Bon. Comme certains le savent peut-être déjà, j’ai troqué ma PS4 contre une One X, récemment. Alors on va pas refaire le match, pour ceux qui s’exciteraient de suite, je (re)précise : j’ai gardé l’essentiel de ma ludothèque PS4 pour y jouer plus tard sur PS5… Et si jamais cette dernière n’est pas rétro-compatible, j’en serai quitte pour me récup’ une PS4 d’occaz’, pas cher, avant de sauter dans le bain de la next-gen.
Bref ! Je voulais voir, en attendant cette next-gen, comment ça se passait chez Xbox. Pour tout un tas de raison (voir l’article précédent).

Je me retrouve donc à déballer – enfin – cette One X qui me faisait de l’œil depuis tant de temps. Déjà, même si certains nous diront que « pour le prix, quand même c’est heureux », il nous faut préciser que le packaging est plutôt classe, avec des sortes de cartes empilées qui recensent les différents codes à utiliser. C’est con, mais l’emballage, parfois, ça joue dans l’impression générale. Genre le fameux rituel du unboxing, tout ça, tout ça, quoi.



Je sors le pad en premier. Wow. Je dois le dire : j’étais un grand fan du pad 360. Passer sur PS4 m’a demandé, non pas de me faire violence, mais de faire l'impasse sur la forme du pad, à laquelle je n’ai jamais véritablement accroché. Au risque de paraître rétrograde, j’ai toujours préféré le Dual Shock 3 au 4. Sans déconner. Et c’est purement subjectif, hein, je le sais qu’elle est très bien la manette ps4. Mais la forme m’a toujours posé soucis. Et là, je me répète : wow. Je retrouve mon form factor 360, mais avec des subtilités évidentes. La manette elle-même me semble plus petite, je ne sais pas. Tout me parait plus fin qu’avant. Les matériaux utilisés sont aussi agréables. Bref, je me retrouve en terrain connu, et ça me plaît.

Mais avant qu’on me traite de fanboy, tout n’est pas rose non plus : le bouton Xbox central parait plus cheap que celui de mon vieux pad 360, c’est dommage. Et surtout : encore des piles ? En 2018 ? Sur du matos « premium » ? Ça ne fait pas très sérieux. Tout ça pour vendre la petite batterie en plus (sachant que sur 360 lesdites batteries n’arrêtaient pas de me lâcher). Là, sur le coup, ça fait de la peine. Faut être sincère : à cause de ce genre de petits détails, la manette PS4 me donne une impression de meilleure qualité de finition, sur le plan global. Mais pour ce qui est de la forme du pad, du confort en main, je préfère le pad One.

Je déballe la console, à présent. Oh my god. C’est très surprenant : elle parait bien plus petite, bien plus fine que mon ancienne PS4 Pro. Mais surtout - paradoxe évident quand on sait ce qu’il y a sous le capot - beaucoup, beaucoup plus lourde. Étonnant. Le genre de dichotomie qui nous fait « sentir la puissance » comme dirait Izma :



Ni une, ni deux, je décide de la positionner à la verticale, sur le socle que j’ai commandé à cet effet (j’avais même décidé d’attendre d’avoir reçu le socle avant de déballer la console : je voulais la voir de suite sous son plus beau jour.) Et tant pis pour le vendeur Micromania qui m’a dit que ça allait « faire cramer la console » de l’installer comme ça. Franchement, vu ma fréquence de jeu, avant que la pâte thermique ne fonde, on sera déjà sur PS7 et Xbox FUTURE.

Le modèle que je me suis récupéré est celui qui vient en bundle avec Fallout 76. Rigolez pas, je viens de faire cadeau du code à un courageux (oui, je sais, niveau cadeau, on n'est pas loin du film "le père noël est une ordure" xD).




Blague à part, j’ai pris ce modèle car je trouve la console bien plus classe dans sa robe blanc et noir. De loin, on jurerait une « simple » S, mais en fait non, les différences sont bien là : le mange-disque, notamment, ne coupe plus la partie blanche, à l’avant. Il se trouve ici entre la partie noire et blanche. C’est plus discret, plus sobre. Tout comme l’aspect mat de la console. Bref, ne mâchons pas nos mots : elle est sublime. Je n’ai personnellement pas aimé les design des PS4 PRO et SLIM (en sandwich à un ou deux étages), que je ne trouvais pas très esthétiques. A ce jeu-là, ma préférée de cette gen reste la PS4 vanilla, avec sa liserai de lumière, super classe si l’on dispose sa console à la verticale. La One X Blanche ne fait pas autant dans le « waou-effect-vas-y-jean-mi-moi-aussi-j’aime-le tuning », mais elle est quand même bigrement élégante.



