Bon, le projet est mort depuis longtemps, mais ça a quand même 7 ans d'âge...
Un peu de Gameplay
En bonus je vous met le lien d'une interview en français datant de 2010 de l'équipe de développement (SOL Team) issue de Nintendo-Master pour ceux que ça intéresse
Du 15 au 17 Avril 2016 s’est déroulé la 4e édition de la Paris Comics Expo. Un des salons français dédié aux Comics et à la “Pop Culture” Américaine (Science Fiction, Comics, Séries, etc…). C’est en plein cœur du Parc Floral de Vincennes dans le 12e arrondissement, que j’ai pu m’y rendre pour la première fois de 15h à 18h. Un salon dont je n’attendais pas grand chose, mais qui s’est révélé au final plutôt sympathique à arpenter.
PS : La version Gamekyo de cet article ne sera pas tronquée au niveau du texte. Par contre, y aura des images en moins. Donc à ceux qui veulent visionner toutes les galeries d'images, je vous conseille d'aller voir la version de mon site perso.
Japan Expo & Comic Con 2012
En réalité, j’ai déjà visité une convention aux allures similaires par le passé. C’était la Comic Con de Paris, du temps où elle se déroulait dans les mêmes locaux que la JapanExpo à Villepinte (93). Jusqu’au jour où ces deux là se sont séparés pour ne former qu’un seul salon chacun.
D’ailleurs, le PCE devait initialement avoir eu lieu en Novembrede l’année dernière. Mais la trop grande concurrence avec le Comic Con situé au Grande Halle de la Villette dans le 19e (que je n'ai pas fait, mais dont j'ai eu vent de très mauvais retours) s’étant déroulé un mois plus tôt, a contraint les organisateurs à repousser l’édition pour Avril 2016. N’y connaissant rien aux Comics à part les films, et ayant le strict minimum de connaissances en matière de séries et Science Fiction, je me suis laissé guider par ma curiosité.
Contexte
Concernant la situation géographique du salon, il était logé au fin fond du Parc Floral de Paris. Un parc urbain et jardin botanique chargé d’histoire, situé dans le Bois de Vincennes. N’y étant pas retourné depuis ma plus tendre enfance, j’ai pu (re)découvrir ce cadre magnifique, dépaysant, et surtout reposant. Idéal pour se ressourcer après une longue journée, et avec en bonus la compagnie d’oiseaux plutôt extravagants pour certains. Un contexte pareil, ça n’a pas de prix. Par contre atteindre le salon, il faudra compter au moins dix bonnes minutes de marche selon l’entrée du parc choisie.
Rien à voir donc avec son ancienne localisation qu’était l’Espace Champerret, en plein 17e. Néanmoins, le salon est assez praticable malgré ses 8000m² (en comparaison, c'est 7,5x moins que la superficie du Paris Games Week2015), et le monde présent lors de ma visite du Samedi (20 000 visiteurs au total sur les 3 jours). Probablement l’un de ceux où j’ai le moins galéré à me déplacer. Mes dernières PGW, Paris Manga et Japan Expo, attirant toujours plus de monde d’année en année, ont été un calvaire de ce coté là. Par contre on en fait très vite le tour. L’après-midi que j’ai passée là bas a largement suffi.
Rien de particulier à signaler au niveau de l’organisation, c’était correct aussi. Et chose inédite, des visiteurs et même des Cosplayers ont pu s'essayer à une séance d'hypnose qui s'est révélée plutôt efficace pour le peu que j'en ai vu.
Produits dérivés
Par contre une fois dedans c’est Comics Shop Land, même si le ratio produits dérivés / Comics est assez équilibré. Et même les objets issus d’autres secteurs, n’ayant à priori pas trop leur place dans ce type de salon (mangas, jeux vidéos) sont en minorité. On peut dire que globalement, c’est un salon qui porte bien son nom.
Pour le coté goodies, on y retrouve tout les produits typiques présentés en convention. Les classiques t-shirts, figurines, épées, mais aussi des posters allant d’une dizaine jusqu’à quelques centaines d’euros pour les dédicacés (comme Tom Cruise posé au sommet de la Burj Khalifa durant le tournage de MI4). J'espère que les plus fans et les plus collectionneurs ont suffisamment mis de coté...
