Jamais deux sans trois… L’année prochaine, ça change. Promis.
C’est l’heure du marronnier de fin d’année ! Non, je ne parle point du Battlefield ou COD annuel mais du bilan que nous sommes nombreux à pondre en ces temps refroidis. Une curieuse année 2018, où selon vos inclinaisons personnelles, un sentiment mitigé émerge. Il y a eu des AAA qui arrachaient les rétines, des portages bienvenus pour ceux qui avaient zappé certains systèmes mais on cherche encore l’originalité ou les titres qui tentent des trucs, hors indés. Des formules ont été affinées pour toucher un plus large public (
Monster Hunter World), des jeux d’experts ont bénéficié d’une exposition inconnue jusqu’alors grâce à des licences grand public (
Dragon Ball FighterZ), certaines séries ont changé en s’inspirant de titres phares (
God of War) mais l’originalité s’est faite la malle dans les grosses productions : c’est ultra-maitrisé, on gardera un bon souvenir des heures passées dessus mais la standardisation empêche ces moments de surprise qui marquent les mémoires, quand le temps de développement n’a pas créé un décalage entre l’enrobage et le contenu (
Red Dead Redemption 2).
Chez
Nintendo, comme le disait de manière fort pertinente un dieu scandinave qui tapine sévère chez Marvel de nos jours, la Switch a fait passer la Wii U pour une version
beta de cette première. On a eu donc le droit à un festival ininterrompu de portages (le débat quant à cette qualification pour
Smash Bros Ultimate fait encore rage sur les serveurs Discord), avec des indés eux aussi en mode portage. Les esprits les plus corporatistes rétorqueront que si le public suit, ce n’est pas un problème. Les esprits chagrins leur rétorqueront que ce ne serait pas un problème si l’innovation n’était pas engloutie toute au fond de cette fosse de recyclage, et ressortiront ce
gif. Mais force est d’avouer que la Switch est une excellente console d’appoint (voir principale si les AAA ne sont pas votre source primaire de plaisir vidéoludique), la digne héritière de la Vita (avec les indés présents en masse), et qu’elle sait aussi parfois se doter de titres tiers malheureusement pas assez présents dans le catalogue de la concurrence (tels les iconiques
Civilization et
Football Manager). On saluera aussi la capacité hors du commun de Nintendo à
troller ses fans avec brio : incontestablement les champions du genre, ils se permettent en plus de chier à la gueule de l’E3 et de réserver leurs Directs les plus intéressants aux périodes creuses. La firme japonaise a même osé des choses qui déchaîneraient des torrents d’acidité chez la concurrence, comme cette obligation d’être connecté tous les 7 jours pour profiter des jeux NES mis à disposition en cas d’abonnement à leur offre en ligne.
Chez
Sony, la
force tranquille, les salves AAA maison ont encore une fois fait passer les modes Ultra des PC de compet’ à 3000 boules pour de vulgaires contrefaçons chinoises, avec un
God of War ou
Spiderman éclatants de beauté et qui ont écrasé les différents classements, d’une manière tellement indécente pour le second que les lutins en ont fait des syncopes. Le rouleau compresseur est en plein dans la maturité et entre les tiers, les indés et les titres maisons, le programme fut suffisamment fourni pour garantir un temps de jeu conséquent. Même la Vita, que Sony tente de tuer depuis quelques années maintenant, a eu droit à des soubresauts. Pas de quoi sauter au plafond ou s’occuper pendant les longues nuits hivernales mais tout de même de quoi relancer la machine au moins une fois par trimestre, entre
Iconoclasts,
Chasm,
Cosmic Star Heroine ou encore
Timespinner et autres indés visant la niche.
On pourra reprocher à Sony une PS Mini complètement pétée, où l’émulateur provient de la scène libre. Cocasse après les chasses précédentes. On regrettera aussi une façon de faire cavalière quant à la censure des petits jeux ̶p̶o̶u̶r̶ ̶p̶e̶r̶v̶e̶r̶s̶ « originaux » typiques du Japon, surtout après que ces derniers aient porté à bout de bras la PS Vita. L’annonce de la non présence du constructeur à l’E3 2019 a sinon été analysée avec toute la mesure qui caractérise Gamekyo, avec les habituelles perles (qu’elles soient négatives ou positives).
Chez
Microsoft, si ce n’est les toujours productifs Playground Games et leur (excellente) série des
Forza Horizon, on semble avoir appris des erreurs passées et à défaut de capitaliser sur le présent, on promet aux aficionados de la marque de bien meilleurs lendemains que ceux qu’a connu
