Vous avez peut-être vu passer sur différents sites jeux vidéo et geek ce projet Kickstarter du nom de Lynn and the Spirits of Inao, par Bloomylight Studio. Il s’agit d’un projet de jeu plateforme aventure en 2D dont l’argument principal de vente est un monde très inspiré de l’œuvre d’Hayao Miyazaki.
Voici la vidéo mise en avant par la campagne de financement qui cherche à réunir 53 000 €.
Sauf que depuis hier, c’est une tout autre presse, bien plus mauvaise, que subit le jeu. Le témoignage accablant d’une ancienne graphiste en stage fait le tour des réseaux sociaux. Elle s’appelle Laureine Sautereau et elle accuse un « jeu vidéo indépendant, style Miyasaki » qui « a bientôt réuni les 53 000 euros qu’il demande » de n’engager que des stagiaires en roulement permanent sur de longues périodes et de ne jamais les payer (ce qui est illégal pour les stages de deux mois ou plus). L’équipe annoncée par la description de la campagne n’aurait d’ailleurs que « vaguement » travaillé sur le projet et qui n’aurait pas réalisé grand-chose de ce qui est présenté du projet actuellement. De plus, le « studio » ne situerait en réalité dans l’appartement du fondateur et chef du projet, David Tollari, qui aurait simplement poussé tous les meubles dans les coins pour faire de la place pour lui et les personnes embauchées. Ce dernier ne travaillerait d’ailleurs qu’à mi-temps sur le jeu.
Ce témoignage n’aurait pas nécessairement beaucoup de poids s’il était resté isolé, mais d’autres récits sont apparus entretemps sur la page Kickstarter du projet. L’un d’entre eux, celui d’un certain Francisco, décrit un studio dans lequel s’est succédé une vingtaine de stagiaires. Il souligne également, encore une fois, le fait que personne n’a été payé.
Un autre message d’une certaine Emeline, étudiante française en Belgique, affirme qu’elle connaît plusieurs stagiaires ayant travaillé sur Lynn and the Spirits of Inao et que ces derniers confirment tous les conditions de travail décrites dans le premier témoignage.
D’autres backers racontent avoir essayé de contacter l’un des stagiaires pour en savoir un peu plus. Deux stagiaires seraient encore sur le projet, dont un qui s’occuperaient exclusivement de la campagne de financement. Toutefois, depuis hier, ils ont eu consigne de ne pas venir au travail de la semaine à cause d’un « événement tragique ».
Laureine Sautereau a annoncé vouloir réunir les stagiaires lésés « pour prendre les mesures nécessaires ».
Nous avons également essayé d’en savoir plus au sujet du studio en contactant des collaborateurs extérieurs, surpris, et qui cherchent également à en savoir plus sur le fond de l’affaire. Ces derniers, déplorant des « pratiques récurrentes dans le milieu », ont également confirmé le fait que David Tollari n’était pas disponible pour le moment, l’événement tragique cité plus haut étant un décès dans la famille.
Sur les 57 000 € demandés, 38 608 ont été récoltés alors qu’il reste 16 jours. Cependant, d’après le site Kicktraq , les promesses de dons quotidiens se sont effondrées depuis hier, jour où le premier témoignage a été publié sur les réseaux.
La dure réalité du jeu vidéo en france. Un certaine partie de la production des petits jeux est réalisée par des stagiaires sous payés qui font de la merde en barquette. Et dire que j'ai failli postuler pour un stage là bas avant de me rendre compte que c'était à Aix.
Par contre, là où les stagiaires ont merdé, c'est que la loi est de leur côté et ils avaient milles et unes raisons de quitter un stage aussi puant bien plus tôt que ça.
guiguif lol d'ailleurs je savais même pas que lynn c'était leurs projets, dans la description il recherchait un graphiste polyvalent au style typé jap, j'avais discuté avec un des gars de la boite pour passer un test et au final j'ai trouvé autre chose, la vie est bien faite X)
un conseil au backeur, ne financez que les jeux avec proto jouable, quand y'a rien de jouable ça pue la pinade.
rbz
Et sinon, ton projet Anima Heroes avance bien?
