Courage Goemon!
Série qui a fait le bonheur des possesseurs de Super Famicom au milieu des années 90, voici le premier opus sur la Nintendo 64 de Goemon baptisé en Europe Mystical Ninja starring Goemon et au Japon Ganbare Goemon: Neo Momoyama Bakufu no Odori. Titre sortit en 1997 au pays du soleil levant et en 1998 chez nous.
Il s'agit du premier opus en 3D, mais aussi du premier épisode que j'ai fait. Malgré son âge certain, on va voir si le titre de Konami vaut toujours le coup.


Le scénario de ce jeu est totalement déjanté! L'action se situe dans le Japon du XVIIe siècle, un beau jour ensoleillé, un mystérieux groupe de Shoguns venant du ciel, plus précisément d'une montagne flottante la Peach Mountain, vient s'établir au Japon pour en faire une scène de concert.
Ils s'emparent en premier lieu du palais Oedo, le transformant en château européen. Les autochtones intrigués pensent d'abord à une invasion alien, avant que le courageux Goemon et son ami Ebisumaru aillent enquêter et se rendre compte de la bizarrerie de la chose...

Une intrigue tout simplement déjantée, que ce soit dans l'esprit, ou les dialogues souvent bien absurdes. L'humour est omni-présent dans le jeu, du début à la fin. A noter beaucoup de références à l'univers "Otaku", avec le robot Impact où sa venue est accompagné d'un générique à la Daimos ou Gold Lightan, en passant par le pouvoir de Goemon qui lui permet de se transformer en Super Goemon (cheveu blond et tout ^^) à la manière de Sangoku de DBZ.

Mystical Ninja est un Action-RPG qui s'apparente légèrement à un Zelda sur la même machine, avec néanmoins un aspect plateforme plus prononcé.
Au départ de l'aventure on dirige Goemon et Ebisumaru, par la suite à la manière d'un RPG on recrutera 2 autres personnages, Yae une fière Kunoichi, et Sazuke le ninja mécanique.
Chaque personnage dispose d'armes propres ainsi que d'aptitudes magiques propres. Quand Goemon pourra devenir fort et pousser des blocs de métal, Ebisumaru pourra devenir petit et passer dans des petits trous, tandis que Yae pourra se transformer en sirène et nager sous l'eau, et enfin Sazuke qui lui aura une aptitude qui le fera bondir très haut. A la manière d'un Lost Viking, il va falloir utiliser ces différentes aptitudes pour passer certains obstacles, mais ces aptitudes ou magies devront être préalablement débloquer en effectuant un entraînement spécifique pour chacun des avatars. Effectivement dans ce jeu, on fait plusieurs va-et-vient dans tout le Japon, l'action n'est pas linéaire. A un moment du jeu, un dragon bleu nous permettra d'effectuer ces voyages sur son dos ce qui accélère les déplacements sur la map.
A l'instar d'un Zelda (là encore), il faudra traverser des villages, discuter avec NPCs histoire de récolter des infos, traverser une plaine et enfin boucler un dongeon et affronter un boss. Bien sûr en ville il sera possible de se restaurer, de dormir chez l'aubergiste et sauvegarder sa partie et aussi acheter des petits items (assez inutile en fait). Moins inutile, le diseur de bon aventure, Plasma Man, nous fournira moyennant 10 Ryos, de précieuses informations si on ne sait pas où aller, ou si on est un peu bloqué.
Le bestiaire est loufouque, le level-design soigné, le tout avec une bonne variété d'actions à effectuer. L'équilibre entre action et aventure est bien dosé par contre je déplore 2 faiblesses. La première c'est la grande facilité du jeu, ensuite les phases avec le robot Impact, bien que marrantes, sont loin d'être inoubliables ludiquement parlant.

Il est vrai qu'avec le temps, cet 3D fait plus rire qu'autre chose même si on peut avoir plus mal aux yeux avec un jeu Playstation ou Saturn. A l'époque le titre était très solide graphiquement avec notamment quelques petits artifices comme l'expression des visages de nos amis qui changent. Les décors sont variés, les personnages sont mignons, en SD typiquement kawaï, le tout est très coloré.
L'animation est d'un bon niveau sur N64, le jeu ne rame quasiment jamais, peu de bug de collisions constatés. Par contre comme les graphismes le tout a terriblement vieillit.
Par contre ce qui ne vieillit pas ou peu, c'est la bande sonore qui est d'une qualité remarquable. Des thèmes mêlant instruments traditionnels japonais, et remix modernes. Des musiques variés, attachantes, et très entraînantes, sans doute le gros point fort du jeu.
La jouabilité est correct dans l'ensemble, dommage que certains angles de caméra sont particulièrement pourris. J'oubliais, la maniabilité sous l'eau est assez "lourde", assez raté. Enfin dommage que le titre de Konami n'a pas bénéficié d'une localisation en français, d'autant les dialogues sont bien souvent en argot.
Enfin la durée de vie est acceptable, compter 15 heures environ pour le boucler, dommage que le jeu est si facile, encore une fois. Néanmoins la quête des Silver Dolls (qui servent à rallonger la barre de vie comme les quarts de coeurs dans Zelda) peut augmenter la durée de vie de quelques heures.

Finalement ce Mystical Ninja est un titre sympathique, agréable à jouer si on est pas trop regardant sur le graphisme. Une aventure loufouque servit par une ambiance nippone de qualité, et une bande-son béton. Malgré quelques petites imperfections et son âge, le titre de Konami reste solide, à conseiller.

Fiche technique:
Titre: GANBARE GOEMON: NEO MOMOYAMA BAKUFU NO ODORI
Développeur: KCEO
Editeur: KONAMI
Genre: ACTION-RPG
Année: 1997
Autres supports: EXCLUSIF
Nombre de joueur(s): 1
Localisation:

NOTE PRESSE (Joypad 068 - Octobre 1997)



Screenshots:

Bonus:
En bonus, je vous mets une pub japonaise de ce jeu où notre ninja se retrouve en charmante compagnie.