La 3ème saison de Westworld s'étant terminée il y a peu avec le 8ème épisode, il est temps de donner mon avis global et sans spoilers sur une saison radicalement différente de ce que la série nous avait habitués jusqu'alors.
Me concernant, je n'ai pas vu à ce jour le film éponyme de 1973 (appelé aussi Mondwest) par feu Michael Crichton. Et dont s'inspire cette série que j'ai découverte il y a deux ans. En m'étant fait d'une traite la première saison déjà sortie et que j'ai beaucoup aimée. Puis la seconde qui était déjà en cours de diffusion, plus complexe voire trop par moments même si ça restait de qualité.
J'avais tout de suite accroché à ce savant mélange entre Western et Science-fiction, mettant en scène des androïdes appelés "hôtes" d'apparence humaine, peuplant le parc d'attractions futuriste de Westworld (et ailleurs). Une reproduction fidèle du Far West Américain, très prisé par des visiteurs fortunés où tout est permis. Jusqu'au jour où suite à une "mise à jour", ces mêmes hôtes prennent lentement mais surement conscience de leur condition, et finiront par mettre en danger les visiteurs du parc.
Un superbe opening qui nous plongeait directement dans l'ambiance
J'ai été happé par son univers. Admiratif devant la prestation des acteurs. Envouté par la bande-son de Ramin Djawadi (l'un des plus grands compositeurs de cette dernière décennie pour moi) et ses nombreuses reprises de morceaux connus. Impressionné par les effets visuels et plus encore.
Mais ce qui m'avait le plus marqué (en bien comme en mal), c'était la narration à base de multiples temporalités des deux premières saisons. Mélangeant passé, présent, et même futur au sein d'un même épisode et ce sans nous donner d'indications sur l'époque dont il était question. Autant l'idée n'est pas inintéressante sur le papier, autant en pratique ça rend le tout difficile à suivre si on n'a pas la timeline sous la main. Chose que la saison 3 a laissé de côté pour se concentrer essentiellement sur une narration plus linéaire. Mais est-ce que cela rend la saison plus intéressante pour autant ?
Changement de décor
Une série s'appelant Westworld mais ne se déroulant quasiment plus dans le dit parc, c'est un peu ironique quand on y pense. J'en étais même à me demander ce qu'ils allaient bien pouvoir raconter au vu des événements irréversibles survenus au parc, et du sort de la plupart des hôtes dans la saison 2.
Au final, le fait de voir ce fameux monde extérieur nous montre à quel point s'étend le lore de cette série que je n'imaginais pas aussi riche. Avec de somptueux décors reprenant une architecture à la fois actuelle et futuriste, s'inspirant de certaines villes d’Europe, d'Asie orientale, et de la côte ouest Américaine. Et même si c'est une toute autre atmosphère que dans le parc, voir les hôtes restants interagir avec la population locale fait prendre à la série une autre dimension. En plus ce ça, ces deux mondes sont plus similaires qu'il n'y parait, car les hôtes ne sont pas les seuls à être "contrôlés".
Le prix de la liberté
Si on devait résumer cette saison en un mot, ça serait Liberté. Recherchée par les hôtes et en particulier Dolores. Qui pour y parvenir prépare une révolution dans le monde de leurs créateurs afin de briser définitivement les chaines de ses congénères, et de surcroit ceux de l'humanité toute entière. Car il s'avère que ce monde est encore plus contrôlé que ne l'était le parc de Delos.
La faute à Incite. La société qui héberge la surpuissante Intelligence Artificielle Rehoboam étant au cœur de la série, et ayant la main mise sur le destin de chacun des individus de cette société. Et ce sans même qu'ils ne s'en rendent compte, exactement comme pour les hôtes au début de la série. Et exactement comme un grand classique du genre qu'était Matrix en son temps. Où Neo évoluait sans le savoir dans un monde virtuel qu'il pensait être la réalité jusqu'au moment où il avalera la pilule rouge.
