Il y a 5 ans le 1er Septembre 2015 sortait le chapitre final d'une des plus grandes épopées du Jeu Vidéo et pionnière des jeux d'infiltration. L'occasion pour moi de faire un gros retour sur cette ultime contribution de Hideo Kojima chez Konami à travers ce Test.
Pour ce point, autant y aller franco. Encore aujourd'hui je trouve que ce MGSV a le Gameplay le plus complet jamais vu dans un jeu d'action TPS. Rarement on aura proposé autant de possibilités d'actions dans un jeu du genre. Donnant au joueur une liberté quasi absolue sur la manière d'appréhender une mission. Il suffit de voir toutes les intéractions possibles avec le fameux carton sur lequel on peut même "surfer". Sans compter la richesse du moveset de V-Snake, et la variété des très nombreuses armes et gadgets qui contribuaient grandement à l'expérience.
Mais de tous les éléments du gameplay, le plus intéressant et le plus fun de tous était de loin le Ballon Fulton. Déjà présent dans l'opus Peace Walker mais amélioré ici. À l'origine, c'était un dispositif datant de la Seconde Guerre Mondiale constitué d'un harnais avec un ballon auto gonflant permettant littéralement "d'envoyer en l'air" tout ce qui était transportable. Cela incluait dans le jeu, alliés, ennemis, véhicules, matières premières, armes terrestres et même des (pauvres) animaux. Le tout était acheminé directement vers la Mother Base dans l'optique de l'améliorer.
On saluera l'IA du jeu qui même si son comportement était perfectible, aura eu au moins le mérite d'évoluer en fonction de notre façon de jouer. Si on "fultonnait" trop souvent, les gardes devenaient plus attentifs et n'hésitaient pas à éclater le ballon à vue. Trop de tirs à la tête et ils portaient des casques lors de nos prochaines excursions, et ainsi de suite.
Pour les points qui fâchaient, petite déception pour les combats de boss car trop peu nombreux et peu inspirés. Exception faite du Metal Gear dont l'affrontement figurait parmi les meilleurs moments du jeu. Le système de couverture qui était tout sauf intuitif. Il suffisait normalement de se coller contre un mur mais ça marchait assez mal. Une simple pression sur un bouton aurait largement suffi à mon sens. Y avait aussi les sauvegardes qui étaient exclusivement limitées aux checkpoints du jeu. Pénible dès lors qu'il nous fallait recommencer un pan entier d'une mission en cas de bourde.
Le temps c'est vraiment de l'argent
Un cycle jour/nuit était présent, et il n'était pas là que pour faire joli. Car l'heure impactait directement l'environnement du jeu. En pleine nuit, la visibilité était largement réduite, les gardes qui ne dormaient pas changeaient d'emplacement et etc. En étant assez malin on pouvait même anticiper l'heure d'arrivée d'un véhicule ennemi pour mieux le piéger.
En plus de cela, le jeu intégrait aussi une météo dynamique. Qu'il s'agissait de pluie ou tempête de sable, ces changements climatiques bouleversaient complètement l'approche. Par exemple en cas d'averses, les bruits de pas étaient étouffés par la pluie rendant l'infiltration plus fluide. Par contre dès lors que le sable se déchaînait, zéro visibilité pour quiconque. Une situation que l'on pouvait tourner à notre avantage en pleine infiltration d'une base ennemie, mais qui pouvait se révéler très handicapante au volant. Une chute dans un ravin étant vite arrivée.
Et si on était suffisamment avancé dans le jeu, on pouvait même demander depuis l'iDroid en moyennant une certaine quantité de PIM (la monnaie du jeu), une pluie ou tempête de sable sur commandes.V-Snake qui se prenait pour Link d'Ocarina of Time, se servant de son iDroid comme un Ocarina pour manipuler le temps. Ça aurait même pu donner : The Legend Of Snake : Ocarina of Pain. Non ? Ok passons...
