J'ai trouvé ce film raciste. Et insultant pour le genre humain. Ah oui, c'est peut être une fausse question, le film ne compare pas directement les singes à une tranche de la population humaine...
Sauf qu'en représentant les singes dans des situations "humaines", comme dans le cadre du zoo qui n'est en fait qu'une prison à l'américaine, on insulte ceux qui se trouvent dans ce genre de prison (surtout des noirs et des hispanos, mais c'est peut-être un cliché - qu'importe, c'est le cliché qui est transmis dans l'univers fictif américain).
Le malaise vient aussi de l'intelligence anormalement élevée de Caesar, qui vient d'une famille blanche, de père inconnue, de mère butée comme un animal par le "papa" humain qui a ensuite recueilli le bébé.
On a des relents de Notre Dame de Paris.
Son intelligence, le singe la doit à un homme. Et pas n'importe quel homme, son "papa" d'adoption, un blanc, qui est au dessus des relations de pouvoir parmi ses propres congénères. Au fait, le patron du papa blancos est... noir et ne comprend rien à ce qui se passe, il s'occupe juste de politique.
La politique, une affaire de distribution de baffes et de biscuits, comme le prouve le singe enrichi en vitamines anti-alzheimer qui a vite fait de dominer toute la 'zonz.
Ben oui, c'est un cliché Hollywoodien, un outsider (un blanc) arrive dans une zonz' avec des gros blackos, se fait ramoner le cul d'abord, puis grâce à son intelligence arrive à surmonter les obstacles et assujettir même son violeur des premiers jours. Une sorte de documentaire de ce que sont réellement les relations humaines. Une sorte de SPARTACUS des temps modernes.
TU AS PRIS MES COOKIES, gueule le gardien du zoo à son sous-fifre qui adopte un comportement de soumission... ça va ils sont blancs tous les deux. Les relations de pouvoir ne sont que des relations de domination et d'influence.
Il y a le vieux singe (le vieux sage) Orang-Outang, comme le vieux black de service, qui s'est fait une raison et admet par langue des signes (en petits nègre) que "singes stupides".
Puis c'est la révolution. Les esclaves s'échappent et partent vivre dans la forêt de l'autre côté du pont, et tout finit bien...
Sauf pour le noir de service qui connait une mort atroce. Parce que dans un film Hollywoodien, c'est toujours, TOUJOURS le blackos de service qui crève. A noter que le blackos qui n'a rien fait de mal se fait buter, tandis que le chercheur blanc qui impose des tests et des tortures aux singes ne se fait pas laminer quand il entre en territoire ennemi.
Il se contente de sortir son discours bienpensant à son "bébé" qui est si intelligent (pour un singe).
"Je suis tellement sorry". Sorry de quoi, ce singe de merde vient de saccager la ville et de tuer des innocents, de lever une armée, mais le papa scientifique est désolé??
Hypocrisie absolue, comme sa moue niaiseuse lorsqu'il avoue sans l'avouer que c'est lui qui est à l'origine du meutre de la maman gueunon de Caesar. Je te donne la moitié des infos qui fait que je me présente pas comme le responsable, mais je suis tellement désolé.... hypocrite.
Un peu comme l'hypocrisie du post-racisme aux USA, pays qui est encore capable de sortir un film sur le racisme à notre époque. Attention aux bienpensants qui accuseront ceux qui voient clair dans ce discours d'être eux-même les racistes.