À l'heure où j'écris ces lignes, on aurait dû être en plein E3 2020. Hélas pour la première fois depuis son existence, cette grande messe vidéoludique n'aura pas lieu cette année pour une raison que je n'ai pas besoin d'expliquer. Remplacé par une multitude d'évènements en ligne dont les hostilités commencent dès cette semaine.
Mais ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'E3 qu'on ne va pas en parler. L'occasion donc de faire un petit retour en arrière à travers ce Top 10 qui regroupera ceux qui selon moi, demeurent comme étant les plus grands moments de cet évènement durant ces 15 dernières années. Commençons !
Du temps de la PlayStation 3, c'était un certain Kevin Butler qui fut chargé de la com de Sony à travers de nombreux spots publicitaires au ton humoristique. Un personnage inventé de toutes pièces par la firme, qui est en réalité incarné par l’acteur Jerry Lambert. Et durant une présentation du PS Move à quelques mois de sa sortie, il débarqua sur scène sans prévenir afin de balancer un discours (en anglais) comme on a peu entendu dans un E3. À destination des gamers qu'il salue bien bas. Voici un extrait de son speech pour vous donner une idée :
« Parce que chaque joueur est un vrai joueur. Les Motion gamers, les sitting gamers, tout le monde…car même si nous avons prêté allégeance à différents drapeaux, au plus profond de nous, nous ne servons qu’un maître, qu’un seul roi et son nom est GAMING – que son règne soit éternel ! »
#9. E3 2009 - Microsoft : Project Natal (Kinect)
En prenant du recul et çe malgré la présence de Steven Spielberg sur scène, les premières vidéos de présentation du futur Kinect de la Xbox 360 sentaient "légèrement" l'arnaque. Avec des acteurs surjouant à peine, et une synchro pas toujours au top entre leurs gestes et ce qui se passe à l'écran.
Néanmoins, ça envoyait quand même du rêve à l'époque. Puisque c'était la représentation la plus pure du "motion gaming" initiée avec la Wii deux ans plus tôt. Mais contrairement à elle, zéro périphériques en mains. Notre corps était la manette. Par la suite, cette première version de la caméra aura relativement bien marché aussi bien du côté fonctionnel qu'en termes de ventes. Au point de subir une mise à jour controversée sur la One en la rendant "obligatoire" au début, et gonflant par la même occasion le prix du pack de la console. Chose qui a en partie précipité sa lente chute, allant jusqu'à être abandonnée par sa propre marque. Triste destin.
#8. E3 2010 - PlayStation : Portal 2
Fondateur du studio Valve et à l'origine de la principale plateforme de distribution de jeu en ligne de l'époque qu'était Steam, autant dire que Gabe Newell est quelqu'un de très important dans le Jeu Vidéo. Donc voir un individu de sa trempe débarquer sans prévenir durant la conférence Sony pour annoncer Portal 2 (avec la voix de GlaDOS en fond), ça marque. D'autant plus que c'était sa première, et dernière apparition à l'E3 à ce jour. Le reverra t-on un jour sur scène pour dévoiler une future suite portant le chiffre "3" ? L'espoir demeure.
#7. E3 2014 - Nintendo : Reggie vs Iwata
Le "Combat des chefs" si je devais reprendre le titre d'une très célèbre BD Française, et qui pour moi est l'une des plus incroyables intros vues dans un E3. Tout ça pour annoncer les Miis dans Super Smash Bros Wii U, et par extension les figurines Amiibo au sein d'un Nintendo Direct de qualité. Il n'y a que chez eux que l'on peut voir une baston digne des plus grands animes, entre les anciens PDG des branches Japonaises et Américaines de Nintendo. Et se dire maintenant que feu Satoru Iwata et Reggie Fils-Aimé ont laissé la firme au plombier derrière eux, me rend tristement nostalgique à la vue de cette vidéo.