D-Coéquipiers
On avait le choix parmi 5 soutiens différents, qui étaient réellement efficaces pour peu qu'on savait s'en servir. D'abord l'Hélicode combat qui en plus de nous déposer et nous exfiltrer de la zone de mission, pouvait nous servir de soutien aérien en bombardant une cible définie.
Ensuite venait le D-Horse, qu'était le premier "vrai" coéquipier à nous accompagner. Idéal pour manœuvrer sur des routes étroites, ou tout terrain. En fonction du niveau d'entente (valable pour tous les partenaires), on pouvait lui attribuer davantage d'ordres et il gagnait en efficacité. Le plus drôle était la possibilité de le faire déféquer sur commande. N'importe quel véhicule qui avait la (mal)chance de rouler dedans se retrouvait dans la merde (au sens propre comme au figuré) et partait en tête à queue. C'était l'équivalent en plus WTF de la Banane de Mario Kart. Sacré Kojima...
Le 2ème et dernier animal était le D-Dog (qui ressemble plus à un loup mais passons). Lui, il repérait tout grâce à son flair. Ennemis, prisonniers, animaux, mines, c'était vraiment le compagnon idéal pour la reconnaissance de terrain. Mais il était aussi à double tranchant car attirant assez souvent l'œil de l'ennemi, V-Snake avait plus de chances de se faire repérer à cause de lui.
Le D-Walker quant à lui était un mini-Metal Gearsur pattes clairement pensé pour l'assaut d'une base ennemie ou un combat de boss. C'était un peu le mix entre le D-Horse et l'hélico d'abord parce qu'on pouvait l'appeler à tout moment et demeurait plus rapide qu'une Jeep. Et aussi grâce à son arsenal de guerre comprenant sulfateuse, lance-missiles ou lance flammes. Autre avantage non négligeable, on ne subissait jamais de dégâts de chute à son bord.
Be Quiet
Le dernier soutien (et de taille) était "L'assassin silencieux" comme on l’appelait dans le jeu. Quiet était naturellement dotée d'un don aussi bien pour le combat rapproché qu'à longue distance. Sa précision inhumaine au sniper le prouvait. Et c'est ainsi qu'elle nous épaulait en shootant sur commande les ennemis choisis. Autant dire que les missions demeuraient beaucoup plus faciles en sa compagnie.
Mais plus en tant que coéquipier, c'est en tant que protagoniste que Quiet se démarquait. Au-delà de sa plastique, c'était un personnage beaucoup plus complexe qu'on pouvait l'imaginer et tenait une place clé dans le scénario. Deux missions étaient très importantes à son sujet. La Mission 11 où la décision prise par le joueur était cruciale, et la Mission 45 qui se débloquait sous certaines conditions. Valait mieux ne pas avoir de regrets avant d'entamer cette dernière mission.
Les personnages crées par Kojima avaient souvent une particularité étant lié intrinsèquement à leur nom. Et Quiet ne faisait pas exception car comme son pseudo l'indiquait, elle ne parlait pour ainsi dire jamais. La raison fut expliquée dans l'intrigue mais même ainsi pour ma part, elle restait attachante. Parfois, il n'y a pas besoin de mots lorsque les actes parlent pour nous. Et ça, elle l'avait très bien compris. Les personnages muets qui marquent les esprits, ça ne manque pas dans le Jeu Vidéo. Mais le cas de Quiet était encore plus particulier, surtout vers la fin. Un personnage réussi pour ma part.
Un monde ouvert inutile
Un jeu d'action / infiltration dans un monde ouvert aux possibilités presque infinies, ça donne envie sur le papier. Mais dans la pratique, c'était loin d'être parfait avec ce MGSV.
