Ben Parfitt pour mcv.uk.

La Commission Européenne vient de dévoiler des plans qui, en cas d'adoption, chambouleront le marché des jeux vidéos dématérialisés.

Actuellement les vendeurs tel que Valve (Steam), Sony (Playstation Network) et Microsoft (Xbox Live) dirigent leurs clients sur des portails régionaux selon leur localisation. C'est fait en partie pour des raisons juridiques mais principalement pour permettre de fixer les prix en fonction de chaque région.
De telles stratégies financières pourraient cependant être déclarées illégales dans l'Union Européenne. Cette décision poserait aussi des problèmes à des services comme Netflix, qui définit actuellement son contenu sur une base régionale.

«Débarrassons nous de tous ces murs et barrières qui nous bloquent en ligne » selon les déclarations d'Andrus Ansip, le porte-parole de la commission pour le Marché Unique Numérique. « Les gens doivent être en mesure de traverser librement les frontières sur Internet comme ils le font [dans le monde réel] ».
«Les activités innovatrices doivent être aidées à croître à travers l'U.E., et non rester cloitrées sur leur marché national. Ce sera un combat ardu jusqu'à son accomplissement, mais nous avons besoin d'un départ ambitieux. L'Europe devrait bénéficier pleinement de l'ère numérique : de meilleurs services, plus de participation et de nouveaux emplois. »

Le Commissaire à l'Economie Numérique Günther Oettinger ajoute que « l'Europe ne peut pas être à l'avant poste de la révolution numérique avec un assemblage disparate de 28 réglementations différentes quant aux services de télécommunications, droits de propriétés, sécurité informatique et protection des données. »
« Nous avons besoin d'un marché Européen qui permet aux nouveaux modèles économiques de s'épanouir, aux entreprises débutantes de se développer et à l'industrie de profiter du fait internet. Et les gens doivent aussi s'investir, dans leurs compétences informatiques, que ce soit dans leur travail ou leur temps de loisir. »

La rapport ajoute que « de trop nombreux européens ne peuvent pas utiliser des services en ligne disponibles dans d'autres pays de l'U.E., souvent sans aucune justification. Ou ils sont redirigés vers une enseigne domestique aux tarifs différents. De telles discriminations ne peuvent exister dans un Marché Unique. »

Les nouvelles arrivent à une période où Steam notamment essaie de renforcer son emprise sur les tarifs régionaux. Valve a récemment étendu ses restrictions affectant ceux qui tentent d'acheter du contenu dans une région et d'y accéder par une autre.

Steam [NdT : Sony fait de même il me semble] a aussi été critiqué plus tôt dans ce mois lorsque [la plateforme] a apparemment changé ses règles pour obtempérer avec le prérequis européen du remboursement sous 14 jours, uniquement pour que par la suite les utilisateurs découvrent qu'ils doivent renoncer à ce droit au moment de l'achat.