Remettons un peu les choses dans leur contexte avant d’entrer dans le vif du sujet. Généralement, mon approche lors de l’écriture d’une critique est de me concentrer le plus possible sur le film et le film uniquement. Mais ici, vu sa façon particulière d’être distribué, je ne peux pas ne pas en toucher au moins deux mots.
Nous sommes en 2015, Alex Garland nous propose au cinéma sa première réalisation : Ex Machina. Le film est rentable puisqu’il rapportera 36 millions de dollars au box-office, mais aura surtout un accueil critique on ne peut plus favorable, beaucoup considérant Ex Machina comme l’un des meilleurs films de science-fiction de ces dernières années. Je ne serais pas original du tout, puisque je rejoins totalement ces avis. Et si vous n’avez pas vu Ex Machina je vous le conseille au passage !
On se retrouve trois ans plus tard avec Alex Garland derrière un nouveau projet de science-fiction : Annihilation, avec en tête d’affiche Natalie Portman. Seulement, les diffusions tests aux États-Unis n’ont pas été des plus positifs. Au point où un certain David Ellison, qui travaille à Paramount qui est la société de distribution attaché à Annihilation se dise qu’il faudrait changer le film pour être plus « tous publics » car il était un peu « trop intellectuel » pour cartonner. En gros, le public américain est trop stupide pour apprécier le film amenant un possible risque financier. Heureusement, un autre producteur Scott Rudin était du côté d’Alex Garland et a conservé la version finale du film, sans aucune modification. Cet affrontement entre les deux a tout de même eu des conséquences : Annihilation sortirait au cinéma aux États-Unis et en Chine, et sur Netflix partout ailleurs.
Alors je n’ai rien contre Netflix, la preuve j’ai un compte chez eux. Et quand je passe un week-end devant 13 épisodes du Punisher, vous ne me verrez certainement pas me plaindre d’eux. Mais bordel je voulais voir ce film au cinéma. Et quand je vois le score peu glorieux au box-office américain du film, ça me fait vraiment de la peine car ça donne raison à des abrutis comme David Ellison, qui derrière ne voudront plus financer des films comme Annihilation pour se concentrer sur des conneries comme le nouveau reboot de Terminator par exemple (j’ai regardé sa fiche Wikipédia oui).
Bref, maintenant que le coup de gueule est passé, revenons à nos moutons : nous avons un nouveau film de science-fiction d’Alex Garland disponible, et c’est une excellente nouvelle. Mais voyons voir ce que ce dernier vaut !
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