Sans compter la séquence d'intro du jeu et la Mother Base, seuls le désertique Afghanistan et la luxuriante végétation d'Afrique étaient explorables. Dit comme ça, le manque de variété se fait cruellement ressentir. Pourtant, ces deux territoires étaient extrêmement vastes. Tellement que la topographie pouvait changer du tout au tout d'un bout à l'autre de la carte. Et ce, sans aucun temps de chargement. Il était possible d’enchaîner multiples missions annexes sur un même territoire sans avoir besoin de remonter à l'hélico. À condition d'être bien véhiculé..
Autre problème, c'est que ça manquait clairement de vie là-bas. À part les gardes et les animaux sauvages, y avait pas grand-chose. On notera aussi l'absence étonnante de civils et de villes. Même hors mission cela aurait apporté un plus dans le background. Au final j'aurais préféré plus de dépaysement avec des zones moins grandes (comme la base de Ground Zeroes), mais plus nombreuses.
MotherDroid
Personnellement, j'ai dû passer au moins une bonne dizaine d'heures sur cet outil indispensable qu'est l'iDroid. Son utilisation se répartissant sur 3 grands onglets.
D'abord la carte du jeu, délimitant la zone de mission (à ne pas dépasser), ainsi que l'emplacement des objectifs et de nos propres marquages. Ensuite l'onglet Missions où l'on pouvait entre-autres, consulter tous les détails des objectifs en cours, écouter les cassettes pour en apprendre plus sur le scénario, ou pour se détendre les oreilles avec des sons d'époque.
Et enfin l'onglet de la Mother Base, le plus intéressant car toutes nos actions importantes étaient effectuées d'ici. C'est ici qu'on développait les armes & gadgets (chose qui pouvait prendre jusqu'à plusieurs heures RÉELLES), l'assignation du personnel préalablement fulto... Recruté en fonction de leurs compétences, et les plateformes de la base. Le tout était ultra complet et plus ou moins bien organisé. Fallait un certain temps pour prendre ses marques.
Concernant la Base en elle-même, même constat que pour les territoires de mission. Pas assez "vivante" et aucune animation en dehors des cinématiques. Certes, on verra de temps à autre quelques membres du personnel vagabonder sans manquer de nous saluer à chaque passage. D'ailleurs, ces même membres sont les PNJ les plus loyaux qu'il m'ait été donné de rencontrer dans un Jeu Vidéo. Ces types peuvent se faire tabasser par leur boss, ils continueront à le saluer quand même. Des masos.
Scénario
Certainement le point qui avait fait le plus débat à propos de ce jeu, parce que trop différent des anciens épisodes selon certains. Comme MGS4 sorti 7 ans avant lui et qui concluait la trame scénaristique de la saga. Et effectivement, l'écriture n'a rien à voir entre ces deux épisodes. Mais est-ce un mal pour autant ? Pas tout à fait.
Par ce que le problème de MGS4, c'était l'extrême longueur de ses cinématiques. De mémoire, il fallait compter 1h pour l'intro et un peu plus pour la cinématique de fin, sans parler du reste. Je dis "problème" mais moi ça ne m'avait pas particulièrement gêné tant la mise en scène envoyait du lourd à l'époque et encore aujourd'hui. Mais je comprends parfaitement que cela ait dérangé certains. Quand on joue à un jeu vidéo, qui est un média interactif, c'est pour "jouer" à priori. Sinon autant regarder un film non ?
Mais au moins ces grosses cinématiques avaient le mérite de développer le scénario. Ce qui n'était pas le cas de MGSV, car les infos il fallait les chercher dans les cassettes, et c'était problématique. Car le joueur qui ne pensait pas à les écouter loupait 70% de l'intrigue sans le vouloir. Pourtant, ce système remplaçait très bien les Codecs des anciens épisodes car on pouvait les écouter en pleine mission. Sauf lorsqu'un ennemi décidait de gueuler et dont on se serait bien passé de ses sous titres alors qu'on était tout juste en train d'écouter un briefing.
