Histoire de faire écho avec l'actualité et l'annonce de The Evil Within, la déjà très attendue nouvelle folie du créateur de la saga Resident Evil (avec les promesses du retour au survival-horror pur, celui où le personnage pèse 33 tonnes, où vous vous battez contre des monstres de 6 mètres de haut avec un misérable 9mm, et où vous vous soignez avec 2 grammes de poudre trouvée dans un tiroir perdu au fin fond d'une pièce poussiéreuse...), je vous propose la review passionnée du fameux Resident Evil Rebirth sur Gamecube, à ce jour probablement le meilleur Resident Evil jamais conçu (à part peut-être le 4).
Posons le contexte. Les fans attendent avec impatience le prochain Resident Evil 4 prévu sur PS2. Une rumeur s'étale de plus en plus sur le net, faisant état de fait que Capcom aurait opté pour un tout autre projet. Les fans s'insurgent, ils ne veulent pas « d'autre projet » mais leur RE4, alors que Resident Evil 0 avait été depuis de longues années déjà annoncé sur Nintendo 64, sans aucun résultat. L'effervescence emporte les joueurs lorsqu'une annonce fracassante fait trembler le monde vidéoludique : Capcom signe un contrat d'exclusivité pour Resident Evil avec Nintendo et sa toute nouvelle GameCube ! Un remake de l'illustre Resident Evil 1 de la Playstation est déjà en cours, et la colère se transforme vite en ravissement tandis que les premiers screenshots sont diffusés. On tient là un hit en puissance, et Shinji Mikami a encore frappé un grand coup !
Mais quelles sont les raisons qu'a Capcom pour coiffer ainsi Sony au poteau en donnant sa préférence à la petite boite violette de BIG N ? Et bien tout simplement parce qu'un jeu de cette envergure est bien plus facile à programmer sur Cube que sur PS2. Le retard de RE4 provenant des difficultés techniques rencontrées sur PS2, Mikami a voulu comme qui dirait « mettre en jambe » son équipe pour qu'elle soit mieux préparée à développer sur Playstation 2.
Resident Evil Rebirth, puisque tel est le nom de ce remake, représente donc ce que pourraient devenir les Resident Evil de nouvelle génération. Il s'agit là de comparer l'écart technique entre 1996 et 2001, et force est de constater que RE est l'une des meilleures sagas à avoir passé le cap du 21ème siècle.
Une histoire de manoir, de zombie et de mec aux lunettes de soleil, alors qu'on est en pleine nuit...
"Je m'appelle Chris Redfield, tireur d'élite et membre de l'équipe Alpha des STARS, Special Tactics And Rescue Squad. Moi et mes co-équipiers avons été envoyés au-delà des montagnes Arklay à quelques kilomètres de Raccoon City, pour porter secours à l'équipe Bravo des STARS. En effet, ils avaient pour mission d'élucider l'affaire de la série de meurtre abominable perpétrée aux alentours mais leurs communications radio n'ont plus lieu depuis un certain temps. Peu de temps après notre arrivée sur les lieux, nous découvrîmes le corps mutilé de Kevin Dooley, pilote de l'hélicoptère de la team Bravo... La forêt était sombre, sinistre, le vent était glacial et les ténèbres nous entouraient. Nous chargeâmes nos fusils alors qu'une meute de bêtes difformes aux crocs acérés nous attaqua ; ces chiens de l'Enfer tuèrent sans pitié plusieurs de mes compagnons dont l'un de mes meilleurs amis, Joseph Frost.
Nous sommes dispersés et devons prendre la fuite au plus vite. Brad Vickers, notre pilote, s'envole dans le ciel noir d'encre avec notre engin. Jill Valentine, notre capitaine Albert Wesker, et notre armurier Barry Burton trouvons refuge dans un ancien manoir abandonné...
Cependant, dans la panique, Barry s'est perdu dés notre arrivé au manoir. Alors que je pars à sa recherche, je découvre un horrible monstre cannibale, étendu sur le corps de Kenneth, membre de l'équipe Bravo. Prenant mes jambes à mon cou du fait que je n'avais plus mon arme sur moi, je retourne en sueur dans le hall d'entrée de la bâtisse, pour y découvrir le pistolet de Jill à même le sol... Sa propriétaire et Wesker ayant disparus, je décide de le prendre et de repartir à la recherche de mes amis, en priant pour que ces horribles choses ne soient que le fruit de mon imagination..."