Crackdown 3 suite à son annonce. On saluera aussi le geste de Microsoft qui a empêché les transferts d’argent entre pays démocratiques (??) et autocratiques, tout en luttant contre le consumérisme exacerbé, au grand désespoir des usagers extraterritoriaux des magasins en ligne turques et ouzbeks. Plus sérieusement, le modèle Netflix appliqué aux JV avec le
Gamepass permet de capter son public et de dégager un chiffre d’affaire récurrent, qui devrait être utilisé à bon escient (on l’espère en tout cas), notamment via les 7 studios nouvellement acquis. L’ère Mattrick semble essuyée, et on n’a plus qu’à souhaiter qu’une saine concurrence et émulation s’installe avec son concurrent direct (actuel ?).
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Les deux constructeurs salon semblent en tout cas être bien positionnés pour le lancement de la prochaine génération, et nous devrions probablement en entendre (encore plus) parler durant l’année à venir. Gageons que des titre
cross-gen sauront nous inciter à faire la transition plus rapidement que la dernière génération et sa cohorte de
remasters, car si des
Cyberpunk2077, des
The Last of Us II ou des
Halo Infinite se pointent dès les lancements, la tentation de claquer quelques centaines d’euros sera plus dure à contenir que celle passée. A fortiori si la rétrocompatibilité est de la partie, afin que les achats démat’ toujours plus importants et bientôt majoritaires ne disparaissent pas avec le temps qui passe et que les laborieux débuts de la gen’ précédente soient de l’histoire ancienne. Si la logique économique à l’œuvre actuellement est respectée, ce devrait être le cas.
Au niveau du site, bien qu’annoncé par
Shanks, les tests de Gamekyo sont toujours enlaidis de cet horrible case « résumé ». Mis à part ce jet d’acide dans nos yeux de manière régulière, que ne renieraient pas les xénomorphes de Ginger, le site reste toujours l’un des meilleurs pour l’actu consoles entre les blogs et la page centrale (car oui, le surnom de
Jarod de Gamekyo pour le susnommé n’a jamais été si pertinent), et il a même relativement bien tenu le coup durant l’E3 2018. Ca se bat sinon toujours sur les comparos et les
chartz, avec des trolls et des
punchlines de qualité, des consuméristes exacerbés mais ô miracle, les articles amiibos se sont fait rares. Le
groupe 1D mené d’une main de maître par
nicolasgourry permet aux possesseurs de Switch d’être informé sous 2h de toutes les annonces, avec un large public si l’on en croit le nombre de vues, les concours du
groupe Gears of War sont ouverts à tous,
Danma Kyo nous a gratifié de quelques avis bienvenus sur des jeux peu connus (outre les infos habituelles sur les sorties, avec le sieur
Hyoga57 à la baguette, aussi responsable de
Role Playing Kyo, qu’on ne présente plus), et
Rétro-Gamekyo a cette année été d’une productivité folle, entre les nombreux tests et les quizz les accompagnant. Les polonais de CD Pro ont même réussi à ramener du charisme sur le site avec les
premières infos sur
Cyberpunk 2077,
Sekiro a fait revenir d’entre les morts un important contributeur passé et le nouveau SRT nous a même
rapporté l’expert de la série. Manquerait plus qu’MS revienne en grâce et que le sieur aux multiples pseudos fasse son retour avec ses nombreux articles de qualité pour que Gamekyo puisse aussi lancer sa formule
premium ! C’était l’instant léchouille. Voilà.
Personnellement, le premier semestre fut bien rempli avec
Gamekyo Match, qui avait pour but de centraliser les rumeurs : si cet objectif n’a pas été atteint, la course aux clics étant bien trop forte chez certains pour établir une collaboration où la gloire personnelle s’efface au service de la collectivité, ça a en tout cas permis de faire rire, de faire rager, et je remercie tous les anonymes qui y ont contribué de manière directe ou indirecte. Avec une dédicace toute particulière aux membres de
Testeurs sans Frontières, source de qualité constante, dont les avis tranchés les exposent à de fortes représailles de certaines mafias vidéoludiques. La preuve en est avec le harcèlement continu de la
rédeg’tion quant à l’identité du testeur de
Persona 5.
Niveau factions, les
Haine-Sexs ont fait preuve de leur légendaire géométrie variable, tous unis derrière leur seigneur lutin et avec d’la poutre de 400 dans l’œil. Les pro-N et N-Sexs ont beau avoir tenté d’insuffler un minimum de retenue, ils n’en ont eu cure et ont continué, pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques, leurs numéros de clowns. Des autres côtés, c’est resté plus calme, la faute probablement à des plannings suffisamment riches pour que l’envie de s’écharper s’envole avec les heures de jeu investies sur les machines concernées, même si les fameux « neutres » attendent probablement la nouvelle gen’ pour nous révéler encore plus leur légendaire neutralité et que les
