Deux soirées, deux films à la con (après Borderlands).
Donc Trap, c'est le nouveau Shyamalan, bien connu pour "Sixième Sens", un film qui comme chacun sait aujourd'hui a fourni l'un des rebondissements les plus cultes de l'histoire du cinéma.
Depuis, le mec a voulu réitérer la formule et si ça a fonctionné avec Incassable, le problème, c'est que quand tu connais le bonhomme, tu deviens une sorte d'analyste pour essayer de déterminer avant l'heure le twist final.
Voilà pourquoi j'avais capté dans les 15 premières minutes "le grand reveal" de films comme Knock at the Cabin et encore plus récemment Les Guetteurs (c'était nuuuuul wololo...).
Old par contre, c'était cool
Du coup dans Trap, le mec change de style : il nous balance l'info d'entrée. On suit un père accompagnant sa gamine à un concert de gonzesse (mélange entre Lana del Rey et Dua Lipa), mais plein de flics commencent doucement à quadriller en douce le secteur car dans la foule de 30.000 personnes dont le 3/4 de miauleuses se cache un tueur en série à l'identité inconnue (les flics en ont juste une très vague description). Et le tueur, c'est le père. Je vous spoil pas, l'info est balancée en 10 minutes.
Donc en fait, le film est une sorte de jeu de cache-à-cache où un mec va devoir trouver la solution pour sortir de cette étau qui se ressert de plus en plus, et ce sans éveiller les soupçons de sa fille. L'idée est bonne, même si vu et revu, mais le prob, c'est qu'on se fait assez chier.
- Déjà, c'est du Shyamalan, donc tu ne peux que repartir déçu d'un film sans twist final, preuve que le mec, au lieu d'essayer de mieux surprendre un public devenu très attentionné, préfère simplement laisser tomber.
- Le tueur est censé être une sorte de génie dans la manière de passer entre les mailles du filet, mais la majorité des séquences sont d'une banalité folle au regard de ce qu'on a déjà vu par le passé au ciné ou en série TV. Genre le Professeur de la Casa de Papel, ça, c'est un génie.
- Pire, à un moment, le mec s'en sort limite par la chance, ce qui détruit directement l'aura du personnage. Quoi qu'il se passe après ça, tu peux pas t'empêcher de penser à "Si y avait pas eu ça à ce moment là, le film était fini", et ça brise encore plus le coté "génie".
- Je peux pas spoil mais les 30 dernières minutes sont juste usantes, et parfois même WTF, sans aucun sens.
- Le film ne semble pas fini. Y a une relation avec un autre personnage féminin, mais c'est bizarrement mis en avant avant d'être balancé aux chiottes, à se demander s'il manque des scènes, ou à l'inverse si ça a été rajouté pour pas rendre le film trop court. Bref, on sait pas ce que ça fout là.
Voilà c'était aussi moyen qu'oubliable.
3 films en 2 ans, le mec est devenu une sorte de Bernard Werber : quelqu'un qui un temps a pondu de bons trucs, mais qui au lieu de se ressourcer à chaque fois est entré en mode usine à gaz pour ne faire que du banal.