Bon, je n'étais pas très présent pendant un certain temps sur le site, mais j'ai l'impression que ça fait un petit moment qu'on a pas eut de nouvelle.
fredone hey !
oué carrément de ouf ^^
On va présenter le jeu sur square enix collective en fin d'année histoire de tâter un peu le terrain avec mon prog et je vais poursuivre avec un kickstarter probablement juste après si les retours sont la.
rbz
Ah c'est bien cool alors.
Bah, j'ai un big problème la sur skype, je ne peux plus l'utiliser, à chaque fois que je le met en route, j'ai le fameux blue screen.
C'était moi le chef de produit/ chargé de communication / Community Manager / Web Designer y'a 1 an et demi d'ailleurs. J'ai pensé que le mec se mettrait du plomb dans la tête mais il écoute personne et maintenant ca lui retombe dessus à juste titre. J'ai rencontré le gars qui a pris mon rôle sur Aix en Provence vu qu'il habite a 30m de chez moi et il hallucine des trucs que je lui raconte vu que je suis celui qui a passé le plus de temps dans son studio avec l'animatrice 3D de l'époque. C'est game of throne cette histoire...
ykarin Comment peux tu etre sur a 100% de la fiabilité d'une personne que tu ne connais pas ? C'est dommage parce que cette pratique va jeter le discredit sur le reste des "mendiants".
thomass2 : Sélectionner le projet que l'on veut soutenir, ca veut dire la plupart du temps faire le choix malheureux d'investir dans des projets dont les équipes sont déjà connues. C'est regrettable car ca laisse peu de place pour les mecs qui veulent vraiment aller au bout de leurs projets mais qui sont inconnus. Hélas.
Mais par exemple, il y avait peu de risque à investir dans Divinity Original Sin ou Pillars of Eternity. Derrière il y a des studios qui ont déjà largement prouvé leur valeur.
J'entend bien que c'est con, mais c'est la seule sélection possible si l'on veut prendre un minimum de risque. Après, tu peux toujours backer sur des projets moins connus, mais ca signifie prendre un risque bien plus important.
que l'on fasse un stage, pour les études, de 2 mois sans être rémunéré mais en se disant que la plus value est dans ce que l'on va apprendre je suis pour, par contre ce dire que tout va bien en tant que stagiaire alors que l'on se retrouve dans un appart - ce qui n'est déjà pas légal il me semble vu que le milieu de travail doit être dissocié de l'habitation - que l'on doit ramener son propre matos, qu'il n'y a pas d'équipe professionnel, et en plus qu'elle signe un papier qui la fait totalement mentir aux impôts...Euh elle est conne ou quoi?
Je veux dire entre ses parents, amis, stagiaires, étudiants, maître de stage, direction de l'école, internet, il y a forcement quelqu’un qui lui aurait dit de tout arrêter, si elle avait ne serait ce parlé qu'un peu de sa situation, et de changer de stage car elle était en train de se mettre dans une mrde noire.
Il y a de gros profiteurs c'est sûr, mais j'ai l'impression qu'il y a des stagiaires qui sont vraiment, vraiment très cons aussi, et ça ne fait qu'entretenir toute cette mascarade dans le milieu :/ .
ptitnours : Il ne faut pas non plus les traiter de cons. Sinon ils sont très nombreux à l'être.
Je pense surtout que ces étudiants là, n'ont pas été habitué à prendre les choses en main. Hors là, ils se sont retrouvé d'un coup dans une merde noire. C'est compliqué de se dire "Je pensais avoir trouvé un stage sympa dans un studio indépendant de jv, je me retrouve dans l'appartement d'un mec.". Nombreux se sentiront mal à l'idée d'annoncer à l'établissement qu'ils se sont fait berner comme cela.
Après, il est clair qu'avec un cas catastrophique comme celui-ci, ce serait bien de réussir à faire quelque chose. Ca veut dire qu'ils seront capables d'accepter toutes les propositions merdiques qu'on leur fait sous la pression. Mais sincèrement je pense que beaucoup de personnes aujourd'hui, dont probablement moi, on trop la trouille de refuser sous un peu de pression. Ce qui est le cas partout.
