En effet, puisque c'est Tomohiro Uesugi qui prend la place de Tomoyuki Tsuboi (ce dernier retourne au Japon pour s'occuper de la branche finance de l'éditeur, il fut président de KDE pendant 2 ans et demi) au sommet de Konami Digital Entertainment, la division US de la société. Notamment responsable de l'édition sur le marché américain des séries Metal Gear, Silent Hill, Castlevania ou encore Pro Evolution Soccer.

"Nous allons nous concentrer sur nos talentueuses et emblématiques marques, et nous continuerons aussi à fournir des produits innovants pour proposer une expérience plus profonde et plaisante à nos consommateurs. Je suis très honoré de travailler avec des employés aussi talentueux et motivés et j'aimerai communiquer mon profond respect pour les fans de notre entreprise." déclare-t-il dans un bref communiqué de presse.

La nomination d'un tel bonhomme à la tête d'une branche n'a rien de hasardeux, puisqu'il fut autrefois VP de Sanyo en Amérique du Nord (une filiale de Panasonic) et possède de grandes compétences de gestion. Son "solide bilan dans la génération de revenus" et sa capacité à "promouvoir le développement organisationnel" sont régulièrement cités parmi les collègues qui ont eu la chance de le côtoyer.

La licence Duke Nukem et leur créateur, le studio 3D Realms (autrefois connu sous le nom d'Apogee Software) n'en finit plus d'essuyer ses déboires tant financiers, industriels que judiciaires! Récemment, le studio Gearbox Software a porté plainte contre les gens de 3D Realms car ces derniers auraient lancés en catimini un nouveau projet vidéoludique Duke Nukem sans en avertir Gearbox, qui entre temps (et en ayant bouclé le développement fastidieux de Duke Nukem Forever, long de plus de 10 ans) avait acquis les droits d'exploitation de la marque Duke Nukem Forever et des éventuelles suites.

Interceptor (auteur du sympathique remake de Rise of the Triad sorti en 2013), le troisième studio de l'affaire, et à qui 3D Realms a commandé le développement du jeu assure avoir agi sans connaitre la vérité sur les véritables détenteurs de la licence. Aussi, les patrons de 3D Realms: Scott Miller et George Broussard ont reconnus leur tord (sachant que ce n'est pas la première fois que ces deux boites se retrouvent confrontés face au tribunaux, puisqu'à la sortie du fiasco Duke Nukem Forever en juin 2011, 3D Realms avait accusé Gearbox de ne pas leur avoir versé de royalties. S'ensuivit une lettre d'excuse de la part de ... 3D Realms! Décidément...).

Tout ça pour dire que cette fois-ci, excuses ou pas, l'affaire trouvera une conclusion bel et bien devant la justice.

En attendant, c'est du nord de l'Europe que vient la surprise, la boîte d'investissement danoise SDN Invest annonce avoir acquis 3D Realms et ses employés (mais la licence Duke Nukem reste chez Gearbox vraisemblablement). Pas vraiment un hasard, quand on sait que cette société détient aussi... Interceptor! Ça va, vous suivez?

Un nouveau patron a été nommé pour l'occasion à la tête du studio: Mike Nielsen. Ce dernier promet (déjà?) que son studio va relever la tête et essayer de tout faire pour faire honneur à son glorieux passé. Tâche compliquée quand on sait qu'à courte échéance, il faudra se défendre face à des juges et plus tard probablement reprendre un travail de création artistique (puisque la licence Duke Nukem ne sera probablement plus exploitable). Encore une chance qu'un riche groupe d'investissement se soit placé de leur côté ...

Quelque chose me dit que les déboires de 3D Realms ne sont pas prêts de se terminer, un des feuilletons judiciaire les plus incroyables, si pas pitoyables de l'industrie du jeu vidéo...

Comme le titre de l'article l'indique, Nippon Ichi Software vient d'ouvrir un site teaser (clic) afin de faire monter la sauce concernant un jeu non annoncé encore.

Dans l'obscurité, une petite fée tout de verte illuminée (on dirait Navy de Ocarina of Time ) dévoile la présence d'un étrange message dont on ignore la signification: "t h i Q N L o #". Le message peut en réalité être le suivant: "L N # Q t h i o" ou encore "Q # N L h o i t" ... bref, peu importe, étant donné que si vous cliquez sur chacun des caractères, celui se placera au centre de l'écran dans le sens où vous les avez sélectionné, pouvant ainsi créer une somme presque infini de résultat. Difficile dans ces conditions d'y trouver une quelconque signification...

