Pour cette troisième et dernière review de la trilogie spéciale PC-Engine, je voulais vous parler d'un jeu qui ne soit pas un J-RPG obscur constitué de plus ou moins belles séquences en anime digitalisées ou d'un énième shmup original ou transfuge du monde de l'arcade. Juste histoire de dire que la PC-Engine n'est pas bonne qu'à ça, quand même. Quand même! Et c'est en fouillant dans ma caverne d'Anababa du rétro-gaming que je suis tombé sur une série de jeu Gameboy que j'avais oublié dans un coin. M'éloignant un peu de mes objectifs premiers, c'est entre deux Trax et Super R.C. Pro-Am que j'ai décidé de m'attarder sur un dénommé Kwirk. Et alors... pour une raison qui m’échappe littéralement, et à ma grande surprise lorsque j’entrepris d'ouvrir la boite du soft, je n'y trouva rien du tout, pas de jeu, pas de livret... aller savoir ce que j'en ai foutu. Mais c'était déjà assez pour raviver à mon esprit quelques vagues souvenirs, une patate avec une casquette bleue visée sur la tête, des tableaux d'énigmes à l'ingéniosité certaine, et une version japonaise nommée Puzzle Boy !
Ça y est, j'avais trouvé mon dernier jeu PC-Engine pour cette trilogie spéciale sur la console de NEC. Si on récapitule donc, il faut savoir que le jeu qui nous intéresse sur cet article, nommé Puzzle Boy, est en fait un remake d'un même jeu sorti sur Gameboy (Amazing Tater en Europe), homonyme au pays du Soleil levant mais s'étant vu affublé du patronyme de Kwirk par le distributeur américain d'époque : Acclaim, convaincu qu'un nom comme ''Kwirk'' interpellerait plus efficacement les gobeurs de burger. Les obscures voies du marketing. Et pour ne pas faire les chose à moitié, et pour des raisons encore plus impénétrables, l'éditeur avait jugé bon de changer la skin du petit personnage, de pomme de terre passant à une tomate frimeuse avec lunette de soleil et crête iroquoise à l'appuie. Décidément, cette putain de manie de changer les noms voir le skin des personnages entre chaque continent... (enfin, surtout en 1990 où changer un skin consistait à gommer 3-4 pixel et à changer la couleur de 2 autres pixel... aujourd'hui, c'est déjà plus compliqué).
Le principe du soft est on ne peut plus con, déambuler dans des salles ne tenant que sur un écran en poussant des blocs, en faisant tourner des tourniquets et en vous frayant un chemin jusqu'à la sortie. Voilà, c'est finit, on passe à la notation ?
Ou alors je vous parle un peu plus du concept machiavélique du soft ? Non parce que dit comme ça, ça paraît rien, mais je peux vous assurer qu'au bout de 4 ou 5 salles rien que dans le mode facile, vous allez y faire cuire quelques neurones. De la croix directionnelle, vous dirigez votre patate à basket de djeunz, du bouton I vous commandez un mini-menu si vous décidez de quitter la partie ; avec le bouton II, vous remettez à plat tout le tableau, replacez automatiquement les blocs déplacés et pouvez recommencer la manœuvre, comme un reset. Puzzle Boy étant un formidable casse-tête, on se retrouve très vite et très souvent coincé et l'utilité de ce bouton n'est jamais remise en question.
Le mode principal propose quatre niveaux de difficulté ayant chacun 20 salles à résoudre. Sachant que, comme dit plus haut, le mode facile n'a déjà rien d'un entraînement, la durée de vie devient conséquente. Et le pire, c'est que sous ses airs de simplicité graphique déconcertante et même carrément rebutante pour la plupart d'entre nous, l'addiction nous gagne petit à petit. Tel est l’apanage d'un bon jeu de réflexion, celui d'être terriblement chronophage. En mode hard, les salles peuvent ne comporter qu'une petite dizaine de bloc à déplacer, mais la solution est on ne peut plus complexe à dénicher. Pour atteindre la sortie, il faut généralement pousser des blocs, soit pour s'ouvrir un chemin, soit pour s'en créer un en les faisant tomber dans des trous qu'ils remplissent. Mais on découvre vite que ces blocs ne passent pas toujours là où on aimerait qu'ils aillent (ils se coincent sur d'autre blocs car on a mal jugé l'étroitesse d'un passage, ou alors on a mal visionné l'ensemble des mouvements qu'on a voulu faire faire à tout les blocs. Ainsi, le mieux serait de reproduire un dessin de la disposition des blocs au début du parcours, et de schématiser chaque déplacement de blocs pour voir au préalable si il n'y a pas de problème, sinon, la fonction reset sera votre meilleure amie...). La difficulté est telle par moments qu'on se demande si ces casse-têtes ont été créés par un génie ou par un ordinateur.
