- Après avoir fait les chefs d'œuvres que sont Demon's Souls et Dark Souls, Fromsoftware rempile pour Dark Souls 2 mais cette fois ci sans Miyazaki, occupé alors sur Bloodborne. Du coup, que vaut cette suite sans son "superviseur" c'est ce que nous allons découvrir tout de suite !
Dark Souls 2 reprend un petit peu le lore et l'histoire du premier à savoir on est toujours une pauvre carcasse paumée et qui va devoir succéder à un seigneur et entretenir la flamme aussi longtemps que l'on pourra.
Le scénario est toujours aussi cryptique, et même si le jeu essaie parfois de nous expliquer des choses, beaucoup de mystère règneront.
Après avoir créé notre perso avec des visages toujours aussi laids, un petit passage dans une grotte avant d'arriver au sublime HUB du jeu,
Majula, et sa superbe musique. Ce "village" près d'une mer sous un soleil couchant est du plus bel effet et ça sera l'occasion de voir que Dark Souls 2 est franchement pas vilain graphiquement avec des panoramas parfois très jolis, même si là DA part parfois dans tous les sens notamment au niveau des choix de couleurs discutable à quelques occasions.
Techniquement en revanche, c'est loin d'être incroyable et certaines textures sont assez pauvres, avec des effets "escaliers" sur des modèles en 3D un peu cracra. Même si comme je l'ai dit plus haut, la DA rattrape un peu tout ceci.
Le jeu se découpe en zone ou il sera souvent nécessaire de se téléporter pour se rendre d'un point A à un point B,
les zones n'étant plus du tout reliées entre elle comme pouvait l'être par exemple Dark Souls premier du nom Le level design apparaît donc ici
comme beaucoup plus sommaire, "fainéant" et régressant même si on peut toujours activer un ascenseur, ouvrir un raccourci etc mais on est très loin de l'œuvre qu'avait pus faire le premier avec son système tentaculaire.
En revanche,
niveau environnement DS2 est bien variés , vous pourrez entre autre parcourir une forêt, un village pris dans une brume de poison, des ravins sombres ou encore une forteresse entièrement prise dans de la lave. Le dépaysement ne manque pas et certaines zones sont tout bonnement magnifique, L'aire des dragons notamment. DS2 cependant
se prend souvent les pieds dans le tapis pour ce qui est de la cohérence de son monde, qui apparaît souvent comme pas très homogène et à la concordance géographique parfois très douteuse.
Dommage aussi que certains niveaux du jeu se révèlent parfois
être une véritable purge à traverser je pense notamment à cette forêt plongée dans le brouillard avec des ennemis invisible insupportable qui peuvent même nous poignarder dans le dos alors même qu'on s'apprête à ouvrir un coffre, génial.... Heureusement,
certaines zones s'en sortent bien mieux, notamment la forteresse de fer et ses couleurs chaudes, ses ennemis très sympa à affronter (même si en surnombre) et ses nombreux passages secrets ou dédales à découvrir, entraînant souvent sur une découverte agréable, comme un coffre en récompense.
Dark Souls 2 fait tout aussi bien que le premier à ce niveau là,
l'exploration est toujours très agréable et permet de tomber sur des récompenses bienvenue, mais pas sans danger car qui dit récompenses dit aussi obstacle à surmonter, un ennemi balèze, un piège retord, un passage délicat au dessus du vide, DS2 ne déroge pas à la règle et se montre
tout aussi exigeant que son prédécesseur, parfois même un peu trop, quitte à virer dans l'injustice dans certains cas.
En effet, le surnombre d'ennemi, surtout dans la version PS4 Scolar of The First Sin, les nombreux pièges mortel parfois impossible à esquiver la première fois, notamment vers le début avec ses nombreuses jarres enflammées qui nous crament et que les ennemis font bien exprès de se planquer dedans, pour que ça nous pète à la gueule. Ou encore ses ennemis en surnombre dans un petit coin de la salle, sacs à PV et juste là pour nous emmerder et pour qu'on crève à répétition.
DS2 veut notre mort, et se montre parfois vraiment injuste avec le joueur. Si le premier, difficile également, demander exigeance, observations et apprentissage pour être surmonté, DS2 lui
se vautre parfois dans la fange d'une difficulté abusive, injuste, et au gamedesign parfois très douteux qui engendre plus rage et frustration qu'autre chose.