Et c’est pareil du coté des artistes avec des créations souvent impressionnantes (dioramas, papercraft, maquettes), dont la simple vision d’une toile magnifique sur fond de Star Wars m’a calmé dès que j’ai vu son prix de vente, 400€...
Urban Comics
Et pour le coté Comics, le choix était extrêmement vaste. Beaucoup de stands en vendaient des plus ou moins rares. Mais le “cœur” de tout ça, c’était Urban Comics.
Éditeur spécialisé dans l'univers de DC depuis 2012, ils ont eu droit à leur propre stand à la PCE avec de très nombreux bouquins à disposition. Par exemple, l’intégrale en tomes de Watchmen de 1987 par Alan Moore (d’ailleurs je recommande le film de Zack Snyder de 2008), était dispo à une somme non indiquée en rayon mais que je n’avais pas vue venir en caisse, 30€…
Mais un vendeur visiblement surpris qu’un néophyte comme moi s’intéresse à un monument des comics, m’en a gentiment conseillé un de Batman et un autre de Superman pour débuter (visibles dans le pactole en fin d'article), qui furent tous deux les premiers comics que j’ai jamais achetés. En plus de ça, 2 statues impressionnantes de taille et de détails, à l’effigie des 2 pointures du film Batman V Superman, faisaient régner l’ordre et la justice. En bref, un très beau stand.
Retour vers mon passé
Bien que je n'avais pas fait énormément d'activités, au moins une en valait la chandelle. Si vous avez déjà visionné la trilogie Retour Vers Le Futur (1985-1990) par Robert Zemeckis (et si ce n’est pas encore le cas, foncez de suite la voir nom de Zeus !), vous devriez savoir que dans l’épisode 2, le Doc et Marthy remontent le temps de 30 ans dans le futur. Dans le film, ils atterriront le 21 Octobre 2015. Une date qui demeura culte dans l'histoire de la Pop Culture.
Ouaip j'ai 22 ans
À cette occasion, une DeLorean grandeur nature et entièrement aménagée, fut mise à disposition des curieux pour la modique somme de 5€ (30€ si vous voulez repartir avec la casquette de Marty) En compagnie de ce bon vieux Biff Tannen, qui m'expliqua les différentes parties et fonctionnalités du bolide, je me suis permis de choisir moi même la date de destination ci-dessus. Et la première m'étant venue à l'esprit était ma date de naissance.
"La où on va on a pas besoin...de Montres ?
Suite à ça, j’ai pu poser avec Biff, Marty (et sa casquette) et le Doc pour la plus funky des séances photos. Merci à eux pour ce moment de franche rigolade. Pour ceux qui veulent la louer (ou pas), allez jeter un œil sur leur site ou leur page FB, où y a même des photos assez "improbables" issus du salon. D’ailleurs, un invité très spécial était monté dans cette DeLorean avant moi juste sous mes yeux, pendant que je faisais la queue...
Invités J'me disais bien que ca sentait la Meth quand j'étais monté...
Il s’agissait de Giancarlo Esposito aka Gustavo "Gus" Fring dans la série Breaking Bad (que je recommande chaudement ). Un des invités prestigieux que le salon a accueilli avec Ray Park (Darth Maul dans Star Wars), Andrew Scott (Moriartydans Sherkock, "C" dans 007 Spectre), et d’autres.
Coté artistes, on retiendra entre-autres la présence des auteurs à l'origine du personnage de Harley Quinn dans Batman, Bruce Timm et Paul Dini. Autant dire que la PCE n'a pas fait les choses à moitié en invitant pas mal de pointures dans le milieu. Mais pas eu le temps pour des dédicaces, surtout que j'ai eu vent que certaines files d'attentes pouvaient durer plusieurs heures...
La Force est grande...
Cette année, la Guerre des Etoiles fut largement représentée. Bien plus que d’habitude pour ce genre de salon. L’épisode VII sorti en Décembre dernier a eu son p’tit effet. Des droïdes en surnombre, aux Galeries d’arts dédiées aux personnages clés de la saga en passant par les Cosplays, les décors et j’en passe. Tout a été aménagé pour mettre des étoiles (pas noires hein) dans le cœur des fans. Moi, je ne me considère pas en tant que tel, même si j'apprécie beaucoup la trilogie originale (1977-1983) de Georges Lucas, et la reprise du flambeau par J. J. Abrams avec Star Wars 7.
