Un article vient d'être publié sur
Gamekult, que je trouves intéressant et pertinent, c'est un questionnement qui ne date pas d’aujourd’hui, mais qui reste valable et devrait être rappelé, il me semble.
Voici quelques extraits :
"on accepte sans broncher le nivellement par le bas dès qu’il s’agit d’un public enfant."
""si on n'aime pas ce qu'on voit, c'est qu'on est vieux et con". On serait devenu trop vieux pour ces conneries en somme. Il s'agit là d'un réflexe mental d’autant plus dangereux qu’il agit à bas bruit."
"on oublie deux choses essentielles :
le goût se forme très tôt et les enfants d'aujourd'hui sont les consommateurs de demain (on a presque envie d'écrire consomm'acteurs)."
"l’essentiel du marché vidéoludique dédié aux jeunes est tenu par des jeux d’exploitation.
Des titres produits à la chaîne pour surfer sur des licences, des tendances, ou des mécaniques mobiles addictives, avec un seul objectif : générer du clic, du temps de jeu, et du micro-paiement."
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Laisser le marché du jeu vidéo pour enfants livré aux studios opportunistes, c’est abandonner tout un pan de la culture vidéoludique aux pires pratiques : mécaniques manipulatrices, absence de narration, répétitivité creuse, publicités déguisées, pièges cognitifs. Et tout ça va aller s'inscrire comme situations et pratiques normales dans l'esprit de ces futurs adultes."
"Les enfants ne voient pas la différence". C’est faux. Les enfants voient très bien la différence entre un jeu fainéant et un jeu qui a du cœur. Ils peuvent passer une heure sur une appli mobile tape-à-l’œil, puis rester trois semaines absorbés par Animal Crossing, Super Mario Odyssey, ou LEGO Batman, parce que
ces jeux-là sont pensés pour eux, pas contre eux. Parce qu’ils respectent leur intelligence, leur curiosité, leur envie d’apprendre les règles du monde en jouant."
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Le vrai problème, c’est que plus on expose de jeunes esprits à des jeux médiocres, plus on abîme leur exigence, leur capacité à apprécier une boucle de gameplay bien pensée, une progression gratifiante, un univers cohérent. À force d’enchaîner les ersatz dégénérés, ils finissent par croire que c’est ça, le jeu vidéo. Et ensuite ? On s’étonne que leur attention diminue. Que leur frustration monte. Qu’ils zappent. Qu’ils ne lisent pas les consignes ni les dialogues. Que tel jeu mette trop de temps à démarrer.
Ce n’est pas eux qu’on devrait blâmer. C’est l’écosystème qu’on leur laisse."
"Pas de budget colossal. Pas d’univers ultra-marketé.
Juste une direction artistique claire, une vraie idée de gameplay, une envie sincère de transmettre du plaisir par le jeu, pas par le stimulus."
"Elles devraient appliquer aux jeux enfants les mêmes règles de qualité et de sécurité qu’aux autres produits culturels."
"Il ne s'agit pas de culpabiliser les parents ou les familles. Ce laisser-aller face à la médiocrité n’est pas une fatalité. Mais il demande une réaction."
"Pourquoi n’y a-t-il pas plus de tests réguliers de jeux pour enfants ? Pourquoi si peu d’attention critique à ce pan entier de l’industrie ? Par manque de clics ? Évidemment que oui. Par snobisme ? Peut-être. Par lassitude ? Peu importe.
Les enfants méritent le meilleur."
"les enfants sont l’avenir du jeu vidéo, pas son public-poubelle."
"Le vrai problème, c’est que plus on expose de jeunes esprits à des jeux médiocres, plus on abîme leur exigence, Et ces jeunes esprits deviennent des jeunes adultes médiocres et peu enclins à l'effort, la critique ou la rébellion. Bien pratique pour les manipuler à merci.
Sinon malheureusement, l'originalité paye rarement. Il suffit de voir les ventes de Fortnite,Call of ou Fifa pendant que beaucoup de pépites se plantent.