Bim. On allume. Mise à jour, tout ça, ok. Normal, de nos jours. Mais là, d’un coup, c’est le drame. Il se passe un truc que je ne comprends pas : tout est ultra lent. Mais genre très très lent. Style, pour valider un menu, t’appuies sur le bouton, t’attends deux, voire trois secondes avant d’accéder au menu. Tout rame. Je me retrouve avec le cercle de chargement pour le moindre menu à la con. Angoisse. Et puis, soudain, la lumière : c’est pas la console (ouf), c’est ma box internet. Ou plutôt le manque de discussion entre les deux. Après recherche sur le web, je me rends compte qu’il faut que j’aille tripatouiller deux trois bricoles dans l’os de ma box internet, pour que ma console soit totalement admise comme une amie de la maison. Première fois que ça m’arrive, mais bon, ok.

Une fois ce petit réglage effectué, tout se porte mieux, et je peux enfin découvrir l’interface. Bon, ben elle est sympa. Même si, on ne va pas se mentir, c’est un peu le bordel au début. C’est comme tout, faut s’habituer. Genre, maintenant je la trouve très bien, mais au début, j’ai tout de suite pensé que l’interface PS4 était quand même beaucoup plus efficace, plus sobre, mieux organisée. Là, c’est un peu comme sur 360, vers la fin de cette dernière, où t’as des pubs qui se mélangent avec des apps utiles sur l’écran d’accueil. Ce qui est quand même scandaleux quand on y réfléchit, parce que t’as payé ta console, tu raques un abonnement (le Gold, là) et t’as quand même de la pub. A la limite, la pub ne devrait être là que pour les abonnés silver. A la limite. Mais bon, c’est Crosoft. Sur PS4, t’as pas ça : tout est bien organisé, et l’onglet « suggestions » peut être viré dans les options. Ben pas sur One, tant pis. Après, factuellement, j'imagine que c'est une bonne chose d'avoir le Store Xbox directement intégré dans l'interface (sur PS4, faut le lancer, ça nous "sort" de ladite interface). Mais bon, le résultat, quelque part, c'est que je me sens du coup davantage traité comme un consommateur que comme un joueur. Alors que sur PS4, c'est le sentiment inverse qui prédomine : l'interface de Sony me semblait pensée "pratique pour jouer" (classer les jeux en dossiers, possibilité de virer tout ce qui est inutile, etc...) quand sur Xbox j'ai l'impression d'une interface "pratique pour consommer" (pub partout, Store Xbox omniprésent, quitte à ce que ce soit un peu le bordel).

Bon après, faut relativiser : déjà, c'est un sentiment subjectif, et sans doute dû aussi au fait que j'ai des années d'interface PS4 dans les doigts, quand je découvre juste celle de la Xbox. Donc le temps fera peut-être son effet. Et surtout, bien sûr, dès qu’on va dans l'onglet « mes jeux », là, c’est bon, tout est ordonné. Et plutôt bien, en plus : on peut même choisir de classer à part les jeux « optimisés Xbox One X » (et Dieu sait à quel point c’est important sur cette bécane), ou encore les titres rétro 360 ou Xbox originale (autre argument de poids, en ce qui me concerne). Plutôt cool.



Allez, on installe un jeu. Alors… je savais à quoi m’attendre, parce que c’est un secret de polichinelle que celui de la lourdeur des installations de jeux sur One. Mais quand même : faut se préparer à avoir une sacrée connexion. En fait, avec la One, tu commences à comprendre que le support physique est en passe de devenir une simple coquetterie pour collectionneurs nostalgiques (et c’est dans cette catégorie que je me classe, hein). L’utilité du support physique devient peu à peu quasi-nulle, finalement. Car si on y réfléchit : de plus en plus de jeux nécessitent un patch Day One pour fonctionner correctement. Mais le truc, c’est que ce patch n’en est parfois même plus un, notamment pour bon nombre de titres au suivi régulier. Par exemple, j’ai inséré le disque de la Masterchief Collection (mon graal, quoi), en sachant que ce jeu vient de subir une mega update pour l’optimiser sur One X. Mais genre, les développeurs n'ont pas chômé : la mise à jour vous permet de jouer aux Halo en 4K natif 60 FPS. Rien que ça ! Donc, je savais qu’il y avait une Maj conséquente à prévoir.



