description : L'idée de ce blog, c'est de parler des jeux « indépendants » (de notre volonté...à les faire connaître).
Ils prennent une place de plus en plus importante, sur tous les supports, donc nous parlerons des jeux « indés » qui sortiront quelque soit le support (qu'il soit « exclusif » - temporaire ou pas - ).
Petit jeu à la patte graphique plus soignée qu'habituellement pour son genre (le metroidvania), Ender Lilies avait égayé un N-Direct printanier et promis une collation aux amateurs en attendant d'autres projets majeurs (Elden Ring ou Salt n Sacrifice, par exemple ).
Là je vais utiliser un mercenaire pour briser les ailes de l'opposition, comme dans la réalité.
Dispo au complet (à 25 balles) depuis le 22 sur la machine du petit artisan, les machines à miner du bitcoin et quelques jours plus tard sur Xbox (sortie sur l'écosystème Sony début juillet) après avoir fait profiter les joueurs des 3 premiers niveaux lors de son accès anticipé de ce début d'année, le jeu surfe clairement sur la vague « pandémique » en nous contant l'histoire d'un royaume où une pluie ou un truc dans le genre transforme les humains et autres bêtes ou éléments de la faune en affligés, les rendant immortels mais un peu bestiaux. Seules les prêtresses blanches semblent à même de purifier ces âmes damnées, avec cependant un petit effet kiss-kool qui pique sévère durant la procédure. S'ensuit des gestes barrières en pagaille, des contrôles aux frontières (ouais, pas bien réaliste), une zone de quarantaine géante sans que le royaume de notre héroïne puisse cependant contenir la contagion et vous vous réveillerez donc au beau milieu d'un champ de ruines, seule loli encore réellement vivante visiblement.
L'histoire est évoquée au travers de notes ramassées, bien souvent à travers des récits personnels dessinant une fois regroupés une claire image globale de la situation, de quelques cinématiques non-doublées et pauvrement animées mais à l'esthétique en noir et blanc tout autant raffinée que les graphismes du jeu. Le scénario est plutôt sombre et soyons honnêtes, on s'en bat un peu comme du dernier variant en date, l'essentiel des joueurs de metroidvania recherchant avant tout un bon gameplay et game/level-design.
Ca vous change des 25-50% de croûtes en pixel habituellement rencontrées n'est-ce pas ?
Sur ce point, Ender Lilies est d'un classicisme total, et bien que la formule soit ultra-connue et sans aucun apport original que ce soit, sa qualité d'exécution sauve cependant largement la proposition des développeurs. Y'a absolument rien de nouveau pour qui possède un maigre bagage dans le genre mais ça fait plutôt bien le café, comme ta grand-mère dans la pub. Les ennemis useront des comportements traditionnellement rencontrés, stéréotypés, avec une montée en puissance globalement bien réglée bien que la tendance sac à PV se fasse plus prononcer en fin de partie et que l'équilibrage final me semble se contenter d'empiler plutôt que dévoiler des mécaniques plus vicieuses tout en restant équilibrées. Ils rapporteront des points « d'expérience », à savoir la fameuse corruption, qui augmenteront légèrement vos stats de vie et de force.
Quelques-uns des affreux que vous aurez à combattre
Chaque victoire contre un boss (dont de nombreux optionnels) vous permettra d'acquérir ses armes (appelées « esprits », nous y reviendrons plus tard) et leurs capacités inhérentes (ce qui vous octroiera parfois de nouvelles mécaniques et débloquera à terme les traditionnels capacités de briser certaines barrières, s'accrocher au mur, dasher, etc), améliorables par les différents points de « résidu » (de deux sortes, une pour les armes des boss majeurs et une autre pour celles des optionnels) ramassés hors combat, sur les divers cadavres rencontrés au fil de votre aventure. C'est peut-être le seul point hors graphismes et musiques où Ender Lilies se démarque : vous finirez l'aventure avec une quarantaine d'options offensives (défensives dans de rares cas) et divers styles de jeu seront possibles (corps-à-corps, à distance, spécialiste de la parade...) comme vous pouvez le voir avec l'image et la vidéo ci-dessous. Vous pourrez équiper deux configurations pré-établies aux points de sauvegarde uniquement, et chacune d'entre elles vous permettra d'utiliser trois armements simultanément en les attribuant à un bouton spécifique pour chacun. Chaque utilisation convoquera « l'esprit » (d'où le nom) du boss occis et vous verrez donc son « fantôme » apparaître et asséner de grands coups de marteau ou nuage empoisonné dans la face de vos adversaires.
