Définition d'un jeu indépendant : jeu réalisé et édité par son propre studio, sans l'appuie d'un éditeur.
Avant Internet, pour sortir un jeu il fallait bien souvent trouver un éditeur. Sinon, c'est qu'on était riche pour gérer la localisation, l'achat des cartouches/disques, le marketing, etc. Il n'y avait pas Internet et même si vous comptez Windows, il n'y avait pas une "centrale de jeux" comme Windows Store ou Steam (et oui même le PC avait du physique aussi).
Un excellent exemple en la matière c'est Shantae, le tout premier jeu sur Game Boy Color qui lui est édité par Capcom et n'est sorti qu'en Amérique. Sans Capcom, WayForward aurait pas pu sortir le jeu et la preuve en est que Risky's Revolution, la suite prévue sur Game Boy Advance, avait été annulé (Capcom a refusé d'éditer le second). Steam n'existait pas à l'époque. Il a fallu attendre Internet le Nintendo DSi Ware pour que WayForward puisse éditer eux-même leur jeu, avec le "second" jeu Risky's Revenge. Ça c'est ce qu'on appelle un jeu indépendant. Un jeu qui n'a pas besoin d'un éditeur, "indépendant" vous savez ce que ça veut dire enfin bref quoi.
Donc non. Rien à avoir avec le budget ou le nombre de développeurs. Faut juste s'en tenir aux définitions. Clair Obscur peut concourir le Jeu de l'Année et il le mérite, mais en Meilleur Jeu Indépendant non il ne correspond pas au critère. Clair Obscur est édité en physique et en dématériel par Kepler Interactive et même distribué par Bandai Namco dans certaines régions du monde. Il ne le devrait pas correspondre à cette catégorie que ça plaise Geoff ou non, comme les années précédents Dave the Diver lui aussi nommé dans cette catégorie alors qu'il est édité par le plus gros éditeur coréen, Nexon ! Mais voilà, ça passe parce qu'il y a un jemenfoutisme du média, par Geoff et par les organisateurs des Game Awards et leur vision étroites du média, par les rédactions de JV qui n'ont pas le niveau de déontologie, par les influenceurs qui ne pensent qu'à leur ego, et vous trouvez ça normal que j'appelle un chat un chien ? Bah je vais me gêner maintenant !!!
J'ai déjà pu évoquer à chaque année ce problème : Les Game Awards ne sont qu'un show par l'élite pour l'élite avec une vision étroite du média qu'est le jeu vidéo. Ça veut répliquer le cinéma avec une cérémonie de reward comme au cinéma avec les jeux phares de l'année comme s'il n'existait que les productions aux budgets d'Holiwood. En 2023 Geoff et cie ont été vivement critiqué pour avoir forcé les récompensés de faire leur speech en moins de 1min, quand à coté on a des hôtes qui parlent sur scène pendant 20min à parler de leur putain de vie avant d'annoncer le gagnant. Faut expliquer comment que ce sont des trofhrkrlfnejkzele tout ce beau monde ?
Je vais recoller ce que je disais déjà l'an dernier et qui est vrai pour les années précédentes :
Manque toujours des catégories clés de l'industrie pourtant évidentes pour le Jeux Vidéo avec un grand JV, comme "Meilleur Directeur/Producteur", "Meilleur Level-Design", "Meilleur Game-Design", "Meilleur Artiste", "Meilleur Compositeur", "Meilleur Nouvelle IP"... Il y a 5 catégories dédiées à l'esport et même 1 pour le "Créateur de Contenu" (les influenceurs quoi), pourquoi ne pas avoir de catégories qui récompensent des game-designers hein ? En ne se focalisant que sur "GOTY" et "Best Narrative/Direction", on récompense une vision consumériste du jeu vidéo et c'est franchement dommage pour ce type de show.
Sans parler de l'absence de catégories pour des genres pourtant bien représentés dans les nominés (comme FPS, Puzzle, Plateforme...). Quand "Sport" et "Course" ne forment qu'une seule catégorie donc on a le choix entre Foot et Forza...
[UP] J'ajoute le tweet du développeur derrière Megabonk (nominé dans "Meilleure Premier Jeu Indépendant")