L'histoire était répartie sur deux grands chapitres d'une qualité assez inégale. Autant le premier était assez bien construit avec un boss de fin franchement classe. Autant le second donnait l'impression d'être fini à la va-vite. C'était quand même culotté de réutiliser la même cinématique d'intro à la toute fin du jeu. Une fin avec une révélation que je n'avais pas vu venir d'ailleurs.
Et le pire dans tout ça c'est qu'il manquait au moins une mission, la #51 (comme la fameuse zone au même numéro que certains ont tenté "d'envahir" y a pile 1 an). De base, elle était incluse dans le collectorBlu-Ray du jeu, mais le script de cette mission est intégralement disponible sur Youtube dans la vidéo ci-dessous. Et à en croire les visuels, c'était loin d'être fini. Cela est sans doute lié au différend qui avait eu lieu entre Kojima et son ancienne boite, qui l'ont mis à la porte après près de 3 décennies passés au sein de la boite, pour une raison encore mystérieuse aujourd'hui.
Pour rester sur les missions, leur diversité laisse globalement à désirer. Ça peut encore passer pour les principales dont la #43 qui m'a mis par terre tellement elle était incroyable. Mais les secondaires sont ultra répétitives et se ressemblent toutes. Un des problèmes majeurs de tout open-world et encore d'actualité aujourd'hui.
Esthétique
Visuellement ce MGSV tient encore la route aujourd'hui. Avec des effets d'ombres et lumières bien gérés, en particulier les (nombreux) flares en plein jeu et durant les cinématiques enplan-séquence, mettant en évidence certains éléments au moment opportun. Un bon plus pour la mise en scène.
Mission #43
L'horreur de la guerre était retranscrite avec brio avec un décor très oppressant voire sanglant par moments, et quelques scènes d'une rare violence. Les effets météorologiques cités en amont ainsi que la faune et la flore étaient tous très bien rendus.
La modélisation des personnages (principaux et secondaires) était déjà impressionnante pour l'époque. D'ailleurs, tous les soldats de la Mother Base ont un faciès différent. Et on pouvait même créer notre propre avatar par le biais d'un éditeur assez complet.
Cela dit, tout n'était pas parfait. Le clipping restait assez présent et la distance d'affichage bien que très grande, nous montrait certaines faiblesses visuelles avec des textures grossières de loin.
Bande Son
Produite par Harry Gregson Williams qui n'en était pas à son premier MGS, d'autres y ont apporté leur contribution comme Ludvig Forssell, Daniel James et Justin Burnett en tant que compositeurs, ainsi que Stefanie Joosten (Quiet) et la chanteuse Donna Burke (voix du iDroid), en tant qu'artistes.
L'OST bien qu'assez discrète en plein jeu, restait d'excellente facture avec quelques thèmes originaux qui sortaient du lot comme "V Has Come To", "Sins of the Father", "Quiet's Theme", "Afghanistan's a Big Place", "Shining Lights, Even in Death" ou des musiques déjà connues (mais d'époque) comme "The Man Who Sold The World"ou "A Phantom Pain" écoutables via les cassettes disséminées un peu partout dans le jeu.
Casting
Et concernant le casting dans la version américaine, Snake était doublé par Kiefer Sutherland qui avait remplacé David Hayter. Un changement assez radical mais qui ne m'avait pas dérangé. D'autant plus que V-Snake était assez peu bavard dans le jeu. Ce qui rendait certains moments un peu "cringe" comme cette cinématique sur une Jeep avec le personnage de Cipher où il devait bien s'écouler 5 min sans que personne ne parle...
On retrouve aussi Troy Baker et Robin Atkin Downes incarnant respectivement Ocelot et Miller, et qui ont tous deux un CV de doublage JV encore plus long que cet article. Et encore une fois Stefanie Joosten qui incarnait aussi bien physiquement qu'oralement, Quiet.