sonyais ont eu de forts retours de chiasses, que ce soit durant la chasse à l’homme helvétique à l’occasion de la sortie de
GoW ou en cette fin d’année, probablement à cause du réveil d’un Microsoft offensif, avec les
fanboys de la marque qui reprennent des couleurs et même
le retour de bouseux s’étant pourtant bien épanché sur Twittron quant à ce « site de merde » qu’est Gamekyo.
Famimax a testé le second degré des membres avec un art certain de la prose, des départs ont eu lieu, des annonces fracassantes (sans suite) ont fait trembler les plus néophytes et la question de la substance du
Cyberpunk a fracturé le site.
Comme d’hab’, malgré les chamailleries, Gamekyo est un gros bordel attachant, où les membres ont un goût certain, comme le prouve
les résultats des Falzars.
Avec ce titre factuel en diable, on va donc évoquer des titres marquants (de manière objectivement subjective), que ce soit en bien ou en mal. Des titres qui sont dans la LONGUE liste de jeux à faire, candidats potentiels au classement GotY… Mais en 2019
Sega a flairé le billet facile avec
Shenmue I & II : un portage à l’arrache vite fait mal fait, et la légende est enfin disponible pour les machines HD. Problème, avarice, déficience visuelle, ou
simple ras le bol devant les demandes incessantes des fans, à vous de décider, la notion de
remasters semble en tout cas avoir échappé aux huiles du développeur japonais et on s’est donc retrouvé avec les textures d’origine sur la galette. Heureusement pour nos zygomatiques,
Shenmue Master nous a quelque peu diverti avant la sortie du jeu, en effectuant un travail que n’aurait pas renié les tontons « gestapistes », à savoir « dénoncer » auprès de Sega les diffusions et autres partages numériques avant la date de sortie officielle. A l’heure actuelle, on ne sait pas quelle a été la réaction de Sega, mais je mise sur un grand LOL, étant donné qu’il est clair que les exemplaires distribués ainsi sont le signe d’une conscience certaine de la fainéantise du portage et qu’il valait mieux écouler les stocks au plus vite avant que la supercherie ne soit trop connue, ou que les images d’un potentiel
véritable remaster fuitent. Bref, Shenmue ça défonce, mais ça aurait été bien mieux avec du respect. Et c’est pourquoi, dans un souci de préservation du patrimoine nostalgie, je me suis abstenu de rejouer aux épisodes : autant garder les souvenirs de l’époque plutôt que d’y mettre un coup de canif.
Death’s Gambit avait fait saliver les amateurs de
souls-like et 2D avec des Gifs suant la classe sur chaque pixel : le produit final manquait cependant cruellement de patate et a donc fini par laisser aux joueurs le sentiment d’un marshmallow numérique. Ca semble pas dégueu de loin, la première bouchée n’est pas désagréable mais au bout de 3 l’envie de gerber monte et on en retouche plus pendant 6 ans. Plus d’infos
ici.
Hollow Knight, seule lumière dans le
tunnel Smash Bros de l’E3 de Nintendo, a quant à lui été effleuré une paire d’heures. Suffisant pour se rendre compte de la qualité du titre, et le réserver pour les périodes creuses.
Pour
Dead Cells, malheureusement acheté sur Switch dans sa version sujette aux
freezes, ce fut retardé jusqu’à l’arrivée du
patch corrigeant les soucis techniques du jeu sur ce support. Réveillez moi quand ce sera le cas, au cas où Motion Twin en ait quelque chose à foutre.
Bomb Chicken, premier jeu console du studio Nitrome, a laissé entrevoir un beau futur pour les devs avec son amusant jeu de plateforme/réflexion et son réussi
pixel-art. Vous pouvez retrouver un plus long développé
ici.
Detroit : Become Human,
Octopath Traveler, la bouillie de pixels tant attendue qui a même réussi à faire passer à la caisse ses plus emblématiques détracteurs, et
Shadow of the Colossus ont dû être mis de côté, la faute aux fortes chaleurs pour les deux premiers et l’attrait du lac voisin, et la faute à
Monster Hunter World pour le dernier, implacable aimant chronophage pour qui accroche à la formule.
Bad North,
Iconoclasts,
Minit,
West of Loathing auront aussi égaillé mon année, avec plus ou moins de réussite, en sachant que le dernier est un OVNI d’aventure textuelle et peut-être bien le véritable jeu de cow-boy permettant un vrai RP de cette année 2018.
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LES CHEVALIERS DE L’ANNEE 2018
RED DEAD REDEMPTION 2
(PC
Youtube Special Edition, PS4, X.One)