RAPPORT D'ALBERT WESKER N°03, LUNDI 31 JUILLET 1978
Le vieux Spencer avait créé la société Umbrella afin de développer ce fameux virus. La version publique de la société présentait Umbrella comme une compagnie pharmaceutique, mais son véritable but était d'élaborer un complexe capable de créer des « Armes Biologiques Humaines ». Il semblait qu'ils avaient découvert un « Virus Initial », qui transformait la structure de l'ADN humain. Nous avons, depuis cette souche, développé le « Virus Mutagène » afin de créer une « Arme Biologique Humaine ». Rien n'était défini à l'avance, la précision d'une telle utilisation de la biochimie nous étant encore inconnue de tous. Nous avancions à l'aveuglette...
Voilà ce qu'était à l'origine, le projet du « VIRUS-T ».
RAPPORT D'ALBERT WESKER N°21, VENDREDI 23 JUILLET 1998
Le projet arrivait à son terme. Birkin et moi avions décidé de finaliser nos estimations après avoir développé une dose fiable du « VIRUS-T ». Il nous fallait tout d'abord tester nos « Armes Biologiques Humaines » face à des soldats armés et disposant de tactiques militaires élaborées. Etant capitaine des STARS de Raccoon City, il m'a été facile d'amener l'équipe au manoir du vieux Spencer. J'espère que nos produits nous satisferont...
Si tel est le cas, nous pourrons entamer la contamination de masse, en lâchant tout simplement dans l'environnement la dose de « VIRUS-T »
Pour commencer, j'ai remarqué à mon grand désespoir que beaucoup de joueurs pensaient que RE était juste un jeu de survival, ayant pour trame de fond un virus qui transforme les gens en zombies, sans plus. Mettons les choses au clair de suite si vous le voulez bien (vous ne voulez pas ? Bah mince alors mon test est déjà fini du coup ^^'). Le scénario de Resident Evil Rebirth, tel qu'on vous le dévoile, n'est que la partie immergée de l'iceberg ! Les quelques rapports de Wesker que je vous ai exposés ci-dessus, (et qui sont tirés du véritable scénario du jeu, donc je n'ai rien inventé) sont là pour vous faire comprendre que l'histoire ne commence pas réellement en 1998, mais bel et bien 20 ans avant. Voire même 30 ans avant si on s'intéresse aux origines du manoir.
Cette nouvelle version ne modifie en rien la trame originale, où s'entrecroisent expériences génétiques ratées, obscure entreprise pharmaceutique, des retournements de situations, de la traîtrise et de l'espoir, le tout bigarré par une touche de frisson et de mysticisme.
Resident Evil est le premier opus de la série, et donc lève beaucoup de points de questionnement qui ne trouvent réponse que dans les opus suivants (et même dans le 0 qui se déroule chronologiquement une nuit avant). Mais vous allez me dire, « si on a déjà fini de fonds en combles RE et qu'on peut réciter le scénario comme une poésie tant on le connaît, Rebirth ne vaut pas grand-chose ?! ». Et à cela je dirai tout d'abord que le scénario de RE est une drôle de poésie, mais enfin soit. Rassurez-vous ! Les développeurs ne se sont pas contentés d'améliorer les graphismes et d'ajouter un ou deux objets par-ci par-là. En effet, Capcom a eu le bon goût de proposer une aventure pour le moins différente dans son déroulement. Ainsi, de nombreuses salles se sont vues ajoutées, le parcours modifié, et certaines énigmes ont même complètement changées d'endroit. Naturellement, l'emplacement des monstres a lui aussi été altéré ; vous croyez avoir affaire à un zombie au détour d'un couloir, et il y apparaît un Hunter ! Surprenant avouons-le. Le décor inédit qui m'a le plus marqué serait la forêt qui entoure le manoir, que vous explorez brièvement en vous rendant à la cabane où vit selon les dires un monstre insensible aux armes à feu... Donnant lieux à quelques nouveaux casse-têtes, cet endroit est non seulement nouveau mais absolument effarant tant les détails fourmillent ! Mais j'y reviendrai plus tard.
Tout cela pour dire que Rebirth n'est pas un vulgaire remake de plus à mettre sur le compte de Capcom et de ses innombrables Street Fighter Plus Ex Maxi Attack 2 et compagnie...
Promenons-nous dans l'manoir, pendant que le Tyran n'y est pas...