Durée de vie
En rushant l'histoire, cet opus prend une quarantaine d'heures. Mais me concernant, j'avais mis 84h (avec beaucoup de quêtes annexes) pour le finir, pour un taux de complétion à 58% seulement. Ce qui fait de cet épisode, le jeu d'infiltration le plus long auquel j'ai jamais joué encore aujourd'hui.
C'est assez rare pour un jeu du genre de proposer une telle durée de vie et d'offrir un contenu aussi dense. Et c'est d'autant plus drôle quand on sait que sa préquelle Ground Zeroes, se finissait en moins de 2h sans fouiller. Mais pour moi, aussi bonne que fut l'expérience, c'était bien trop long.
Conclusion
Le jeu est loin d'être parfait. Il suffit de voir l'open world sous-exploité, les soucis de rythme et de diversité des missions, et un scénario loin d’être époustouflant (même si la révélation finale est assez dingue).
Pourtant ces tares sont contrebalancés par un Gameplay quasi parfait, une excellente gestion de la base et de ses coéquipiers, une mise en scène du tonnerre et un casting de très bonne facture aussi bien du côté des personnages que des acteurs qui ont fait le taf derrière. Le jeu proposait aussi une excellente jouabilité et demeurait magnifique visuellement en plus d'être parfaitement optimisé aussi bien sur la 7ème que la 8ème génération de consoles.
Ce Metal Gear Solid : The Phantom Pain est pour moi un grand jeu mais pas mon préféré de la franchise. MGS3 et MGS4 étant au dessus pour moi.
À partir d'extraits de certains films Spider-Man, un certain BabyZone a réussi à incruster le faciès des acteurs principaux dans le dernier jeu en date de la franchise sur PS4. Et je trouve que le rendu passe plutôt bien. Par contre ça spoil un max dans les vidéos.
Avec Tom Holland
Avec les autres acteurs ayant joué Spider-Man
Avec d'autres acteurs dont Willem Dafoe et Kirsten Dunst
Je sais pas vous mais je trouve cette technologie de DeepFake presque effrayante..
Obsidian était pas mal présent durant cette conférence. Notamment avec ce Grounded déjà présenté lors de l'Inside Xbox d'Avril dernier. Le "Chéri j'ai rétréci les gosses" à la sauce vidéoludique a mis son aspect coop un peu plus en avant, et m'intéresse rien que pour l'idée d'incarner des protagonistes dans un monde qui ferait passer n'importe quel insecte pour un monstre.
The Gunk
Le dernier-né de chez Imange & Form Games à qui l'on doit les jeux Steamworld, et qui me plait assez par son style graphique et chara-design.
D'ailleurs je me demande si Nintendo ne les a pas inspiré par son gameplay consistant à aspirer une substance noire un peu comme pour l'aspirateur de Luigi's Mansion. Et l'appareil du protagoniste qui me fait furieusement penser à une Gameboy.
Everwild
Cette nouvelle licence de chez Rare fut certainement le jeu le plus "rafraichissant" parmi ceux présentés, rien que par sa direction artistique et son ambiance enchanteresse. Hélas le gameplay et la date de sortie attendront visiblement. Reste à voir si on sera sur du jeu coop à l'image de leur Sea of Thieves, ou quelque chose de complètement différent.
D'ailleurs, petite digression concernant le titre du jeu me rappelant le jeu Wild de chez Wild Sheep Studio et dirigé par Michel Ancel. Et qui n'a toujours pas de date de sortie alors qu'il fut dévoilé pour la première fois à la Gamescom 2014... Mais aux dernières nouvelles le développement suivrait toujours son cours, mais pour combien de temps encore ?
Psychonauts 2
Dévoilé pour la première fois aux Games Awards 2018, ce Psychonauts 2 revient par le biais d'un trailer bourré au LSD avec une sympathique musique chantée par ce cher Jack Black en personne. Toujours pas de date de sortie annoncée à cette suite d'un opus datant de 15 ans déjà. D'ailleurs, il mériterait bien une place soit dans le Gamepass, soit parmi les jeux prochainement rétrocompatibles chez Xbox. Histoire de le faire (re)découvrir au plus grand nombre.
