- Avis sans spoilers sur l’intrigue -
Après tant d’années d’attente,
28 ans plus tard est une énorme déception à mes yeux. Là où les deux premiers volets proposaient un univers fort, immersif et une tension viscérale, ce troisième film régresse sur tous les plans.
Finis les décors saisissants d’un Londres vidé de ses habitants, place à la fainéantise avec des forêts et des champs à la
Walking Dead. Même constat pour les effets spéciaux, comme par exemple avec les infectés qui brûlent désormais en
CGI.
La réalisation se veut expérimentale (parfois filmée avec des iPhone 15 Pro et 15 Pro Max), mais le résultat paraît souvent amateur, notamment avec des arrêts sur image ridicules lors de certains headshots et une mise en scène globalement plate.
Les infectés, autrefois source d’une tension permanente, n’impressionnent plus. Dans ce nouvel opus, ils deviennent de simples sauvages des forêts. Leur férocité s’est dissipée, et certaines interprétations frôlent l’amateurisme.
On passe quand même d’infectés qui sprintaient comme Usain Bolt à de simples sauvages des bois, qui enjambent la moindre branche au sol...
Globalement, on est même plus proche du nanar que d’un film réaliste, notamment avec des scènes comme le commando, le prêtre au début, les saltimbanques des montagnes ou la femme enceinte (qui n’a tout simplement aucune cohérence).
Ce qui rend la chose encore plus surprenante, c’est que les deux premiers films évitaient soigneusement le nanar, contrairement à la plupart des autres films de zombies.
L’
OST déçoit également, troquant l’angoisse feutrée et l’intensité des précédents pour des morceaux chantés grandiloquents, sans âme, dignes de musiques de bande-annonce. Pendant toute la première moitié du film, les morceaux chantés s’enchaînent sans justification, au point de devenir franchement agaçants sur le plan sonore.
Tout n’est pas à jeter. Le personnage de
Spike, bien interprété (chapeau pour son âge), apporte un peu de fraîcheur. L’introduction de deux nouveaux types d’infectés, les Rampants et l’Alpha, est une excellente idée, même si elle reste malheureusement sous-exploitée.
Mais cela ne suffit pas. Le film se perd dans des codes vus et revus, sans jamais retrouver la magie, la tension ou l’originalité de ses prédécesseurs. On ne retient rien, y compris le final grotesque.
28 ans plus tard est un retour raté. Un film qui, au lieu de raviver la flamme, l’éteint complètement. Sans moi pour la suite en 2026.
1/5 - Une vraie déception