Comme lors de l'aventure originale, Chris et Jill sont les deux personnages jouables du soft. Le gameplay s'en voit déjà modifié selon qui vous choisissez. Chris est un fort gaillard, endurant et capable de repousser férocement un adversaire un peu trop collant. Néanmoins, son manque de compétences dans les domaines techniques lui portent préjudice. Ainsi, pour déverrouiller une porte, il est obligé d'en trouver la clé. Moins organisé que Jill, il ne peut porter aussi que six objets. De plus, les munitions et objets de survies se font plus rares lors de l'aventure de Chris. Vous l'aurez deviné, la difficulté est nettement revue à la hausse pour ce personnage. Jill, elle, est beaucoup moins physique et périra sous le coup de quelques attaques seulement. Mais elle est svelte et agile, et peut facilement passer entre les griffes de zombies un peu trop mollassons. Son inventaire peut accueillir huit objets, et elle est capable de crocheter les serrures. Il ne sera ainsi plus nécessaire de partir à la recherche d'une misérable clé rouillée pour continuer votre route. Ajoutez à cela une plus grande présence de munitions et d'herbes curatives, et vous aurez compris que l'aventure vécue sous les traits de Jill est bien plus simple. RER (en direction de Versailles - Rive Gauche... ) se part d'une bonne dose de recherche et d'énigmes. Vous guidez votre personnage à travers les méandres du château, avec une caméra statique qui vous donne l'impression d'être constamment épié. La progression est parsemée de myriades de petits pièges à éviter intelligemment. Le principe même du survival-horror est là, et consiste à chercher la fuite (et donc la survie) plutôt que le combat. Certes éradiquer les monstres dégage les couloirs, mais vos chargeurs ne sont pas infinis (ou en tout cas pas dès la première partie ;-)). Question ambiance, Rebirth met la barre très haut pour les prochains RE, et même pour les prochains survival-horror (bien que les Silent Hill assurent encore plus, mais c'est déjà un autre genre de S-H). Pour ce faire, les petites animations lorsque vous franchissez une porte ont été conservées. Vous verrez donc, comme si vous vous trouviez dans la peau de votre personnage, la porte s'ouvrir sur l'inconnu, ou alors les barreaux de l'échelle diminuer en nombre à mesure que vous la gravissez. D'aucuns diront que ça ralentit terriblement le tout, mais certains de ces passages trop contraignants (et que techniquement les dév' pouvaient enlever !) tels que les escaliers ont été supprimés. Le nombre de portes par rapport à l'opus original a, quant à lui, baissé. Petite originalité propre au RE depuis toujours, le fait que l'on doit trouver des rubans encreurs à insérer dans de vieilles machines à écrire pour pouvoir sauvegarder sa partie. Ce n'était pas obligé de le dire mais je trouve cette trouvaille sympathique, d'autant plus qu'elle est présente dans ce soft.
Mikami a pensé aux hardcore gamers en réalisant Rebirth ; de ce fait la difficulté en général a été revue à la hausse, que l'on choisisse Chris ou Jill d'ailleurs ! Les zombies sont plus rapides, certains ennemis immensément plus virulents, et il n'est pas étonnant de devoir vider un chargeur entier dans l'estomac d'un Hunter pour s'en débarrasser ! De plus, de nombreux modes bonus ont fait leur apparition, parmi lesquels on peut citer Invisible Zombie ou encore Crimson Zombie. Invisible Zombie, comme son nom l'indique, change les zombies en monstres invisibles dont seules les ombres et les râles sont discernables. Il vous faudra de la patience et une bonne dose d'observation pour relever ce défi car les zombies, malgré toute la bonne volonté du monde, n'ont pas toujours une position devinable. Ainsi il vous faudra parfois avancer à l'aveuglette en espérant connaître assez bien le jeu pour ne pas tomber sur un mort-vivant près à déposer ses canines sur votre frêle gorge...
Le mode Crimson Zombie, littéralement zombies têtes brûlées, n'est lui non plus pas piqué des canards... En plus des adversaires présents dans le manoir, il y a un zombie effroyable, bien plus puissant et résistant que les ordinaires, ensanglanté de la tête aux pieds, et qui vous pourchasse inlassablement. Rappelant le destructeur Némésis de RE3, ce bourreau infernal peut être stoppé l'espace d'un instant en utilisant le fusil à pompe (ou une arme plus puissante, mais n'espérez pas que le pistolet vous sera utile face à lui !), mais dans tout les cas, il se relèvera toujours ! Deux modes particulièrement stressants qui réclament une connaissance pointilleuse des nombreuses salles du manoir, et une tactique de tous les instants pour contourner et faire face du mieux possible aux divers obstacles.
