En 2017 sortait la première version de la Justice League au cinéma par Joss Whedon. Un film qui n'aura pas eu le succès critique et commercial escompté, et ayant subi une production chaotique avec un changement de réalisateur en cours de route qui fut lourd de conséquences.
Il aura fallu attendre 4 ans et une mobilisation sans précédent des fans pour voir enfin le film tel qu'il était imaginé par Zack Snyder. Alors que vaut cette fameuse Snyder Cut par rapport au film d'origine et en tant que film de super héros de l'univers cinématographique de DC ? Ma réponse sans spoilers.
Me concernant, la version de Whedon m'avait laissé un sérieux goût d'inachevé. À l'époque où sa sortie approchait, il était annoncé que le film allait taper dans les 3h au lieu des 2h finalement retenues par la production. Chose que j'ai clairement ressenti durant mon visionnage en salle. Beaucoup de scènes avaient l'air d'être coupées au montage ou ajoutées à l'arrache, et certains éléments du scénario auraient gagné à être davantage développés.
De plus, j'avais un sérieux problème concernant sa réalisation que j'avais trouvé indigne d'un film de cette trempe. Avec des effets visuels souvent douteux, notamment la modélisation de Cyborg qui m'avait l'air d'être sorti tout droit d'une cinématique d'un jeu PS3. Ainsi que le fameux gros plan sur Superman incarné par un Henry Cavill dont on avait rasé numériquement la moustache dans la vidéo ci-dessus. De plus, c'était un film qui avait fait l'erreur de se détacher du côté sombre et sérieux de ses prédécesseurs afin de faire "comme Marvel". Avec un humour forcé et des moments assez gênants que j'aurais préféré oublier.
Une frustration qui ne me donnait qu'une envie, c'était de voir cette version longue qu'on appellera très vite Snyder Cut. Et pour le coup on peut remercier les fans qui se sont mobilisés comme rarement en militant en faveur de sa sortie. Ce mouvement #ReleaseTheSnyderCut, sera repris par les acteurs eux-mêmes jusqu'à ce que le réalisateur en personne annonce en Mai 2020 que sa director's cut verra bel et bien le jour non pas au cinéma, mais via la plateforme de streaming HBO Max aux États-Unis.
Un miracle. Du jamais vu dans l'histoire du cinéma. Rien que pour l’effort, j'étais prêt à redonner une seconde chance à ce film qui méritait mieux. Et autant dire d'emblée que je ne l'ai pas regretté.
Esthétique
Sur le plan purement visuel, ce Justice League est certainement l'un des films les plus impressionnants de chez DC. La mise en scène et l'intensité des scènes d'action sont irréprochables, et certains plans sont littéralement divins. Une iconisation des héros et des vilains qui est dans la plus pure continuité de ce que faisait Batman v Superman.
Mais au-delà du visuel, ce qui m'a marqué c'est l'extrême violence graphique du film dans sa globalité. Et qui fait franchement du bien quand on sait à quel point la version de Whedon a été édulcorée à la demande de la Warner pour ne pas trop choquer les mœurs. Une brutalité qui par moments, m'a rappelé le film 300 de Snyder. Notamment durant la bataille de l'âge des héros où l'on verra différents peuples de l'univers DC faire front commun face à un ennemi auquel je reviendrais plus bas.
En revanche là où je suis plus mitigé, c'est à propos de la marque de fabrique de Snyder que sont les ralentis caractéristiques de sa filmographie. Chose qui de base ne me dérange pas tant que ça et que je trouve même stylé. Car donnant plus d'impact et plus de puissance aux scènes d'action. Mais ici, je trouve qu'il y en a beaucoup trop et souvent pour pas grand-chose. À la limite il aurait fallu en garder un maximum pour le personnage de Flash qui lui en a bien besoin au vu de ses pouvoirs.
Et dernier point que je voulais aborder concernant l’esthétique, le format en 4:3. C'était assez perturbant de voir un film ainsi à une ère où la majeure partie des écrans de foyers et de cinéma sont en 16:9. Mais j'ai appris après coup que c'était le format IMAX tel qu'il avait été tourné durant sa production. Le fait est que Snyder a simplement souhaité le garder tel quel. De toute manière on s'y fait assez vite et ça ne gâche pas l'expérience.