The Medium
Peut-être le jeu le plus "next-gen" parmi ceux présentés. Non pas par son aspect visuel qui tient quand même la route sans être bluffant, mais surtout par son gameplay consistant à évoluer entre deux mondes de manière simultanée. Chose qui me parait compliqué sur les architectures des consoles actuelles, mais que le SSD de la Series X devrait exploiter comme il se doit.
Ça m'a rappelé une mission de Dishonored 2 où l'on pouvait localement remonter le temps autour de nous pour accéder à des zones autrement inaccessibles dans le présent. À surveiller.
Halo Infinite
J'ai gardé le plus gros morceau pour la fin. La première présentation de Gameplay du solo d'Halo Infinite qui n'a clairement pas fait l'unanimité, et à raison.
Autant sur l'ambiance, le gameplay et l'univers, le jeu à l'air d'être totalement dans l'esprit de la série au point même de rappeler les premiers épisodes. Autant sur le plan technique, c'est pas spécialement "moche" (à part la fameuse créature), mais c'est à peine digne du début de gen actuelle sérieusement. Et c'est d'autant plus problématique que ce Halo fait partie des jeux de lancement de la SX.
Le pire c'est qu'ils n'en sont pas à leur coup d'essai. Sous Bungie,Halo 3 fut très critiqué en son temps pour les mêmes raisons. Mais ça ne l'a pas empêché d'être un des plus gros succès de la franchise. Comme quoi les graphismes ne font pas tout encore une fois, mais ça n'excuse pas une telle "démonstration de faiblesse" à un moment si crucial. Même les derniers jeux sortis chez PlayStation sont largement plus impressionnants que cet Infinite (pas fini). Et je ne parle même pas des jeux PS5.
De toute manière qu'il évolue ou pas dans ce sens, ça ne l'empêchera certainement pas de se vendre par camions soyons honnêtes. D'autant plus qu'on a encore rien vu du multi même si les dernières rumeurs (démenties apparemment) à son sujet ne sont pas rassurantes quant à sa disponibilité immédiate à la sortie.
Conclusion
Le nouveau "meme" tendance
Pour une machine que Microsoft décrit comme étant "la plus puissante du monde", on est clairement sur de la publicité mensongère. À l'heure actuelle ils ne sont clairement pas prêts pour la prochaine génération.
Mais outre l'aspect technique qui ne pourra qu'évoluer, les jeux présentés sont assez intéressants même si ça manquait un peu de gameplay et de fenêtre de sortie pour certains titres. Comme le futur Fable dont même le trailer CG ne montre rien, Awowed et tant d'autres. Va falloir se bouger chez MS d'ici la fin de l'année, même les plus fans de la marque sont déçus c'est dire.
Peut-être l'une des plus belles compositions de Zimmer
C'était le 21 Juillet 2010. Quand Christopher Nolan nous a littéralement retourné la tête aussi bien par sa mise en scène de son film, que par son scénar haletant. Une mise en abime du rêve passionnante à suivre. Une bande-son incroyable par Hans Zimmer même si pour moi ce n'est pas la meilleure de sa carrière. Et un quasi sans faute au niveau du casting. Pour moi c'était un bijou.
Et vous, quels souvenirs gardez-vous du film ? La toupie tourne toujours depuis ?
Qu’il s’agisse de l’E3 ou toute autre conférence quel que soit le média, il est rare que tout se déroule parfaitement sans les fameux « aléas du direct ». Problèmes techniques, moments drôles ou particulièrement gênants, tout ce dont un évènement de ce genre aurait bien voulu éviter.
Et c’est justement le propos de ce nouveau Top 10 sur cette grande messe du Jeu Vidéo. Après les moments les plus marquants selon moi que j’ai classé la semaine passée, voici le meilleur du pire de l’E3 que j’ai pu recenser.