Une autre possibilité est aussi de se demander si ce stage était à ce point risqué. S'ils sont allés jusqu'au bout. C'est que ces stagiaires ont du se dire "avec ce que j'ai fais, je peux raconter suffisamment de pipo pour valider cette année ". Ou bien d'un point de vue matériel c'était la merde noir.
.... Actuellement je suis en stage à l'étranger. Et il faut avouer que pour mon stage, je me suis rendu dans l'entreprise un peu à taton malgré un bon paquet de recherche. Au final, ca se passe correctement, mais imaginons que l'entreprise est été super mal situé, et m'est donné un travail sans aucun rapport avec ce que je devais faire à l'origine. J'aurais été dans de sacrés beaux draps. Pourtant je me serais bien demandé : je suis payé est ce que je reste jusqu'au bout ou est ce que je vide mes comptes pour rentrer en France ?
kube Ouais mais c'est la France. La justice est de ton côté, tu vas voir une assoc' et tu gagnes ton procès, mais à côté de ça tu risques de te retrouver clandestinement "blacklisté" en tant "personne de nature belligérante".
Il suffit qu'un connard dans ce genre ait un peu d'influence et de relations pour te causer pas mal d'ennuis quand bien même la loi et la morale sont de ton côté.
ptitnours En même temps le gars sait ce qu'il cible au recrutement. Les stagiaires n'ont pas toute la vie devant eux pour trouver un stage, obligatoire pour l'obtention de l'année ou du diplôme.
Quand tu vois le prix de certaines écoles, perdre une année parce qu'on a pas trouvé de stage pendant des mois de recherche avec le boulot de l'école + éventuellement un mi-temps ou en tout cas de à temps c'est juste pas envisageable quand on est arrivé en 3ème-5ème année.
C'est tout cet engrenage là qui fait que certaines entreprises savent très bien que même si elles imposent des conditions discutables, les stagiaires font faire le dos rond plutôt que de risquer ne pas pouvoir trouver une opportunité à temps.
Et puis il y a l'aspect un peu sado-maso du discours ambiant "ah mais c'est la vie hein, il faut se battre !" "Là c'est du vrai boulot hein, on est plus à l'école là!" "Vous savez qu'à l'autre bout du monde des gamins sont obligés de faire mille fois pire juste pour survivre une journée?".
Pavé en vue Legend83Darkeox Je suis d'accord ^^. L'erreur est humain, les cas différents et les annonces bancales sont légion. C'est juste qu'ici, si l'école fait son boulot, il n'y a pas de soucis.
Ce qui me chagrine c'est le manque de jugement de la personne qui se retrouve très vite face à un pas d'argent/pas d'apprentissage/pas de promesse d'embauche en terme de stage, qui le sais et qui ne réagi pas - sans compter la fraude - et le manque de suivi de l'école si elle en a parlé.
Le stage peux être fait plus tard sans perdre l'année et la boite est mise sur liste noir pour les prochains, au pire tu te retrouves dans un stage moins ambitieux mais rémunéré, ce qui permet un gain même minime au moins...
Ce n'est pas la première fois que des étudiants n'osent pas parler à leur établissement: ils sont là pour vous épauler en cas de soucis et vous permettre d'avoir du poids face à ce genre de personnes, ce n'est clairement pas dans leurs intérêts de vous voir redoubler dans vos dernières années ^^ !
Et là ou ça m'intrigue c'est pourquoi tout déballer que maintenant après avoir courbé l'échine aussi longtemps, genre maintenant qu'il gagne de l'argent sur mon dos je vais l'ouvrir. Que l'on ne se trompe pas: il mérite ce qui lui arrive mais ce qui aurait été préférable pour elle et sont avenir c'est d'en parler avant pour solutionner le tout.
Il y a quand même certains points que je ne comprends pas.
J'ai fait un DUT (donc stage pour valider le diplôme) et une licence pro en alternance, et mon école vérifiait scrupuleusement les sujets de stage proposaient par les entreprises et n'hésitait pas en refuser (sujet trop peu conséquent, pas de rapport avec la formation...). On avait la visite du tuteur école en entreprise pour qu'il puisse juger de l'environnement de travail.