#6. E3 2017 - Ubisoft : Mario + The Lapins Crétins: Kingdom Battle
Une image forte dont on en souviendra longtemps. Shigeru Miyamoto et Yves Guillemot le patron d'Ubisoft qui s'amusent comme des gosses avec des répliques d'armes du jeu Mario + The Lapins Crétins: Kingdom Battle qui était tout juste annoncé. Mais le moment m'ayant le plus marqué durant cette annonce fut l'émotion palpable à travers les yeux de Davide Soliani. Le directeur créatif du jeu qui a vu son travail récompensé sous les remerciements de Miyamoto à son égard.
#5. E3 2015 - Playstation : Final Fantasy VII Remake (et consorts)
Je pense que même dans les rêves les plus fous, personne n'aurait imaginé voir des jeux comme The Last Guardian, Shenmue III et surtout Final Fantasy VII Remake révélés en même temps. Ce rêve, Sony l'a concrétisé en 2015 durant une conférence désormais mythique rien que pour ces trois-là. Et encore, c'était sans compter la toute première présentation du très prometteur Horizon Zero Dawn la même année.
#4. E3 2016 - PlayStation : God of War
Pour moi PlayStation a signé en 2016 l'un de ses tous meilleurs E3. Aussi bien en termes de rythme de présentation que de grosses cartouches balancées et qui auront faits les belles années de la PS4 aujourd'hui. Avec entre-autres Marvel's Spiderman, Horizon Zero Dawn, Days Gone, Detroit Become Human, Death Stranding et plus encore. Mais le clou du spectacle que je place au pied du podium, fut l'ouverture de la conférence avec un orchestre symphonique dirigé d'une main de maître par Bear McCreary, le compositeur du God of War fraîchement dévoilé sous les hurlements et tonnerre d’applaudissements du public.
#3. E3 2019 - Xbox : Cyberpunk 2077
"Wake the fuck up samurai, we've got a city to burn !"
Cette phrase prononcée par le personnage de Johnny Silverhand tout révélant les traits de l'acteur Keanu Reeves, conclut avec brio le trailer cinématique E3 de Cyberpunk 2077. Et ça aurait pu s'arrêter-là si l'acteur lui-même n'avait pas débarqué par surprise sur scène juste après. Donnant lieu à l'une des entrées en scènes les plus classes de l'E3. Mais le plus grand moment restera le désormais culte "You're breathtaking !" adressé en réponse à un spectateur de la salle. Suite à ça, il se chargea de révéler lui-même l'ancienne date de sortie qu'était le 16 Avril 2020. Pour au final être repoussé jusqu'au 17 Septembre prochain. On y est presque...
#2. E3 2004 - Nintendo : The Legend of Zelda Twilight Princess
Impossible de ne pas le placer celui-là. Le moment culte de l'E3 par excellence et clou du spectacle de la conférence E3 2004 de Nintendo. Peu après le fameux tout premier discours de ce "botteur de culs" du fraichement débarqué Reggie Fils-Aime. C'est d'ailleurs lui qui se chargea de conclure cette kenyote en demandant au public de patienter quelques instants pour l'ultime annonce. Celle de Zelda Twilight Princess sur Game Cube. Un trailer épique qui sera suivi par un Shigeru Miyamoto brandissant l'épée et le bouclier de Link. Et qui comme on peut l'entendre à travers la vidéo, a suscité un engouement sans précédent.
Beaucoup s’accordent à dire que c'est le plus grand moment de l'histoire de l'E3. Et j'étais ce cet avis pendant de longues années jusqu'à ce que je mate une certaine conférence...
Top #1
E3 2017 - Devolver Digital
J'étais pas préparé. Et je pense que personne d'autre ne l'était après avoir vu cette toute première conférence E3 de Devolver Digital. Hors normes et inédite dans le genre. Car se moquant ouvertement de l'évènement comme personne ne l'avait fait avant eux. Ce qui d'ailleurs leur a valu quelques frictions avec les organisateurs. Une audace qui n'a pas plu à tout le monde, mais qui m'aura marqué au point de le mettre à la première place des plus grands moments de l'E3. 15 minutes de pure folie mais réservés à un public averti.
Voila pour mon classement. Un choix qui fut compliqué tant il s'est passé des choses à l'E3 durant deux décennies. En espérant que ça ait ravivé de bon souvenirs pour les plus gamers d'entre vous. Pourvu que ça dure.
