Les joueurs PS3 rencontrant un problème empêchant de lancer Resident Evil 6 se voient proposés une solution/bricolage par Capcom, en attendant un patch
Les joueurs de la version Playstation 3 de Resident Evil 6 ont pu rencontrer un problème de taille, empêchant tout simplement le jeu de se lancer. Selon un article du site IGN, le problème toucherait uniquement les version pré-téléchargée via le Playstation Store : après avoir appliqué le premier patch disponible au lancement, certains utilisateurs ont pu recevoir un message d'erreur entraînant l'impossibilité de lancer le jeu.
En urgence, Capcom a travaillé à un correctif et propose dores et déjà un moyen bricolé de contourner le problème. Ceux qui seraient touchés par le message d'erreur doivent désinstaller puis réinstaller Resident Evil 6 : l'opération devrait permettre au jeu de se lancer normalement, mais ne règlera cependant pas le problème empêchant de rejoindre les parties de joueurs utilisant la version sur disque - ce dernier sera corrigé par la prochaine udpate, annonce Capcom.
Globalement, le jeu s'en sort avec les honneurs grâce à sa pluralité architecturale. De l'Europe de l'Est à la Chine en passant par l'Amérique du Nord, les décors se suivent et ne se ressemblent pas pour notre plus grand plaisir. Certes, tous les lieux ne sont pas aussi inspirés les uns que les autres mais le dépaysement est au rendez-vous et offre à cet opus un aspect globe-trotter plutôt inédit. De plus, Capcom a effectué un incroyable travail sur le bestiaire du jeu qui s'avère d'ailleurs l'un des plus fournis et des plus réussis de la série grâce à ses monstres insectoïdes, ses squelettes centenaires ou son boss final très inspiré de la créature de Rob Bottin pour le The Thing de Carpenter. On lui pardonnera alors plusieurs textures disgracieuses, quelques traces d'aliasing ou des animations un peu limites même si parfois, on ne pourra s'empêcher de se dire qu'une telle production méritait peut-être mieux.
Jouabilité 17/20 :
Il est indéniable que les développeurs ont grandement amélioré la maniabilité depuis le précédent opus. Si celle-ci conserve encore par moments une certaine rigidité, le fan se sentira plus réactif que jamais face au danger. Il est ainsi possible de tirer en marchant, d'effectuer des roulades, des glissades, des tirs rapides, des contres ou de profiter d'un système de couverture renvoyant quelque peu à celui de Gears of War. L'accès à l'inventaire a lui aussi été optimisé et changer d'arme en pleine action ou utiliser un objet est désormais beaucoup plus simple. Dans le même ordre d'idées, le combat au corps-à-corps et les «finish moves» à base de QTE sont plus efficaces (trop peut-être) que dans Resident Evil 5. Beaucoup de nouveautés donc même si on déplore encore l'IA en dents de scie de notre coéquipier ou celle des ennemis voguant entre le «déplorable» et le «convenable».
Durée de Vie 18/20 :
De base, Resident Evil 6 offre une durée de vie gigantesque avec son mode solo qui, bien qu'étant constitué de certaines séquences similaires à plusieurs binômes, vous retiendra une bonne trentaine d'heures grâce à quatre aventures recelant chacune cinq chapitres conséquents. Rajoutez à ceci la possibilité d'y jouer avec un ami, le mode Mercenaires ou bien encore le sympathique mode Chasse à l'homme et vous constaterez que sur la question de la longévité, ce sixième épisode est le digne descendant de Resident Evil 4.
Son 16/20 :
Tantôt inspirées, tantôt caricaturales, les musiques se montrent inégales mais soutiennent les passages bien marqués des différents binômes grâce à une solide interprétation. Quant au doublage français, il se révèle plus homogène que celui de Resident Evil Revelations tout en se montrant très impliqué. Une bonne surprise donc d'autant que si vous voulez vous la jouer puriste, rebelle ou curieux (choisis ton camp camarade), plusieurs doublages sont également disponibles même si cela nécessitera une installation supplémentaire sur Xbox 360, via un second DVD, et un changement de région sur PS3.
Scénario 11/20 :
Sorti du côté ultra référentiel, l'histoire de Resident Evil 6 ne parvient pas vraiment à rehausser l'aspect scénaristique de la série. On sourira donc poliment devant cette compagnie du nom de Neo Umbrella, de cette énième histoire de virus ou de ce pitch improbable tournant autour du fils de Wesker. Kitsch, le synopsis se paye également quelques instants grandiloquents avec Chris et des dialogues qu'on croirait issus d'une rétrospective Chuck Norris. Heureusement, il nous reste Ada, l'un des personnages les plus intéressants de la saga parvenant ici à tirer quelque peu le scénario vers le haut.
Note General 17/20 :
Affichant une première partie laborieuse nullement représentative du reste de l'aventure, Resident Evil 6 se montre étonnamment généreux tout en se payant le luxe de s'amuser au détriment des autres épisodes. Parsemé de clins d'oeil à la série et au cinéma fantastique des années 80, 90 et 2000, tout en étant cantonné dans la vision coopérative que Capcom se fait désormais de «l'actioner / horror», cet opus franchit néanmoins une étape significative dans l'évolution de son gameplay. De plus, entre son excellente durée de vie et quelques passages très inspirés, il peut se targuer d'avoir voulu parler à un plus large public en piochant dans les épisodes passés tout en dynamisant son récit via des éléments plus actuels. De fait, si les différents binômes ne sont pas aussi intéressants les uns que les autres et que la technique n'est pas toujours optimale, Resident Evil 6 a su voir plus loin que Resident Evil 5. Si on pourra déplorer qu'il ne mette pas dans le mille à chaque fois, il a au moins le mérite de ne pas verser dans un immobilisme gênant. En somme, si on attend encore le Resident qui mettra tout le monde d'accord, ce segment demeure incontestablement un morceau de choix.