Musique
J'aimerais toucher deux mots sur la bande-son par Tom Holkenborg aka Junkie XL. Qui est aussi longue que le film et que j'ai beaucoup apprécié. Les thèmes des personnages sont assez marquants (en particulier ceux de Cyborg et Wonder Woman) et on retrouve des variations de musiques de BvS et Man of Steel. D'ailleurs le compositeur a lui aussi changé entre les deux films puisque c'était Danny Elfman qui était en charge de la version d'origine. Et dont je n'ai aucun souvenir.
Narration
L'histoire du film est très classique et demeure peu ou prou identique entre les deux versions. Il est toujours question d’empêcher les Boites Mères d'entrer en possession de l'ennemi sous peine de mettre l'humanité en danger. La grande différence étant la manière dont le tout est raconté. Tout à un sens et on comprend les tenants et aboutissants qui semblaient assez obscurs auparavant. Et en en plus de ces boites, un enjeu totalement absent de 2017 et pourtant familier à cet univers vient s'implémenter dans la trame. Il s'agit de "L'Équation d'Anti-Vie" qui parlera aux connaisseurs.
En termes de rythme, on sent aussi l'amélioration. Le film prend son temps et a le temps. Même si on n'échappe pas à quelques longueurs et moments de flottement qui auraient pu faire gagner plusieurs dizaines de minutes au long métrage. D'ailleurs le film est divisé par chapitres. Probablement les vestiges d'un format épisodique initialement prévu mais qui a finalement laissé place à ces 4h. Ce qui pour moi n'est pas plus mal car ça aurait cassé le rythme.
Ce qui m'amène à évoquer l'épilogue qui à défaut d'apporter beaucoup au film de base, nous offre un contexte et des personnages qui auraient pu donner lieu à une suite qui n'arrivera probablement jamais. Avec un Jared Leto tentant tant bien que mal de redonner une seconde chance à son Joker qui fut assez décevant dans la version ciné du Suicide Squad de David Ayer. D'ailleurs il est temps de parler des personnages.
Distribution
Concernant le casting, j'ai beaucoup apprécié le fait que les personnages principaux du film soient bien mieux mis en avant. Aussi bien en termes d'écriture que de puissance à l'écran. Même si la durée inédite du film aide beaucoup à leur exposition. Là où chez Whedon certains étaient anecdotiques pour ne pas dire inutiles, ici ils sont tous importants à leur manière et ont leur rôle à jouer dans l'histoire.
De ceux que j'ai retenus, le premier qui me vient en tête est Victor Stone alias Cyborg qui a enfin eu le traitement qui lui faisait défaut. Tout est beaucoup plus clair concernant son passé, ses motivations, et surtout son pouvoir démesuré lié a la technologie dont il est constitué. Pouvant mettre le monde à genoux s'il le souhaitait. Probablement l'un des personnages les plus importants de ce film.
Vient ensuite Barry Allen le Flash qui a lui aussi gagné en profondeur. Ajoutant une touche de légèreté et juste ce qu'il faut d'humour dans ce monde de brutes. Les séquences spectaculaires où on le voit utiliser ses pouvoirs supersoniques sont non seulement plus nombreuses, mais aussi bien mieux amenées. On comprend mieux à quel point il est crucial, aussi bien dans la séquence dans le vaisseau de Superman que vers la toute fin du film où il met le temps à rude épreuve de manière magistrale.
Aquaman est peut-être celui qui m'aura le moins ébloui malgré sa carrure et le charisme naturel de Jason Momoa qui l'incarne. Pour le coup, il était bien plus intéressant dans son propre film sorti en 2018.
À contrario, Gal Gadot en Wonder Woman a livré selon moi, sa meilleure prestation de tous les films du DCU. Incluant ses propres films. Elle fait brillamment honneur à son statut d'Amazone. À savoir une guerrière impitoyable,sans peur, et d'une force surhumaine. Tout comme son peuple que l'on verra livrer combat à plusieurs reprises, dans des scènes me rappelant les plus grandes batailles du Seigneur des Anneaux. J'en veux pour preuve sa première scène où elle intervient durant une prise d'otages, et ses échanges musclés face à Stepenwolf.
