Aujourd'hui on va s'intéresser à Robocop. Le « remake » du film original réalisé à l'époque par Paul Verhoeven sorti 27 ans plus tôt que certains d'entre vous ont probablement déjà vu (moi pas).
Réalisateur : José Padilha Scénaristes : Joshua Zetumer Casting : Joel Kinnaman (Alex Murphy/Robocop), Gary Oldman (Dr Dennett Norton), Samuel L. Jackson (Pat Novak), Abbie Cornish (Clara Murphy), Michael Keaton (Raymond Sellars) Genre : Science Fiction Sortie : 5 Février 2014 (1h57min)
Synopsis
Le contexte se place en 2028 aux USA. La société OmniCorP, spécialisée dans le matos robotique et militaire de pointe, vante les mérites de ses Drones et autres Robots militaires autonomes qu'ils jugent imprenables. Pourtant, les avis divergent du coté des chefs d'états Américains quand à l'usage de ces machines sur leur sol. L'éthique du rapport à l'humain envers la machine étant le principal sujet des débats. Et c'est là que la société à probablement eue l'idée du siècle, celle d'intégrer un humain dans le corps d'un robot. Et c'est encore là qu'interviendra (malgré lui) Alex Murphy, qui ne devra son salut qu'à l'intervention du Dr. Dennett Norton, le transformant en Cyborg au doux nom de Robocop.
Critique
Pour être franc, ce film m'a pas mal surpris dans le bon sens du terme sachant que je n'en attendais pas grand-chose au départ. Premièrement, Y a le visuel avec des effets spéciaux plus qu'honorables, digne d'un bon film de SF. Ensuite, et c'est là que le film marque un gros point selon moi, c'est sur la retranscription à l'écran de l'aspect psychologique. Par moments, la tension est palpable. Et y a même des rares séquences qui foutent mal à l'aise (la scène du « dévoilement » de Robocop dans le labo par exemple).
Le film met un peu de temps à démarrer, mais c'est surement du par la nécessité de présenter davantage le personnage d'Alex Murphy avant sa transformation en Cyborg. Que ce soit par son boulot de flic, et sa vie familiale. D'ailleurs la séquence de la « voiture piégée » est surement l'une des plus poignantes du film malgré sa courte durée. L'instant zéro à partir d'où l'intrigue commence vraiment.
L'évolution d'Alex en Robocop est un point central du film, et ma foi pas mal illustrée. On passe d'un flic « sur de lui » à un Cyborg « sur de rien » au départ. Mais petit à petit il prendra l'ascendance sur ses moyens et s'habituera à se mouvoir au sein d'une armure de plusieurs centaines de Kilos. Tout ira bien jusqu'au moment ou il revivra une scène précise. Et c'est là que le film a mis l'accent sur le point faible de Robocop, à savoir les sentiments. Car il ne faut pas oublier qu'Alex Murphy avant d'être Robcop, est un humain qui peut ressentir la peur, la joie et surtout la colère.
Le scénario sans aller dans un trip de Science Fiction ultra recherché se contentera du classique. Il sera essentiellement question de vendetta avec quelques p'tits rebondissements vers la fin du film mais chut, j'vous en dis pas plus... En revanche la mise en scène est efficace. On ressent la prestance et la puissance de Robocop à chacun de ses pas.
On saluera bien évidemment la prestation de Joel Kinnaman en Robocop plus que convaincante. De Abbie Cornish dans le rôle de son amante, dévouée comme jamais. De Gary Oldman en tant que scientifique aussi brillant qu'incertain. De Michael Keaton en tant que PDG d'OmniCorP (et antagoniste principal). Et de Samuel L. Jackson qui fait parfaitement son boulot de présentateur télé avec la touche d'humour qu'on lui connait. C'est d'ailleurs lui, qui à la grande surprise de tous, remplace le rugissementdu Lion de la Metro Goldwyn Mayer. Vous savez ce « grognement » qui introduit quasiment tous les James Bond et beaucoup de longs métrages ?
Et enfin je trouve pour ma part que ce film (avec l'original du coup) est assez avant-gardiste. A l'heure où les robots commencent gentiment à évoluer de nos jours, ici ils font quasiment parti du quotidien en protégeant les civils. Mais je pense qu'on ne verra pas ca avant au moins une 30 aine d'années. On en reparlera à ce moment là.
Conclusion
Finalement, Robocop est un bon divertissement qui mérite d'être vu (et revu). Avec une mise en scène propre, des effets spéciaux de qualité, un scénar certes classique mais bien développé avec le Cyborg le plus charismatique de l'histoire du cinéma.