De plus, elle gardait contact avec les entreprises ayant déjà pris un stagiaire. Or j'ai vu sur un des commentaires, que plusieurs personnes venaient de la même école... Comment se fait il que celle ci n'est pas réagie?
J'ai réalisé de deuxième année lorsque l'obligation de rémunérer un stage si celui ci dépassait deux mois venaient de passer. Pour accommoder certaines petites entreprises, ou association, elle découpait la convention de stage. Certes, c'est une bidouille, mais à partir du moment où tout le monde signe, c'est que tout le monde est d'accord.
Bref, j'ai l'impression que nous n'auront jamais le fin mot de l'histoire ni la vérité...
"pourquoi tout déballer que maintenant après avoir courbé l'échine aussi longtemps"
Parce qu'une personne a eu suffisamment de courage pour dénoncer l'incurie. Tu ne remarques pas comme les scandales d'une certaine envergure éclatent toujours des années après ?
Si tout le monde était assez courageux pour dénoncer l'injustice au moment même où elle se produisait, ça se saurait...
Et puis ça s'explique aussi par le fait que dans ce genre de cas, la population visée est souvent vulnérable.
S'ils ont accepté de courber l'échine par rapport à la peur de ne pas trouver autre chose, être limite par rapport aux délais de l'année (les écoles n'ont aucune obligation de valider l'année sans UE stage. Ça se fait souvent mais ce n'est pas systématique. Exemple rapide: "http://www.isartdigital.com/fr/admissions/financement-individuel/" > "Un stage obligatoire en entreprise est requis pour la validation de chaque année scolaire". Pour connaître des gens qui y étaient, cette école par exemple n'a pas de système AJAC -passer en année supérieure même avec une UE pas validée-, pas même sous réserve d'étude du dossier par jury).
Alors c'est sûr, quand on voit les prix, on se dit que le public en majorité ce sont des gens dont papa et maman de par leur statut social connaissent du monde qui connait du monde, qui connait etc... Donc à priori, la majorité ne vont pas avoir de souci et c'est effectivement ce qui se passe la plupart du temps.
Mais tu as toujours dans le tas ceux qui sont là qu'à la faveur d'efforts plus importants qui n'ont pas les même facilités que leurs camarades et comme à l'école primaire/collège/lycée, c'est bis repetita. Lorsque les échéances approchent, ce sur eux, les moins informés, ceux qui n'ont pas vraiment d'autres options qui vont servir de chair à canon à personnes comme l'indélicat dont il est question ici.
C'est très simple à comprendre: toutes les écoles ne sont pas comme la tienne et ne mettent pas les étudiants en confiance en leur garantissant qu'ils ne seront pas pénalisés si jamais le stage est une escroquerie.
Leur seul intérêt est de pouvoir afficher lors des salons et manifestations similaires : "xx% étudiants chez nous ont trouvé un stage". Une entreprise qui vous prends 2-4 stagiaires chaque année, allons bon, c'est magnifique !
Sans même chercher à savoir s'ils sont payés ou non, l'éthique d'une telle entreprise aurait dû mettre la puce à l'oreille d'une école ayant un suivi sérieux des stages en entreprises, surtout quand ces dernières deviennent des "habituées" de l'école.
Que l'école ne se soit pas posé de questions face à une entreprise avec un tel roulement de stagiaires est un aveux en soi. Tant que les étudiants ne bronchaient pas, elle ne cherchait pas plus loin.
C'est bien dommage parce qu'avec ce système, leur formation est reconnue par les entreprises qui reprennent souvent des stagiaires d'une année à l'autre (et qui font même circuler des offres d'emploi via l'école!).
Je pense que ça va leur porter préjudice, ils vont juste avoir une image d'école qui essaie d'engranger un nombre toujours plus conséquent d'étudiants, mais en ne leur garantissant pas une formation des plus convenables.
Tu penses plus ou moins pareil, en plus du "PDG" l'école est aussi en tord pour cause de laxisme.
Oh, mais un mauvais suivi des stages ne veut pas dire que la formation n'est pas bonne. Il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l'eau du bain !
Mais bon, je pense que tu as raison de souligner qu'il a du y avoir des manquements au niveau de cette école.
