Je concluais le dernier billet en annonçant que celui se trouvant sous vos yeux en ce moment porterait sur l'émission Ca va se savoir, que diffuse RTL9. A vrai dire, j'ai écrit un truc sur cette émission mais je dois reconnaître que vu la puissance qu'elle révèle dans sa recherche de nullité, j'ai peiné à trouver les mots qui pourraient la rendre plus drôle à lire qu'à voir. C'est pourquoi je ne publierai pas ma tentative et vous laisserai le soin de chercher sur youtube des extraits de la chose. Mais pour vous donner envie, je vous offre une photo de Simon Monceau, qui officie comme présentateur de l'émission avec un réel savoir-faire en matière de philosophie. Je pense qu'il a obtenu un mastère dans cette discipline, sans quoi il me sera impossible de comprendre où il va chercher les petits discours qu'il sert pour conclure les histoires adultérines, qui sont à son programme ce que le fromage est à l'aligot, ce qui signifie que sans elles ça ne prend pas.

Voilà.
Les leçons de philosophie de Simon Monceau sont immanquables. Certes, elles sont accessibles à tout un chacun dès lors qu'on prend la peine de se déplacer au bistrot PMU du coin pour y écouter bavasser les poivrots. Mais lorsque c'est Simon Monceau qui les donne, ces leçons, excusez-moi. Ca n'a juste plus rien à voir. Ce qui fait la touche Monceau, c'est l'air profond qu'il adopte lorsqu'il parle. Il faut juste regarder ça au moins une fois.
Si vous n'en avez pas l'occasion, voici ce à quoi ressemblent les cours de philo de Simon, lorsqu'il conclut son émission :
La vie, est faite de hauts et de bas de surprises, qui sont parfois bonnes parfois, mauvaises. Parfois, la surprise est bonne, et la vie, est en haut. Mais parfois, oui parfois… la surprise est mauvaise et la vie, est en bas. Tromper son conjoint… ça n'est pas une bonne surprise pour lui ça n'est pas une bonne surprise pour la société la société… a du mal à l'accepter. Mais les choses, oui les choses… sont ainsi. La vie, est ainsi. On n'y peut rien, il n'y a rien qu'on y puisse. Ainsi va la vie. Il faut la prendre comme elle vient. Ou bien lutter. Mais lutter, oui, lutter pourquoi ? Ou lutter contre quoi ? Ce sont des questions, des questions que l'homme se pose et auxquelles il ne trouvera, sans doute oui sans doute, jamais de réponse. Jamais. Et ça, ce soir… CA VA SE SAVOIR !
Après avoir si magnifiquement péroré, Simon court dans un public de beaufs et sert la main de tout le monde en riant comme une sorcière.
A propos du public, je voulais juste vous faire part de l'étonnement dont j'ai été saisi la semaine dernière, lorsque j'ai regardé l'émission. Il n'y avait pas d'affaire exceptionnelle, en fait c'était en gros une femme qui reprenait son homme bien qu'il l'eût trompée, et comme d'habitude le public, qui est invité à réagir pour remettre un peu d'huile sur le feu, racontait des conneries et j'ai été très choqué de la présence, dans ce public, d'une femme que j'avais déjà vue ailleurs, et qui réagissait très sérieusement en conseillant à la femme de quitter son mari parce qu'il la retrahirait probablement.
Si cette femme me lit, ce qui m'étonnerait beaucoup mais c'est possible si d'aventure elle google à la recherche de son nom, j'aimerais qu'elle m'explique ce qu'elle y faisait. Je ne doute pas que vous ayez déjà vu Faustine Bollaert quelque part, à tout le moins dans l'émission de Michel Drucker, Vivement Dimanche Prochain, où elle officie comme chroniqueuse à l'humour piquant. Une photo d'elle, histoire de la recadrer :
Comme beaucoup de chroniqueurs à l'humour piquant, Faustine Bollaert est dotée d'un humour insignifiant. J'en veux pour preuve, par exemple, le portrait qu'elle a lu à Peter Falk lorsqu'il était invité chez Morandini sur Europe1 l'année dernière. J'avais honte pour elle en l'entendant débiter la chose lisible à l'adresse suivante :
http://jeanmarcmorandini.tele7.fr/article-1644.html. Notez qu'elle annonce d'entrée de jeu qu'elle a réfléchi tout un mois pendant le week-end, ce qui est un record inégalé de compression du temps. Donc Faustine Bollaert, si vous me lisez : au-delà de la simple question qui se pose à moi lorsque je vous vois et vous entends et qui est de savoir par quel miracle vous êtes tant appréciée, j'aimerais savoir ce que vous foutiez dans le public de Ca va se savoir, et pourquoi vous n'avez pas hésité, en outre, à vous y faire remarquer.
A tout le monde, je dis à très bientôt, je vais entamer l'écriture d'une petite nouvelle et, pour changer, je ne la publierai pas au fur et à mesure. Cela m'évitera d'avoir à revenir à chaque fois sur des fautes ou des incohérences avec la suite, ou de mettre en ligne des choses qui s'avèrent superflues une fois l'ensemble achevé. Je risque d'y passer un moment, pendant lequel je reste évidemment susceptible de faire un ou deux articles mais ça n'a rien de certain.
Je vous fais donc plein de bisous, et ça… ça va se savoir !