Le (fameux) blogger Damonx nous fait part de sa critique sur le film en 3D de Namco Bandai:

Les adaptations de jeux video en film conduisant quasi systématiquement à des grosses bouses intersidérales dénaturant complétement l’œuvre originale, pour éviter le massacre, Namco Bandai a décidé de se tourner vers les CGI pour son nouveau film Tekken Blood Vengeance. :razz:

L’éditeur japonais a confié la production du film à Digital Frontier (Resident Evil: Degeneration) et le script à Dai Sato (Ghost in the Shell: Stand Alone Complex). Tekken Blood Vengeance présente une approche étonnante puisqu’au lieu de narrer la genèse de la saga Tekken, il raconte une aventure originale se déroulant entre Tekken 5 et Tekken 6.

L’étudiante et experte en arts martiaux Ling Xiaoyu est recrutée par la G Corporation dirigée par Kazuya Mishima. Elle a pour mission d’infiltrer une école internationale de Kyoto afin de recueillir des informations sur les mystérieux pouvoirs de Shin Kamiya, le beau gosse de service. Sur place elle se rend compte qu’elle n’est pas la seule à s’intéresser au jeune homme. L’étrange Alisa Bosconovitch commissionnée par Jin Kazama semble le protéger…

Bien que n’occultant pas les rivalités entre les membres du clan Michima, l’histoire se base essentiellement sur les relations qui lient Ling Xiaoyu et Alisa (qui est je le rappelle au passage, un robot). La narration et les messages d’amour et d’amitié sont aussi lourdingues que les dialogues et il arrive que l’on se marre un peu à l’insu des situations et des personnages. Cependant le film dispose d’une belle énergie qui fait plaisir à voir. Le fan service est au rendez-vous (forcément) et les amateurs du jeu vidéo devraient tout de même y trouver leur compte s’ils arrivent à gratter la grosse couche de guimauve.

La réalisation (qui a tendance à cadrer toujours au ras de la micro jupe de Xiaoyu) est particulièrement dynamique dans les scènes d’action. Les chorégraphies des combats sont superbes et il est véritablement jouissif de retrouver les costumes, les pauses et les coups présents dans le jeu vidéo (le début de l’affrontement au Kinkaku-ji est vraiment magnifique!).

Le film propose des animations en CGI de très haute qualité. Le travail effectué sur les visages des différents protagonistes est très impressionnant. Même si les émotions des Michima se résument souvent à « je suis hyper vénér’ et je vais te péter la gueule ! » elles paraissent beaucoup plus complexes sur le visage des deux héroïnes. Dommage que les « figurants » n’aient pas eu le droit aux mêmes égards. Leurs mouvements et leurs expressions faciales donnent l’impression que l’on est face à des pantins. Un détail qui démontre que le film a sans nul doute manqué de temps et de budget.

Au final Tekken Blood Vengeance ne rejoint pas le club des nanars auxquels sont abonnés ses confrères mais il est loin d’être le messie que certains attendaient. On se retrouve face à un long métrage assez moyen qui vaut avant tout le détour pour son esthétique léchée, son humour décomplexé (le panda est un phénomène !) et ses références à l’univers de Tekken. ool:

Ma note : 2/5

Tekken Blood Vengeance est un direct to vidéo en Europe. Il sera distribué en Blu Ray en fin d’année dans un pack Hybrid incluant le jeu Tekken Tag Tournament HD. Film vu dans le cadre d’une projection privée organisée par Namco Bandai et Kaze.