Aucun compte à rebours n'est présent, cependant, avec ce genre de site, le secret ne dure jamais plus d'une semaine ou deux. Sachant que l'éditeur a déjà avouer être au travail sur un jeu Playstation 4 pas plus tard qu'en début février, il se pourrait qu'on soit prêts d'avoir enfin quelque info sur le-dit titre.

Vous vous souvenez des files d'attente gigantesques de 3 péquenots prêt à tout pour obtenir leur Playstation 3 à l'époque de sa sortie?
Inutile de dire qu'en ayant vu ça, on ne pouvait qu'être pessimiste pour SONY...

Et bien terminé! Comme on le sait, la Playstation 4 semble avoir largement redresser la barre (pour le moment) en profitant notamment des grossières erreurs de sa concurrente, la Xbox One de Microsoft.

Aussi, c'est demain (22 février) qu'est censé sortir la console sur ses terres natales. Sony distribue des billets aux 100 premières personnes arrivées et les 30 premiers de la file auront même le droit d'assister au show de lancement en compagnie de grands développeurs!

Les premières files d'attente notamment devant les Sony Store et dans le quartier d'Akihabara ont commencé à se former le 20 février à 13h, et Famitsu en a profiter pour aller prendre quelque clichés de l'évènement, juste histoire de, pour la postérité.

Et pas n'importe lesquels puisqu'il s'agit de noms qui fait immédiatement référence à des jeux déjà connus et déjà sortit.

Ainsi, Nippon Ichi vient de déposer le nom de The Guided Fate Cross Thesis, qui renvoi directement à The Guided Fate Paradox sur Playstation 3 (sorti en France en octobre 2013). Suite? Portage VITA avec bonus (à la Atelier Totori/Meruru/Rorona?), ou série anime pourquoi pas?

De leur côté, Tecmo Koei dépose le nom de Toukiden Kyoku soit Toukiden Extreme. Connaissant la propension de l'éditeur à sortir des versions ''améliorées" de leur soft quelques mois après l'originale (toute la série des Dynasty Warriors), le pari ne s'avère pas très risqué. Aussi, on peut espérer voir arriver ce Toukiden ''Extrême" sur VITA, des dires même du producteur du soft: Kenichi Ogasawara qui disait il y a quelques temps lors d'une interview (clic ! ) que l'avenir de l'IP se jouerait certainement sur VITA avant de lorgner sur consoles de salon.

Traditionnellement l’un des plus calmes de l’année, le mois de janvier permet en revanche de mesurer le potentiel de longévité des jeux et consoles récentes, en éliminant tout facteur d’augmentation des ventes par une quelconque grosse nouveauté. C’était, l’an passé, la première alarme concernant la Wii U, qui a en fin de compte bien connu une année 2013 catastrophique. Pour la PS4 et la Xbox One, c’est surtout l’occasion de découvrir qui va prendre l’avantage après deux premiers mois serrés. Et le résultat est sans appel.

Après une génération dominée par la Wii puis par la Xbox 360, c’est un véritable retour en force de la PlayStation auquel on assiste aux États-Unis. Et les traditionnels communiqués de presse des constructeurs ne trompent personne : pour la première fois depuis de nombreuses années, Microsoft ne donne aucun chiffre pour ses consoles et tente la diversion en évoquant les ventes de jeux, et en utilisant la méthode de la "Xbox Family", popularisé par Sony à l’époque où la longévité de la PS2 permettait d’atténuer les mauvais chiffres de la PS3. Sony ne va quant à lui pas jusqu’à soudainement recommencer à diffuser officiellement les chiffres, mais se vante tranquillement d’avoir vendu presque deux fois plus de PS4 que de Xbox One le mois dernier aux États-Unis.