Les Crimson Zombies, parlons-en ! Ils apparaissent aussi dans le mode de jeu normal, mais sont bien moins dangereux rassurez-vous ! Tout d'abord ils ne sont pas capables de vous poursuivre de salle en salle, et ne sont pas invincibles. Lorsque vous abattez un zombie, et que vous quittez la pièce pour y revenir plusieurs fois par la suite, le zombie reprendra vie à un moment ou un autre, et se sera transformé en Crimson. Pour éviter ce genre de problème, il vous faudra soit décapiter le monstre lors de votre premier affrontement, soit le brûler lorsqu'il sera à terre. Cependant, le décapiter sans le fusil est assez délicat, et les jerricans d'essence sont très rares ; vous ne pouvez donc pas vous permettre de faire le pyromane dans toutes les pièces de la bâtisse. Ainsi, une touche d'angoisse vous parcourt une fois encore l'échine lorsque vous savez pertinemment qu'un zombie au sol se trouve dans la pièce que vous vous apprêtez à ouvrir, et qu'il vous attaquera si le coeur lui en dit
Autre nouveauté assouplissant le gameplay, la possibilité de récolter des objets d'autodéfense tels que des poignards, des grenades ou des pistolets tranquillisants déployant une charge de 10 000 volts. Utilisables en mode auto ou manuel, ces petits outils vous sauveront la mise bien souvent, d'autant plus que la grenade peut faire office « d'arrache tête » si vous êtes à court de chevrotines. En effet, une fois le bijou enfourné dans la gueule du zombie, tirez-lui dessus avec votre simple pistolet pour assister à un feu d'artifice de chair décomposée et de molaires pourries. Jouissif ! Dernière nouveauté niveau gameplay. Il s'agit de la visée automatique, ô combien salvatrice, et les fans pur souche vous le diront tout comme moi ! Cela sert surtout lorsque vous voulez abattre un de ces foutus Hunters avant qu'il n'arrive trop près de vous, en sachant que ces bestiaux font des bonds de deux mètres toutes les dix secondes. C'est fort appréciable, et ça permet d'économiser des munitions. Idem pour le magnum, hyper puissant et décapitant un zombie du premier coup, si seulement vous ne tirez pas à côté ! Et vu la rareté des balles de 44., la visée automatique est bienvenue !
Attends ! Je vais prendre une photo du pot d'fleur là !
Venons-en à ce qui pourrait le plus vous pousser à acheter ce jeu : les graphismes. Disons-le tout de suite, le remake graphique est époustouflant ! Autant la 3D et la modélisation des persos sont très bien maîtrisées, autant les décors statiques en 2D sont d'une finesse incroyable. Chaque pièce, chaque couloir et chaque chemin a son lot de petits détails graphiques à vous offrir. Il suffit de stopper votre course dans une pièce (attention aux zombies néanmoins :P) pour admirer le travail d'orfèvre des développeurs, qui se sont amusés à reformer le manoir selon une idée plus précise des choses par rapport au RE de la PS1. La puissance de la GameCube leur permettant une foultitude d'effets de lumières et d'affichage d'objets en tous genres, on peut dire qu'ils ne se sont pas privés ! Ici, c'est la flamme vacillante d'une bougie dans les ténèbres qui joue à rendre votre ombre immense ; là c'est une table de bois miteuse sur laquelle sont disposés des tas de petits objets comme des verres, des fourchettes, des assiettes crasseuses ou des items utiles, comme un chargeur de 9mm, se fondant parfaitement dans le décor à tel point qu'il vous faudra ouvrir l'oeil et le bon ! On peut citer aussi le micro mouvement des feuilles des arbres sous le vent glacial, l'écoulement de l'eau au bruitage plus vrai que nature et au scintillement sous la pâleur de la lune, tout à fait bluffant. Les toiles d'araignées entres les étagères d'une armoire croulante sous le poids des années, ou encore ces plantes fanées aux couleurs ternes visibles sur le rebord des fenêtres d'une inquiétante maison, au coeur de la forêt. Bref, les exemples ne manquent pas pour vous illustrer le soin dont RER a bénéficié sur le plan graphique. Le plus remarquable est de voir que, malgré les jeux de lumières qui sont légions et gérés en temps réel et la surenchère de détails des décors, aucun ralentissement n'est à signaler.