Pas de barre d'endurance ici, vous ne serez jamais limité dans votre nombre d'actions, si ce n'est sur les pouvoirs hors corps-à-corps des boss, qui ont des munitions déterminées et un temps de recharge (améliorables aussi via les points de « résidu » mentionnés auparavant, qui représentent bien 80% des secrets).
DONNEZ DONNEZ MOI DES ARMES EN PAGAILLE
Comme vous pouvez le constater, l'armement disponible est conséquent, en sachant que certains d'entre eux sont bien évidemment surpuissants
comparés aux autres, notamment le marteau récupéré en premier.
Cette vidéo vous permet d'observer que l'utilisation de chaque arme invoque l'esprit du boss lié
et que c'est lui qui porte le coup et non votre héroïne
Chaque pièce comporte de nombreux secrets, pas forcément bien indiqués contrairement à des jeux comme Hyper Light Drifter, mais vous disposerez cependant d'une carte (sommaire) vous indiquant quelles pièces en comportent encore et quelles pièces ont été pleinement explorées. Vous amasserez des reliques qui vous permettront d'améliorer votre barre de vie, votre nombre de prières restauratives, votre capacité à encaisser les coups ennemis et autres améliorations de dégâts d'attaques particulières (aquatiques, aériennes..), à équiper selon votre nombre de points de reliques actuels (vous en trouverez en différents points de la carte et vous pourrez finir l'aventure avec une vingtaine de points à répartir, en sachant que certains équipements demandent plus de points que d'autres pour être portés).
Vous traverserez huit zones au cours de l'aventure, en sachant que les secrets de certaines d'entre elles ne seront déblocables lorsque rencontrées initialement selon votre parcours (les choix de parcours sont en effet personnalisables). Le monde est suffisamment hétérogène pour ne pas lasser le joueur et la verticalité domine les dernières zones. Il vous faudra entre une quinzaine d'heures et une trentaine pour finir le jeu à 100%, en sachant que ce dernier comporte trois fins différentes.
Là où Ender Lilies se démarque, c'est sur le soin apporté à son enrobage visuel et sonore. Au niveau graphismes, c'est ultra-fin et animé (tel l'invocation lié à l'armement), chaque aire de repos étant une petite merveille de composition esthétique comme vous pouvez le voir plus bas. Musicalement, des airs de piano plus déprimants que la production musicale française de masse vous accompagneront et certaines compos (notamment celle de la dernière zone) vireront en mode étrange via divers bruitages neuronalement perturbants.
Le jeu est traduit dans toutes les langues principales et le français répond donc à l'appel, comme l'anglais bien évidemment, le russe, l'espagnol, le portugais, l'italien, le coréen, le chinois et autres.
Les aires de repos, vous permettant de sauvegarder, d'équiper/améliorer vos diverses reliques/esprits et d'utiliser une fonction voyage rapide, sont très souvent un pur festin visuel.
Plaisir des yeux et des mains, avec un personnage facilement contrôlable, Ender Lilies ne révolutionne en rien la formule metroidvania mais l'applique avec méthode et précision, ce qui lui permet de fournir au joueur une bonne vingtaine d'heures de jeu plaisantes. On regrettera un manque de boss majeurs et une décroissance de leur intérêt au fil de leur aventure mais cette dernière restera un bon souvenir pour les amateurs, notamment grâce à son ambiance, et un bon jeu d'introduction au genre avec sa difficulté moindre par rapport aux ténors. La note finale sera donc de çafaitlecafé/10, ce qui correspond à un bon 7/10.
Les points de purification:
- Très beaux graphismes et animations
- Le principe de l'armement
- Nombreux secrets et objets à dénicher
- Bonne introduction au genre vu sa difficulté
Les points de corruption:
- Quelques boss plus coriaces n'auraient pas été de refus
- Manque de défis véritables sur la fin
- Pas de NG+
*Jeu non fourni par l'éditeur, testé sur Switch, captures faites sur la même console
mercure7 oui, c'est pas bien difficile, rien à voir avec d'autres jeux du même style. La courbe de difficulté irait même en s'abaissant sur les boss principaux et les ennemis posent peu de difficultés (si ce n'est un en mode YOLO à la toute fin). Après faut voir ton niveau, parce que les "zéro challenge" des PGM...
mercure7 c'est toi qui joue aux jeux de baston à un niveau sup. à la moyenne non? Clairement, le jeu ne risque pas de te poser trop de soucis mais ça reste plaisant.
Ça m'a refroidi direct...
C'est si facile que ça ?
Ouais donc un MetroidVania facile, ça va pas le faire.
Faut un sentiment d'avoir accompli qq chose quand je finis un jeu solo, sinon, rouler sur le jeu, je lâche très vite.
J'ai trouvé GnG resurrection un peu trop chaud, c'est pas sans conséquences sur le rythme et le plaisir de jeu.