Cosplay
Je ne pratique pas le Cosplay personnellement, mais j'ai beaucoup d'admiration envers cette pratique. Mes coups de cœur du salon vont pour un Captain America, 2 Ironettes et une Wonder Woman venu tout droit des US. Valérie Perez pour ceux que ça intéresse
À ce niveau la j’ai été servi. Des amateurs à ceux qui ont déjà une certaine expérience, nombreux furent les Cosplayers venus représenter fièrement leur sagas favorites. Mention spéciale au Show Cosplay du Samedi, animé par le Captain, qui en plus de mettre l'ambiance, laissait défiler des Cosplayers plus talentueux les un que les autres. Même les invités du salon se prêtaient au jeu en les rejoignant sur la scène principale.
Conclusion Mon pactole
Malgré le peu de temps que j'ai passé là bas en solo, je garderais un très bon souvenir de cette première visite du Paris Comics Expo. Un cadre dépaysant, une très bonne ambiance, la liberté de mouvements, des invités de marque, une vitrine variée et cohérente avec le thème du salon, des Cosplays réussis, le stand de la DeLorean...Bref vous m'aurez compris. Allez, le seul point ou je pourrais pester est le prix du billet presque excessif (16€) compte tenu de la petite taille du salon. Sinon pour une convention dont je n'attendais rien au départ, je fus agréablement surpris. Et j'ai carrément envie d'y retourner l'année prochaine. Vive la Pop Culture !
Dans 10 jours je pars en vacances aux USA pour la première fois de ma vie. D'abord New York, et ensuite Miami/Orlando. Et je voulais demander à ceux qui connaissent bien les lieux ce que vous me conseillez comme activités, magasins ou restos ? Sachant que j'ai déjà prévu de faire ce qui suit :
- Empire State Building ou autres gratte-ciels
- Museum d'histoire naturelle
- Top of The Rock
- Nintendo New York
- Statue de la Liberté/Ellis Island
- Ballade à Times Square et Central Park
- Broadway
- Island of Adventure (Orlando)
- Cap Canaveral (si j'ai le temps )
Et pour finir, question ultra importante pour moi
- A part via le Wifi, y a vraiment aucun moyen de communiquer avec les autres, même dans l'enceinte du pays, sans débourser de frais supplémentaires ?
2 mois jour pour jour après l'avoir réservée sur Amazon, le Saint Graal est là. La New 3DS XL spéciale Hyrule Warriors (sans le jeu), qui remplacera ma Noire Cosmos vieillissante de 2011. Et je vous rassure, elle est 10x plus belle en vrai
Mais bon, comme une console sans jeux c'est pas super utile m'voyez, j'ai quand même pris quelques à-cotés pour compenser.
Et comme le hasard fait parfois bien les choses, il se trouve que aujourd'hui même, la Nintendo 3DS fête ses 5 ans d'existence en Europe. Sortie le 25 Mars 2011 et vendue à plus de 50 Millions d'exemplaires à l'heure actuelle depuis son lancement. L'occasion parfaite pour lui souhaiter un Bon Anniversaire !
D'ailleurs parmi ceux qui l'ont aussi préco, y en a qui l'ont reçu ?
8ème film de Quentin Tarantino, voici ma critique ciné des Huit Salopards, un Western en huit clos rassemblant 8 personnages haut en couleurs. Et ça commence à faire pas mal de "8" d'un coup...
