"Hep, hep, hep ! C’est quoi encore que ce fainéant pas capable de rendre un test dans les temps ?"
Alors déjà, j’étais malade y a quelques jours hein

(le traitement m’a plus démoli qu’autre chose d’ailleurs)
Tout cela occasionnant du retard à rattraper, preuve des récents tests de Battlefront II et des Gardiens de la Galaxie.
Je ne suis qu’un homme, qu’importe à ceux qui veulent qui veulent me diviniser (merci à eux quand même).
J’ai quand même de quoi pondre un « gros premier avis », à savoir après 45h de jeu en stock.
45h avec les voix US mais tant pis

Et donc au départ
Donc je vais vous la faire rapido car ça reste un article de blog et que y aura plus complet en temps voulu. Je vais déjà commencer par vous dire que la déception fut assez grande au départ. Alors pas de problème sur le plan narratif et même si on reste dans le cadre du scénario classique de J-RPG avec néanmoins quelques fortes surprises, un minimum de rebondissement et un univers fort sympathiques, on y trouve du bon et du moins bon.
Le bon :
- Certaines cinématiques bien classes.
- Les différents bad-guy designés par Nomura envoient bien.
- Quelques Lames dont l’Aegis se montrent très attachantes.
Le moins bon :
- Les persos centraux, pour ceux que j’ai vu (il en reste à voir là où j’en suis) sont assez clichés, particulièrement Rex qui n’est pas forcément énervant mais reste en gros un « héros de Shonen ».
- Certaines cinématiques sont plan-plan.
- Les Noppons sont l’une des pires races de J-RPG que j’ai pu voir de ma vie. Foutreusement moche (des sortes de poules obèses sans cou avec des yeux de poisson), et y en a partout, jusqu’à en avoir un dans notre équipe. En plus, ils s’expriment avec un langage énervant ! Faisons les choses simplement : imaginez un RPG Star Wars avec des Jar-Jar à chaque coin de rue. Heureusement, on a beau subir particulièrement dans le Chapitre 2, ça s’estompe par la suite et notre allié moche la boucle ensuite la majorité du temps.
Mais ça, c’est juste la narration. Coté univers et progression, on est dans du Xenoblade jusqu’au cou avec très rapidement une première immense zone qu’il est de toute façon impossible de visiter convenablement (comme d’habitude, quelques barrières naturelles à débloquer pour plus tard et surtout des ennemis qui te dégomment en un coup), de jolies musiques, très jolies même parfois, et un système de combat qui comme d’habitude fera débat.
Les fans n’auront au départ aucun problème, mais on sent une difficulté étrangement calibrée, la sensation de ne pas augmenter assez rapidement en puissance, et surtout un manque de possibilité. Qui plus est, aussi immenses soient les zones, on a l’impression qu’il n’y a pas grand-chose à faire hormis explorer puisqu’il n’y a que peu de quêtes annexes. Chacune va un peu plus loin que « va me chercher 3 slips tout là bas » (bon en fait, la conception est identique, mais c’est un peu plus narré quoi), mais elles sont rares là où l’on était abreuvé dans les anciens.
Et soudain, après 7-8h de jeu...
Je vous met mon temps de jeu perso mais forcément, ça variera selon chaque joueur (je suis quand même du genre à fouiner). Donc après 8h de jeu, ce qui est quand même long, le jeu se met soudainement à décoller sur les combats. Ouf.
On a trois alliés au lieu de deux, ce qui changent beaucoup de choses sur les possibilités, et les « Lames » à équiper simultanément passent de une à deux. Même s’il n’y en a qu’une à la fois (par perso) sur le champ de bataille, ça change beaucoup de choses avec possibilité de passer de l’une à l’autre et petit à petit, le système se dessine et on a enfin de multiples choses à faire pour ne jamais quitter les yeux de l’écran, particulièrement contre les grosses bestioles. Attaques à placer au bon moment et si possible dans la bonne position, limite-break, résurrection des alliés tombés, changement de lames, et surtout, un très bon système d’attaque spéciale par élément qu’il faudra « combo-isé » entre les lames de toute l’équipe. Je vais pas m’étendre sur les détails (d’autres le feront et mon test plus complet également) mais en gros, on ne s’ennuie pas, et on a cette satisfaction après une victoire sur le fil qui a demandé plusieurs minutes intenses de joutes.