Jeu de bataille laser se jouant jusqu’à 8 joueurs, Battle Tag avant eu droit à une présentation en grande pompe lors de la conférence E3 2010 d’Ubisoft. Un nom qui ne vous dit certainement rien et c’est tout à fait normal. Car ce produit vendu à 130$ à l’époque fut un projet mort-né. Un échec commercial sans précédent que l’on doit très certainement à cette démonstration en live des plus gênantes. Où des acteurs très agiles pour certains, font semblant de se tirer dessus à travers la salle sous les yeux hagards du public. Sinon il existe aussi un jeu du même genre beaucoup moins cher et beaucoup plus fun. On appelle ça un laser game.
#9. E3 2010 – Xbox : Kinectimals
C’était vraiment pas nécessaire, surtout pour vendre un Kinect qui de base avait un sacré potentiel. Le problème ne vient même pas du fait d’engager des gosses, mais de la manière dont on leur a demandé de jouer la comédie. Ils surjouent tellement que ça en devient ridicule, voire aveuglant vu à quel point ça crève les yeux. Surtout quand la fillette de la vidéo fait semblant de subir des léchouilles du bébé tigre de Kinectimals. Pauvre petite..
#8. E3 2011 – Ubisoft : Mr. Caffeine
Aaron Priceman, est un comédien connu pour donner des shows énergiques. D’où son nom de scène Mr. Caffeine qu’il aura endossé durant une conférence Ubisoft devenue très rapidement malaisante. Entre les blagues douteuses tout du long de son intervention, et son inexplicable effet sonore « Doodily doodily doo » tout en faisant des gestes étranges pour marquer les transitions, rien n’allait. Et ce n’est pas le silence total du public qui dira le contraire.
#7. E3 2017 – EA : NFS Payback
Ce moment cringe est le plus récent de ce top. Afin de présenter Need For Speed Payback durant l’E3 2017, le choix d’EA fut porté sur le YouTuber Jesse Wellens. Et ils ont dû amèrement le regretter quand on constate à quel point son éloquence était aux fraises. Bafouillant, se répétant sans cesse, et visiblement très stressé, il ne faisait aucun doute que Jesse n’avais pas appris son texte. Et il le confirmera lui-même dans un de ses vlogs en précisant que le prompteur diffusait un script différent que celui étant prévu. Comme quoi engager des influenceurs pour faire la com peut être à double tranchant.
#6. E3 2006 – Conférence PlayStation
C’était un E3 très important pour Sony. Qui montraient pour la toute première fois la PlayStation 3 qui sortira en Novembre de la même année au Japon. Et ce fut l’ancien CEO de la marque Kazuo Hirai qui fut chargé de l’annonce de la console et d’un tarif devenu un meme d’internet. Il fallait compter 499$ pour la version 20Go, et 599$ pour la version 60Go. Même pour l’époque c’était cher, et ça n’a clairement pas aidé au lancement de la console.
Mais ce Kaz a surtout marqué les esprits par son enthousiasme à peine forcé en présentant l’opus PSP de Ridge, ou devrais-je dire « Riiiiiiiiiiiiidge Racer ! » qui aura laissé totalement de marbre le public présent rendant la scène aussi drôle que gênante, surtout pour lui.
