C’était promis, même si ça a failli être annulé pour des raisons qui me regardent, mais ma première soirée only coop a bien eu lieu sur Sea of Thieves, soit environ 4-5h de jeu supplémentaires à se saouler autant in-game qu’in-real, ce qui ne m’empêche pas d’écrire cet article dans la foulée : j’ai Résistance + 10 pour tous types d’alcool, sauf contre les mixtures guadeloupéennes, celles tellement balaises qu’elles peuvent aller de la gorge à l’urètre en restant intact. Limite, tu rebois derrière.
Bon ben on a rigolé, car c’est comme prévu infiniment plus fun à plusieurs. De gros fous-rires aussi lorsqu’on a enchaîné les choppes et qu’on a tenté de filer au bateau, incapable de marcher sur le ponton sans s’effondrer dans la flotte. Tout prend sens dans le coté coopération, le partage des tâches, et toujours l’envie de faire le con. Et d’ailleurs, même si la communauté est pointée du doigt, on peut crier à l’amalgame tant les quelques rencontres furent très cool. Un gros équipage notamment qui est passé tranquillement à coté de nous en nous faisant signe tout en jouant de la musique, sans chercher à nous détrousser. Y a eu aussi ce mec que j’ai vu arriver de loin pendant qu’un pote était AFK. J’étais sur le quai (in-game), à me fumer une clope (in-real), et je vois ce solitaire arriver avec son bateau qu’il savait visiblement pas manœuvrer. Pire qu’une femme.

Je déconne. Bref, le mec veut se garer mais a défoncé notre navire. Je hurle devant ce terroriste des océans et je commence à tirer dans tous les sens. J’entends un « hey, calm down bro ! ». Il prend son coffre dans la cale, vient sur le ponton et… me le dépose au pied. Je regarde le coffre, je le regarde, me saisis doucement du bien et pars en moonwalk tant je sentais l’entourloupe. Mais même pas. Le coffre valait pas grand-chose mais le mec voulait se faire pardonner. Plutôt cool. Ensuite, il nous a suivi et a commencé à sortir son accordéon. On a fait de même et ce fut la bonne entente. Puis il a sorti son sabre et s’est jeté sur moi. Sûrement une coutume US.
On l’a éventré.
Et sinon, coté jeu, on a fait un peu de tout. Les trois types de missions, de la recherche d’épave… Et des trésors grâce aux bouteilles à la mer. Quatre gros coffres d’un coup, ce fut la joie. J’peux vous dire que sur le chemin de retour avec notre trésor dans la cale, le bateau qu’on a croisé, on les a regardé dans le blanc des yeux en mode wesh de cité : « Tu peux jouer aux cons, mais saches qu’on est des spécialistes du genre ».
Mais voilà, on va pas se mentir, au bout de quatre heures, la lassitude prenait déjà le dessus tant on avait l’impression d’avoir fait le tour du concept. Alors qu’on sait que chaque session sera une histoire à part entière, que y a le statut de légende, tout ça… Mais pour ce type de jeu, et tout le monde est au courant maintenant, ça manque de matières premières. Certains diront que l’absence de montée en puissance, notamment par l’équipement, fait partie du trip. Je dis moi que c’est surtout parce que Rare n’avait pas les épaules pour gérer le moindre équilibre en PVP et que y a pas suffisamment d’ennemis pour permettre cette fonction pourtant essentielle sur la longueur.
C’est rigolo donc, on a vraiment la sensation d’avoir vécu une expérience inédite, et on y reviendra à coup sûr, mais sûrement comme un jeu de seconde main. Le genre de titre que l’on sortira en soirée « avant » ou « après » une session sur un autre gros jeu. Pas moins, mais pas plus non plus.
Ou en tout cas jusqu’aux futures MAJ.