LA CLAQUE... Visuelle et sonore seulement

Quasi parfait si vous aimez les jeux narratifs (et que vous n’êtes pas regardant sur les clichés), plus que discutable malheureusement sur les autres points que les 2 premiers nommés. Un fort sentiment de gâchis donc, et d’être passé à côté d’un titre qui aurait pu bien plus laisser son empreinte dans le paysage vidéo-ludique de cette année si la réussite avait été sur les plans négatifs aussi totale que les deux premiers cités. Son impact sera cependant majeur, Rockstar oblige, avec une campagne de com’ massive qui aura entraîné dans son sillage une pluie diluvienne de notes parfaites. Plus de détails
ici et
là. Il fait donc parti du top pour sa capacité à avoir créé une forte déception, le plus fort sentiment de gâchis de l’année avec son enveloppe exceptionnelle dans un corps sclérosé. Un grand jeu malade. Quelle idée de mettre Mitroglou en personnage principal aussi. Encore un coup de
Kevisiano cette connerie… Il sait plus comment s’en débarrasser le pauvre.
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MINI METRO
(Mobiles, PC, Switch)

J’ai toujours rêvé d’être chef SNCF. Contrairement aux abrutis de BFM et autres marionnettes de l’
hyperclasse, je me souviens de la convivialité des trains et des descentes ferroviaires enfumées dans le Sud lorsque le gouvernement et les transnationales ne nous considéraient pas encore (totalement) comme leurs ennemis et que le titan était public (comme le préconisait Walras d’ailleurs…). Le titre des néo-zéalandais de Dinosaur Polo Club m’a donc permis d’assouvir virtuellement la position du grand manitou structurant et de tracer les lignes comme bon me semblait. Petit jeu de réflexion parfait pour de courtes sessions, appréhendé en moins de temps qu’il n’en faut pour que les portes d’un véritable métro s’ouvrent, le bordel des fins de partie avec des passagers qui débordent de partout encore plus surement que les critiques contre les cheminots laisse toujours une sensation de
peut mieux faire, ce qui m’oblige à relancer une partie. Pour encore plus de
tchoo-tchoo, rendez vous
ici. En sachant que je n’ai pas trouvé le
cheat Macron dans lequel on peut fermer des stations de métro pour éviter la foule de se déplacer
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SALT’N SANCTUARY
(PC, PS4, Switch, Vita)

Déjà présent dans le
bilan 2017, le titre de
Ska Games a fait l’honneur aux joueurs Switch de se rendre disponible sur leur console. 2 ans après sa sortie, le jeu n’a rien perdu de sa superbe et reste un indispensable pour tout amateur de Dark Souls, SotN et de 2D. Tellement bon et plaisant manette en main qu’un nouvel avis a été écrit,
ici, et que je pourrai vous tartiner des pages et des pages sur ce petit bijou. Certains sur le site (nous tairons le nom d’
Alf, par respect pour son anonymat) en sont déjà à 3, 4 exemplaires du jeu tellement il est bon d’ailleurs. Pour vous dire.
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HYPER LIGHT DRIFTER
(PC, PS4, Switch, X.One)

