Au service de Père Noël !
James Pond était un petit personnage de jeu de plateforme qui avait fait la joie des jeunes joueurs au début des années 90. Parmi les 3 épisodes parus (on ne compte pas le spin-off Aquatic Games complètement raté), celui qui marqua le plus les esprits est sans aucun doute James Pond II: Codename Robocod. Sorti à la base sur micros et consoles 8/16 bits, le titre continua sa surprenante carrière en se retrouvant sur des machines plus récentes comme la PS2, la GBA, la DS, et même récemment sur le PSN en intégrant le catalogue téléchargeable PSOne.
C'est cette version PSOne dont on va parler aujourd'hui, une version qui est sortie en 2004, et qui fût éditée par Play It, une société qui a entre temps racheté les droits de notre célèbre poisson secret.
Avant de commencer, sachez que le nom du jeu fût légèrement remanié sur Playstation puisqu'il se nommait désormais Robocod: James Pond II. A ce sujet, les plus attentifs d'entre vous auront remarqué la référence à Robocop, une référence due à la combinaison cybernétique de notre célèbre agent, tout en étant un clin d'oeil grossier à ce film qui cartonnait à la sortie initiale du jeu en 1991.
James Pond fait bien sûr référence à l'agent secret britannique, ici on contrôle un saumon secret, ce qui, avouons-le, est nettement plus classe. "Pond" signifie d'ailleurs étang en anglais.
Bref, entrons rapidement dans le scénario. Après une cinématique d'intro anthologique digne d'un collégien bidouillant sous Flash (et encore, je suis dur avec les collégiens) on découvre que la fabrique de jouet du Père Noël a été attaquée par le vil Dr Maybe, qui en a profité pour ligoter les nombreux lutins qui y travaillent. Ni une, ni deux, James Pond est envoyé libérer les lutins afin de permettre aux enfants de profiter de leurs jouets à temps.
A signaler que selon les versions, on délivrera des lutins ou des pingouins, sur Playstation il s'agit donc de lutins.
Le jeu démarre donc aux portes du château du Père Noël, chaque porte du château renferme un level thématique, qui renferme à son tour 4 sous-niveaux. Le but est donc de finir un level, ce qui débloquera une nouvelle porte du château et donc un nouveau level avec sa série de niveaux. Signalons tout de même que certaines portes renfermeront la salle d'un boss, sachant que le jeu en compte 4 au total.
Le jeu compte au total 41 niveaux, cette version Playstation dispose de sauvegarde, il sera possible de sauver son aventure entre chaque level (et non entre chaque sous-niveau).
Ajoutons aussi que le programme contient des salles secrètes, notamment des salles bonus qui permettront entre autres de gagner une vie supplémentaire.
Au niveau du gameplay à l'intérieur des niveaux, James Pond 2 se définit comme un jeu de plateforme 2D classique. Le jeu se joue à 2 boutons, un bouton permet de sauter et un autre permet d'allonger son corps à l'infini. Cette feature faisait la spécificité de cet épisode, puisque elle fût absente dans le 1er et le 3ème James Pond.
Le but d'un niveau est très simple: il faut délivrer un nombre X de lutins ligotés. Pour les délivrer il suffit juste de leur passer dessus. Une fois délivré, le lutin vous informera du nombre de lutins restants, cela se manifeste à l'écran par un petit chiffre apparaissant brièvement au dessus du lutin fraîchement sauvé.
Une fois tous les lutins du niveau libérés, direction la sortie symbolisée par un réverbère lumineux.
Les niveaux contiennent de nombreux ennemis, pour les tuer il faudra simplement leur sauter dessus. En étirant son corps, James Pond aura accès à des plafonds ou des passages en hauteur inaccessible en sautant. Seulement si il se fait toucher par un ennemi pendant qu'il s'étire il retombera immédiatement au sol, sans perdre d'énergie fort heureusement.
La gestion de la vie est d'ailleurs très simple. Notre saumon peut se faire toucher au maximum 5 fois avant de perdre 1up. Il pourra récupérer au maximum 5ups. Si il perd toutes ses vies, c'est le Game Over. A signaler, que lorsque l'on perd une vie, on recommence de là où on avait perdu.
Le jeu n'est globalement pas très dur. Certains passages posent certaines difficultés, mais dans l'ensemble le titre est très accessible. La faute au système de sauvegarde qui simplifie la progression, néanmoins cette option est bienvenue.
Les ennemis sont en général peu agressifs et se contentent de leur va-et-vient scripté, la difficulté vient de leur placement, ils font figure souvent de pièges au même titre que des pics par exemple.