Sauf que la MAJ n’en est pas une ! On le voit très bien sur le log d’installation : la console va seulement installer 200 megas (!!!!!!) à partir du disque, et télécharger environ…. 75 Go !! Pas besoin d’être Sherlock Holmes, ici : en fait, c’est bel et bien tout le jeu qu’on retélécharge. Alors, si j’avais refusé la MAJ, oui, le jeu se serait installé à partir du disque. Mais ça aurait été « l’ancienne » version de la collection, celle sortie day one dans le commerce (bah oui, logique). Et dès que j’aurais voulu jouer online, bim, j’aurais quand même dû télécharger en plus les 75 go.

Faisons-nous quand même l’avocat du Master Chief deux secondes : déjà, reconnaissons au système de la console l’intelligence, si l’on est en ligne, de ne pas installer les data inutiles du disque si c’est pour repasser dessus avec tout le paquet téléchargé. Tant qu’à faire, c’est pas con. Ensuite, faut aussi dire qu’on peut rapidement lancer le jeu et organiser son téléchargement (genre je veux la campagne d’Halo 2, et le multi du 3, le reste on verra plus tard).
Mais le fait est là : le disque est devenu purement accessoire. C’est juste, quelque part, ma clé d’accès, ma licence, pour jouer à un jeu que je dois nécessairement télécharger.

Sea of Thieves, même combat. Vous allez me dire : "jeu en ligne". Et ouais, je suis d’accord, pas de soucis. Mais c’est fou quand même : encore seulement 200 mégas copiés du disque et tout le reste (genre 15 go) téléchargés. Là encore, le disque ne me sert à rien, au fond.

Gears of War Ultimate m’a fait un truc différent, plus habituel : il installait une quarantaine de gigas à partir du disque, et demandait une MAJ de 5 go. Là, je reconnais davantage le système, puisque c’est comme sur PS4.

Quantum Break (oui j'ai acheté des jeux, t'as vu ?), lui, décide de dire « merde » à tout le monde et installe plusieurs dizaines de gigas à partir du disque et en télécharge plus d’une cinquantaine en supplément, pour un total de 100 go occupés sur l’espace disque. Le prix de l’opti’ X One X, faut croire. Bon, où est-ce que j’ai mis ce disque dur externe, moi, déjà ?




Pour télécharger tout ça, on peut faire comme sur PS4 et laisser la console faire ses MAJs tranquilou tandis que nous profitons d’un sommeil réparateur (ou pas, si bébé pleure - cochez la case qui vous concerne). Sauf que là aussi, faut pointer un souci d’ergonomie. Alors que sur PS4, c’est tellement simple (le mode veille est quasiment le mode d’extinction par défaut), ici, faut aller tripatouiller dans les menus. Par exemple, faut indiquer dans un menu qu’on veut bien que la console fasse les MAJs toute seule, mais faut surtout pas oublier d’aller cocher aussi une autre case, dans un autre menu, autorisant l’utilisation du disque dur en mode veille (hein o_o' ?). Ça a l’air évident, dit comme ça, mais perso je ne m’en étais pas tout de suite rendu compte. Il aura fallu que je me demande pourquoi mes MAJs n’avaient pas été faites pendant la nuit pour que j’aille poser quelques questions à la toile de nos réseaux, m’indiquant la marche à suivre pour laisser la console en veille réelle quasi tout le temps. Pas simple.

Ce qui m’amène par contre à un point fort de la machine : le bruit. Je vais faire simple : Y’EN A PAS. Mais genre pas du tout. Après l’usine nucléaire de ma PS4 Pro, console qui manquait de me claquer dans les doigts au cours du moindre de mes trips sur MGS V, je ne peux qu’être bouche bée devant tant de grâce et de silence. C’est vraiment hallucinant et renforce plus que jamais l’impression d’avoir un matos de grande qualité. Là, oui, putain, ça fait premium. Toute la console respire la classe, on sent vraiment qu’elle est bien conçue, et ça va vraiment au-delà d’un vague sentiment subjectif.

Bon, je crois qu'on va pouvoir s'arrêter là niveau premier ressenti (et c'est déjà beaucoup). Du coup, si on doit faire un résumé du match de mes impressions purement subjectives (et j'insiste sur le terme "subjectif") :

- Finition et design console : Winner Xbox One X
- Architecture globale / ventilation : Winner Xbox One X
- Finition manette : Winner PS4
- Design manette : Winner Xbox One X
- Interface "for the player" : Winner PS4 (xbox : "for the consumer")

Bon, c'est bien beau tout ça, mais vous allez me dire : et les jeux ? Ben ce sera le sujet d'un prochain article ! Non mais oh, vous avez vu le roman, déjà ?

Bon jeu à tous, quelques soient vos bécanes chéries.

Love.

Bobo.