NOTE :
Certains regretteront que même les combats de moyenne envergure sont long à terminer mais je conseillerais à ceux-là de miser sur la prise de risque (surtout si vous avez du wiki peu après le lancement) pour tenter d’affronter des bestioles plus puissantes que vous (mais pas trop pour ne pas vous faire mettre au sol en deux gifles), susceptibles de lâcher des cristaux pouvant drastiquement booster la puissance de vos Lames.
Interlude à problèmes
Je n’aime pas finir sur de mauvaises notes, sauf quand c’est une daube et que je n’ai donc pas le choix (lolilol). Pour cela qu’avant d’aborder le dernier point de mon expérience, je vais me tourner sur les problématiques de ce Xenoblade Chronicles 2.
Lorsque le jeu fut annoncé en début d’année, j’aurais pu parier que le titre n’avait aucune chance de sortir avant un vague 2018. Bonne surprise de voir que Nintendo a tenu parole. Mauvaise une fois le jeu entre mes mains car le jeu aurait vraiment dû sortir dans quelques mois.
Sur ce nombreux aspects, on sent trop la précipitation pour sortir le titre dans les temps alors que, soyons sérieux, vu la mauvaise aventure de la Wii U, nous n’aurions pas craché sur un remaster de Xeno X pour ces fêtes en attendant le 2 pour l’année prochaine.
Et c’est quoi ces problèmes ?
Alors en vrac :
- Le jeu est clairement beau au regard du support, avec encore une fois des zones de jeu ébouriffantes qui au départ paraissent plus petites en superficie qu’un Xeno X, mais qui recèlent de nombreux secrets, au point qu’on se surprend à découvrir souvent un nouveau recoin alors qu’on pensait avoir fait le tour d’une grosse parcelle. Mais problème, la Switch reste une « Wii U ++ » en terme de puissance et Monolith a fait preuve d’un surplus d’ambition. Le jeu est plus beau que Xeno X en niveau des détails, mais la machine a du mal à gérer cela. Sur TV, ça passe malgré la technique de flou au loin dans certains coin mais en nomade, la résolution est dynamique et vous n’aurez aucun mal à le remarquer. Dans les coins tranquille (village ou zone de moyenne taille), ça passe. Mais dans les énormes zones, dont la première, il y a souvent une chute avec soudainement une explosion de pixels qui te sautent au visage. Un effet que l’on ressent aussi à l’ouverture de certains combats (surplus d’effets, donc on compense sur la réso). Pas constant donc, mais bien présent.
- La boussole en haut de l’écran, piqué à Oblivion comme tant d’autres RPG occidentaux et japs avant lui, est une plaie. Elle n’indique pas une direction mais plus un cône de direction. Difficile à expliquer mais que vous soyez face à l’objectif (genre à 1km au loin), ou que vous décaliez la caméra de 20° à droite ou à gauche, la boussole semblera toujours vous dire « tout droit ».
On espère un patch.
- Les temps de chargement sont très aléatoires. Ils peuvent être rapides même pour un changement de zone, mais peuvent (parfois, et c’est heureusement rare) en chier 8 secondes pour lancer un pauvre dialogue sans mise en scène de 20 lignes, avant de nous refaire attendre 8 secondes pour revenir au jeu.
On espère un patch.
- Qui dit Xeno dit grandes zones. Qui dit grandes zones dit besoin constant de jeter un œil à la carte. La totalité des RPG très ouverts proposent une touche de raccourci pour zieuter directement l’ensemble de la map. Pas Xeno 2. A la place, la touche Y vous enverra à un « menu des maps » et vous allez devoir retrouver celle où vous vous trouvez. Très con pour perdre du temps. Et impossible de placer des raccourcis pourtant utiles sur ces maps afin de suivre notre indicateur sans avoir à ouvrir de nouveau le menu quand on ne sait plus où on est.
On espère un patch.
- Dans un RPG de ce type, on loue les bienfaits du lexique. Déjà parce que vous allez bouffer des lignes de tutos sur le système de combat, au point d’oublier quelques détails (ça m’est arrivé et j’ai dû faire 3 combats en appuyant sur tous les boutons jusqu’à retrouver le bon), mais aussi car dans ce style de jeu à farm, il est toujours utile d’avoir un bestiaire ou un menu des objets. Du genre savoir où en trouver précisément dès lors qu’on en a ramassé au moins un exemplaire. Et Xeno 2 n’a pas de lexique, tout simplement. Vous vous ne souvenez plus où chopper cet objet à craft très important ou comment faire cet action ? Débrouillez vous. Et encore, vous aurez les forums maintenant. Moi, j’ai dû faire comme si internet n’existait pas encore.
On espère un patch.
