Développeur : Beam Software Éditeur : Activision Genre : action/FPS, simulation de mécha Support : Super Nintendo Date de sortie : 1993
Les jeux d’actions à thème futuriste/robotisé n’étaient pas vraiment légion au début de l’avènement des consoles 8 et 16 bits. Encore moins en ce qui concerne la simulation de conduite de machine de guerre géante. Tout au plus, pouvait-on citer BattleTech: The Crescent Hawk's Inception sur micro-ordinateur en 1988, mais aussi et pour moi les plus marquant du lot : Galactic Empire en 1990.
Ainsi la venue dans nos vertes contrées pleines de camemberts de Mechwarrior sur Super Nintendo en 1993, avait de quoi faire frémir les inconditionnels du genre. Et je dis bien les inconditionnels, en effet, le jeu en question faisant montre d’une certaine complexité (mais d’autre part d’une fabuleuse exhaustivité) avait de quoi rebuter les joueurs un peu plus habitué aux softs sans prise de tête comme les Mario et autres Street Fighter II. Cela eu pour conséquence que Mechwarrior fut boudé par le grand public, et moi je crie haut et fort devant mon ordinateur : à tort !
Donnant naissance malgré tout à 4 suites et ses add-ons, plus un nouvel opus qui se veut être un reboot de la saga (autrement dit un retour au source) sur PC et XBOX 360 (rien n’est moins sur en réalité, les problèmes judiciaires n’aidant pas), c’est avec la nostalgie empoignant mon petit cœur de fan de la SNES que je me lance dans la review de ce Mechwarrior.
Tout commence lors de l’année 3017, le sept centième anniversaire de la fondation de la Fédération des Soleils. Depuis prés de 700 ans la Maison de Davion régnait sans partage sur cette partie de la Sphère Intérieure, région spatiale reculée du Noyau. Joseph T. Ragen était colonel dans les forces d’élites des MechWarriors, aussi avait-il mit en place un plan d’infiltration afin de détruire de l’intérieur le terrible cartel de criminel renégat connu sous le nom d’Aile Noire. Or, l’organisation malfaisante découvrit à temps ses desseins et finit par l’éliminer lui, sa femme et sa fille. L’attaque eut lieu la nuit, mais il restait un survivant parmi la famille Ragen, Herras, qui à l’age de 12 ans avait rendu visite à un jeune ami ce jour-ci. Comprenant ce qu’il venait de ce passer, il jura vengeance.
10 ans plus tard, en 3027, Herras est devenu un jeune homme, le mauvais souvenirs laissé dans tout les esprits par l’Aile Noire a fini par se dissiper mais pas pour lui. Aujourd’hui, il gagne sa vie au jour le jour comme pilote de Mech indépendant, ne signant pas le contrat le plus juteux pour lui, mais surtout celui qui pourrait le rapprocher le plus de l’organisation à qui il a assuré sa destruction. Traquant la moindre rumeur à son sujet, il se voit conduit jusqu’à la planète Galatea, lieux de rassemblement des MechWarriors mercenaires et des brigands des bas fonds de la galaxie. Là commence son enquête pour trouver touts les membres de l’Aile Noire et venger sa famille.
Avant toute chose, il faut savoir que Mechwarriors est un jeu de la licence Battletech, formidable univers mettant en scène des robots géant (nommé Mech donc) et surarmé dans un univers science-fiction à la Macross. Commençant son histoire avec le jeu de rôle Technoguerriers en 1985 produit par FASA Corporation (Freedonian Aeronautical and Space Association), l’incursion de la licence dans le monde du jeu vidéo commence par BattleTech: The Crescent Hawk's Inception en 1988 sur PC et Amiga. Le MechWwrrior qui nous intéresse ici n’étant que le cinquième jeu tiré de la série. Dérivé en dessin animé et autre roman (dont une trilogie fut signé Michael A. Stackpole, auteur des X-Wing de Star Wars chez Fleuve Noir en France), la plupart des titres Mechwarrior n’auront en réalité leur succès qu’auprès d’un public averti et « in the moove » si je puis dire. Mais revenons-en au jeu si vous le voulez bien.
Vous incarnez donc Herras sur Galatea à la recherche des membres de l’Aile Noire afin de les exterminer. Et pour ce faire, vous devrez enquêter, parler et prendre contact avec de nombreux protagoniste tel des mercenaires, des informateurs, des espions, des criminels notoires ou encore un propriétaire de club volubile mais intéressant à écouter si l’on chercher quelque chose de précis. Une fois la phase de négociation et d’exploration terminé, il vous faut signé un contrat qui sur le coup peut vous paraître quelconque, mais qui à son terme vous fera forcément avancé dans l’aventure. Ensuite, il vous incombera la tache d’équiper votre Mech, au départ frêle machine légère mais peu armée, pour qu’il devienne une immense bête d’acier aux armes de destruction massive foisonnante. Plus vous réussirez les missions que l’on vous propose, plus votre compte en banque sera fourni et mieux sera votre équipements et votre monture de métal. En plus de servir à acheter des lance-missiles et autre fusils à particules, les c-bill, la monnaie locale que vous engendrerez vous servira à monnayer des informations supplémentaires afin de débloquer des missions bonus.