L'homme au centre de cette équipe de choc n'est pas en reste non plus. Je veux bien sûr parler de Ben Affleck en Bruce Wayne (que j'aime appeler Batfleck). Un peu plus en retrait que les autres et qui brille non pas par une puissance qu'il ne partage pas avec ses coéquipiers, mais par ses aptitudes de leader et sa volonté d'aller de l'avant. Lui qui a tant de remords suite au trépas de Superman dans BvS dont il se sent responsable, malgré le fait qu'il avait passé la majeure partie de ce même film à le traquer à mort. Ce qui me rend triste c'est que ça sera probablement la dernière fois qu'on le verra endosser ce costume qui lui allait si bien.
D'ailleurs concernant le Superman de Cavill qui est l'un des principaux enjeux de ce film, je regrette le fait qu'on ne le voit pas tellement. Mais quand il est présent à l'écran prêt à en découdre, on sait que ceux en face vont passer un sale quart d'heure. Tout comme durant la scène de son retour qui a assez peu changée par rapport 2017. À la différence qu'il est pratiquement muet et que la tension est plus palpable. Et malgré sa surpuissance, ce n'est plus le Deus Ex Machina du 1er film qui surclassait ses coéquipiers.
On voit aussi très nettement les conséquences de sa mort en début de film avec cette scène d'intro incroyable qui met directement dans l'ambiance. Quand le monde perd son Dieu, le monde est endeuillé. Un deuil qui transparait tout le long du film et qui fait sens quand on sait que Snyder l'a dédié entièrement à sa fille décédée.
Du côté des vilains, impossible de ne pas parler de Darkseid qui fait sa première apparition à l'écran. Lui qui fut totalement absent du 1er film pour une raison qui me dépasse. Tout comme l'Homme d'Acier, on le voit très peu mais il en impose méchamment dans ces moments-là. Notamment durant des flashbacks et certaines visions que j'ai trouvées glaçantes. C'est clairement le mal incarné qui n'a que la violence pour seul langage. Un certain Thanos n'a qu'à bien se tenir après ça.
Pour finir, même son serviteur Stepenwolf a pris du galon. Ce dernier n'est plus l'antagoniste de seconde zone qu'il était en 2017. À commencer par un meilleur design avec son costume de métal brillant (qui ne doit pas être très confortable à porter). Ainsi qu'une brutalité accrue avec des scènes où il ne rechigne pas à trancher des guerriers par dizaines. Il a aussi un côté un peu plus "humain" qui le distingue de son maitre.
Conclusion
Moi qui m'attendais à un film tout juste passable après la déception de 2017, j'en suis ressorti très satisfait de cette Snyder Cut indiscutablement bien meilleure sans être parfaite, et dont je n'ai presque pas vu les 4h défiler. Alors certes il n'avait peut-être pas besoin de durer autant, mais force est de constater que ça lui fait beaucoup de bien. Que ce soit en termes de rythme, de développement, et d'exposition des personnages. Dans un sens on peut s'estimer chanceux de l'avoir enfin vu tel quel, car une sortie au ciné aurait certainement tronqué sa durée de manière significative.
Pourtant il y a une question que je n'arrête pas de me de poser après visionnage. Comment Whedon et la Warner ont-ils pu foirer à ce point ? J'espère sincèrement qu'eux et les producteurs de cinéma en général en tireront des leçons, et éviteront à l'avenir de sacrifier une identité et une vision d'auteur pour des raisons pécuniaires. Et dire que si ce Justice League était sorti tel qu'il devait l'être, le paysage cinématographie de DC aurait sans doute été bien différent.
Encore une fois, merci aux fans sans qui tout ça n'aurait jamais vu le jour, et surtout merci Zack Snyder d'être allé au bout du projet et d'avoir tenu toutes ses promesses.
Petite vidéo plutôt nostalgique de chez Nintendo nous remémorant les combats que Mario aura livré face à son némésis de toujours jusqu'à aujourd'hui. Et j'imagine que l'absence d'une "certaine suite" dans cette vidéo est justifié par le fait qu'il n'est pas ressorti sur Switch
C'est quoi les combats de Bowser qui vous ont le plus marqués ?
De la « Nostalgie que vous pouvez toucher ». Tel est le crédo de l’artiste américain Gamer Nostalgia, qui crée des petits dioramas en 3 dimensions de jeux rétro comme les anciens Super Mario, Final Fantasy, Zelda, Sonic, Street Fighter et bien d’autres parmi la vingtaine que j’ai répertorié. Et donnant l’impression que ces jeux prennent vie à l’intérieur.