Si personne ne sera vraiment surpris de découvrir la Wii U loin derrière ses concurrentes, la victoire de Sony va jusqu'à rattraper le total des ventes de la console de Nintendo. Malgré tout, ce dernier sauve l’honneur avec un deuxième janvier plus réussi que le premier – un minimum, pourra-t-on dire. Une augmentation qui n’est d’ailleurs pas bien visible dans les graphiques ci-dessous, dans la mesure où le mois de janvier 2013 comptait exceptionnellement cinq semaines comptabilisées, contre quatre cette année. Lorsqu'on ramène à la moyenne hebdomadaire, les ventes de Wii U ont donc progressé d’un timide 7%, tandis que les ventes de jeux ont augmenté de 12%, nous assure Nintendo.

Pour ce qui est des autres machines, même sur la génération précédente, Sony parvient à prendre la tête avec une PS3 qui passe devant la Xbox 360. Les deux consoles ont de toute façon fortement chuté avec des ventes respectivement inférieures à 60.000 et 50.000 exemplaires, conséquence logique de l’arrivée de la nouvelle génération. La 3DS commence quant à elle l’année très moyennement avec environ 100.000 ventes tandis que la Vita aura trouvé moins de 17.000 acheteurs le mois dernier.



En revanche, triste ambiance au niveau des jeux, où l’on se contente de retrouver tous les habituels poids lourds de fin d’année, alors que les nouveautés se font particulièrement rares en 2014. Le seul à se distinguer est Tomb Raider qui sort sur la nouvelle génération avec une Definitive Edition qui représente moins de 85.000 ventes. Dans l’ensemble, c’est d’ailleurs clairement la "next gen" qui tire doucement les ventes vers le haut, avec les versions PS4 qui sont les plus vendues pour FIFA 14, Madden NFL 25, Battlefield 4 et NBA 2K14. Habituelle meilleure vente du mois de janvier, Call of Duty : Ghosts se contente de 330.000 ventes.

Si Microsoft profite toujours d’un ratio jeu vendu / console plus intéressant sur Xbox One, la réussite de Sony se décide surtout par des versions PS4 plus populaires. Tomb Raider, dont les différences entre ses deux supports a déjà fait grand bruit, s’est ainsi deux fois mieux vendu sur PS4 par rapport à la Xbox One. L’ordre des consoles indiqué dans le tableau étant fait en fonction des ventes, vous noterez que Call of Duty : Ghosts est le seul jeu du top 10 à réaliser de meilleures ventes sur Xbox One.

Chez Nintendo, on revient sur les gros jeux de la fin d’année dernière avec 125.000 ventes pour un Pokémon X / Y qui serait présent dans le top 10 si NPD cumulait les ventes des deux versions. Au total, le titre accumule 3,25 millions d’exemplaires écoulés. Super Mario 3D World compte de son côté 655.000 ventes et Zelda : A Link Between Worlds a atteint un total s’élevant à 715.000. Des chiffres qui comme d’habitude chez Nintendo comptent les ventes effectuées par l’intermédiaire de l’eShop, mais pas celles des jeux fournis en bundle avec une console. Le constructeur japonais évite soigneusement le cas de Wii Fit U, et pour cause : sortie le 10 janvier aux États-Unis, la version physique de la célèbre simulation de fitness accumule moins de 20.000 ventes. C’est décidément la fin d’une époque. Nintendo pourra heureusement compter sur un candidat bien plus sérieux en février avec le nouveau Donkey Kong Country.

Dans l’ensemble, ce début d’année est de toute façon d’une morosité affligeante. Alors que Grand Theft Auto V et la nouvelle génération avaient redonné des couleurs à l’industrie, celle-ci renoue avec la baisse en janvier, qui s’élève à 1% lorsqu'on descend les chiffres du mois de janvier 2013 à un niveau normal de mois à 4 semaines. C'est aussi la première baisse depuis le mois de juillet dernier, même s'il faut garder en tête que ça ne concerne là que le secteur physique, et que toutes les activités dématérialisées ne sont pas comptabilisées. C’est une fois plus les ventes de jeux qui sont en cause – elles chutent de 26% – alors que les ventes de consoles progressent de 47%.

Pour NPD, cela s’explique principalement par le manque de nouveauté, avec moitié moins de nouveaux titres en janvier 2014 qu’en janvier 2013, qui pouvait au moins compter sur les sorties de DmC Devil May Cry et Ni no Kuni, deux jeux écoulées à plus de 100.000 ventes à l’époque. Mais ce sont aussi les gros jeux de fin d’année qui accusent une forte baisse, à hauteur de 20% par rapport à ceux de 2012 sur la période janvier 2013. Si le marché hardware a été relancé par la PS4 et la Xbox One, il serait désormais temps que les jeux arrivent pour donner un coup de fouet au marché software.