Et tant que j'y suis, ça vous intéresserait un autre top avec les "pires" moments de l'E3 ?
Pas plus tard qu'hier sortait la Definitive Edition de Xenoblade Chronicles sur Switch. Remake du jeu Wii sorti 10 ans plus tôt au Japon, et dont je vais vous présenter la version collector Européenne à travers cet Unboxing.
De dimensions 32 x 6 x 32 cm, c'est une grosse boite carrée. Peut-être même la plus grosse pour un collector Switch juste devant celle d'Astral Chain qui mesure 5,5 cm de moins sur la largeur, et seulement 1,8 cm de plus sur la longueur.
On y distingue la Monado rouge vif avec le titre du jeu, et les inévitables logos PEGI / USK qui pour une fois ne prennent pas trop de place sur la languette.
Face arrière
Cette même languette qui à l'arrière nous dévoile tout le contenu de ce collector.
La languette une fois retirée, met en évidence le kanji de l'art "Enchantement" de la Monado. Qui dans le jeu permet aux compères de Shulk de faire des dégâts aux Mekons. Un symbole que l'on retrouvera quelques photos plus bas.
Jaquettes
Une fois ouverte, le premier étage de la boite laisse apparaitre la jaquette du jeu et le steekbook.
Je me suis amusé à mettre côte à côte les jaquettes Wii et Switch. Pas de changements majeurs mis à part que le logo PEGI a disparu de la couverture de cette dernière, collector oblige.
Couverture qui est même réversible si on en croit l'illustration (que l'on retrouvera plus bas) se dévoilant à l'ouverture de la jaquette. Illustrant le tout nouvel épilogue du jeu.
Steelbook
La boite métallique aux couleurs des titans Bionis et Mekonis lors de leur affrontement à mort qui sert d'ouverture au jeu. Une illustration d'époque, et épique.
À l’intérieur, deux artworks du Facia Némésis à gauche, et du Facia d'Or à droite. Deux personnages dont je ne peux pas en dire plus pour ne pas spoil, mais dont le parallèle avec les Titans du côté extérieur de du steelbook est pertinent.
Poster
On retrouve l'illustration d’intérieur de la jaquette sous la forme d'un gros poster recto mais au format 1:1. Qui une fois déplié, fait pas moins de 64,5 cm de côté.
En parlant de poster, un autre est offert sous forme de bonus de précommande dans l'édition collector chez Fnac. Ne pouvant donc pas être vendue séparément donc.
Vinyle
Certainement l'objet le plus intéressant du collector, et qui justifie à lui seul la taille de la boite. Quand la plupart optent pour un CD (comme pour la version Américaine du collector), voire une clé usb pour regrouper des morceaux de leurs jeux, chez nous européens le studio Monolith Soft n'ont pas faits les choses à moitié en intégrant un Vinyle, rien que ça.
Et ils ont même pensé à ceux qui n'auraient pas de platine pour le faire tourner en glissant un code de téléchargement des morceaux figurant au verso.
Voici à quoi ressemble le disque vinyle que je trouve magnifique. Reprenant le design de la zone circulaire de la Monado. Comme si elle avait été séparé rien que pour former cet objet
La face B avec "L'enchantement" que l'on retrouve ici. Peut-être que le fait de la jouer nous protégera des Mekons, qui sait...
Porte-clés
Le bonus de précommande offert par Micromania. Un porte-clés reprenant la forme de l'épée. Mais qui étrangement n'est pas percé là où elle devrait être. Peut-être pour ne pas fracturer le logo à l’arrière.
Artbook
Pour finir, que serait un collector sans un Artbook digne de ce nom ? Assez costaud ici (30 x 1,6 x 21 cm), et ne comptant pas moins de 256 pages d'illustrations, de croquis et plus encore.
Avec Mekonis en première de couverture, et Bionis en dernière de couverture. La prestance est présente sur ces artworks eux aussi d'époque.
Je ne mettrai pas plus de photos que ça. D'une pour garder la surprise parce que 256 pages ça fait un peu beaucoup là, non ? Et de deux car le contenu de cet artbook spoil énormément le jeu.