A l’instar du précédent nommé, la merveille d’
Heart Machine s’est offerte à l’écosystème Nintendo pour la rentrée, et a surchargé encore plus l’agenda des fans d’indés sur cette console. Tout pareil que ci-dessus sinon, sans les références cependant puisqu’HLD est vraiment un objet à part. Un joyau dans lequel il est bon de se replonger régulièrement. Plus d’infos
ici, en sachant qu’une MàJ aurait amélioré l’affichage.
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DARKEST DUNGEON
(PC, PS4, Switch, X.One)

Selon une tribu chinoise des montagnes du Sichuan, dont le Zodiaque diffère du traditionnel, nous étions dans l’année du pigeon. Et son influence m’a fortement touché, puisqu’après les deux titres ci-dessus, un troisième fait parti du bilan 2018 alors qu’il apparaissait déjà dans des précédents (ci-joint d’ailleurs
une image de ma gueule cette année). Le titre des canadiens de
Red Hook a débarqué sur Switch dans sa version
ancestrale, à savoir avec les DLC déjà sortis à l’époque, et ce fut donc l’occasion parfaite pour ré-arpenter les caves, domaines et autres endroits malfamés de
Darkest Dungeon. Un avis plus détaillé est dispo par
là, et cerise sur le gâteau (ou bien crise cardiaque suite à démence pour rester dans le ton du jeu), le dernier DLC en date, sorti après la version physique, a été offert à tous les possesseurs de l’édition ancestrale, qu’elle soit sous format physique ou numérique. En espérant que 2019 nous apporte quelques nouvelles du prochain projet de Red Hook.
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JETTOMERO: HERO OF THE UNIVERSE
(PC, PS4, Switch, X.One)

Hypnotique œuvre que ce
Jettomero développé par un seul homme. Malgré un intérêt ludique très limité, la faute à une boucle de
gameplay extrêmement courte, le jeu est resté gravé dans ma mémoire avec ses panoramas grandioses, ses vols spatiaux grisants et son attachant héros. La baffe visuelle fut tellement importante que le jeu fut racheté sur PS4 afin d’en profiter sur grand écran. Fan de
comics, d’aventure initiatique candide et de mode photo, foncez sur cet OVNI. Plus d’infos
ici.
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INTO THE BREACH
(PC, Switch)

Le petit jeu de tactique sympa et efficace de prime abord, mais où l’on se pose quelques questions sur sa durée de vie après avoir achevé la campagne en une poignée d’heures. Et puis on découvre le système de difficulté adaptée à l’avancement, les bonus et achats aléatoires, les escouades supplémentaires disponibles, et on tombe dedans pour 50h supplémentaires, avec un renouvellement des mécaniques de jeu qui forcent le respect et nous font dire que l’on a volé les développeurs devant tant de qualité pour un si petit prix. Un avis plus détaillé est disponible
ici. Les échecs, mais en mode
mecha x kaiju. La grande classe donc
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MARK OF THE NINJA REMASTERED
(Multi)

Le meilleur jeu d’infiltration 2D de tous les temps est enfin disponible sur plus de supports, et ça, c’est le bien. Même carrément le Bien, avec un b majuscule. La
grande classe. Développé en 16 mois, sans heures sup’,
Klei a prouvé qu’il est inutile d’empiler les périodes de
crush pour faire de la qualité et créer un titre intemporel. Tellement bon que le jeu fut platiné (ce qui m’arrive extrêmement rarement), la pertinence de ses trophées/succès/accomplissements y étant cependant fortement pour quelque chose.
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MONSTER HUNTER WORLD
(PC, PS4, X.One, ̶S̶w̶i̶t̶c̶h̶)

Le renouveau de la licence qui propose un ratio heures de jeu/prix indécent pour qui accroche à la formule. Mis à part le fait d’avoir fait chialer les N-Sexs de France et de Navarre, on applaudira avec les mains et les pieds le
principe d’écosystèmes mis en place (avec l’irruption de monstres alors que vous êtes tranquillement en train de chasser votre proie), la fluidification du
crafting, de la cueillette et surtout le fait que le jeu soit un véritable monde ouvert, avec la disparition des anciennes zones et de leur chargement afférent. Si vous aimez
farmer, si vous aimez les gros monstres et si vous souhaitez éclabousser les
casus par votre art et science de la chasse, foncez sur le jeu. On ne regrettera que ses MàJ (avec nouveaux monstres et
nerf des
flashballs dans la cheutron des dragons anciens) trop espacées. L’extension d’automne 2019 sera en tout cas surveillée de très près.
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THE END IS NIGH
(PC, Switch)