Les rumeurs s’intensifient autour des prochains iPhone. Cette fois, celle du jour concerne le capteur photo des futurs terminaux d’Apple. Selon le site Nikkei, SONY pourrait devenir le fournisseur exclusif des capteurs photos/caméras des futures générations d’iPhone. Le fabricant japonais équiperait ainsi le capteur arrière et avant du smartphone alors qu’actuellement il ne livre Apple que pour l’appareil photo au dos de l’appareil (depuis l’iPhone 4s). Le capteur avant (FaceTime) est lui, actuellement, produit par Omnivision.

SONY serait en train de négocier avec Apple pour doubler sa production en 2015. On aurait donc encore droit aux capteurs d’Omnivision pour la fournée de 2014.

Apple et Sony, ce fut une grande histoire de respect mutuel, raconte Nobuyuki Hayashi. Ce journaliste japonais relate des anecdotes qu'il avait recueillies auprès de Kunitake Andō, qui dirigea le groupe nippon entre 2000 et 2005. Steve Jobs a plusieurs fois fait état de son admiration pour le cofondateur de Sony, Akio Morita. Notamment en lui rendant hommage durant une Macworld Expo, après l'annonce en 1999 de la disparition du célèbre dirigeant. Morita lui rendait bien cette affection, explique Kunitake Andō. Le cofondateur appréciait tout particulièrement deux célébrités américaines : Michael Jackson et Steve Jobs. Chacun des deux hommes était de temps à autre invité par Morita pour faire un tour de son entreprise.

Le billet décrit aussi à quel point les relations entre Apple et Sony furent étroites et régulières (aujourd'hui encore c'est Sony qui équipe Apple en capteur photo pour son iPhone) et même durant toutes les années où Jobs n'était plus chez Apple. Les deux sociétés ont étroitement collaboré sur certains projets. Par exemple, l'équipe QuickTime a aidé Sony à mettre au point son format audio ATRAC, utilisé sur les MiniDisc puis sur la PlayStation Portable. L'un des anciens concepteurs de QuickTime dirigea chez Sony le développement des appareils photo numériques Cyber-shot. Sony utilisa aussi QuickTime sur ses téléphones et PDA Clié.

À propos de ces Cyber-shot, Andō attribue à Jobs l'idée de les doter en puces GPS :

"Steve Jobs a toujours eu une opinion sur chacun de nos produits, a déclaré Andō. Lorsque nous avons lancé la PSP (PlayStation Portable), il se plaignait du fait que nous utilisions toujours des disques. De son point de vue, les disques étaient complètement dépassés.

Jobs était particulièrement intéressé par la gamme d'appareils photo, peut-être parce que c'est l'une des catégories de produits dans laquelle, à l'époque, Apple était absente.
Une fois, il a pris en main l'un des derniers Cyber-shot et il a dit « Si cette chose avait un GPS intégré, je pourrais enregistrer tout ce qui se passe dans ma vie ». Sony a pris ce conseil au sérieux et, aujourd'hui, la plupart des appareils photo Sony ont un GPS intégré."

Jobs n'hésitait pas à appeler Kunitake Andō au pied levé pour lui demander s'il pouvait passer le voir au siège, à Tokyo. Et le patron japonais de laisser son homologue se promener. Jobs savait apprécier le travail fourni par l'entreprise de son hôte « Tout ce que j'ai voulu faire a déjà été fait par Sony » a-t'il une fois affirmé à son interlocuteur. Il demandait à voir les derniers produits sortis et visiblement en savait déjà beaucoup à leur sujet. Le patron de Sony fut également convié par Jobs à l'un de ses keynotes, en 2005, pour montrer une nouvelle caméra numérique tandis qu'Apple lançait Final Cut Express.