Un parallèle que j'ai trouvé pertinent et qui soulève de nombreuses questions, dont la suivante. Nos choix en sont-ils vraiment dans un système qui décide tout pour nous ? Cette interrogation prendra tout son sens durant l'épisode 5 qui est l'un de mes préférés de cette saison. Où Dolores mettra en place sa révolution et fera voler ce système en éclats. C'était assez intense à voir. Épisode qui m'a aussi marqué par le "Drug Trip" de Caleb qui l'aura fait passer par de multiples genres cinématographiques, et la course poursuite explosive au centre-ville de nuit.
L'homme et la machine
Une des forces de Westworld résidait dans l'interprétation des personnages. Humains comme hôtes. Pour cette saison c'est globalement correct même si certains d'entre eux nous avaient habitués à mieux. Comme Bernard que je n'ai pas trouvé très utile sauf vers la toute fin. William qu'on ne reconnait presque plus mais qui n'a pas perdu sa fougue caractéristique. Et Maeve bien que toujours badass et surpuissante, a perdu en profondeur.
En revanche j'ai beaucoup apprécié le traitement du personnage de Charlotte Hale. Passant de l'humaine impitoyable et n'ayant peur de rien, à une "Halores" (le corps de Hale avec l'esprit de Dolores) en pleine crise identitaire mais pas moins humaine pour autant. Tentant tant bien que mal de se fondre dans un monde qu'elle ne connait pas, et qui a parfois du mal à la reconnaitre comme c'est le cas avec sa famille biologique. Elle ne manquera pas de le montrer à une Dolores agissant comme une "mère" pour elle. Son personnage atteindra son apogée dans un épisode 6 montrant une très belle démonstration de force de sa part, et faisant figure de basculement majeur au vu de ce qui lui arrive.
Concernant les nouveaux venus, le personnage de Caleb Nichols interprété par un Aaron Paul qui m'avait marqué dans Breaking Bad. Et qui m'a fait une plutôt bonne impression. J'ai apprécié son côté emphatique et son recul qui le différencie des autres humains malgré son passif peu enviable. Et sa relation avec une Dolores qui aura beaucoup à apprendre des humains à travers lui.
L'autre nouveau venu et principal antagoniste de cette saison, l’insaisissable Enguerrand Serac interprété par le charismatique Vincent Cassel. Qui avec cette série, signe probablement l'une de ses meilleures interprétations à l'écran. Son intelligence et obsession à vouloir tout contrôler en font un personnage aussi complexe que dangereux.
Et enfin je ne pouvais pas ne pas finir par le personnage le plus important de cette saison, et qui à porté cette série à elle seule. La Dolores Abernathy autrefois innocente devenue vengeresse. Et résignée à en finir à sa manière avec les humains qui l'avaient persécuté dans le parc. Une évolution que je trouvais certes logique mais trop classique sur la forme. Jusqu'au tout dernier épisode et la scène très puissante lui étant dédié. Qui m'a fait prendre conscience que son plan n'était pas celui qu'on croyait être, et que tout ce qu'elle voulait c'était voir la "beauté" de ce monde qui lui a pourtant causé tant de torts. Comme le dit cette citation (en anglais) qui résume à elle seule toute l'essence du personnage.
« Some people choose to see the ugliness in this world. The disarray. I choose to see the beauty. To believe there is an order to our days, a purpose »
Conclusion
La meilleure musique de cette saison
Une saison plus courte que les autres, correcte bien que n'étant pas ma préférée, et soufflant constamment entre le chaud et le froid malgré son dépaysement. Avec quelques moments impactants dilués dans une soupe manquant de piquant dans sa globalité. Des personnages anciens comme nouveaux au traitement inégal. Et des thèmes abordés loin d'être révolutionnaires même si l'exécution est maitrisée. Peut-être que j'en attendais trop, même si ce ne fut pas la saison de trop comme je le craignais. Mais au vu du devenir de certains personnages clés, j'ai peur que les prochaines saisons elles, risquent d'être de trop. Et quand on sait que les producteurs envisagent d'aller jusqu'à 6 saisons, y a de quoi être dubitatif.