Pour ceux qui souhaiteraient en acquérir, ça se passe via son site internet.
Le 3 Mars dernier marquait le 4ème anniversaire de la sortie de The Legend of Zelda : Breath of the Wild (et de la Nintendo Switch par la même occasion). Un jeu qui quoi qu'on en dise, aura bouleversé les codes d'une série venant tout juste de fêter son 35ème anniversaire.
Un renouvellement qui s’est étendu jusqu'à sa bande-son. Composée en grande partie par Manaka Kataoka, Yasuaki Iwata et Hajime Wakai. Sélections perso à l'appui, je vais tenter de réhabiliter cette OST si particulière qui selon moi n'a pas eue le traitement qu'elle méritait.
L'un des principaux reproches fait à ce BotW concernait son OST. Jugée trop discrète et donc moins marquante en comparaison des anciens opus. Je reconnais que beaucoup de thèmes ne sont pas aussi percutants et restent moins facilement en tête que celui de la Vallée Gerudo d'Ocarina of Time pour ne citer que lui. En revanche, la bande-son de BotW s'adapte parfaitement avec son environnement et le style du jeu. Un monde totalement ouvert et dominé par la nature.
Parfois, la musique passe au second plan, ou se coupe totalement pour mettre en avant cette nature environnante et par extension le sound-design du jeu. Que je trouve d'excellente qualité encore aujourd'hui. Le bruit du vent, le ruissellement de l'eau, les oiseaux qui chantent, le feu qui crépite et j'en passe. Ce sont des choses qui n'existaient tout simplement pas dans les anciens jeux Zelda. D'où l'intérêt d'avoir une musique plus posée et relaxante afin de profiter au mieux de ce qui nous entoure. Et vu le temps qu'on passe dans certaines zones immenses, une fanfare qui se répète toute les 2-3 minutes aurait vite fait de nous gâcher l'immersion.
Pour y parvenir, les compositeurs ont eu la bonne idée de mettre le piano plus en avant qu'auparavant. L'instrument par excellence pour ce type d'atmosphère, et constituant la majeure partie des musiques de BotW. Sans oublier les traditionnels instruments à cordes, à vent, percussions, et autres qui ne sont jamais très loin. Ainsi que des instruments synthétiques pour tout ce qui touche à la technologie Sheikah et les sanctuaires. De plus, on retrouve souvent des musiques emblématiques de la saga glissés subtilement. Comme quoi malgré le virage musical entrepris, les origines ne sont pas reniées.
Afin d'illustrer mes propos, voici ma sélection d'une douzaine de mes morceaux préférés du jeu en tentant d'expliquer (avec un peu de spoil) pourquoi ils valent le détour. Enfilez vôtre casque, et laissez-vous guider au gré du vent, ou plutôt au gré de la musique à travers ces contrées sauvages.
Sélection
Main theme
Je démarre avec le thème principal du jeu. Qui pour moi remplit le même rôle qu'un synopsis ou une cinématique d'introduction. Car c'est une manière musicale de nous présenter le monde de BotW. Une grosse partie des instruments utilisés dans la bande-son du jeu y figurent. Avec des sonorités rappelant celle des différents peuples d'Hyrule que sont les Gorons, Piafs, Gerudos et Zoras.
La particularité de ce morceau, c'est qu'il est littéralement coupé en deux. Avec ce skip à 1:06 dans la vidéo que je pensais être un "oubli" de la part des compositeurs lors de la première écoute. Puis j'ai appris plus tard que ce court moment de flottement était en réalité symbolique. Car marquant le premier "souffle" de Link après son sommeil centenaire. S'ensuit l'envolée musicale du morceau qui devient beaucoup plus énergique jusqu'à la derrière "pause" vers la fin. Marquant peut-être l'affrontement final contre le Fléau Ganon. C'est dommage que le trailer de l'E3 2016 où on l'entend pour la toute première fois, ne le mette pas en scène de cette manière.
Riding (Day)
Avec son rythme cadencé comme une horloge et marqué par un piano prédominant, c'est comme si cette musique "galopait" en même temps que le cheval qu'on est en train de monter. Jusqu'à la fin du morceau marquant la "pause" ou l'arrêt de la course. J'apprécie aussi beaucoup la manière dont est dilué le thème de la Berceuse de Zelda aux violons en arrière-plan.