Comme tu dis, c'est triste, parce que toute les entreprises ne sont pas comme ça et la suspicion ne devrait pas régner ainsi.
Malheureusement, le problème de l'abus des stagiaires est assez important en France et la peur de la lenteur et de inefficacité à moyen et long terme d'une action en justice ainsi que des représailles indirectes fait souvent que beaucoup de gens subissent sans se battre.
Vu que la tendance mondiale actuelle est la déshumanisation du travail, ça ne risque pas de s'améliorer quant aux déséquilibres qu'il peut y avoir entre particuliers privés et structures/organisations d'une certaine taille.
Par contre, là où les stagiaires ont merdé, c'est que la loi est de leur côté et ils avaient milles et unes raisons de quitter un stage aussi puant bien plus tôt que ça.
un conseil au backeur, ne financez que les jeux avec proto jouable, quand y'a rien de jouable ça pue la pinade.
ça leur apprendra
Et sinon, ton projet Anima Heroes avance bien?
Bon, je n'étais pas très présent pendant un certain temps sur le site, mais j'ai l'impression que ça fait un petit moment qu'on a pas eut de nouvelle.
oué carrément de ouf ^^
On va présenter le jeu sur square enix collective en fin d'année histoire de tâter un peu le terrain avec mon prog et je vais poursuivre avec un kickstarter probablement juste après si les retours sont la.
Ah c'est bien cool alors.
Bah, j'ai un big problème la sur skype, je ne peux plus l'utiliser, à chaque fois que je le met en route, j'ai le fameux blue screen.
Oui c'est pour ça, en effet, d'ailleurs je ne le savais même pas.
Du coup, j'utilise Curse ces temps ci, je ne sais pas si tu as un compte.
https://www.youtube.com/watch?v=p0ATXEeIH6c
Mais pas à n'importe qui.
Mais par exemple, il y avait peu de risque à investir dans Divinity Original Sin ou Pillars of Eternity. Derrière il y a des studios qui ont déjà largement prouvé leur valeur.
J'entend bien que c'est con, mais c'est la seule sélection possible si l'on veut prendre un minimum de risque. Après, tu peux toujours backer sur des projets moins connus, mais ca signifie prendre un risque bien plus important.
que l'on fasse un stage, pour les études, de 2 mois sans être rémunéré mais en se disant que la plus value est dans ce que l'on va apprendre je suis pour, par contre ce dire que tout va bien en tant que stagiaire alors que l'on se retrouve dans un appart - ce qui n'est déjà pas légal il me semble vu que le milieu de travail doit être dissocié de l'habitation - que l'on doit ramener son propre matos, qu'il n'y a pas d'équipe professionnel, et en plus qu'elle signe un papier qui la fait totalement mentir aux impôts...Euh elle est conne ou quoi?
Je veux dire entre ses parents, amis, stagiaires, étudiants, maître de stage, direction de l'école, internet, il y a forcement quelqu’un qui lui aurait dit de tout arrêter, si elle avait ne serait ce parlé qu'un peu de sa situation, et de changer de stage car elle était en train de se mettre dans une mrde noire.
Il y a de gros profiteurs c'est sûr, mais j'ai l'impression qu'il y a des stagiaires qui sont vraiment, vraiment très cons aussi, et ça ne fait qu'entretenir toute cette mascarade dans le milieu :/ .
Je pense surtout que ces étudiants là, n'ont pas été habitué à prendre les choses en main. Hors là, ils se sont retrouvé d'un coup dans une merde noire. C'est compliqué de se dire "Je pensais avoir trouvé un stage sympa dans un studio indépendant de jv, je me retrouve dans l'appartement d'un mec.". Nombreux se sentiront mal à l'idée d'annoncer à l'établissement qu'ils se sont fait berner comme cela.
Après, il est clair qu'avec un cas catastrophique comme celui-ci, ce serait bien de réussir à faire quelque chose. Ca veut dire qu'ils seront capables d'accepter toutes les propositions merdiques qu'on leur fait sous la pression. Mais sincèrement je pense que beaucoup de personnes aujourd'hui, dont probablement moi, on trop la trouille de refuser sous un peu de pression. Ce qui est le cas partout.