Derrière un enfant, se trouve souvent un parent qui est censé l'eduquer et lui donner des valeurs.Pour moi le coeur du problème se trouve à ce niveau,beaucoup d'enfants sont livrés trop tôt à eux-mêmes.
et globalement il y arrive, on le voit sur le jv mais a la tv aussi avec les plateforme comme netflix ou au état unis les gens préfère gratter sur leur bouffe (et celle de leur enfant) plutot que de se désabonner a netflix qui augmente ses prix...
et le meilleurs moyen d'avoir des adultes moutonnés c'est de les brainwasher des l'enfance... et ca marche bien vu le nombre de qui te tombe dessus même ici des qu'on émet des critiques négatives
Donc d'un côté ça gueule pour le prix d'un mario kart, et de l'autre ça laisse 2 à 3 fois le prix d'un jeux normal sur un f2p sur smartphone....
Les f2p style fortuite ou autre, c'est pas mieux....
rappelons que ceux qui paye sur smartphone c'est moins de 0.1% des joueurs, donc tu peux gueuler sur les prix d'un mario kart et ne pas dépenser 1 centime sur smartphone...
il faut un juste milieux et c'est ca qui manque a cette société (ah peu près partout même en politique) on ne laisse plus le choix qu'entre des extrèmes...
J'ai compris très vite que dès qu'avec un logo Nintendo, Rare, Capcom... j'allais "bien manger".
Le pire effectivement, c'est que aujourd'hui on a un tel degrés de cynisme que beaucoup ne se cache pas des masses en France.
Ils ne se cachent plus aussi parce qu'ils ont testé et qu'entre les droitards et les gauchistes, chaque camp n'a jamais soutenu l'autre quand il le fallait (c'est pas les mvts sociaux qui ont manqué ces dernières décennies) et que le niveau de division futile et illusoire a totalement éclaté les revendications (hors purs agents du système tel les "wokes" et autres "jamabon-beurre"). Ca fait plus de 50 ans maintenant que le projet de dé-démocratisation est entamée... La disparition des grands ensembles (industrie, paysannerie autonome) ne permet pas vraiment de créer un sentiment d'appartenance commun aussi (avec la tertiarisation et l'atomisation des travailleurs, plus la féminisation, impérative de survie biologique profonde).
Pour les écrans et les enfants, y'a un truc qui a changé au cours du 20ème, c'est le passage de communauté plus étendues à la famille (mono)nucléaire déracinée (déménagements, familles éclatées): les parents d'aujourd'hui ont moins de soutiens qu'auparavant pour la gestion des enfants, les deux parents se doivent de travailler hors classes sup. et vu que les écrans hypnotisent, quand ils sont à bout, c'est tout de même pratique cette affaire pour avoir la paix une heure, voir plus pour les plus inconscients des effets à long terme.
Effectivement, les (des) gens suivent souvent des systèmes ou des groupes, même corrompus, par instinct grégaire ou peur de l’exclusion.
Cela renforce forcément l’idée qu’on vit dans une sorte de simulation sociale, où la majorité agit comme des Pnj.
Quand au chômage on se rejoint également. Le chômage de masse est utilisé comme levier pour faire baisser les revendications salariales des classes populaires. Les gens ainsi acculés, sont empêcher par ce phénomène à pouvoir se révolter collectivement, contrairement à certains pays où le plein emploi donne plus de pouvoir aux travailleurs (et je l’expérimente à l’étranger et vu dans quelques pays). En faites, forcément je te rejoins sur le constat général. La démocratie fût brève et depuis elle est déconstruite sciemment et minutieusement par des élites qui s’entendent entres-elles, malgré les apparats.
Sur les enfants (encore une fois je te rejoins totalement), les deux parents doivent souvent travailler, sont exténuer et les écrans deviennent un outil pratique (bien que consciemment problématique en un sens, puisque il sert aussi de punition ou d’objet de négociation). Ainsi, on file la tablette, le smartphone dès le plus jeune âge pour pouvoir gérer l’épuisement parental, au détriment de la santé mentale des enfants à long terme par manque de support familial dû à l’éclatement des schémas familiaux et de l’explosion de l’individualisme comme seul voix de réussite.