- Preuve ultime d’un RPG sorti à la va-vite, et sans chercher à spoiler, à un moment du jeu et comme dans 80 % des J-RPG de l’histoire, vous allez entrer dans ce que l’on appelle un tunnel scénaristique et forcé par la topographie du jeu. Ici, c’est le débarquement sur une « île » sans moyen de revenir en arrière, faute de véhicule, et vous comprenez donc qu’il va falloir progresser dans le chapitre pour débloquer la situation. Normal. Sauf que, dès l’arrivée dans cet endroit et après la scène du « comment va t-on faire pour repartir ??? », vous pouvez ouvrir votre menu map, et vous téléportez dans une zone déjà visitée à l’autre bout de la planète. J’ai proprement halluciné devant ce paradoxe.
Et après un peu moins de 30h de jeu…
(pour ma part et en fouinant bien durant l’aventure)
Alors nan, je n’ai pas fini le jeu (sinon, j’aurais fait le test

) et je rassure d’ailleurs que les dires de Game Informer étaient dans le vrai. 30H de jeu en fouinant, c’est ce qu’il m’a fallu pour finir les 3 premiers chapitres du jeu, sachant qu’il y en a 10 en tout. Bien entendu, je ne peux estimer pour l’heure combien de temps me prendront les derniers.
Mais pourquoi je parle de cette étape précise ? C’est tout simplement parce qu’après une très bonne scène finale du chapitre 3, on aborde donc le quatrième arc et on a la sensation que le jeu prend un nouvel envol, et balaye certains défauts du départ. Alors je parle pas de ceux cités à l’instant, mais, de nouveau en vrac :
- Le système de combat prend encore plus de profondeur avec non pas 2 mais maintenant 3 lames par perso, soit encore plus de possibilité stratégiques.
- Apparition de nouvelles quêtes annexes (toujours lambdas mais on prend), qui relance l’envie d’explorer un peu plus.
- Arrivée du système de mercenaires qui permet d’envoyer ses lames en stock faire des missions pendant quelques dizaines de minutes pour vous ramener plein d’xp. Et mine de rien, ce système a un certain intérêt puisqu’il motive à la forge de Lames (certaines missions requérant des caractéristiques particulières, comme le sexe ou l’élément de la Lame), donc à la motivation à aller trouver des éléments de création, et donc augmentant vos possibilités d’obtenir vos fameuses Lames « ultimes » grâce à la chance. Lames ultimes qui peuvent elle-même débloquer de nouvelles quêtes annexes dédiées. L’alchimie prend forme mais petit reproche : le temps des missions ne se fait que in-game (donc en jouant). En veille ou console éteinte, le timer se bloque. Un peu frustrant et même beaucoup car il faudra faire un choix constant entre envoyer vos meilleures Lames, ou les garder en stock pour évidemment combattre avec.
Un patch svp.
En conclusion pour le moment
45h, ce n’est pas suffisant (loin de là) pour terminer Xenoblade Chronicles 2 mais c’est déjà une bonne avancée pour comprendre que Monolith a de nouveau fait un très bon travail dans le genre. Contrairement à un Xeno X où tout semblait se livrer à nous dès le départ (mécha mis à part), ce nouvel épisode prend son temps avant de livrer ses qualités, prouvant qu’une preview après quelques heures ne veut ici rien dire, ne serait-ce que dans le rythme des combats mais aussi dans les possibilités d’exploration.
Reste tout de même cette sensation que, quelle que soit le verdict final, ce Xeno 2 aurait pu être encore meilleur si Nintendo avait lâché au moins six mois supplémentaires au développement, peut-être pas pour la partie technique où la machine fait ce qu’elle peut (surtout en mode nomade où il faut faire avec la résolution), mais davantage pour de multiples points de fond (absence de lexique très préjudiciable ici, timer mercenaires qui se coupe en veille, maps peu pratiques…). Des détails pourtant d’importance qui peuvent très facilement être corrigés à coups de MAJ, mais cela se fera avec le temps, et ne concernera donc que ceux qui n’y joueront pas dès le lancement. Le grand drame de notre époque en somme.
Seront rajoutés ci-dessous les notes Presse :
- Dualshockers : 9,5/10
- Gamergen : 18/20
- Gameblog : 9/10
- NintendoLife : 9/10
- Attack on the Fanboy : 4,5/5
- IGN : 8,5/10
- Venturbeat : 82/100
- JV.com : 16/20
- JVFrance : 8/10
- Destructoid : 8/10
- Gamespot : 7/10
(et si vous avez des questions

)