Kakariko Village (Day)
Certainement le morceau le plus "Japonais" que j'ai entendu dans un Zelda. Que ce soit par la présence d'instruments folkloriques en provenance du pays du soleil levant, ainsi que le village en lui-même par son architecture, les Sheikahs qui la peuplent et habillés de tenues traditionnelles. Un tout qui aide beaucoup à s'immerger dans cette ambiance. En tout cas le thème du village de Cocorico aura bien évolué à travers les âges, même si on peut entendre sa toute première version en fond de carillons à 0:24 de la vidéo.
Omen of the Bloody Moon + Reversed
La première fois que j'ai aperçu la Lune de Sang en levant la tête et que ce thème s'est lancé, j'étais clairement pas serein. J'avais l'impression que quelque chose de très dangereux allait me tomber dessus. Mais j'allais vite déchanter quand j'ai compris que son seul effet était de repeupler le monde d'Hyrule des créatures qu'on aura terrassées. Probablement un des morceaux les plus flippants du jeu, mais qui a une particularité unique.
En réalité, le morceau qu'on entend en jeu est une version "inversée" d'un thème joué au piano. Et étonnamment beaucoup plus calme mais pas moins troublant. J'imagine qu'il aurait très bien pu être un thème de Créature Divine. En tout cas ce n’est pas la première fois que Nintendo nous a fait le coup du thème à l'envers. Comme c'était le cas avec le thème principal de Skyward Sword qui est en réalité la Berceuse de Zelda inversée. Comme quoi parfois il n'y a pas besoin de se prendre la tête pour pondre des musiques de qualité.
Guardian Battle
Quiconque a déjà joué à BotW sait à quel point ces 4 premières secondes de piano sont stressantes. Ce morceau, c'est la définition même du danger de mort. Incarné par les créatures parmi les plus dangereuses du jeu que sont les Gardiens. Leur laser pointé vers nous et prêt à nous porter un coup fatal. Les violons aigus ajoutent une touche assez effrayante à cette musique.
Daruk's Theme
Un thème qui sied parfaitement à la personnalité de Daruk.Fort et fier à la première impression, mais cachant un grand cœur et une générosité sans bornes. C'est le cas avec cette fanfare à la trompette durant les 15 premières secondes, puis cette douce mélodie au piano qui prend le relais et ajoute une touche de sincérité au morceau. Piano qui devient plus dramatique vers 0:45 comme pour marquer les derniers instants du Prodige Goron.
Attack on Vah Ruta
À la fois ma musique d'attaque de Créature Divine favorite, et aussi la première musique que j'ai trouvée vraiment épique dans le jeu. Vah Ruta étant la première créature que j'avais atteinte. Un morceau qui accompagne avec brio l'affrontement contre cet éléphant aquatique géant que j'ai mené à dos de Sidon. Faisant partie de mes meilleurs souvenirs du jeu. Ces violons frénétiques et ces chœurs ajoutent une touche héroïque au morceau. Comme pour dire que le destin des Zoras repose sur cette bataille, et que Mipha dont on entend une partie de son thème, n'est pas tombée au combat pour rien.
Divine Beast Vah Ruta
Les musiques d'intérieur des Créatures Divines ont chacune la particularité d'avoir trois intonations différentes qui se jouent selon notre niveau d'avancement. La première qui marque la découverte des lieux, est la plus calme, la plus mystérieuse. Pour la seconde, le tout s’éclaircit avec le thème "classique" qui s'enclenche dès lors que l'exploration commence réellement. Et la troisième partie se joue durant la dernière ligne droite avant le boss, avec une variation plus rapide du thème précédent afin de marquer l'urgence de la situation.
Et si j'ai (encore) choisi Vah Ruta, c'est parce qu'en comparaison des autres créatures, c'est celui où on ressent le mieux l'appel à l'aide et la détresse qui en émane avec ce piano chaotique. Car il y a une autre chose que les créatures ont en commun et que je trouve glaçante. C'est le signal SOS qu'on entend en fond dans leurs morceaux, et qui est particulièrement flagrant chez Vah Ruta. On imagine facilement que ce signal marquait l'ultime appel des prodiges avant leur trépas, et qu'il a continué d’émettre 100 ans durant sans jamais être réceptionné...