Un exemple, le boss chariot dans un des niveaux demandent de se farcir un chemin jonché d'ennemi insupportable et on se fait harcelé tout le long, et ce même en pénétrant dans le brouillard jusqu'au boss car DS2 a eu la "bonne idée" de nous enlever de la vie alors même qu'on s'apprête à entrer dans le brouillard. Ce qui fait que vous arrivez au boss parfois à moitié mort et que avec du bol vous pouvez passer sans vous faire toucher mais c'est 1 voire 2 chance sur 10 pour que ça passe.
Le jeu abuse de moment de ce genre,
rendant la découverte et l'exploration parfois plus pénible qu'autre chose et on n'aura souvent plus l'occasion de rusher jusqu'au prochain feu de camp plutôt que d'affronter tous les ennemis de la zone tant certains peuvent être en surnombre et infernal à force.
Du côté des boss,
c'est pas forcément mieux. Si certains sortent clairement du lot et sont réellement bon, en tête le chevalier fumerolle, ou le démon fondeur par exemple, DS2 a beaucoup de boss vraiment insipide comme le démon convoiteux qui est une plaisanterie et ou il fait vraiment le faire pour mourir contre lui, ou ceux avec un gamedesign mal fichu, le boss du chariot par exemple ou le contexte paraît flou et on va se contenter de mourir en boucle avant de trouver la solution.
La quantité ne rime pas forcément avec qualité et bien que DS2 ait de nombreux boss,
beaucoup sont brouillon et mal exploité, rendant parfois les situations particulièrement ridicule comme contre le dragon ancien ou le bestiau est tellement grand qu'on ne peut taper que ses pieds, et où à tout moment il peut voler en l'air et nous cracher ses flammes qui nous OS, et ce alors qu'on à déjà eu du mal à grappiller sa barre de vie tant c'est un sac à PV de l'espace.
Vous l'aurez compris, il ya du bon mais un peu trop de "moins bon" à mon goût, en plus de parfois se demander ce que les développeurs ont fait avec des designs parfois franchement grotesque, et se demandant même ce que ça fout là.
Le gameplay est
également beaucoup plus pataud que DS1, avec des impacts de coup vraiment pas flagrant, et où l'ennemie est très rarement stun, donnant l'impression de frapper avec une épée en bois... alors que dans le précédent, on sentait beaucoup plus l'impact de nos coups, notamment avec les grosses armes qui faisaient vraiment vaciller l'ennemi.
L'OST en revanche est toujours de très bonne facture avec des thèmes très solide notamment lors des combats de boss ou le thème calme de Majula , rien à redire de particulier à ce niveau là, même si je la trouve quand même moins marquante que le premier DS.
Conclusion : DS2 est considéré comme le vilain petit canard de la trilogie et à raison. Le jeu ne parvient pas à être aussi maîtrisé que l'était le précédent, ses erreurs de gamedesign, son surnombre d'ennemi, ses boss certe en veux tu en voilà mais pour la plupart médiocre voire sans intérêt l'empêche de briller au delà que du simple "action RPG" sympathique mais bourré de défaut. Reste un jeu pas désagréable à faire et qui offre malgré tout de quelques bon moment et des panoramas splendide mais l'absence de Miyazaki se fait cruellement ressentir. Son âme sombre demeure perdue à jamais dans l'oubli...
Les + :
- Graphismes quand même agréable à l'œil
- Une DA très réussi
- Excellente durée de vie
- OST maîtrisée
- Quelques bon combats de boss quand même
- Un bestiaire varié
- Des tonnes d'armes et d'armures pour tout type de Build
- Encore une très forte rejouabilité
- Toujours aussi difficile
Les - :
- Level design paresseux
- Surnombre d'ennemi sac à PV
- Difficulté souvent abusée et très injuste
- Beaucoup trop de boss médiocre
- Idée de gamedesign parfois franchement désastreuse
- Gameplay souffrant d'une latence et d'impact de coup grossier
- Hitbox foireuse
- Techniquement parfois vraiment cracra
- Une concordance géographique rendant le monde moins cohérent
Note : 7/10