Et pour l'avoir comparé un peu avec celui du collector de la version Wii dont vous avez un aperçu ci-dessus, il est assez différent dans l'ensemble.
Conclusion
Un beau collector assez fourni comme vous avez pu le constater, et étonnamment bien meilleur en contenu que la version Américaine. Qui elle, opte pour une boite plus petite, un simple CD au lieu du vinyle, et le poster en moins. Pour moi, il vaut sa centaine d'euros contrairement à celui de Link's Awakening ayant moitié moins de contenu pour un tarif similaire. Allez la seule chose qui pourrait rendre cette édition parfaite sans trop bouger le prix, serait l'ajout d'une petite figurine ou statuette.
Et le fait d'avoir pris ce collector est aussi une façon pour moi de me consoler du fait que je n'avais pas pu chopper celui de la version Wii à l'époque. Avec sa manette pro rouge, et l'artbook qu'on devait chopper à part et qui me faisait déjà saliver.
À l'occasion de la sortie imminente de la Definitive Edition sur Switch ce 29 Mai 2020, petit retour en arrière sur la bande originale de Xenoblade Chronicles premier du nom sur Wii. Qui fut composée par Yōko Shimomura, le trio ACE+ (CHiCO, Tomori Kudô, Kenji Hiramatsu), et Manami Kiyota. Je vais vous expliquer pourquoi 10 ans après sa sortie, elle demeure toujours l'une de mes préférées tous jeux vidéo confondus.
Pour un jeu tel que Xenoblade où l'on foule les terres de Titans grands comme plusieurs montagnes, il fallait au moins une bande son à sa hauteur. Titanesque par l'aspect de gigantisme retranscrit avec brio dans certains morceaux. Titanesque par le nombre de styles différents (classique, rock, ballade, etc), et d'atmosphères différentes avec des musiques de jour et de nuit qui parfois changent du tout au tout. Tantôt joyeuses, tantôt mélancoliques, ou guerrières. Et surtout titanesque par la qualité difficilement contestable de ces compositions à base de pianos, violons, guitares et chœurs pour ne citer que ça.
Et bien que cette bande-son peut tout à fait s'écouter sans avoir préalablement joué au jeu (ce que j'avais moi-même fait), certains morceaux prennent une toute autre dimension selon le moment du jeu ou la zone explorée. Des morceaux qui durant certaines cinématiques vont même jusqu'à se superposer à elles pour ne faire qu'un avec l'action. Et pour beaucoup d'entre-eux, leur intitulé se suffit à lui-même. On s'imagine déjà à quoi s'attendre en les écoutants.
Sur ce, il est temps pour moi de parler plus concrètement de cette OST, avec une sélection musicale d'une quinzaine de morceaux parmi ceux qui m'ont le plus marqué. Alors posez-vous tranquillement, branchez votre casque, et laissez-vous emporter.
Main Theme - Yōko Shimomura
Imaginez, vous êtes là devant vôtre écran après avoir lancé Xenoblade pour la toute première fois. Et la première chose que vous contemplez est l'écran-titre du jeu avec l'épée Monado plantée au sol au sein d'une plaine verdoyante où le jour se lève. Le tout accompagné d'une douce mélodie au piano, qui peu à peu est rejointe par d'autres instruments faisant monter le tout crescendo. Jusqu'au climax musical arrivant au moment où le soleil s'apprête à se coucher pour laisser place à une nuit étoilée. Puis soudainement, la musique se calme jusqu'au lever du soleil.
Je me souviens avoir été complètement figé devant cet écran-titre. Bercé par cette musique poignante que je voulais laisser défiler indéfiniment. À ce moment-là, j'ai su que j'allais vivre une aventure sans précédent. Existe-il un meilleur "premier contact" dans un jeu vidéo que celui-ci ? J'en doute. Un pur chef-d'œuvre musical que l'on doit à une Yōko Shimomura qui n'avait déjà pas grand-chose à prouver à l'époque.
Hometown - Yōko Shimomura
L'un des premiers morceaux que l'on entendra dès lors que l'aventure débutera réellement en jeu. Et il fait partie de ceux qui portent bien leur nom car il s'en dégage un sentiment de paix, de nostalgie, et de joie de vivre que l'on associe naturellement à notre chez-soi, notre bercail. Un morceau apaisant dont la guitare acoustique en fond donne le rythme, et met tout de suite de bonne humeur.