Une autre possibilité est aussi de se demander si ce stage était à ce point risqué. S'ils sont allés jusqu'au bout. C'est que ces stagiaires ont du se dire "avec ce que j'ai fais, je peux raconter suffisamment de pipo pour valider cette année ". Ou bien d'un point de vue matériel c'était la merde noir.
.... Actuellement je suis en stage à l'étranger. Et il faut avouer que pour mon stage, je me suis rendu dans l'entreprise un peu à taton malgré un bon paquet de recherche. Au final, ca se passe correctement, mais imaginons que l'entreprise est été super mal situé, et m'est donné un travail sans aucun rapport avec ce que je devais faire à l'origine. J'aurais été dans de sacrés beaux draps. Pourtant je me serais bien demandé : je suis payé est ce que je reste jusqu'au bout ou est ce que je vide mes comptes pour rentrer en France ?
Il suffit qu'un connard dans ce genre ait un peu d'influence et de relations pour te causer pas mal d'ennuis quand bien même la loi et la morale sont de ton côté.
Quand tu vois le prix de certaines écoles, perdre une année parce qu'on a pas trouvé de stage pendant des mois de recherche avec le boulot de l'école + éventuellement un mi-temps ou en tout cas de à temps c'est juste pas envisageable quand on est arrivé en 3ème-5ème année.
C'est tout cet engrenage là qui fait que certaines entreprises savent très bien que même si elles imposent des conditions discutables, les stagiaires font faire le dos rond plutôt que de risquer ne pas pouvoir trouver une opportunité à temps.
Et puis il y a l'aspect un peu sado-maso du discours ambiant "ah mais c'est la vie hein, il faut se battre !" "Là c'est du vrai boulot hein, on est plus à l'école là!" "Vous savez qu'à l'autre bout du monde des gamins sont obligés de faire mille fois pire juste pour survivre une journée?".
Ce qui me chagrine c'est le manque de jugement de la personne qui se retrouve très vite face à un pas d'argent/pas d'apprentissage/pas de promesse d'embauche en terme de stage, qui le sais et qui ne réagi pas - sans compter la fraude - et le manque de suivi de l'école si elle en a parlé.
Le stage peux être fait plus tard sans perdre l'année et la boite est mise sur liste noir pour les prochains, au pire tu te retrouves dans un stage moins ambitieux mais rémunéré, ce qui permet un gain même minime au moins...
Ce n'est pas la première fois que des étudiants n'osent pas parler à leur établissement: ils sont là pour vous épauler en cas de soucis et vous permettre d'avoir du poids face à ce genre de personnes, ce n'est clairement pas dans leurs intérêts de vous voir redoubler dans vos dernières années ^^ !
Et là ou ça m'intrigue c'est pourquoi tout déballer que maintenant après avoir courbé l'échine aussi longtemps, genre maintenant qu'il gagne de l'argent sur mon dos je vais l'ouvrir. Que l'on ne se trompe pas: il mérite ce qui lui arrive mais ce qui aurait été préférable pour elle et sont avenir c'est d'en parler avant pour solutionner le tout.
J'ai fait un DUT (donc stage pour valider le diplôme) et une licence pro en alternance, et mon école vérifiait scrupuleusement les sujets de stage proposaient par les entreprises et n'hésitait pas en refuser (sujet trop peu conséquent, pas de rapport avec la formation...). On avait la visite du tuteur école en entreprise pour qu'il puisse juger de l'environnement de travail.
De plus, elle gardait contact avec les entreprises ayant déjà pris un stagiaire. Or j'ai vu sur un des commentaires, que plusieurs personnes venaient de la même école... Comment se fait il que celle ci n'est pas réagie?
J'ai réalisé de deuxième année lorsque l'obligation de rémunérer un stage si celui ci dépassait deux mois venaient de passer. Pour accommoder certaines petites entreprises, ou association, elle découpait la convention de stage. Certes, c'est une bidouille, mais à partir du moment où tout le monde signe, c'est que tout le monde est d'accord.
Bref, j'ai l'impression que nous n'auront jamais le fin mot de l'histoire ni la vérité...