Ok, c’est sorti en 2017. Mais en fin d’année, à l’heure où les plus vils influenceurs consoles avaient déjà publié leur classement ou avaient la tête dans le cul à l’écrire/le tourner. Et le nouveau titre de McMullen n’a donc pas bénéficié de l’amour qu’il mérite. Un jeu de plateformes d’une efficacité diabolique, avec des objectifs qui sauront contenter chaque joueur, quelque soit son niveau, et qui vous scotchera à l’écran aussi surement que son protagoniste s’accroche aux rebords. La seule interrogation en suspens un an après: Birmou a-t-il enfin dépassé le niveau 19 du monde The End ?
Plus de détails
ici.
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HITMAN 2
(PC, PS4, X.One)

Le retour inespéré du chauve le plus meurtrier de la sphère vidéoludique ! Alors que la fin d’année 2017 laissait présager le pire pour la suite de la licence, avec pour les plus optimistes la possibilité de revoir l’assassin d’ici une paire d’années, force est de constater qu’IO semble être retombé sur ses pattes aussi agilement qu’un félin, avec la sortie en boite (via Warner) de l’intégrale de la seconde saison en ce doux mois de Novembre. Au programme, la même formule que sur l’épisode précédent, mais avec des niveaux encore plus touffus, encore plus de possibilités, des PNJ sous chaque amas de pixels et toujours autant de réussite. Les fans devraient donc se jeter sur ce nouvel opus, quant aux autres, si le
reboot ne vous avait convaincu, inutile d’espérer suffisamment de nouveautés pour changer la dynamique, et pour ceux qui n’ont pas encore tenté cette « nouvelle » formule, il serait judicieux de faire appel à un ami afin de pouvoir essayer ce qui pourrait bien devenir l’un de vos incontournables de cette année. Oui, rien que ça.
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CIVILIZATION VI
(Mobiles, PC, Switch)