Enfin, James Pond pourra récolter une foule de bonus à l'intérieur des stages, qui auront pour effet d'augmenter son score, et de lui permettre d'accéder à des salles secrètes. Certaines bonus permettent de regagner des points d'énergie comme les étoiles, et une autre (plus rare) une vie.
Globalement le gameplay de ce James Pond II est très agréable. Le level-design est très soigné, le jeu fait vraiment la part belle à l'exploration même si la superficie des niveaux n'est pas gigantesque. Chose appréciable, il n'y a aucune contrainte de temps, on peut donc chercher à son rythme les fameux lutins, point de stress ici.
L'option étirement est sympathique et enrichit le gameplay en proposant de nouvelles situations de jeu. Les niveaux sont variés, non linaires, et les développeurs ont même pensé à attribuer à notre poisson des capacités comme conduire une voiture, piloter une baignoire (çà ne s'invente pas!), voire de s'équiper d'ailes et voler.
Le principal reproche que je formulerai sur ce titre vient des boss. Ils sont à la fois peu originaux, et trop faciles. Même le dernier boss (Dr Maybe) est vraiment trop simple à battre.
Autre point discutable, l'interface qui est assez raté. Les menus ne sont pas très clair (pour charger une partie par exemple), et les icônes à l'intérieur du jeu le sont beaucoup moins.
Enfin, dernière petite critique et on s'arrêtera là, les ennemis qui sont finalement trop peu nombreux, on retrouve quasiment les mêmes ennemis durant tout le jeu, si bien que l'on a parfois la fâcheuse impression de rejouer aux "mêmes niveaux".
D'un point de vue technique on va faire court et concis. Graphiquement le jeu est plus beau et plus fin que les versions d'époque. Il suffit simplement de comparer la version Megadrive et cette version 32 bits pour constater l'écart visuel. Malgré tout, çà reste tout de même faible pour un jeu PSOne, surtout si on le compare à un beau jeu 2D de la machine comme Rayman ou Lomax par exemple. On est donc face à un portage amélioré et non face à un remake complet.
Les levels sont variés, avec différents thèmes, comme le level des peluches, des jeux de constructions, des petites voitures, etc...
Le jeu est très fluide, et ne comporte pas de bugs d'affichage. La jouabilité est très bonne même si notre saumon a une inertie bizarre. Il est un peu trop vif dans ces déplacements, mais je vous rassure on s'adapte très vite.
Les thèmes musicaux sont peu nombreux, je crois qu'il y en a 5 en tout et pour tout. Ils ont été réorchestrés pour cette version Playstation, les thèmes ne sont pas désagréables et rappellent à la fois la période de Noël et les musiques de James Bond. Cependant ils sont fatalement redondants.
Les bruitages sont classiques, et la durée de vie de ce jeu est finalement assez courte.
Pour finir, Robocod James Pond 2 est un titre qui a surtout marqué sur 16 bits. Sa conversion sur Playstation était une entreprise assez dispensable, on aurait aimé un peu plus de nouveautés. Les développeurs n'ont fait que dépoussiérer un peu le titre, ils ne se sont pas vraiment fatigués.
Néanmoins, que ce soit sur 16 ou 32 bits, Robocod reste un classique de la plateforme 2D, que ce soit en 1991 ou en 2011 le plaisir de jeu est toujours aussi intact, c'est l'essentiel.
Fiche technique: Titre: ROBOCOD: JAMES POND II Développeur: ELO INTERACTIVE Éditeur: PLAY IT Genre: PLATEFORME Année: 2004 Autres supports: AMIGA 500, AMIGA 1200, COMMODORE 64, ATARI ST, PC, AMIGA CD-32, MEGADRIVE, SUPER NINTENDO, MASTER SYSTEM, GAME GEAR, GAME BOY ADVANCE, NINTENDO DS, PLAYSTATION 2 Nombre de joueurs: 1 Localisation: Jeu testé en version européenne
NOTE PRESSE (GameFaqs - Users Rating)
Screenshots:
Bonus retro:
Je n'ai pas résisté à l'envie de vous montrer cette intro absolument misérable!!
Très bon test comme d'hab , j'ai passé pas mal de temps sur megadrive, par contre à voir comme ça après tant d'années j'ai vraiment du mal avec l'univers =) .
Sinon, bon article !
Il faudrait je pense juste rajouter une vidéo où l'on voit du gameplay afin de voir le jeu en action pour mieux juger et constater.
Ca m'a fait plaisir de pouvoir le refaire