Hyrule Castle (Exterior)
Le meilleur morceau de tout le jeu pour moi. Au point même où je le placerai sans difficulté dans un Top 10 des meilleurs thèmes de toute la saga. Avec ces percussions en début de morceau, ces trompettes, et ce beat en fond qui survient en seconde partie du morceau sonnant comme une marche militaire. Comme si les soldats d'Hyrule tombés il y a un siècle, étaient tous derrière un Link qui va finir leur travail et sauver le royaume à leur place.
On sent clairement à l'écoute de ce thème que la fin est proche et qu'on se trouve à la fois dans le lieu autrefois le plus sûr, et aussi actuellement le plus dangereux de tout Hyrule. Par la présence du thème principal de la série, et de celui de Ganon. La cerise sur le gâteau étant ces quelques notes de piano qui se répètent au fil du morceau, faisant figure de "transitions" entre deux changements d'instruments. Un chef d’œuvre.
Activate ! The Power of the Champions
Un morceau très court mais pour moi terriblement sous-coté. On l'entend juste avant le combat contre le Fléau Ganon pour peu que les Créatures Divines soient déjà libérées. Durant des cinématiques parmi les plus stylées du jeu, on voit les fantômes des Prodiges à tour de rôle, tenir un court speech avant que leur Créature balance un rayon surpuissant en direction du château d'Hyrule où se terre Ganon. Ayant pour conséquence de diminuer grandement la barre de vie initiale de ce dernier. Un chant du cygne qui sera leur ultime soutien à Link avant de disparaître pour toujours. Si je devais prendre un élément de comparaison, ce thème c'est le "Avenger Assemble !" version Prodiges.
Autant dire que ce morceau devait être taillé sur mesure pour être épique. Les chœurs n'ont jamais été aussi puissants, et le violon rarement aussi virevoltant. L'aboutissement d'une lutte qui aura pris un siècle.
Dark Beast Ganon Battle
Prenez le thème principal, réarrangez le en repoussant les limites de l'orchestration, mettez y quelques variations de musiques du jeu et de la saga, et vous obtiendrez la musique parfaite pour le plus grand boss final (en terme de taille) de toute la saga.
Mais ce qui rend ce morceau réellement épique, c'est ce piano de fou furieux qui me donne l'impression que le compositeur était possédé. Une montée en puissance progressive qui ne s'arrête qu'à 3:50. À ce moment, la musique change complètement d'ambiance et sonne comme un compte à rebours. N'attendant que le héros porte le coup de grâce à une Créature Maléfique totalement immobilisée. Un coup qui fera à la fois s'évanouir Ganon et la musique dans le néant..
Switch Presentation 2017 Trailer Music
Pour finir en beauté, je me devais de mettre ce morceau en particulier et absent du jeu de base. On l'entend seulement dans le trailer dédié durant la présentation de la Switch du 13 Janvier 2017, qui fut l'un des plus beau trailers de Jeu Vidéo que j'avais vu de ma vie. Au point ou 4 ans après, il me procure encore des frissons. Il m'avait totalement retourné à l'époque par son visuel, sa mise en scène épique et émouvante, et bien évidement sa musique.
Une musique qui contrairement à celle du thème principal et son trailer dont j'ai parlé plus haut, se complète parfaitement avec ce qu'on voit à l'écran. Je pense que la raison pour laquelle elle ne figure pas dans le jeu, c'est simplement parce qu'elle a été créé spécifiquement pour ce trailer légendaire.
Conclusion
On peut aimer ou non le parti pris des compositeurs pour avoir entrepris un tel virage musical. Mais on ne pourra certainement pas leur reprocher d'avoir pris de tels risques, quitte à ce que leurs musiques ne soient plus perçues comme avant. Rien que pour l'initiative, ça mérite d'être salué et d'être mis en avant comme je l'ai fait avec cette sélection.
D'autant plus que je personnellement, je trouve les musiques très qualitatives. Que ce soit en tant que Zelda comme en tant que jeu vidéo. Avec une excellente utilisation du piano et des autres instruments, et un bel hommage aux anciennes compositions de la saga.
Je ne sais pas dans quelle direction partira Breath of the Wild 2 musicalement parlant, mais j'ai une entière confiance par le fait que la musique sera parfaitement adaptée à un univers qui semble bien plus sombre que son prédécesseur. Un grand bravo aux compositeurs pour leurs travaux.
De votre côté, y a des musiques qui vous ont marqués dans BotW ?