Et ce n’était pas le plus drôle. Car durant la même conférence, Bill Ritch était venu présenter Genji Days of the Blade. Un jeu d’action qui selon ses propres dires, s’inspirerait d’anciennes batailles ayant eu lieu durant le Japon féodal. Par contre j’étais pas au courant que l’humanité aie un jour fait face à des crustacés géants. À l’image de ce crabe géant (le fameux « Giant Enemy Crab ») surgissant de nulle part pour attaquer le joueur. Et Bill qui enfonce le clou en nous expliquant comment faire un maximum de dégâts en attaquant son point faible. Quitte à nous prendre pour des idiots autant y aller à fond…
#5. E3 2010 – Nintendo : Zelda Skyward Sword
Un moment que je renommerais « The Legend of Zelda : The Awkward Sword ». Shigeru Miyamoto qui était chargé d’introduire la conférence de Big N avec le futur Zelda de la Wii, allait très vite faire face à un problème technique majeur. En pleine démo, la reconnaissance de mouvements du Wii MotionPlus se trouvera être aux ras des pâquerettes. Impossible de viser correctement ou de bouger l’épée de Link comme il le voudrait. La source du problème proviendrait non pas de la technologie de ce périphérique qui fonctionne très bien dans le jeu final, mais des nombreuses sources lumineuses présentes dans la salle qui ont eu raison des capteurs.
Même si ce n’était pas voulu, c’est certainement la pire manière de présenter un produit. Il est probable que cet incident technique fut l’une des principales raisons de l’existence des Nintendo Direct. Où ce genre d’incident ne peut pas arriver car les shows sont déjà préenregistrés.
#4. E3 2013 – Microsoft : Battlefield 4
Au pied du podium, un autre incident technique de taille. Celle de la première présentation de Battlefield 4 durant la conférence E3 2013 de la firme de Redmond. Au programme, une démo qui ne voulait pas se lancer, des plantages, et une piste sonore absente. Ce n’était décidément pas le jour de Patrick Soderlund, l’ex CEO de Dice. Qui durant de très longues minutes a conservé son sang-froid du mieux qu’il pouvait face à un auditoire impatient et passablement agacé. Ce dernier tentera même de quitter le plateau avant qu’on ne lui rappelle à l’ordre.
#3. E3 2008 – Nintendo : Wii Music
Je ne sais pas à quel moment chez Nintendo ils se sont dit que ça serait une bonne idée de présenter Wii Music de cette manière. D’abord avec un pseudo orchestre rejouant la musique de Super Mario Bros en agitant bêtement les Wiimotes en guise d’instruments…
…Et le climax d’une prestation déjà pas flamboyante avec DJ Ravidrums qui entrera dans la légende. Avec ce solo de batterie digne des plus grands de ce milieu, et qui restera à tout jamais dans les annales de l’E3.
#2. E3 2007 – Activision : Jamie Kennedy
En seconde position, autopsie d’un désastre signé Jamie Kennedy. J’ignore ce qu’il a pris ce jour-là mais ça devait être de la bonne. Pour en avoir autant rien à battre d’être présent, de se négliger autant sur son apparence, et paraitre aussi désagréable envers le public, les intervenants, et l’équipe technique, fallait oser. Il y a deux conséquences à ce genre d’errances. Ternir l’image de marque de l’hôte qu’était Activision, ou dans le cas de Jamie,détruire davantage sa propre carrière d’acteur.
Top #1
E3 2010 – Konami
Si vous êtes un fin connaisseur de l’E3, alors cette première place ne vous surprendra pas. Là on entre dans une tout autre catégorie car ce ne sont pas seulement quelques minutes d’une conférence qui se révèlent gênantes, mais son entièreté. Un exploit que l’on doit à Konami en 2010, et qui se passe d’explications. Avec des développeurs qui « tentent » de communiquer avec leur auditoire, dont un qui fait semblant de « perdre la tête » au sens littéral. L’un d’eux qui lance de derrière un regard meurtrier à son binôme. Des catcheurs masqués qui se donnent des gifles. Bref, un sketch qui pour reprendre l’expression du type de la vignette de la vidéo, fut tout simplement « Extreeeeeeme ! »
Mon tour d’horizon des E3 pour le meilleur et pour le pire s’achève ici. Je vous laisse avec cette vielle image issue du numéro 52 du magazine Suédois de jeux vidéos « Level ». Résumant un E3 2010 décidément riche en moments inoubliables.
Et vous, c'est quoi vos moments marquants (en bien ou en mal) de l'E3 ?