Gaur Plain - ACE+
Impossible de parler de l'OST de Xenoblade sans évoquer LE morceau phare de cet opus et du trio ACE+. Certainement le plus bel appel à l'aventure qu'il m'ait été donné d'écouter dans un jeu vidéo. Je ne sais pas pour vous mais moi, il me donne envie de partir explorer le monde et en découvrir ses secrets. Ou parfois même de danser. Puis ces violons quoi...
Satorl Marsh (Night) - Manami Kiyota
Je vais vous faire un aveu. La première fois que j'ai entendu cette version du marais de Satorl, j'ai failli verser une larme. Ma musique nocturne favorite du jeu et de très loin. Dégageant une mélancolie ambiante qui me frappe en plein cœur à chaque écoute. Avec cette douce mélodie au piano, puis les chœurs en fin de morceau qui élèvent le tout au firmament.
Prison Island - Manami Kiyota
Le genre de piste nous faisant clairement comprendre qu'on n'est pas le bienvenu ici. Une mélodie aussi peu rassurante qu'intense, dont l'aspect est renforcé par ce piano grave, les percussions lourdes en fond, et le passage aux violons faisant tout le reste.
Valak Mountain (Night) - ACE+
Une musique nocturne idéale pour s'endormir et que j'aime énormément. Au point de la préférer à sa version de jour dont elle diffère totalement. Avec une magnifique mélodie au piano au premier plan, et des percussions en fond qui semblent résonner jusqu'au fin fond du massif de Valak. Rendant le tout encore plus mystique. Une musique sublimée par l'environnement qu'il représente avec ces colonnes de lumières surgissant des cristaux et illuminant toute la zone.
Mechonis Field - ACE+
On pénètre pour de bon sur les terres ennemies avec ce morceau hors normes qui est l'un des plus "différents" de cette soundtrack. Avec une sonorité électronique, tranchant radicalement avec le reste comme si elle venait d'ailleurs. De Mechonis en l'occurrence qui est littéralement un autre monde par rapport au reste du jeu. Pas de piano, pas de guitare, pas de chœurs, mais principalement du synthé. Avec une intro étrangement douce, avant l'envolée musicale survenant peu après.
Central Factory - ACE+
Toujours chez Mechonis avec ce morceau "militaire" par ses tambours et percussions qui donnent le tempo. Et évoquant une sensation de grandeur assez appropriée à l'immense usine du Titan. Une tension constante s'en dégage comme pour nous dire qu'il faut être constamment sur ses gardes en ces lieux.
Agniratha, Mechonis Capital - ACE+
La première fois que j'ai atterri en ces lieux et que la musique s'est lancée, j'étais bouche-bée. Je m'attendais à tout sauf à ça, pas sur les terres de Mechonis en tout cas. Mais quand on constate l'état des lieux et qu'on apprend dans la foulée ce qu'il s'est passé à Agniratha, c'est comme si la musique racontait cette terrible histoire à notre place. Certainement la musique la plus touchante du jeu et que je mets au même niveau que son homologue de nuit. Et est-ce que c'est moi où j'entends un peu de la musique des "Feux de l'amour" là-dedans ?
Engage the Enemy - ACE+
Pour ceux qui ont déjà joué à Xenoblade, vous vous rappelez sans doute que la première fois que l'on entend ce morceau survient à un moment tragique au début du jeu. Et rien que ça rend ce morceau mythique avec son mélange de styles entre le "classique" avec les pianos et violons, et le "rock" avec de la guitare électrique et batterie. Le climax survenant vers 2:00 avec cette voix lancinante qui me fout des frissons à chaque fois. On sait que quelque chose de terrible risque de s'annoncer dès qu'on entend ce morceau dans le jeu.
A Tragic Decision - ACE+
Si le désespoir, le chagrin, et la défaite totale avaient une musique, celle-ci les représenterait à merveille. Les rares moments où on l'entend dans le jeu les rend encore plus mémorables et émouvants qu'ils ne le sont déjà. À écouter un soir de pluie où lorsque tout est perdu. Ou peut-être pas en fait, cette piste est déjà assez déprimante comme ça.
