est là que la société à probablement eue l'idée du siècle, celle d'intégrer un humain dans le corps d'un robot. Et c'est encore là qu'interviendra (malgré lui) Alex Murphy, qui ne devra son salut qu'à l'intervention du Dr. Dennett Norton, le transformant en Cyborg au doux nom de Robocop.
Critique
Pour être franc, ce film m'a pas mal surpris dans le bon sens du terme sachant que je n'en attendais pas grand-chose au départ. Premièrement, Y a le visuel avec des effets spéciaux plus qu'honorables, digne d'un bon film de SF. Ensuite, et c'est là que le film marque un gros point selon moi, c'est sur la retranscription à l'écran de l'aspect psychologique. Par moments, la tension est palpable. Et y a même des rares séquences qui foutent mal à l'aise (la scène du « dévoilement » de Robocop dans le labo par exemple).
Le film met un peu de temps à démarrer, mais c'est surement du par la nécessité de présenter davantage le personnage d'Alex Murphy avant sa transformation en Cyborg. Que ce soit par son boulot de flic, et sa vie familiale. D'ailleurs la séquence de la « voiture piégée » est surement l'une des plus poignantes du film malgré sa courte durée. L'instant zéro à partir d'où l'intrigue commence vraiment.
L'évolution d'Alex en Robocop est un point central du film, et ma foi pas mal illustrée. On passe d'un flic « sur de lui » à un Cyborg « sur de rien » au départ. Mais petit à petit il prendra l'ascendance sur ses moyens et s'habituera à se mouvoir au sein d'une armure de plusieurs centaines de Kilos. Tout ira bien jusqu'au moment ou il revivra une scène précise. Et c'est là que le film a mis l'accent sur le point faible de Robocop, à savoir les sentiments. Car il ne faut pas oublier qu'Alex Murphy avant d'être Robcop, est un humain qui peut ressentir la peur, la joie et surtout la colère.
Le scénario sans aller dans un trip de Science Fiction ultra recherché se contentera du classique. Il sera essentiellement question de vendetta avec quelques p'tits rebondissements vers la fin du film mais chut, j'vous en dis pas plus... En revanche la mise en scène est efficace. On ressent la prestance et la puissance de Robocop à chacun de ses pas.
On saluera bien évidemment la prestation de Joel Kinnaman en Robocop plus que convaincante. De Abbie Cornish dans le rôle de son amante, dévouée comme jamais. De Gary Oldman en tant que scientifique aussi brillant qu'incertain. De Michael Keaton en tant que PDG d'OmniCorP (et antagoniste principal). Et de Samuel L. Jackson qui fait parfaitement son boulot de présentateur télé avec la touche d'humour qu'on lui connait. C'est d'ailleurs lui, qui à la grande surprise de tous, remplace le rugissementdu Lion de la Metro Goldwyn Mayer. Vous savez ce « grognement » qui introduit quasiment tous les James Bond et beaucoup de longs métrages ?
Et enfin je trouve pour ma part que ce film (avec l'original du coup) est assez avant-gardiste. A l'heure où les robots commencent gentiment à évoluer de nos jours, ici ils font quasiment parti du quotidien en protégeant les civils. Mais je pense qu'on ne verra pas ca avant au moins une 30 aine d'années. On en reparlera à ce moment là.
Conclusion
Finalement, Robocop est un bon divertissement qui mérite d'être vu (et revu). Avec une mise en scène propre, des effets spéciaux de qualité, un scénar certes classique mais bien développé avec le Cyborg le plus charismatique de l'histoire du cinéma.