"pourquoi tout déballer que maintenant après avoir courbé l'échine aussi longtemps"
Parce qu'une personne a eu suffisamment de courage pour dénoncer l'incurie. Tu ne remarques pas comme les scandales d'une certaine envergure éclatent toujours des années après ?
Si tout le monde était assez courageux pour dénoncer l'injustice au moment même où elle se produisait, ça se saurait...
Et puis ça s'explique aussi par le fait que dans ce genre de cas, la population visée est souvent vulnérable.
S'ils ont accepté de courber l'échine par rapport à la peur de ne pas trouver autre chose, être limite par rapport aux délais de l'année (les écoles n'ont aucune obligation de valider l'année sans UE stage. Ça se fait souvent mais ce n'est pas systématique. Exemple rapide: "http://www.isartdigital.com/fr/admissions/financement-individuel/" > "Un stage obligatoire en entreprise est requis pour la validation de chaque année scolaire". Pour connaître des gens qui y étaient, cette école par exemple n'a pas de système AJAC -passer en année supérieure même avec une UE pas validée-, pas même sous réserve d'étude du dossier par jury).
Alors c'est sûr, quand on voit les prix, on se dit que le public en majorité ce sont des gens dont papa et maman de par leur statut social connaissent du monde qui connait du monde, qui connait etc... Donc à priori, la majorité ne vont pas avoir de souci et c'est effectivement ce qui se passe la plupart du temps.
Mais tu as toujours dans le tas ceux qui sont là qu'à la faveur d'efforts plus importants qui n'ont pas les même facilités que leurs camarades et comme à l'école primaire/collège/lycée, c'est bis repetita. Lorsque les échéances approchent, ce sur eux, les moins informés, ceux qui n'ont pas vraiment d'autres options qui vont servir de chair à canon à personnes comme l'indélicat dont il est question ici.
C'est très simple à comprendre: toutes les écoles ne sont pas comme la tienne et ne mettent pas les étudiants en confiance en leur garantissant qu'ils ne seront pas pénalisés si jamais le stage est une escroquerie.
Leur seul intérêt est de pouvoir afficher lors des salons et manifestations similaires : "xx% étudiants chez nous ont trouvé un stage". Une entreprise qui vous prends 2-4 stagiaires chaque année, allons bon, c'est magnifique !
Sans même chercher à savoir s'ils sont payés ou non, l'éthique d'une telle entreprise aurait dû mettre la puce à l'oreille d'une école ayant un suivi sérieux des stages en entreprises, surtout quand ces dernières deviennent des "habituées" de l'école.
Que l'école ne se soit pas posé de questions face à une entreprise avec un tel roulement de stagiaires est un aveux en soi. Tant que les étudiants ne bronchaient pas, elle ne cherchait pas plus loin.
C'est bien dommage parce qu'avec ce système, leur formation est reconnue par les entreprises qui reprennent souvent des stagiaires d'une année à l'autre (et qui font même circuler des offres d'emploi via l'école!).
Je pense que ça va leur porter préjudice, ils vont juste avoir une image d'école qui essaie d'engranger un nombre toujours plus conséquent d'étudiants, mais en ne leur garantissant pas une formation des plus convenables.
Tu penses plus ou moins pareil, en plus du "PDG" l'école est aussi en tord pour cause de laxisme.
Oh, mais un mauvais suivi des stages ne veut pas dire que la formation n'est pas bonne. Il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l'eau du bain !
Mais bon, je pense que tu as raison de souligner qu'il a du y avoir des manquements au niveau de cette école.
Comme tu dis, c'est triste, parce que toute les entreprises ne sont pas comme ça et la suspicion ne devrait pas régner ainsi.
Malheureusement, le problème de l'abus des stagiaires est assez important en France et la peur de la lenteur et de inefficacité à moyen et long terme d'une action en justice ainsi que des représailles indirectes fait souvent que beaucoup de gens subissent sans se battre.
Vu que la tendance mondiale actuelle est la déshumanisation du travail, ça ne risque pas de s'améliorer quant aux déséquilibres qu'il peut y avoir entre particuliers privés et structures/organisations d'une certaine taille.