Tout ceci nous amène à ce 16 juin 2015 où Yu Suzuki est arrivé sur la scène du Los Angeles Memorial Sports Arena pour lancer la campagne Kickstarter de Shenmue 3.
En moins de douze heures, les 2 millions de dollars initialement demandés par le créateur sont atteints et les réseaux sociaux ne parlent plus que du nouveau projet appuyé par "Sony" (et ma belle soeur).
Appuyé jusqu'à quel point justement ? (c'est flou)
Le constructeur a expliqué qu'il soutiendrait ce Shenmue 3... mais semble-t-il, pas suffisamment pour que Yu Suzuki puisse se passer de Kickstarter ? (c'est vague)
Pour autant, Suzuki-sensei a précisé que pour aboutir à sa vision - un jeu proposant un véritable monde-ouvert - ce ne sont pas 2 millions qui seront nécessaires, mais 10.
Alors qu'il reste une dizaine de jours avant la fin de la campagne Kickstarter, la moitié de cette somme n'a pas été récoltée. (bha merde)
Dans tous les cas, Yu Suzuki s'estime :
« heureux de pouvoir développer ce troisième opus » attendu depuis des années par les fans.
Mais la question du financement des jeux se pose avec plus d'insistance.
À quoi sert un éditeur comme Sony s'il n'accepte pas de prendre les risques liés à un projet tel que Shenmue 3 ?
À quoi sert Kickstarter s'il ne permet pas aux développeurs de réellement financer leur vision et qu'ils sont dans l'obligation de la restreindre pour en limiter le budget ?
Et surtout, que penser d'un outil de financement à géométrie variable pour lequel les studios semblent passer beaucoup de temps à définir, ajuster voire ajouter des stretch goals au cours de la campagne Kickstarter ?
Nous n'avons évidemment pas la réponse à ces questions, mais malgré ses imperfections, la plateforme a permis une interaction nouvelle entre joueurs et développeurs tout en ouvrant la voie à quelques perles du jeu vidéo et pour ça, elle mérite déjà toutes les louanges.
Je tiens à préciser que cet article n'a pas pour but de troller quoi que ce soit..
il est tout à fait humain de se questionner et je le fait
pas vous?
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