En tout cas cette saison est arrivée au bon moment. Car diffusée du 15 Mars au 3 Mai 2020, soit la durée officielle du confinement français à une semaine près. Et rien que pour ça, je suis content de l'avoir suivi jusqu'au bout.
Une news qui fait probablement suite à celle de Masharu disant que Shigesato Itoi le créateur de MOTHER / EarthBound, recherchait un mangaka fan de la saga.
Hobo Nikkan Itoi Shinbun (ou Hobonichi), la société créée par Shigesato Itoi, créateur de la série Mother / EarthBound, avait déjà beaucoup fait parler d'elle l'année dernière lors de la sortie du livre Iwata-san que nous évoquions ici, contenant la biographie de Satoru Iwata, qui pourrait d'ailleurs être traduite officiellement en plusieurs langues dans un avenir moins proche. Et cette semaine, Hobonichi a fait une nouvelle annonce importante, cette fois-ci dédiée exclusivement à Mother / EarthBound. Il s'agit du Hobonichi Mother Project, qui aura pour but de proposer différents contenus et goodies consacrés entièrement à la série imaginée par Itoi.
Pour commencer, Hobonichi sortira un livre qui sera disponible avant la fin de l'année au Japon. Il contiendra les scripts des trois jeux, et donc l'intégralité des dialogues entre les personnages. D'autres annonces pour les fans de la saga sont prévues avant la fin de l'année, sans plus de précisions pour le moment. Un site teaser a ouvert ses portes avec une vidéo présentant le projet que vous pouvez visionner ci-dessous. Hobonichi Shinbun propose d'ailleurs d'inscrire son adresse e-mail sur le site pour être tenu au courant des prochaines annonces.
Perso j'ai jamais fait un seul MOTHER. Mais au moins ça montre que cette licence très appréciée des fans n'est pas complètement oubliée. Peut-être que ça annonce un éventuel portage Switch ou un nouveau jeu ? Soyons fous
Alors que la date de sortie du pack est fixée au 1er Août 2020, Bearly Regal s'est amusé à recréer une version jouable du LEGO Super Mario dans le jeu Dreams. Sa vidéo détaillant le processus de création ayant pris 8 jours et plus d'une soixantaine d'heures, témoigne d'un rendu très fidèle à la fois aux fameuses briques, et aussi à l'univers d'un plombier moustachu dont il reprend même l'apparence.
Ce Bearly n'en est pas à son coup d'essai en termes de créations sophistiquées. Puisqu'il avait déjà refait le tout premier Metal Gear Solid, et une version PS1 de The Last of Us Part II.
Mon hommage à l’une de mes franchises favorites de chez Nintendo (c'est quand il veulent pour teaser MP4). Représenté par Samus et Ridley côte à côte et issu de cette capture (pas de moi) de SSB4.
Pour ma part je suis autodidacte. Y en a qui dessinent aussi ici ?
Le 7 Avril 2020, Sony a pris tout le monde de court en dévoilant la DualSense. Le pad de la future PlayStation 5, qui elle n'a pas encore été montrée en tant que telle. Voici ce que j'en pense à froid.
Déjà en 2013 lorsque Sony avait présenté sa PlayStation 4 durant une conférence à New York, la console en elle-même était absente. À l'époque il était question des caractéristiques techniques de la bête, des jeux de lancement, et de la DualShock 4 qui change son nom historique en DualSense.
De base, je n'ai jamais été un très grand fan des manettes DualShock (que je vais abréger en "DS"). Qu'il s'agisse de leur design que je n'aime pas des masses en plus de n'avoir quasiment pas évolué de la DS1 à la DS3. De leur ergonomie avec un placement des joysticks peu naturel manettes en mains, et qui manquent d'accroche tout comme les gâchettes L2 et R2. Et surtout de leur manque de rigidité et leur faible qualité. Pour la petite histoire, beaucoup des DS3 que j'ai achetés sont devenues dysfonctionnelles. Soient les touches et les joysticks ne répondaient pas correctement, soit le pad ne pouvait carrément plus se charger.