Tout cela est d'ailleurs possible grâce au mode 60 Hz (encore trop rare de nos jours sur un jeu PAL), qui assure à l'ensemble une fluidité tout à fait jouissive. Paradoxalement, malgré le fait que RE soit un jeu de survival-horror, la multitude de détails graphiques dans les décors et la modélisation 3D des personnages lui procure une ambiance très vivante.
Chez Mikami, un remake se fait jusqu'au bout. De ce fait, la bande son à été évidemment remasterisée, et les dialogues réenregistrés. Pour ceux qui avaient peur sur ce point et qui trouvaient les voix de RE PS1 ridicules, et bien sachez que vous avez droit à de vraies belles voix. Assurées lorsque les personnages sont près au combat, effrayées et bégayantes lorsqu'elles doivent l'être. Les hommes sont enfin dotés d'une voix rocailleuses et les femmes enfin pourvues de voix féminines, sans être niaises et dignes d'une Barbie Fête des Fleurs ! A ce jeu d'acteur bien professionnel comme il le faut, ajoutons de nombreux effets sonores, tous destinés à nous glacer le sang et à nous défriser les oreilles. Entre les grincements de portes provenant d'on ne sait trop où, les craquements du plancher sous vos pas, ou les râles de douleur des zombies, votre coeur ne cessera de bondir dans votre poitrine. Le détonement des coups de tonnerre, les cris stridents des Hunters, et les puissants sons que crachent vos armes à feu ; tout cela contribue à installer une ambiance unique et travaillée. S'il ne fallait pas tenir le pad en main, je dirais qu'on pourrait se croire dans un film d'épouvante digne d'un Romero.
Un RER qui n'est pas propre sous tous les angles... Et non je ne parle toujours pas des transports parisiens !
Décidément, ce jeu semble proche de la perfection, mais place maintenant à l'esprit critique, qui remplace l'esprit de fanboy merdeux que je suis.
Tout d'abord, la durée de vie. Bien que la disposition des pièces du manoir, en général, vous casse tous vos repères, l'aventure se fait sans véritables accrocs. Ainsi, vous verrez le bout du cauchemar en environ 8h la première fois. Puis ce chiffre baissera allégrement à 4-5h sans forcer, si vous avez une bonne mémoire cependant. Cela dit, chaque énigme et détail importants à votre survie vous reviennent en mémoire assez rapidement depuis votre dernière partie ce qui évidemment réduit le temps de jeu. . Ensuite, les mouvements des personnages. La 3D est peut-être bien faite, mais il faut reconnaître que les protagonistes n'accomplissent pas non plus des prouesses athlétiques hors du commun ! Pour ceux qui espéraient voir Jill effectuer un salto comme une Lara Croft en grande forme, c'est raté.
Les personnages on malheureusement l'air de se trimballer avec un manche à balai dans le derrière. Mikami a joué la carte du réalisme ; et donc, pas de folie tel un Dante boosté à bloc, juste une course à petites enjambées, et des poses de visée plutôt stylées, mais en aucun cas vous n'aurez droit à un grand écart ou autre. Entre nous, cette débauche de prestations physiques n'est pas utile outre mesure mais, pour faire face aux créatures qui, elles, n'hésitent pas à bondir dans tous les sens, ça serait sympa. Surtout dans les modes de difficulté les plus élevés, où la fuite est préférable face à un nombre d'ennemi carrément doublé.
Un dernier petit point à éclaircir, si on chipote un peu : le manque de bonus est à mon goût bien présent. Bien sûr, on a les sempiternelles armes aux munitions infinies, que l'on peut voir dans de nombreux autres jeux (Metal Gear Solid, et même les autre RE qui en ont fait une habitude) et les modes de difficultés divers, qui changent l'état des ennemis comme Invisible Zombie, mais qui au final proposent simplement au joueur de refaire l'aventure. Allez, je vais faire le fou, mais un petit making-of du développement du remake, ou une galerie d'art aurait été sympa.
Resident Evil Rebirth est un remake mené de bien belle manière, avec une technique irréprochable et un plaisir de faire jouer le frisson dans des ambiances glauques à souhait. Mais il faut avouer que RE se repose sur des bases acquises au fil des épisodes. Le principe et le gameplay ont, dans la globalité, été conservés durant les 4 principaux opus antérieurs (RE 1, RE 2, RE3 Némésis, et RE Code Veronica). Et l'arrivée de RE4 pour changer la donne sera plus que bienvenue.