Réalisateur & Scénariste :Quentin Tarantino Producteurs :Richard N. Gladstein, Shannon McIntosh, Stacey Sher Compositeur :Ennio Morricone Directeur photo :Robert Richardson Casting :Samuel L. Jackson (Major Marquis Warren), Kurt Russell (John Ruth), Jennifer Jason Leigh (Daisy Domergue), Walton Goggins (Sheriff Chris Mannix), Demián Bichir (Marco), Tim Roth(Oswaldo Mobray), Michael Madsen (Joe Gage), Bruce Dern (Général Sanford Smithers) Genre :Western, Horreur Sortie :6 Janvier 2016 (2h53 min)
Cette critique est aussi disponible sur mon blog perso dans le lien ci-dessous. Mais pour ceux qui n'ont pas envie de changer de site (et je sais que vous être nombreux ici), j'ai quand même réécrit tout l'article plus bas. En espérant que vous apprécierez
Dans ce 7ème art qu'est le Cinéma, innombrables sont les réalisateurs et scénaristes que les décennies auront vu défiler, mais rares sont ceux qui ont marqué durablement l'histoire du média. De par leur filmographie, techniques de tournage, thèmes abordés, contexte historique, acteurs et j'en passe. Je pense notamment à feu Alfred Hitchcock, Steven Spileberg, Georges Lucas et tellement d'autres (que j'oublie) parmi les "parrains" du genre. Et mes coups de cœur perso comme Michael Mann, Martin Scorsese, Brian De Palma, Christopher Nolan et celui qui va nous intéresser ici, Quentin Tarantino.
Uma Thurman et Quentin Tarantino sur le Tournage de Kill Bill
Beaucoup seront d'accord, même sans forcément aimer ce qu'il fait, qu'il a apporté énormément au cinéma et a su, en une petite dizaine de films, à imposer son propre style et sa couleur (et je ne parle pas seulement d'hémoglobine). À tel point qu'on finira par le surnommer "l'enfant terrible du Cinéma". Par exemple, ça ne court pas les rues les réalisateurs comme lui qui ont le cran encore aujourd'hui, de structurer leur film en chapitres, et parfois même dans le désordre.
Tout ca pour dire que Tarantino est un des réalisateurs et scénaristes préférés. A l'heure où cette critique est publiée, j'ai du voir 7 films de sa filmographie (celui-ci inclus). Les Kill Bill (2003-2004), Pulp Fiction (1994), Inglourious Basterds (2009) et Django Unchained (2013) étant mes préférés. J'apprécie beaucoup son souci du détail apporté aux dialogues. Le soin apporté à l'image et la mise en scène. La place de la musique dans ses films. Et surtout, le travail derrière le développement des personnages principaux ET secondaires. Bref vous l'aurez compris, j'aime ce qu'il fait.
Tous ces "codes" se retrouvent quasi systématiquement dans ses films, le rendant identifiable au premier coup d'œil. Je sais que c'est un style auquel beaucoup n'y accrochent pas et je le conçois. D'ailleurs, on lui reproche ces dernières années de ne pas assez se renouveler, avec la même soupe servie à chaque fois. Certes, mais est-il utile de reprocher à Tarantino de faire du Tarantino ? Surtout si le résultat est assez souvent de bonne qualité ?
Et bien, il se trouve que Les Huit Salopards (The Hateful Eight en VO), est un film qui tranche radicalement dans ce qu'il avait l'habitude de faire. Et il n'a absolument rien à voir avec Django qui est lui même un Western. Allons,couvrez-vous de vêtements chauds, préparez vos chevaux et vôtre diligence car on part pour un voyage mouvementé dans le brouillard américain à travers cette critique ciné.
Synopsis
Peu après la Guerre de Sécession aux USA en plein milieu du 19ème siècle, l'histoire suit le périple de deux chasseurs de primes. Le 1er, John Ruth, fait route en plein blizzard vers Red Rock afin d'y livrer sa prisonnière, la tumultueuse Daisy Domergue, condamnée à la pendaison pour meurtre. Le second est le Major Marquis Warren, un ex-soldat qui passait dans le coin. Ces trois-là feront par la suite connaissance avec Chris Mannix, le nouveau Shérif de Red Rock selon ses dires. Avec leur diligence, ils trouveront refuge dans une auberge, abritant d'autres personnages énigmatiques. Mais ce qui est sur, c'est que parmi ces 8 énergumènes, au moins un n'est pas celui qu'il prétend être...