Les jeux de la licence Battletech sont en général connus pour être particulièrement pointu en terme de simulation de pilotage de Mech, et Mechwarrior ne déroge pas à la règle. Lors des différents types de mission que vous aurez à remplir (8 au total, passant de la protection de base à l’extermination pure et simple de tous les adversaires présents dans la zone), vous devrez tenir compte de plusieurs paramètres. En vrac citons le poids de vos appareils augmentant ou diminuant selon l’équipement que vous lui adjoindrez, très important selon qu’il vous faudra vous battre contre des adversaires rapides ou non ; ou encore la capacité de réfrigération de vos dissipateurs de chaleur embarqués, sans ça, la machinerie chaufferait et vos armes seraient tout bonnement inutilisables. Une petite astuce consiste d’ailleurs si cela est possible, à plonger dans une étendue d’eau afin de refroidir les moteurs, auxquels cas vous ne disposeriez pas de dissipateur de chaleur. Toutes ces petites attentions offrent à MechWarrior une portée intéressante malgré une difficulté assez conséquente. En effet, si les deux ou trois premières missions sont sommes toutes progressives dans leur déroulement, une tactique claire et des bons choix dans l’équipement de votre Mech seront indispensables pour aller plus loin. Rien ou peu de chose ne doit être laisser au hasard. Ajouter à cela la partie réflexion et recherche d’informations dans les divers lieux visitables de Galatea représenté en écran fixe, et vous avec un jeu captivant qui réclame attention et opiniâtreté.
Ces écrans fixes, parlons-en. Les graphismes lors des phases de recherches d’informations se présentent comme des écrans en 2D fixes de bonnes factures avec une représentation des personnages en pixel légèrement digitalisés comme l’on retrouve sur Mortal Kombat. Cependant, là ou le jeu de combat de Midway fait bouger ses personnages tout en pixel digits, la production de Beam Software s’engage juste à faire se mouvoir les visages lorsque les protagonistes vous adresse la parole. Autant dire que les animations sont peu concluantes et que l’inertie totale à laquelle on a droit lors de la récolte d’indices ne peut que faire pêcher le jeu sur le point de la technique. Heureusement, il faut reconnaître que les décors sont jolis à regarder. Les effets de lumières et le travail des couleurs pour rendre une atmosphère sombre et métallique accompagne des musiques à base de son électronique tout à fait dans les tons. Pas parfaitement galvanisant en vue d’une mission difficile, pas franchement inoubliable et loin d’être entraînante comme une musique de Metal Gear dans le même genre, la bande son se laisse juste écouter.
Mais là où Mechwarrior se sauve lui-même sur le plan technique, c’est dans l’utilisation ingénieuse du mode 7 de la Super Nintendo . Ce fameux mode consistant à créer une impression de profondeur visuel comme si l’on utiliser la 3D, alors qu’il n’en est rien, est utilisé du début à la fin des missions. Une plongé vertigineuse vers le champ de bataille façon largage en parachute nous montre le tournoiement du sol en approche à grande vitesse, jusqu’à ce que l’on se retrouve à proprement parler aux commandes de notre engin. Là débute votre mission sur un terrain toujours en mode 7 tout à fait probante, on voit alors que Beam Software s’est échiner à rendre une sensation visuelle de pilotage de qualité.
Au final, Mechwarrior tire son épingle du jeu par rapport au marché loin d’être saturé de titre du même genre à l’époque de sa sortie. Titre prometteur avec un gameplay intelligent et qui donne quelques belles lettres d’or au terme « simulation » mais qui assurément ne conviendra pas à tout le monde. Pour finir, une technique qui contraste, d’un côté maîtrisée et impressionnante avec une utilisation judicieuse du mode 7, et d’un autre la simplicité même avec des écrans fixes en 2D pas vraiment moches, mais une animation très très paresseuse.
Pour être tout à fait honnête il m'avait marqué mais parce que je m'étais un peu forcé à m'en souvenir. Mais je le pensais plutôt moyen, genre une note de 55-60% aurait été suffisant.
Puis en le redécouvrant d'un œil plus mature voilà le résultat
Puis en le redécouvrant d'un œil plus mature voilà le résultat