Il paraîtrait que le cinéma français est de retour au meilleur de sa forme, ce qui je l'avoue n'est pas plus mal, les grands acteurs de ce monde ayant tendance à partir un par un au cimetière. Après Intouchables qui m'a fait sourire sans m'expliquer pour autant comment il a réussi à déplacer 20 millions d'amateurs, et en attendant The Artist qui ne me donne pas plus envie que ça (question de goûts), me suis donc attaqué au dernier membre du trio : Polisse.
Je vais vous épargner la tirade inutile de dix pages pour vous dire simplement que ce film est à voir au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour « apprécier » la nature même de l'horreur humaine, celle capable d'exploser le barème qu'on se faisait de la monstruosité de certains membres de notre espèce, déjà bien aidé par certains affaires diverses qui ont alimenté l'actualité ces derniers mois (il suffit que je vous parle de machine à laver...).
Certes, on reprocher à l’œuvre d'avoir des allures un peu fourre-tout, laissant penser que la réalisatrice n'a pas souhaité mettre de coté la moindre scène lors du montage, au point de se demander s'il n'y en a parfois trop ou pas assez. Trop, par le nombre de cas traité dans le film pour la raison indiquée à l'instant, et l'impression que l'ensemble traîne un peu en longueur. Pas assez, car il est frustrant de ne pas voir le dénouement de certaines affaires qui nous tenaient pourtant à cœur. Le genre de chose qui reste pourtant en adéquation avec le quotidien de la brigade : l'enchaînement perpétuel de nouveaux cas, dans un quotidien ténébreux monté presque comme un documentaire où des scènes de rires s'effacent rapidement pour laisser place à l’aberration et au choc.
Et parce qu'un bon film ne serait rien sans ses acteurs, je félicite particulièrement Karine Viard, Marina Foïs, Joey Starr et Naidra Ayadi pour leurs performances.
Note : 4/5