Ma DS4 édition God of War
Puis vint la DS4 qui corrigea un peu le tir avec un changement de design bienvenu et une ergonomie revue. De nouveaux boutons avaient vus le jour notamment la touche Share qui pour moi est l'une des meilleures features ayant vus le jour chez la marque. Hâte de voir ce que donnera son successeur que sera la touche Create. Même si parmi les points m'ayant dérangé sur cette manette, le touchpad au centre qui au final n'est pas si utile que ça en plus d'avoir été sous-exploité. Touchpad que l'on retrouvera dans la DS5 et qui s'intègre plutôt bien au design. Bordée de l'ancienne barre lumineuse autrefois placée en haut de la DS4, et quasi inutile aujourd'hui. On nous promet une utilisation plus poussée de cette surface tactile avec cette fois des images s'affichant dessus et indiquant les gestes à effectuer.
D'ailleurs à propos du design, je le trouve vraiment intéressant. À la fois plus épuré et plus robuste que les anciens pads de la marque. Ça dégage quelque chose de plus "moderne" et dans l'air du temps. Je peux comprendre qu'il ne plaise pas à tous mais est-ce qu'il existe une seule manette ayant fait l'unanimité sur cet aspect lors de son propre reveal ? Qu'on le veuille ou non, on devra s'habituer.
Et pour la première fois leurs manettes sont bicolores, ce qui donne un côté harmonieux à la chose. Je me demande bien à qui pourraient ressembler les autres coloris sachant que des internautes comme @DormStreams ci-dessus ont déjà une imagination débordante. Peut-être que la console suivra ce chemin aussi.
Concernant le matos embarqué, on nous promet des vibrations plus poussées sur la surface et les gâchettes à l'instar des "vibrations HD" des JoyCons de la Nintendo Switch. Et aussi la technologie de retour haptique qui augure des sensations jusqu'alors inédites (d’où le "Sense" du nom du pad). Mais le point le plus intéressant de cet aspect concerne les gâchettes adaptatives qui cette fois géreront le retour de force. Afin de sentir au mieux la tension lorsqu'on bande une flèche en plein jeu par exemple. La présence de microphones intégrés dans le pad est une bonne idée et pourra permettre de s'affranchir un peu (mais pas complètement) d'un casque. Micro qui sera capable d'isoler le bruit ambiant afin d'être plus audible. L'immersion est le maitre mot.
L'increvable Wii U Pro Controller
Mais tout ça me fait un peu peur et vous savez pourquoi ? La batterie, ici rechargeable via USB-C. Ils ont intérêt à méchamment améliorer cet aspect parce que c'était l'un des plus gros points noirs de laDS4. Personnellement, je n'ai pas souvenir d'avoir tenu plus de 10h sans devoir la recharger. On est très loin de chez la firme au Plombier avec les 40h d'autonomie de la manette Pro Switch, et presque le double pour la manette pro Wii U. Qui sont toutes deux sans-fil et fonctionnant sur batterie.
Et pour finir, la question du prix se pose aussi. À sa sortie (et encore aujourd'hui chez certains revendeurs) la DS4 était vendue à 59,99€. Et je doute fortement que la DS5 coûtera moins cher vu son attirail. À titre de comparaison, la manette Pro Switch et celle de la Xbox One coutent une soixantaine d'euros chacune. Autant dire qu'une DS5 à 70€ ou plus me semble inévitable.
Conclusion
C'est bien beau tout ça, mais au final toute cette technologie est-elle vraiment nécessaire ? Et je ne parle pas spécifiquement de Sony mais aussi chez la concurrence. Où les principaux arguments de vente reposent sur des features vendues comme révolutionnaires, mais qui au final ont été boudés par les consommateurs et les développeurs au fil du temps. L'un des meilleurs exemples reste l'abandon de la 3D stéréoscopique de la 3DS.
Pour moi le plus important pour une manette au delà même du design, c'est la prise en main. Et sur ce point cette DualSense me fait une bonne impression et j'ai hâte de pouvoir la prendre en main pour juger.