Bionis' Awakening - Manami Kiyota
Quand je disais en début d'article que certains morceaux retranscrivaient l'aspect titanesque du jeu, je pensais surtout à celui-ci. Un de ceux que l'on entend qu'une seule fois dans le jeu, et quel moment... Rien que pour ça c'est pour moi le morceau le plus épique de toute cette OST et la meilleure contribution de Kiyota. Avec cette montée en puissance du début, puis ces violons déchainés qui donnent le rythme jusqu'à la tempête musicale en fin de morceau. Le tout accompagné par une orgue et des chœurs qui ajoutent un côté divin et religieux à l'ensemble.
You Will Know Our Names - ACE+
Avec le Main Theme et Gaur Plain, sans nul doute le morceau le plus iconique de ce Xenoblade. Le thème "Rock 'n' Roll" par excellence. Et bien qu'on sera amené à l'entendre très souvent dans le jeu surtout face à un type précis d'ennemis, difficile de s'en lasser. Ici la batterie et la guitare électrique sont rois.
Zanza the Divine - Manami Kiyota
Un thème qui ne pouvait aller que pour CE personnage tant il est épique. Ici, le Rock 'n' roll prend une tournure divine avec ces chœurs qui surplombent une intense guitare électrique, et cette mélodie au piano qui sonne étrangement orientale.
Unfinished Business - Yōko Shimomura
Je tenais à conclure cette sélection musicale avec ma piste numéro un. Et étant pour moi l'un des plus beaux thèmes de combat que j'ai jamais écoutés dans un jeu vidéo. Un morceau qu'on n'entend qu'une seule fois à mon grand regret, mais qui paradoxalement le rend encore plus mémorable. C'est un peu une synthèse du meilleur des musiques d'affrontement de ce Xenoblade avec ces violons frénétiques qui laissent à peine le temps de souffler. Et c'est exactement l'effet qu'il me fait, de me couper le souffle à chaque écoute.
Conclusion
Dire que l'OST de Xenoblade Chronicles m'a mis une gifle serait sous exagérer mes propos. À ce jour, aucune bande originale du Jeu Vidéo ne m'aura fait le même effet. En l'écoutant, je me suis senti à la fois heureux, déterminé, fataliste, et profondément triste. Tant d'émotions différentes que seule une composition digne de ce nom sait faire véhiculer.
En tout cas, choisir parmi les 91 morceaux répartis sur 4 CD pour une durée totale dépassant les 4h ne fut pas chose facile tant il n'y a rien à jeter pour moi. Raison pour laquelle je ne peux que vous recommander si ce n'est pas déjà fait, de l'écouter que ce soit en dehors, ou idéalement au sein même du jeu.
D'ailleurs peu avant de mettre en ligne cet article, j'ai pu entendre quelques réarrangements réalisés pour la Definitive Edition. Et à ma grande surprise, certaines d'entre elles vont jusqu'à surpasser les morceaux d'origine. Je ne pensais pas ça possible mais pourtant, les compositeurs ont (encore) fait un travail de maitre. Merci infiniment à tous ceux qui y ont contribué.
Et vous, c'est quoi votre OST favorite du jeu ou d'ailleurs ?
Dans cette courte vidéo publiée sur son compte Instagram, Iskander Utebayev, un designer originaire du Kazakhstan nous fait une démonstration d’utilisation de la future manette de la PlayStation 5, réinventée à sa manière. Et qui fait encore plus futuriste qu’elle ne le paraît déjà. Le Touchpad devient un écran tactile affichant un contenu similaire à l’écran de TV et peut même s’étendre. Pareil pour la manette en elle-même qui peut gagner en volume tout en révélant d’autres icônes pouvant servir en jeu.
Notons que même le menu de la PS5 a été imaginé. On le voit manipuler l’écran tactile pour défiler un catalogue de jeux assez surprenant. Autant pour Spiderman ou Fortnite je veux bien. Mais Ori ? Sur PlayStation ? Je dis pas non mais ça ne sera pas pour tout de suite à mon avis.