Civilization

En portable, affalé
penchi sur le canap’ avec du rhum et la fumée du tabac qui envahit le salon au fur et à mesure que le brouillard de guerre du jeu disparaît, que demander de plus ? Oui, qu’y a-t-il de plus à ajouter ? Que sa sortie imprévue, fuitée avant l’heure suite à un N-Direct de Intendo reporté pour cause de catastrophe naturelle au Japon, a d’abord laissé perplexe par la capacité de la Switch à gérer les fins de partie sur des grandes cartes (ce qui n’est absolument pas le cas, le jeu tourne comme un charme)? Que cette sortie fait foutrement du bien à l’année 2018 de la Switch, ultra pauvre pour qui a eu une Wii U et d’autres consoles/PC? Que je ne dors plus depuis le 16 novembre ? Que le jeu est aussi riche que ses prédécesseurs, si ce n’est
plus, et est l’équivalent d’une dose de crack pour les joueurs qui accrochent à la formule ? Que le jeu comporte cependant une horloge de la véritable heure du monde réelle afin de lutter contre votre addiction au fameux
« juste un tour supplémentaire et je vais me coucher » ? Que les cases de merde des précédents épisodes (toundra, désert…) sont maintenant désirables grâce à l’ajout des quartiers ? Tout ça on s’en fout en fait, c’est le GotY vidéoludique 2018, c’est sur Switch et puis c’est tout.
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ET LE GOTY EST AU FINAL...
GILETS JAUNES
(France et dans le reste du monde occidental bientôt)
Véritable gilet jaune du 8 décembre, porté à Paris
Le véritable GotY de l’année (Gear of the Year ou Gilet of the Year, selon vos préférences) est bien évidemment les Gilets Jaunes, où l’irruption sur la scène médiatique des « gueux », de « ceux qui ne sont rien », de la majorité silencieuse, de la classe « moyenne » en voie de paupérisation qui pète les burnes à la classe dirigeante actuelle avec leurs principes démocratiques et toutes leurs valeurs « rétrogrades », des islamos-russes talibanesques en diable, de leur anarchie et joyeux bordel, de l’absence de compromissions totales au système totalitaire
« soft » désiré par l’Oligarchie (de l’Ordre ou autres synonymes si vous préférez). Signe certain de la portée du mouvement et de son importance, on n’avait pas vu une telle répression des nervis de l’Etat depuis TRES TRES longtemps (sérieusement, c’était ouf). Le désir de mutiler et de semer le chaos aura rappelé à certains lecteurs des ouvrages interdits et on ne peut qu’applaudir l’extrême pacifisme des manifestants, provoqués, tabassés, gazés et appréhendés comme jamais. Si ils avaient été vénézuéliens ou syriens, soyez assurés que l’Occident aurait envoyé deux trois bombes sur la structure du régime « macronien ». Enfin bref, c’était génial ce « soulèvement », cette poussée d’anarchisme digne qu’on n’avait pas vu depuis 1936 et cette prise de conscience générale de la fin de l’Etat de Droit et du lent mais méthodique plan des radicalisés au pouvoir. Ca a de plus permis une augmentation salariale pour les forces de
l’Ordre, avec peut-être même bientôt leurs heures sup’ payées !! Truc de ouf !
Accrochez vos ceintures, l’année 2019 risque d’être bien agitée mais gros gros
« big up » au peuple de France qui cherche à reprendre le pouvoir à la pire classe de l’Histoire et a fait éclater leur hypocrisie et cynisme. Soyez assurés que ça va
swinguer (en bien ou en mal), vu que « l’Ennemi » a montré par le passé sa capacité aux pires coups tordus et son absence d’humanité totale.
Pour ce qui concerne 2019, les incontournables de début d’année se nomment
Sekiro et
Metro : Exodus personnellement. Le premier est assuré d’être une pure tuerie (mon petit doigt est catégorique), quant au second, on espère qu’un véritable
gameplay d’infiltration sera possible. Le
remake de
Resident Evil 2 me fait cependant de l’œil (c’est même préco’ en fait avec une vid’ matée en tout et pour tout) et Capcom semble à nouveau signer là LE jeu marquant du début d’année, après MHW l’année dernière. La suite de l’année devrait je l’espère nous apporter un
Ghost of Tsushima, dont le
gameplay encore inconnu et la BA de l’E3 2018 laissent espérer aux plus optimistes (et vieux ok) d’entre nous un Bushido Blade en monde ouvert. Mon intuition (ou espérance aveugle ?) me fait dire que Sucker Punch va passer dans la classe supérieure avec ce titre et faire fermer la bouche, euh le clavier, de pas mal de critiques. Je garderai aussi un œil attentif sur
Judge Eyes, qui, avec son ambiance de film noir nippon et des séances toujours aussi WTF (Cf le coup de skate dans la tronche d’un conducteur), m’attire encore plus que les Yakuza. Du côté des « indés » récupérés par des éditeurs,
Desperados III est annoncé pour 2019, avec Mimimi aux commandes, les responsables du remarqué et remarquable
Shadow Tactics. RPS a pu
tester une version alpha et ça a l’air d’être une bonne grosse tuerie en perspective. Dans le même style, j’espère que les
Commandos remasterisés (?) pourront débouler cette année.
Death Stranding est supposé arriver en 2019, et si c’est le cas,, vous avez d’or et déjà mon GotY
Au niveau indé, étant un gros
indies-fag comme chacun le sait, ça va encore être l’orgie, en espérant des sorties ̶S̶w̶i̶t̶c̶h̶ consoles pour tous : entre
Blasphemous,
Burden of Command,
Eastward,
Griftlands,
Katana Zero,
Pathway,
Pixel Noir,
Radio The Universe,
Sable,
Shakedown Hawaii,
Tunic,
Dark Devotion et autres
Aztez,
Kentucky Route Zero ou
The Last Night qui se font désirer, l’année risque encore d’être passée à jouer sur des jeux développés par 3 barbu.e.s mangeu.rs.ses de ramen (de reblochons dans un cas en particulier

) dans la cave familiale. Un petit portage de
Battle Brothers ou
Oxygen Not Included sur consoles seraient aussi les bienvenues, messieurs dames, si vous nous lisez…
Bref, ça promet. Entre les sorties déjà annoncées, les surprises à venir et les annonces (probables) de la
next gen’, on ne risque pas de s’ennuyer. En particulier dans les commentaires du site, où tous les
fanboys vont à nouveau se mettre sur la tronche pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques et du nombre de vues de certains blogs. Vivement !
TL : DR - Résumé:
Moi:
Toi:
Bonne fin d’année civile à tous !