Esthétique
Le soin apporté à l'aspect visuel est une des grandes qualités du film. Tourné en grande partie dans l'état du Colorado, on sent clairement que les décors réels sont privilégiés au détriment des effets spéciaux. C'est beau à voir, surtout au travers de certains panoramas enneigés. Panoramas que l'ont doit en grande partie au directeur photo, Robert Richardson, qui a déjà collaboré avec Tarantino dans le passé. D'autant plus que les acteurs ont réellement tournés dans des conditions climatiques peu enviables, et ca se ressent. Un bon point pour le réalisme et l'immersion.
Le film est aussi monté au format 70mm, qui diffère du format classique, le 35mm, par sa plus grande résolution d'image et un nombre accru de détails. Peu de salles dans le monde sont équipés de cette technologie, et je n'ai malheureusement pas pu en profiter. Mais j'imagine sans doute le confort visuel qu'aurait apporté ce format.
Bonne mise en scène également, avec des plans maîtrisés, et ce tout le long du film. Film qui est sacrément violent par moments. Pas seulement esthétiquement avec je ne sais combien de litres de sang écoulés, mais aussi dans le langage très cru et l'attitude des personnages. C'est de l'humour noir à l'état brut. Clairement, ce n'est pas un film destiné aux plus jeunes. Mais les habitués des films de Tarantino ne seront pas surpris, ça fait parti de son style.
Scénario
Le scénario est bien raconté et tient la route de bout en bout. Le seul reproche que je pourrais lui faire, c'est le temps assez long que celui-ci prend pour s'installer au début, notamment présenter ses personnages (qui sont plutôt bien développés au passage). D'ailleurs, le film dure 3h, ce qui n'aide pas franchement pour les moins patients. Mais passé la première moitié du film, celui-ci prend son envol et devient réellement captivant.
Ce qui m'amène directement au plus gros point fort du film selon moi, son excellente écriture. Malgré le fait qu'il soit très bavard, les dialogues sont savoureux et les personnages le rendent extrêmement bien. Sachez que çe n'est pas parce que y a beaucoup de parlotte dans un film que c'est forcément chiant. Chaque mot à son importance. Une phrase qui peut paraître anodine est souvent lourde de sens au fil du film. Je l'ai vu dans une VF plus que correcte, alors j'imagine même pas le pied que ça serait en VO...
Le film est découpé en chapitres, ce qui n'est pas une première pour le réalisateur comme je l'ai dit plus haut. Ça plaira (ou non) à qui le voudra, mais moi j'ai apprécié, sauf peut être une chose. Le narrateur (qui est Tarantino lui même), débarquant sans prévenir entre 2 chapitres pour résumer l'histoire et teaser la suite. Ça m'a un peu sorti du film, même si ça a toutefois son intérêt scénaristique.
Une atmosphère de tension permanente plane autour des personnages, qui passent leur temps à se dévisager, se mentir, et se menacer. Le suspense est bien maintenu et les revirements de situation sont légion. Puis avec des personnages aussi antipathiques, on se doute que ça va fatalement partir en vrille à un moment donné, mais difficile d'anticiper qui allumera la mèche en premier. Sinon, le film sait aussi être drôle si il le faut, notamment avec le "Running Gag" de cette fameuse "porte"
D'ailleurs, ce film a failli ne jamais voir le jour à cause d'une fuite du script, survenue seulement quelques jours après que Tarantino finalise l'écriture du scénario en Janvier 2014.
On ignore encore aujourd'hui qui en était le responsable, mais ça avait sacrément découragé le réalisateur, renonçant même à faire le film pour finalement le transformer en un roman. Mais il finira par changer d'avis en Mai de la même année, avec le résultat qu'on a déjà sous les yeux.
Distribution
Tarantinoa toujours su bien s'entourer. Beaucoup d'acteurs avec lesquels il a collaboré figurent parmi les grosses pointures du Cinéma. Comme par exemple Bruce Willis, Uma Thurman, Robert De Niro, Leonardo DiCaprio, Kurt Russel, et etc...Mais il a également ses "habitués", qui au fil de sa filmographie, reviennent à la charge. Un peu comme ici, ou les 3/4 des acteurs ont déjà joué dans ses précédents longs métrages. Fin de la parenthèse.
