Une fois encore, des juifs ont été tués en France pour avoir eu le seul tort d'exister. Un mal absolu qu'il est toujours aussi difficile à caractériser et à dénoncer.
Y-a-t-il encore un avenir pour les juifs en France? La question aurait semblé absurde il y a seulement quelques années. Elle est légitime aujourd’hui quand le meurtre et l’agression de juifs au hasard, parce qu’ils ont le seul tort d’exister, se succèdent et suscitent de moins en moins d’indignation dans la société française. Comme s’il s’agissait d’un phénomène devenu presque banal, comme si était acceptée la haine des juifs comme étant inéluctable par la partie la plus radicalisée et la plus violente de la communauté musulmane française.
Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la grande synagogue de Paris n’a pas ouvert ses portes, vendredi 9 janvier, pour la prière du shabbat. Lors de différentes manifestations organisées à l’été dernier pour dénoncer la guerre menée par Israël à Gaza, le slogan «Mort aux juifs» avait retenti sans provoquer colère ou indignation, à peine parfois un déni. Sans parler d’un mini-pogrom à Sarcelles, bien vite oublié.
La haine des juifs tue
Il est évidemment nécessaire d’éviter de faire l’amalgame entre les partisans du djihad, bien plus nombreux toutefois que ceux qui passent à l’acte, et la majorité des croyants musulmans, comme ne cessent de le répéter –cela tient de la méthode Coué– commentateurs et politiques depuis plusieurs jours. Il est tout aussi nécessaire de dénoncer la haine des juifs.
Cette dernière est au final bien plus mortelle, de Mohammed Merah à l’école Otzar Hatorah de Toulouse en mars 2012 à Amedy Coulibaly au supermarché casher de la Porte de Vincennes à Paris en janvier 2015 en passant par Mehdi Nemmouche au Musée juif de Bruxelles en mai 2014. On peut y ajouter le meurtre de Ilan Halimi, en 2006, ou plus proche, l’agression violente à Créteil, il y a quelques semaines, d’un couple juif à son domicile. Une statistique résume ce climat: 40% des crimes et délits racistes commis en France en 2013 l'étaient à l’encontre de juifs qui représentent moins de 1% de la population.
Conséquence, les juifs de France s’en vont ou se préparent à le faire. Une grande partie d’entre eux a le sentiment, à tort ou à raison, que la France les a abandonnés et qu’ils n’y sont plus en sécurité. En général, la communauté juive et ses représentants ne rejettent pas la faute sur les pouvoirs publics, mais sur l’opinion, les médias et certains intellectuels qui banalisent voire tolèrent la haine du juif avec pour non dit la volonté de ménager le «vivre ensemble». Le succès populaire dans les quartiers de Dieudonné, dont l’antisémitisme est le fond de commerce, en atteste.
Suite :
http://www.slate.fr/story/96707/juifs-france-trop-tard
Je précise que je ne suis pas juif, mais que si je l'étais, j'aurais simplement peur.
Je précise aussi que je propose cet article à toute personnes ouverte d'esprit, parce que de nos jours, malheureusement, il faut être ouverts d'esprit pour vouloir comprendre qu'il y a bien un sérieux "problème juif" en France.
Aujourd'hui, en 2015, certain tuent des juifs parce qu'ils sont juifs, mémoire de poisson rouge ?
Pour conclure, et le plus important pour la fin. Je soutien tout les musulmans de France, qui croient encore en la paix de toute les communautés. Et je comprend leurs craintes de représailles dû à des amalgames.