Quantum Break s'est révélé être une claque visuelle lors de la gamescom qui s'est déroulée il y a quelques jours à cologne, un jeu vraiment impressionnant sur le plan visuel, mais est ce une si bonne chose que ça?
Si il y a bien une leçon à retenir de ce début de génération de console c'est que de beaux atours ne sont pas suffisants pour convaincre. Par deux fois déjà on a pu constater cette réalité, et on ne peut pas dire que la presse ait pris parti puisque ce sont des titres annoncés exclusifs à la one pour l'un et à la PS4 pour l'autre qui en ont fait les frais. Vous avez déjà deviné que je parlais de Ryse Son of Rome et de The Order 1886.
Essayons de nous remémorer comment les choses ont dégénérées pour ces deux jeux. En premier lieux, se sont les graphismes qui ont mis tout le monde d'accord, et il n'y a pas grand chose à redire dessus puisque aujourd'hui encore, chacun de ces softs est la référence graphique de sa console.
Là ou les choses se sont corsées c'est quelques mois avant leur sortie.
Ryse Son of Rome à tout d'abord été pointé du doigt à cause d'une présentation maladroite en god mode qui donnait l'impression que les combats n'étaient qu'une succession de QTE, qui, de surcroit, ne semblaient pas avoir de réel incidence, puisque les exécutions avaient lieu, que la manipulation soit réussie ou non. Crytech s'est enlisé dans les explications mais le mal était fait en terme d'image.
Par la suite, les tests ont épinglés Ryse sur la répétitivité de son gameplay et le jeu s'est tapé une moyenne metacritic de 60.
L'origine de la débacle de
The Order 1886 est un peu différente. les trophés d'un joueur ayant fini le jeu avant sa sortie affichaient qu'il avait mis un peu plus de 5 Heures à boucler l'aventure, ce qui a provoqué une vague de mécontentement malgré les dires de l'intérréssé qui annonçait avoir joué plus que 5 heures.
un certain nombre de sites anglophones ont essayé d'endiguer cette déferlante de haine qui noyait le jeu, mais au moment des tests la messe était dite.
La plus part des sites ont finalement reprochés au jeu son trop grand nombre de QTE et sa faible durée de vie, et c'est une moyenne de 63 qui s'affiche à côté du titre sur metacritic.
On est en droit de se demander si les avis de la presse spécialisée, ne sont ils pas influencés par le contexte. Peuvent ils se permettre d'encenser un jeu qui subit les foudres des joueurs?
n'ont ils pas peur de passer pour des "noobs aveuglés par la poudre aux yeux graphique", ou sont ils tout simplement sincères? Sévère mais juste la presse spé?
Quantum Break est il voué à connaitre le même destin funeste? C'est une possibilité. Certes, le jeu de remedy met tout le monde d'accord (ou presque) sur le plan visuel, mais à quelques mois de sa sortie, qu'en est il des previews? Prenons en 3 au hasard, histoire de prendre un peu la température.
Le site
trustedreview.com tout d'abord précise que la démonstration était faite sur un PC alors que le jeu est une exclusivité Xbox One. Il reconnait que la démo qu'ils ont pu voir était au dessus de celle présentée un an auparavant et que graphiquement, c'est le plus beau jeu Xbox One à ce jour. En revanche, le rédacteur semble avoir de gros doutes sur ce qu'apporteront les épisodes live qui entrecouperont les phases de gameplay.
Alors que nous applaudissons la bonne volonté de Remedy (et le soutien de Microsoft) pour cette expérimentation, nous devons admettre que nous avons quitté la démonstration plus confus qu'excité par ce que Quantum Break avait à offrir.
Le reproche est fait à remedy de ne pas avoir su assez bien expliquer en quoi ces épisodes étaient une part importante de l'expérience. Le site compare ces épisodes aux vidéos que les développeurs se sentaient obligés d'intégrer dans les années 90 et que les joueurs devaient endurer.
Enfin, en terme de gameplay, le journaliste précise que bien que les mécaniques de jeux semblent intéressantes au premier abord, leur application manque de cohésion et le soft parait ennuyeux à jouer.
De son côté, le site
press-start.com trouve le jeu prometteur, il compare le gameplay, et plus précisément l'utilisation des pouvoirs, à une version linéaire d'Infamous Second Son, mais s'empresse de dire que c'est un compliment.
Niveau ennemis, le jeu semble proposer une "diversité descente", on peut donc penser que Quantum Break ne souffrira pas d'une des tares d'Alaln Wake. reste l'épineuse question des épisodes live.
Le site nous explique que selon remedy, le fait de faire des choix qui influencent les épisodes participeront à la rejouabilité du soft. Le rédacteur de cette preview reste prudent en rappelant que les essais de ce genre ont rarement rencontré le succès, mais il fait confiance au talent de Remedy en terme de narration et de gameplay, et pense que le studio finlandais est sur la bonne voie.
C'est un autre son de cloche auquel on a droit de la part du site
kotaku.com. Dés le titre, le ton est donné:
"Malheureusement, Quantum Break parait assez nul"
dés les premières ligne, l'auteur de l'article décrit Quantum Break comme un jeu de tir fade entrecoupé d'épisodes de 20 minutes d'une mauvaise série télé.
Après de petits passages égratignant la cohérence des pouvoirs temporels, et leur manque d'originalité, le journaliste explique que les phases d'actions n'étaient pas excitantes à regarder.
Au sujet des phases de plateforming, le pigiste nous dit qu'elles paraissaient plutôt bonnes graphiquements mais qu'il était difficile de s'enthousiasmer pour un N'ième plateformeur utilisant le contrôle du temps.
Enfin, en ce qui concerne les épisodes, kotaku estime qu'ils cassent l'action en plus d'êtres ternes, mauvais et bourrés de clichés.
Alors, Quantum Break sera t il considéré comme un pétard mouillé par la critique à l'instar de The Order et Ryse? Avant de tirer des conclusions à partir des preview citer plus haut il est important de préciser que les journalistes n'ont pas pu toucher directement au jeu, ils étaient simple spectateur de la démonstration.
L'avenir nous dira si Quantum Break sera reconnu comme un chef d'oeuvre, un jeu passable ou une daube.
En ce qui me concerne, quelque soit l'opinion publique autour de ce jeu, je lui laisserais sa chance en le prenant à son lancement. après tout j'ai bien aimé Ryse (mon avis est
disponible ici) et j'en connais pas mal qui ont pris beaucoup de plaisir avec The order.
Au finale la presse vidéo-ludique n'a de pouvoir que celui qu'on lui donne.