Au final, RER est un soft doté d'un soin graphique incroyable. Malgré une durée de vie peu convaincante et un gameplay qui commence à se faire vieillot - bien qu'assurant une certaine touche de réalisme maîtrisée- on prend plaisir a déambuler dans cet univers sinistrement plaisant. Si le soft est soigné dans les moindres détails, on peut constater que certains points on été laissés à l'abandon tels que les bonus de fin de partie, peu originaux. Mais comme je ne peux me permettre d'être aussi indécis dans un test, je vais dire qu'au final, Rebirth est un très grand jeu.
Chrono: exact! mais pour une fois, il a pas eu une mauvaise idée, c'est bel et bien une renaissance, Shinji Mikami a recréer le genre survival rien qu'avec ce jeu, et le fera ENCORE quelques années plus tard avec RE4. Et il s'apprête ENCOOOORE à le faire avec The Evil Within, ce mec est FOU!
Ah oui je viens de la voir sur Amazon, il y a des changements par rapport a la version GC ? Le 480p par exemple ? On est obligé de jouer avec la wiimote ou le pad GC marche ?
P'tin ça serait bien qu'on ait une version "HD" sur Wii U (à petit prix par contre)
le premier RE est le sul que je n'ai fini qu'une seule fois, j'étais un mioche et ça me foutait les pétoches mais j'y suis arrivé, j'ai ensuite juré de ne plus jamais refaire ce jeu. Tous les autres n'ont pas le coté effrayant qu'avait le premier RE ( ou alors je devais vraiment être un froussard ).
Fami: configuration acceptée: Wiimote, Wiimote+Nunchuk, Classic Controler et enfin pad GameCube.
A ma connaissance, pas de 480p ni rien d'autre qui justifierai un minimum le port sur Wii.
Thugstas: sauf que vu le bide de la Wii u pour le moment, je crois que Capcom a mit les hola sur ce genre de "commande". Big N n'est plus le genre d'entreprise à avoir le pouvoir "d'exiger" des truc des éditeur tier de la sorte.
Mais Nintendo a financé ces jeux ? (Rebirth & 0) C'est comme le MGS TS de Konami, je comprend pas pourquoi ils sont pas ressorti en HD, il doit bien y avoir une histoire de droits
Ce jeu reste très beau même aujourd'hui tellement il a été travaillé à l'époque, c'est fou ! Tout ça rappelle de très bons souvenirs en tout cas. Un des meilleurs Remakes jamais fait sans aucun doute . Merci Anakaris pour ton article très complet et qui sent le vécu. J'ai trouvé la pose du contexte très sympathique, il permet de se remémorer de bons moments de l'actualité vidéo ludique d’antan. Je pense que je devrais essayer la version WII du jeu tant qu'à faire un de ses quatre pour me remettre dans le bain.
Goemon59: perso pas pour moi, (j'ai pas créer les catégories, sauf celle sur les micro-ordi), mais je voulais surtout surfer sur l'actualité où le nouveau jeu de Shinji Mikami a été dévoilé.
Mais rassure toi, mon prochain article traitera d'un jeu vraiment rétro
En tout cas merci, je te retourne le compliment pour le tient!
Resident Evil Rebirth
Le combo ultime
Et dire qu'on l'appelle tous "rebirth" en partie à cause de Julien Chièze o.o
P'tin ça serait bien qu'on ait une version "HD" sur Wii U (à petit prix par contre)
thugstas Ouais et en plus Capcom est capable de ressortir ce Rebirth & le 0 (des co prod Nintendo ?) en HD sur Wii U
P'tin je l'ai jamais fait ce Rebirth, mais ça fait chier d'attendre une hypothétique version HD...
A ma connaissance, pas de 480p ni rien d'autre qui justifierai un minimum le port sur Wii.
Thugstas: sauf que vu le bide de la Wii u pour le moment, je crois que Capcom a mit les hola sur ce genre de "commande". Big N n'est plus le genre d'entreprise à avoir le pouvoir "d'exiger" des truc des éditeur tier de la sorte.
Et graphiquement il est woaw
Sans doute le meilleur remake qui ait existé.
Enfin bon, si ta rien d'autre à dire sur l'article ou le jeu, je vais pas t'en vouloir ...
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Mais rassure toi, mon prochain article traitera d'un jeu vraiment rétro
En tout cas merci, je te retourne le compliment pour le tient!