A défaut d'avoir déjà convaincu les joueurs, Sony semble avoir fait mouche avec sa PS4 du côté des développeurs, grâce à une architecture en rupture avec la philosophie fermée de la précédente PS3.

Si l’annonce des spécifications de la PlayStation 4 aura laissé bon nombre d’entre vous relativement perplexes, comme l’a montré notre récent sondage sur le sujet, il semblerait qu’elle fasse beaucoup plus l’unanimité chez ceux qui vont réellement construire son image et son éventuel succès dans les années à venir : les développeurs.

Ainsi, ils sont de plus en plus nombreux à s’exprimer pour déclarer leur contentement vis-à-vis de cette nouvelle console "next gen", et plus particulièrement de ses 8 Go de mémoire GDDR5 embarqués.

Ainsi, Jonathan Blow, à qui l’on doit notamment le puzzle-game Braid, et qui travaille actuellement sur le projet The Witness, expliquait à nos confrères du magazine Edge à quel point son jeu serait plus rapide sur PS4 que sur PC : « La mémoire RAM peut vraiment faire la différence en termes de rendu graphique, surtout lorsqu’elle est aussi rapide que celle proposée sur la PS4.

Et vous n’avez pas à gérer la lourdeur d’un système comme Windows. L’OS de Microsoft a un impact réel sur les performances PC, tandis que sur console, toutes les ressources vont dans la même direction : faire tourner des jeux ».

Dans le même esprit, mais quelques jours plus tôt, ce sont les développeurs du studio Avalanche (Just cause 2, Renegade Ops) qui chantaient les louanges de la PS4, saluant le choix d’architecture judicieux fait autour de ses fameux 8 Go de mémoire : « Cela colle parfaitement avec le type de jeux que nous développons […] La PS4 devrait surpasser la plupart des PC pour les années à venir ».

Cela dit, on pourrait aisément se demander si les studios cités ne prêchent pas quelque part pour leur propre paroisse, sauf que voilà : parmi les défenseurs de la future console, on trouve un certain... CD Projekt, l’un des chantres du développement PC. Pour le studio, et comme l’un de ses responsables le confie dans les colonnes de GamesIndustry.biz, « Le PC était la plateforme maîtresse pour le second opus de The Witcher, parce qu’elle était la plus puissante, mais cela pourrait changer à l’avenir […] Notamment, le format PC des nouvelles plateformes pourrait permettre d’uniformiser plus efficacement les développements ».

De fait, si l’on devait retenir deux choses de toutes ses déclarations, ce seraient les points suivants :

1. La PS4, bien qu’inférieure sur le papier à un PC dit « haut de gamme », semble en revanche coller au plus près des besoins des développeurs, qui pourront dès lors exploiter son potentiel au maximum.

2. Derrière la réelle opposition commerciale qui pourrait s’installer cette année entre les mondes PC et PlayStation, avec l’arrivée des Steambox, par exemple, la PS4 pourrait malgré tout servir les intérêts des PCéistes, en offrant une architecture très inspirées de la leur, et donc, plus facile à adapter.

Verdict sur ces interprétations d’ici quelques mois, avec la sortie des premiers jeux multi plateformes PS4/PC.