Le patron d'Apple marqua aussi son intérêt pour la chaine de boutiques "SonyStyle". Il demande à Andō pourquoi Sony s'évertue à avoir ses propres magasins. « Les distributeurs savent vendre vos produits, mais ils ne savent pas les rendre indispensables face aux autres. C'est ça que nous voulons faire dans nos magasins » lui répond le patron de Sony. Ce à quoi Jobs rétorque « Et c'est exactement de ça dont nous avons besoin ». À cette époque les Apple Store n'existent pas encore. Il faut aussi rappeler que Jobs fut présent entre 1999 et 2002 au conseil d'administration de Gap, un autre poste d'observation intéressant pour comprendre le marché de la vente au détail, même si le PDG d'Apple ne s'y fit pas remarquer pour son assiduité aux réunions.

Un autre aspect des relations entre Jobs et Sony aurait pu avoir des conséquences importantes, celles de voir les PC Vaio fonctionner avec une licence d'OS X. Jobs ordonna en 2001 qu'un prototype d'OS X sur Intel soit installé sur un Vaio pour en faire la démonstration au PDG de Sony, chose qui ne donnera pas suite.
Jobs, à son retour aux commandes, avait mis fin au programme de licences de Mac OS auprès des quelques cloneurs existants. Mais quelques années plus tard, il était prêt à faire une exception et laisser son OS fonctionner sur les machines de Sony.

À la toute fin 2001, Jobs et l'un de ses lieutenants rencontrèrent leurs homologues de Sony à Hawaï. Le patron d'Apple avait apporté un VAIO avec un OS X version Intel. Une déclinaison qui ne sera officialisée auprès du public et des développeurs qu'en 2005.

Andō appréciait également les ordinateurs d'Apple, dont le nouvel iMac. Les deux groupes, disait-il, avaient une philosophie assez proche dans la manière dont ils concevaient leurs machines. Toutefois, le timing n'était pas approprié pour l'arrivée d'un OS X sur les VAIO. Andō a expliqué au journaliste que cette famille d'ordinateurs commençait à avoir du succès et que les ingénieurs de Sony venaient d'en optimiser le matériel et le logiciel pour Windows. La plupart de l'équipe VAIO s'opposa à cette idée de travailler avec Apple, avec une simple question « est-ce que ça en vaut la peine ? ». L'aventure s'arrêta là.

Pour ajouter un élément au billet de Nobuyuki Hayashi, on peut rappeler l'anecdote qui marqua peut-être le tout début des relations entre les deux sociétés. Lorsque le premier Mac était en développement, Jobs souhaitait y installer un lecteur de disquettes 5,25" fait maison (surnommé Twiggy) dont la capacité de stockage devait être doublée. Mais Sony arrivait à ce moment-là avec son premier lecteur 3,5", ses petites disquettes que l'on pouvait glisser dans une poche et qui étaient protégées par un boitier en plastique rigide.

Jobs ordonna à ses ingénieurs de s'inspirer ouvertement de ce support pour améliorer le projet de lecteur 5,25" déjà en chantier. Mais à sept mois de la sortie du Mac, l'équipe de Steve Jobs était bien plus consciente que lui de la quasi-impossibilité d'être prêt dans les délais impartis.
Ces ingénieurs travaillèrent alors secrètement avec Sony tout en continuant à discuter avec le partenaire japonais d'Apple engagé dans la fabrication du Twiggy. Un jour, l'homme de Sony dépêché discrètement auprès de l'équipe Mac dut se cacher précipitamment dans un placard à balai lorsque son homologue chez Apple entendit la voix de Jobs résonner dans les couloirs. Hide Kamoto, l'ingénieur japonais en question, ne s'en offusqua pas, mais une fois sorti de son refuge il dit à ses collègues qu'il trouvait les « pratiques américaines étranges, très étranges ». Andy Hertzfeld (un des responsables de l'ambitieux projet Macintosh dans les années 80) relate plus en détail cet épisode de la conception du Mac.

Au final, le partenaire japonais d'Apple estima qu'il lui faudrait 18 mois pour réaliser le lecteur de disquettes voulu. Jobs ravala sa fierté et remercia ses ingénieurs pour leur désobéissance lorsqu'ils lui révélèrent qu'ils avaient travaillé sur un plan B avec Sony…

Ci-dessous, une vidéo de la keynote de Steve Jobs le 5 octobre 1999 au Flint Center de Cupertino en Califonie (USA), où il rend hommage au co-fondateur de Sony, décédé deux jours plus tôt. Lors de cette keynote, il présentera l'iMac et l'iMovie, et deux ans plus tard, ce sera au tour de l'iPod, la légende Apple commençait ...