Concernant la prestation de ces 8 Salopards, c'est un quasi sans faute. Tous sont très bons voire excellents dans leur rôle. À commencer par un des acteurs fétiches du réalisateur, Samuel L. Jackson, que je n'ai pas vu à un si haut niveau depuis Pulp Fiction, un des 5 films de Tarantino où il a joué.
Ici, il tient le rôle titre du Major Marquis Warren, un chasseur de primes aussi malin qu'impitoyable quand il le faut, et qu'il incarne avec brio. D'ailleurs, son monologue racontant ce qu'il a fait à quelqu'un m'a mis sur le cul. Monologue qui est d'ailleurs accompagné d'une belle mélodie, marquant un tournant du film selon moi.
Il en va de même pour Kurt Russell (et sa magnifique moustache ), qui est le "rival" de Warren car lui aussi chasseur de primes , incarnant un John Ruth très déterminé à en finir avec son butin et partenaire malgré lui, l'antipathique Daisy Domergue, jouée par Jennifer Jason Leigh. Tous deux forment un duo assez comique avec les roustes régulières qu'il s'échangent à longueur du film. Les autres ne sont pas en reste. Walton Goggins aka le Sheriff, très bon lui aussi. Tim Roth dans le rôle de Oswaldo Mobray, (qui me rappelle furieusement l'excellent Christoph Waltz dans Django). Seuls "légères" déceptions, Michael Madsen alias Joe Gage un peu en retrait selon moi, et un autre dont je tairais le nom (de peur de Spoil) mais qui surgit un peu de nulle part à un moment clé du film.
Tarantino avait exprimé l'envie d'en faire une pièce de théâtre, ce qui n'est pas surprenant. Car les acteurs livrent une prestation assez théâtrale au final et le film s'y prête bien. Reste à voir si il gardera les mêmes acteurs ou non.
Bande Son
On la doit à Ennio Morricone, qui est juste un des compositeurs et chefs d'orchestre les plus renommés au monde. Vous avez forcément du entendre une de ses musiques, même sans le savoir. The Ecstacy Of Golddu western Le Bon, la Brute et le Truand (1966), c'était lui, ainsi que d'autres grands westerns spaghetti des années 60 qu'il aura entièrement composé. D'ailleurs, Les 8 Salopards est le premier western entièrement composé par ses soins depuis Buddy Goes West (1981).
Concernant l'OST, on est dans un trip orchestral qui n'est pas sans rappeler les anciennes compositions d'Ennio. Dont The Thing de John Carpenter (1982), où certains partitions non utilisés ont été récupérés dans Les 8 Salopards. Ce qui explique l'atmosphère inquiétante que retransmet la musique à certains moments, assez loin d'un Western classique pour le coup. Tarantino a d'ailleurs dit lui même que d'apparence c'était son 2ème Western, mais que dans le fond, c'est son premier vrai film d'horreur. Tout ça pour dire que ce film et l'OST se complètent.
D'ailleurs, les clins d'œil à The Thing ne se limitent pas qu'à la Bande Originale. Le cadre, le contexte et même les acteurs ont servis d'inspiration pour le film de Tarantino. Une auberge isolée en plein brouillard, des personnages qui ne se font pas confiance, et Kurt Russel avec 35 ans de moins (mais déjà avec une belle moustache). A la seule différence que Tarantino nous a épargné des créatures pas très appétissantes du film de Carpenter.
Conclusion
Tarantino aurait pu se reposer sur ses acquis ou réutiliser ses codes à outrance, mais il en est rien, ou presque. Pour avoir vu presque toute la filmographie du réalisateur, je peux dire que les 8 Salopards est un des films où il aura pris le plus de risques. En tentant par exemple, une nouvelle approche avec le genre "horreur", hérité de John Carpenter.
Puis en tant que film, c'est du très bon cru dans le fond comme dans la forme. Avec un casting et une prestation globale de grande qualité. Une très bonne OST avec un retour triomphal d'Ennio Morricone dans un western. Un scénario bien ficelé et riche en rebondissements, couplés avec des dialogues bavards certes, mais d'anthologie. Une qualité visuelle et une mise en scène tous deux très travaillées. Franchement, ce n'est pas évident de trouver des reproches à ce film, à moins de ne pas être fan du genre. Un film à voir absolument, au moins une fois.