Heureusement, les concepteurs ont pensé à la crise de nerfs qu'on subirait très vite en jouant à leur casse-tête chinois (japonais, en fait, pour le coup). Aussi, ils nous donnent le choix de sélectionner notre tableau au moins pour les 16 premiers de chaque level de difficulté, les 4 derniers, particulièrement retorses et pouvant vous tenir en haleine en plein brainstorming devant votre télévision pendant une vingtaine de minutes chacun, seront à débloquer après avoir résolu toutes les énigmes précédentes. Parce que bon, faut pas déconner, on a rien sans rien hein.
D'autre mode de jeu sont proposés, comme le time trial qui vous fait jouer de façon conventionnelle mais avec un objectif de temps imparti. 10 salles distribuées aléatoirement (sur une sélection de 80, vous pouvez donc tomber sur 10 salles très faciles d'affilé ou alors les 10 plus durs du jeu) à traverser en 5 minutes, le tout en écran splitté face à un second joueur. Mais ici, pas d'assassinat sournois à la Spy vs Spy, juste la matière grise contre celle de l'adversaire, et un peu de chance qui si elle est de votre côté, vous balancera dans des tableaux un peu plus abordables que ceux de l'autre.
Le troisième et dernier mode, le tsuushin est en réalité un mode d'émulation à utiliser avec la version portable de la PC-Engine, la GT, pratique si on ne dispose pas d'un second pad pour jouer avec son petit frère !
Seul bémol à la maniabilité, la fâcheuse impression de glisser sur le sol comme si notre patate était muni de patin à roulette... Se faisant, on a tendance à déplacer un bloc de trois pixel de trop, le coinçant là où on ne le souhaite pas, naturellement, et nous forçant à faire reset pour recommencer toute la manipulation.
Passons outre les considérations techniques. Si Tetris est devenu si culte et si le jeu du serpent a été autant téléchargé sur nos vieux Nokia 3310 tout pourrie (d'ailleurs saviez-vous que la marque Nokia fut créée dans la ville du même nom, en Finlande ? On en a rien à cirer, je sais...), c'est pas parce qu'ils étaient en HD, vous en conviendrez. Avec un nom pareil, Puzzle Boy se devait de proposer un concept un minimum accrocheur et un challenge solide pour convaincre en tant que jeu de réflexion, et c'est chose faite. Puzzle Boy est une référence en matière de concept simple mais aux applications tortueuses jusqu'à l'extrême. Un produit qui, si il est discutable de lui accorder une quelconque valeur ludique, a au moins le mérite de titiller les neurones. Après ça on viendra plus dire que les jeux vidéo rendent abruti, violent et grossier, bande de connard de merde.
les puzzle game ça vieilli pas sinon le jeu du serpent n'a été téléchargé par personne sur 3310 vu qu'il était intégré (le diable se cache dans les détails)
stardustx ça prouve au moins qu'il est au courant que sur un Nokia 3310 on peut trouver le jeu du serpent, combien d'entre nous se souvient de ça honnêtement?
Ce mec est incroyable, quand tu l'écoute t'as l’impression qu'il vit encore en 1995 tellement t'as l'impression qu'il connait tout les jeu rétro et toutes les vieilles technologies des années 80-90, il se souvient souvent de tout un tas de détails d'époque ce qui fait que c'est très instructif de l'écouter parler de rétro
armaddon je disais ça pour le taquiner plus qu'autre chose t'inquiètes pas, il sait que je l'apprécie et que j'adore ses articles, j'essaye de diversifier mes commentaires pour pas lui répéter la même chose sur chacun d'entre eux
profilsupprime grillé je sais qui tu es merci de passer encore dans le coin au moins pour liker mes articles
eduardos merchi je compte pas changer radicalement de méthode à l'avenir ^^ maintenant je vais aller me reposer pour pouvoir réflechir à la suite des opérations ^^
anakaris je me cache pas je finissais de faire mon ménage en fait et puis au pire je passerais sans me connecter pour lire le groupe, vue que vous gérez ^^
oui celui la est pas mal du tout, merci de faire connaître aussi des puzzles games, si tu aimes les jeux type tetris ou puyo puyo, je te conseille la série de jeux "Puzzle Dama" de Konami qu'on retrouve sur pas mal de console et même en arcade, ces jeux sont addictif au possible
merci pour tes tests
Ce mec est incroyable, quand tu l'écoute t'as l’impression qu'il vit encore en 1995 tellement t'as l'impression qu'il connait tout les jeu rétro et toutes les vieilles technologies des années 80-90, il se souvient souvent de tout un tas de détails d'époque ce qui fait que c'est très instructif de l'écouter parler de rétro
armaddon c'est bien trop d'honneur!!
Chouette review, j'ai une petite question : on peut sauvegarder si on possède un CD Rom² ?
eduardos merchi
Merci, il me le faut maintenant
merci pour tes tests